Help me to get a sheep ☀ Canjun

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Les Sikru partiraient bientôt. Avec le Kraken, ils repartiraient pour Sérön. Sekhmet avait hâte de retrouver les siens et l'endroit où elle avait toujours vécue. Mais d'un autre côté, ça l'attristait un peu. Elle s'était attachée à pas mal de personnes ici, et elle avait prit des habitudes. Beaucoup de choses allait lui manquer à la petite Sikru. Peut être était-ce l'effet d'avoir quitté ses terres pour la première fois. En tout cas Sekhmet espérait qu'elle reviendrait un jour et que les personnes qu'elle avait rencontrée ne l'oublierait pas.

En attendant, ils étaient encore à Kalawen et c'était pas aujourd'hui que le départ avait été annoncé. Il était tard un peu. Le soleil se couchait, et peut être que Sekhmet aurait du se coucher directement pour pouvoir être opérationnelle le lendemain pour préparer le départ. Mais pour elle, il était encore tôt. Et elle voulait profiter d'une chose que seul Kalawen pouvait lui offrir. Admirer les moutons ! Sekhmet partit donc devant l'un des enclos des bêtes laineuses. Ils semblaient en pleine forme malgré l'attaque des barbares. Tant mieux ! C'aurait attristée la fille des mers sinon.

Ils étaient vraiment beau ces moutons ! Sekhmet en voulait un. Mais Neith ne voudrait jamais. Enfin, il fallait qu'elle demande mais elle n'osait pas. Alors la seconde soupira. Peut être que si elle demandait à quelqu'un de l'aider à convaincre la Keryonsi, qu'elle accepterait ? Oui, peut être ! Sekhmet regarda autour d'elle si y'avait pas quelqu'un à qui elle pouvait demander de l'aide. Elle ne mit pas très longtemps à trouver. Un garçon à la peau hâlée et aux cheveux longs trop beaux passait par là. Sekhmet le reconnu ! Lui aussi s'était déguisé en éleveur avant la grande bataille. Sekhmet ne devait pas le laisser filer ! Elle était certaine qu'il l'aiderait. Alors elle tenta de courir pour le rattraper et  finalement elle lui attrapa le bras. Elle était essoufflée Sekhmet. Mais au moins elle avait attrapé le guerrier et il pourrait l'aider maintenant !

Voilà que le banquet était passé, et que le lendemain, Canjun avait retrouvé une amie de longue date, Sethen. Il avait apprécié ce moment avec elle, et alors que le soleil d'un nouveau jour commençait à se lever, le guerrier à la peau hâlée avait décidé de se balader seul toute la journée à travers les terres de Kalawen, loin cependant des zones qui avaient servies à la bataille. Il avait marché, toute la journée, seul, se libérant l'esprit de toute l'horreur qu'il avait vécu et vu durant de longues années. Et lorsque le soleil recommença à descendre, le jeune homme fit demi-tour, observant un instant de ses yeux ébènes la lumière violette et rosée du couché de soleil. C'était magnifique, et un léger sourire se dessina sur les lèvres de Canjun avant qu'il ne reparte, grimaçant un peu à cause de ses pieds endoloris par sa longue marche silencieuse.



Mais alors que le membre du Shiedgeda rentrait tranquillement vers le camp de Kalawen, il sentit une pression sur son bras et se retourna vivement, apercevant une jeune femme essoufflée face à lui. Et la regardant avec un peu plus d'attention de ses yeux sombres, il reconnut ce visage qu'il avait croisé quelques heures seulement avant la guerre contre les barbares. Elle aussi avait été envoyée pour se déguiser et se faufiler entre les bergers. Et un sourire aurait pu se dessiner sur ses lèvres, mais en voyant la fille du Sikru essoufflée, il croyait qu'elle avait un problème. Alors, fronçant légèrement les sourcils, il la regarda avec attention avant de prendre la parole d'une voix calme. « Tu as l'air essoufflée. Quelqu'un te veut du mal ? » demanda t-il, s'étonnant un peu de voir une guerrière semblant quémander de l'aide. Mais si quelqu'un lui voulait vraiment du mal, Canjun était prêt à la protéger. Après tout, c'était une alliée de la Coalition, et cela pourrait lui permettre de la connaître un peu plus, cette Sikru. Mais peut-être se trompait-il, et peut-être que c'était pour une toute autre chose que la jeune femme lui avait attrapé le bras.

