Oracle ¤ Un murmure impénétrable, dans un silence insondable.

Un jour, j'ai vu un immense serpent d'un rouge sanglant. Si immense que lorsqu'il se redressait, son corps touchait le ciel et occultait le soleil. Si immense que lorsqu'il