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Petit à petit, Sekhmet reprit son souffle. C'était encore compliqué pour elle de sprinter comme ça. Un trou dans le flanc, ça ne guérissait pas aussi vite qu'elle l'aurait cru. En tout cas, elle avait arrêtée le guerrier ! Sur le moment, c'était ce qui comptait le plus. Mais le guerrier cru que si elle était essoufflée, c'était parce que quelqu'un lui voulait du mal. Oh non ! Personne oserait lui faire du mal ici. Pas avec la Keryonsi dans les parages. Alors Sekhmet fit bouger ses mains de façon négatif. « Non personne me veut du mal ! Ils sont gentils les personnes de Kalawen. » Et si elle ne lui disait pas pourquoi elle l'avait attrapé comme ça, le guerrier partirait. Sekhmet ne pouvait pas laisser ça arriver. « Mais j'ai besoin d'aide oui ! » Elle espérait vraiment qu'il accepte de l'aider. La fille des mers voulait vraiment l'un des moutons qu'elle pourrait amener sur le Kraken.  Mais avant ça, la seconde devait se présenter au guerrier. Au moins par politesse.  « Ai laik Sekhmet kom Sikru !  » Le fait qu'elle dise son nom le convaincrait peut être de l'aider ?

Face à lui, la jeune femme paraissait essoufflée et pressée. Tellement, que Canjun crut un instant que quelqu'un lui voulait du mal. Mais en y réfléchissant mieux, c'était une pensée un peu absurde, et le guerrier du Shiedgeda secoua la tête. Ils avaient vaincus les barbares et étaient en paix désormais. Personne ne pourrait lui faire du mal. Et ses pensées furent confirmer lorsque la fille du Sikru reprit la parole, lui disant qu'il avait tord et que le peuple de Kalawen était gentil. Oui, elle avait raison. Canjun y avait passé du bon temps après la guerre, mais c'était surtout dans cette ville du Clan de Danaé qu'il avait retrouvé Sethen. Ainsi, il hocha la tête, sa mine froncée disparaissant aussi vite qu'elle était venue, un léger sourire se dessinant sur ses lèvres.


Mais la jeune femme semblait tout de même avoir besoin d'aide, et après lui avoir dis cela, elle se présenta. Face à lui se trouvait une Sikru du nom de Sekhmet. Le Sikru. Canjun en avait entendu parler, mais il n'avait jamais eu l'occasion de discuter avec ses membres. Alors, ce serait une belle opportunité pour lui d'apprendre à la connaître. Elle avait l'air gentille, en plus. Ainsi, le membre du Shiedgeda reprit la parole d'une voix calme, ses yeux sombres l'observant toujours. « Enchanté, Sekhmet kom Sikru. Mon nom est Canjun. Je suis du Shiedgeda. » dit-il avant d'ajouter ces quelques mots, curieux de savoir pourquoi il devait l'aider. « pourquoi as-tu besoin de moi ? » demanda t-il, avant de jeter un dernier regard à l'astre de feu qui descendait derrière les plaines. Il se faisait tard, et même si le guerrier à la peau hâlée n'était pas fatigué, il se demandait qu'est ce qu'il pourrait bien faire à cette heure-ci.

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Canjun des Shiedgeda. C'était le nom du guerrier en face d'elle. Sekhmet était ravie qu'il se soit présenté aussi. Au moins elle pouvait l’appeler autrement que le "guerrier déguisé en éleveur et aux longs cheveux beaux". Elle lui fit un grand sourire, elle l'aimait bien. Parce qu'il était gentil, et qu'il semblait d'accord pour l'aider. Alors Sekhmet ne perdit pas une seconde de plus, et elle attrapa le bras du guerrier pour l'emmener devant les enclos. « Viens, c'est par là. » La fille des mers n'avait même pas demandé l'avis de Canjun. Mais si elle l'amenait directement sur les lieux, il aurait moins de chances de refuser. Et oui, ça lui arrivait d'être futée la petite Sekhmet.

Une fois sur les lieux, la seconde reprit une nouvelle fois son souffle. Il fallait qu'elle évite de courir dans tous les sens comme ça. Ce serait dommage que sa blessure s'ouvre de nouveau parce qu'elle ne savait pas rester tranquille. Sekhmet tendit son index vers l'enclos où les moutons se baladaient à l'intérieur. « Tu accepterais de m'aider à choisir un mouton ? » La deuxième étape, Sekhmet la gardait pour plus tard. Parce que si elle n'arrivait pas à convaincre Canjun avec la première étape, jamais il accepterait de l'aider pour la deuxième.  

A peine sa question posée que Canjun se sentit vaciller, Sekhmet lui prenant une nouvelle fois le bras pour l'emmener devant un enclos. La suivant avec précipitation, le guerrier du Shiedgeda finit par arriver devant l'enclos où résidait de nombreux moutons. Un regard intrigué s'installa sur le visage du guerrier qui se demanda ce qu'elle allait bien lui demander. Et, tournant son visage vers la jeune femme essoufflée encore une fois, le jeune homme posa l'une de ses mains sur son épaule et prit la parole d'une voix calme, sur un ton légèrement amusé par l'attitude de Sekhmet. « Assis toi un peu, tu vas finir par t'effondrer de fatigue si tu continue. » dit-il en souriant un peu plus.


Puis il releva sa main et regarda avec attention le troupeau de mouton pour aider la femme du Sikru à en choisir un. De ses yeux ébènes, le guerrier du Shiedgedakru observait les herbivores un par un, avant de voir une bête à la laine beige et à la robe noire. Il était beau, et faisait tâche au milieu de tous ces moutons à la laine blanche. Ainsi, il indiqua à l'aide de son index le mouton à la laine particulière. « Celui-là ! Il est beau, et sa laine est différente des autres. Mais pourquoi veux-tu que je choisisse un mouton ? » demanda t-il, son regard se posant sur la fille du Sikru. Il était curieux, Canjun.

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Le conseil du guerrier Shied était intentionné, mais Sekhmet n'avait pas envie de s'asseoir. Elle était juste épuisée parce qu'elle avait trop courru d'un coup. Elle sourit à Canjun pour le rassurer. « Ne t'inquiète pas pour moi ! Ce n'est rien. » Ce n'était pas une petite course qui la ferait s'effondrer. Même lorsqu'elle avait été à moitié morte, elle avait su tenir longtemps. Puis maintenant que Canjun était là, elle n'aurait plus besoin de courir. Sauf peut être pour courir au près du beau mouton que le Shied lui désigna. Il avait bon goût Canjun. Le mouton était différent de tous les autres avec sa couleur qui le distinguait des autres. La seconde hocha la tête, complètement d'accord avec lui. « Alors je prendrais celui là ! » Plus rien ne lui ferait changer d'avis maintenant.

Et comme l'avait attendu Sekhmet, le guerrier à la peau hâlée demanda pourquoi il avait du choisir. La première étape passé, il était temps de passer à la deuxième. La fille des mers se gratta la tête, hésitante. « J'aimerais que tu m'aide à convaincre ma Keryonsi d'accepter que je prenne un mouton sur le Kraken... » Depuis qu'elle avait découvert ces bêtes laineuses, Sekhmet était devenue fascinée comme jamais elle l'avait été avec d'autres animaux. Elle souhaitait vraiment en avoir un. « Il n'y a pas de moutons sur nos bateaux et dans nos cités. Et j'aimerais vraiment avoir un animal de compagnie. Comme les Trikru avec leurs chevaux ! » Allait-il dire oui ? Sekhmet l'espérait vraiment.   

Face à lui, Sekhmet semblait surexcitée. Elle ne voulut pas s'asseoir suite au conseil de Canjun, lui disant que tout allait bien. Ainsi, le guerrier du Shiedgeda hocha la tête et se concentra sur le troupeau de mouton, les observant avec attention avant de trouver un herbivore à la laine et à la robe différente des autres. Il était beau, et faisait exception parmi tout ses compagnons à la laine blanche. Alors, le pointant du doigt, le guerrier à la peau hâlée lui désigna celui qu'il préférait. Et la fille du Sikru semblait tout à fait d'accord avec son choix, jetant son révolu sur la petite boule de laine.


Puis, curieux de savoir pourquoi elle avait besoin de son aide, Canjun lui demanda et sourit toujours un peu plus, croisant les bras en écoutant le récit de Sekhmet. Elle voulait qu'il l'aide à convaincre la Chef du Clan des Mers de prendre un mouton sur ce qui était sûrement leur bâteau. Elle voulait avoir un animal de compagnie. A ces mots, Canjun réfléchit quelques instants, ne sachant pas vraiment comment un guerrier de son genre pourrait discuter avec la Keryonsi pour lui demander de faire d'un mouton un nouveau membre du Kraken. Mais soit, ses yeux ébènes observaient avec attention la jeune femme. Elle avait l'air décidée à en avoir un, et Canjun n'était pas un homme du genre à refuser d'apporter son aide. Alors, il finit par soupirer légèrement, ses bras se décroisant, avant de reprendre la parole. « C'est d'accord, je vais essayer de t'aider. Mais comment veux-tu qu'un inconnu à ses yeux réussisse à la convaincre d'accepter un mouton sur son bateau ? » demanda t-il, son regard plus tôt tourné vers le soleil couchant se reposant sur la femme du Sikru. Il n'était pas haut gradé, après tout. Peut-être que Neith ne considérerait aucunement ses paroles.

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Sekhmet avait des étoiles dans les yeux lorsque Canjun accepta de l'aider. Sauf qu'en évoquant le problème, la Sikru se rendit compte qu'il avait raison. Neith n'accepterait pas le mouton juste parce qu'un guerrier Shied le lui avait demandé. C'était un peu compliqué pour le coup. Peut être devait-elle changer de stratégie ? Canjun pouvait toujours lui donner des idées ou des conseils ? « Tu as raison... Surtout que ma Keryonsi n'est pas simple à convaincre. Mais si tu étais à ma place  et que tu rêverais d'un mouton. Comment ferais tu pour convaincre ton chef ? » Finalement, Sekhmet s'assit sur la rambarde l'enclos, écoutant ce que Canjun lui avait proposé plus tôt.

Cette affaire était vraiment compliqué. Ils étaient en manque de temps, et la fille des mers n'avaient pas d'arguments pour négocier son mouton. Lors de la bataille, elle avait été faible, alors elle ne pouvait pas en parler. Dans le fond, elle ne méritait absolument pas de cadeaux. Parce qu'elle avait déçue sa chef avec l'histoire de River, et qu'elle n'avait pas vraiment rendue fière Neith sur le champ de bataille. Sekhmet soupira. Peut être vaudrait-il mieux qu'elle abandonne l'idée d'emmener un mouton avec elle ?  

Le mouton trouvé, il fallait désormais trouver une solution. Canjun avait le sourire en écoutant la femme du Sikru parler, mais il ne savait pas comment il pourrait l'aider. Après tout, il n'était qu'un simple guerrier, et n'était pas un Sikru. C'était un membre du Clan de Sköll, dont Neith ne porterait sûrement aucune attention sur ses paroles. Ainsi, il continua de réfléchir, avant d'écouter avec attention ce que Sekhmet lui dit, ses yeux ébènes poser sur la Sikru. Elle lui demanda ce qu'il ferait à sa place pour convaincre son Chef de lui accorder ce droit d'avoir un mouton. Un sourire toujours plus prononcé se dessina sur les lèvres du jeune homme, qui décida de s'asseoir face à son alliée, ses mains se posant sur l'herbe verdoyante, avec un aspect doré par le coucher de soleil. Et ses yeux plus tôt posés sur la femme du Sikru observèrent l'astre de feu descendant derrière les collines. Que dirait-il, s'il était à sa place ? Il ne savait pas vraiment. Enfin, il avait tout de même une petite idée. Face à lui, Sekhmet semblait être une femme avec quelques pensées enfantines, et cela le replongea dans son enfance. S'il aurait été seul, quelques fois, ou s'il aurait souhaité être seul, quelques fois, il aurait certainement souhaité la présence d'un animal. Un animal que l'on peut caresser. Un animal qui gardera le silence quoiqu'il arrive. Ainsi, Canjun égara à nouveau son regard vers la jeune femme avant de prendre à nouveau la parole. « Et bien... Si tu es une personne plutôt proche de la Keryonsi, pourquoi ne pas lui exprimer ton souhait d'avoir cet animal en lui disant que tu aimerais parfois profiter de tes moments sans contact humain avec un animal de compagnie à qui tu pourrais donner de l'affection ? » demanda t-il, cherchant déjà d'autres arguments, avant de rire très légèrement. « Excuse moi, Sekhmet. Je n'ai pas l'habitude d'aider quelqu'un à convaincre son Chef d'apprivoiser un mouton. » dit-il, s'arrêtant de rire avant de sourire légèrement. Et ce rire très léger, presque absent, était le résultat de cet acte accompli lors de la guerre contre les barbares. Il avait l'impression d'avoir libéré les siens. Et il avait retrouvé son amie Sethen. Désormais, il allait avancer, et l'enfant jovial qu'il était reverrait peut-être peu à peu le jour. En tout cas, il appréciait cet instant avec Sekhmet, qu'il ne connaissait encore que très peu.

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Les conseils de Canjun étaient vraiment géniaux. Sekhmet fit en sorte de mémoriser ses mots dans un coin de sa tête. Avec ce que lui disait le Shiedgeda, il n'y avait pas de raison que Neith refuse sa demande ? Réflexion faite, il y avait énormément de raisons pour que la Keryonsi refuse. Et le mieux pour la Sikru serait de se faire toute petite. Mais... C'est qu'elle le voulait ce mouton. Peut être pas celui que Canjun lui avait montré, mais un mouton au hasard. Sekhmet avait eu comme un coup de foudre pour ces bêtes au moment où son regard en a vu pour la première fois. Roh, elle était vraiment dans une situation complexe la fille des mers. « Je vais considérer ce conseil comme mon plan A. »


Et juste après ça, Canjun se mit soudainement à rire. Sur le moment ça étonna Sekhmet, et la mit un peu mal à l'aise. « C'est bizarre de vouloir un mouton ? » La petite guerrière refusait de croire qu'elle était la  seule fille au monde à vouloir un animal de compagnie, et que pour l'avoir elle devait convaincre son chef. Soit. Elle l'aura son mouton ! Si elle ne l'avait pas maintenant, elle l'aurait quand elle sera plus grande. 

La situation était complexe et amusante en même temps. Face à lui, Canjun voyait une jeune femme au caractère semblant encore enfantin. Elle voulait un mouton, mais la Keryonsi ne paraissait pas du même avis, et Sekhmet avait donc fait appel au guerrier. Un guerrier qui essaya de trouver des arguments pour la Sikru, qui considéra son idée comme un « plan A ». Et lorsque Canjun se mit à rire avant de se calmer et de regarder la femme de ses yeux ébènes, celle-ci lui demanda si c'était bizarre de vouloir un mouton. A cet instant, et le sourire aux lèvres, le jeune homme haussa les épaules. Non, ce n'était pas étrange. C'était simplement inhabituel. D'ordinaire, l'aide qu'il offrait était une aide où il se battait, comme lorsqu'il avait aidé Marcus à battre deux reapers alors qu'il n'avait mis les pieds à l'Est que depuis quelques jours. Ainsi, il prit à nouveau la parole d'une voix calme, un peu amusée. « Non... Non, ce n'est pas bizarre. Mais je n'ai jamais eu affaire à cela. » dit-il avant de tourner la tête vers le troupeau de mouton. Puis il continua de réfléchir, tentant de trouver d'autres arguments, avant qu'une question ne lui trotte en tête. « Que feras-tu si Neith n'accepte pas que tu ais un mouton ? » demanda t-il, curieux de savoir si elle persévèrerait ou si elle abandonnerait cette idée. Ainsi, à cette question, il posa à nouveau ses yeux ébènes sur Sekhmet, toujours assis face à elle.

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C'était bizarre comme situation ? Certainement que oui. Et petit à petit, Sekhmet commençait à s'en rendre compte. Tout compte fait, elle se trouvait un peu stupide aussi. Parce qu'elle venait de demander à un guerrier s'il pouvait non pas l'aider à s'améliorer au combat, mais l'aider à convaincre sa chef d'accepter un mouton sur le Kraken. La petite Sikru se mit à rire nerveusement tout en se grattant la tête, gênée. Encore plus avec la question de Canjun. Si Neith n'acceptait pas sa demande... ? « Elle n'aura pas à accepter. Je ne lui demanderais pas. » Sekhmet devait revenir à la réalité. Qu'est ce que la Keryonsi penserait d'elle si elle lui demandait de garder un mouton ? Elle remettrait encore plus en question le choix qu'elle avait fait en la choisissant comme seconde. Et le brune ne voulait pas encore plus décevoir Neith.

Sekhmet regarda de nouveau le guerrier Shiedgeda avec un sourire. « Merci de m'avoir quand même aidé, Canjun. Je n'oublierais pas tes conseils. » Et puis peut être que plus tard, quand elle aura fait ses preuves, que Neith lui ferait ce cadeau ? La petite guerrière ne devait pas trop rêver non plus. « Toi aussi tu rentre dans ton clan bientôt ? Ce n'est pas très loin n'est-ce pas ? » Cette conversation devenait un peu plus sérieuse. Sekhmet n'avait pas besoin de plus pour savoir que son mouton, elle ne l'aurait pas aujourd'hui. 

Le soleil continuait de descendre derrière les terres de Kalawen, et Canjun était assis face à Sekhmet, tentant de trouver de nouveaux arguments pour aider la jeune femme à convaincre sa Chef d'embarquer un mouton avec elle. Et ça n'allait sûrement pas être une tâche facile, car le guerrier du Shiedgeda n'était pas habitué à aider de la sorte. Néanmoins, après lui avoir annoncé une première idée, il lui demanda ce qu'elle ferait si Neith n'accepterait pas sa demande. Et la réponse de Sekhmet le fit légèrement sourire. Un sourire qui reflétait un petit regret pour elle car elle se décidait à renoncer à son souhait. Et lorsqu'elle le remercia pour son aide, Canjun haussa les épaules, reprenant la parole tout en tournant son regard vers le troupeau en train de brouter tranquillement. « Tu n'as pas à me remercier, j'ai fais ce que quelqu'un d'autre aurait fais. » dit-il en souriant un peu plus, son regard s'égarant à nouveau sur la seconde de Neith. Oui, s'il ne l'aurait pas aidé, il ne doutait pas qu'une autre personne aurait été prête à la servir, assurément. Mais il ne fallait pas non plus qu'elle abandonne son idée, si elle le voulait vraiment, cet animal. Ainsi, il porta sa main sur l'épaule de la jeune femme et parla à nouveau, d'une voix toujours aussi calme. « Cela va peut-être te paraître ridicule étant donné que l'on parle d'un mouton, mais quoiqu'il en soit, si tu le veux vraiment, persévère. Et cela vaut pour tout autre chose également, Sekhmet. » dit-il avec sincérité, comme s'il voyait face à lui un petit être qui se décourageait facilement.


Puis, la seconde du Sikru reprit la parole et lui posa une question, lui demandant s'il rentrerait bientôt dans son Clan, et si ce n'était pas très loin. A ces mots, Canjun ne tarda pas à lui répondre, appréciant le sourire logé sur les lèvres de Sekhmet. « Non, nous sommes juste à côté. La guerre étant terminée, nous rentrerons demain, ou dans moins de 3 jours maximum, je suppose. » dit-il, avant de rajouter ces quelques mots. « Et toi, quand est-ce que tu rentreras ? Et d'ailleurs, quelle place as-tu au sein de ton Clan ? » demanda t-il avec curiosité, se demandant si elle était une guerrière ou bien autre chose. Après tout, la guerre avait amené beaucoup de différents métiers à se rejoindre.

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Canjun avait fait ce que quelqu'un d'autre aurait fait ? Sekhmet n'était pas certaine que tout le monde puisse être comme le Shieldgeda en face d'elle. Mais soit, ce n'était qu'un détail. La fille des mers rendit le sourire au guerrier tout en écoutant les nouveaux conseils qu'il lui donnait. C'était par rapport à ses choix. Que si elle voulait vraiment quelque chose, elle devait persévérer. Canjun avait raison. C'était vrai que la petite brune se décourageait vite. Cela s'était remarquée lorsqu'elle était presque morte sur le champ de bataille, et que si Uriel n'était pas arrivée la sauver, elle n'aurait pas essayé de se sauver toute seule. Sekhmet hocha la tête. « Je tenterais de le faire à l'avenir. Peut être qu'avec de l'entrainement, j'y arriverais mieux.  » Le sujet des moutons dévia totalement. Mais ce n'était pas si grave. Sekhmet survivrait sans moutons. Plus tard, quand elle serait une grande guerrière, elle en aurait un, c'était une promesse qu'elle se faisait à elle même.

La question de la Sikru eut une réponse. Elle avait demandée si Canjun rentrerait bientôt dans son clan, et celui ci avait répondu qu'il rentrerait soit le lendemain, soit dans les trois jours qui suivront. « C'est bientôt alors. » Quand aux Sikru, eux rentraient assurément le lendemain. « Nous reprenons le Kraken demain ! Mais on n'arrivera pas à Sérön avant quelques jours. » C'était pas vraiment à côté le Sud. Et Sekhmet pouvait le confirmer avec le long voyage qu'elle avait fait à l'Allée. Mais heureusement le retour serait beaucoup moins long en bateau. Soudainement, dans la même question, Canjun demanda quel poste occupait Sekhmet au sein des Sikru. La petite fille des mers perdit son sourire. « Je suis la seconde de la Keryonsi. Du moins, je suppose. » Sekhmet ignorait totalement ce que Neith avait prévu pour elle... « Et toi ? Tu as un poste en particulier ? »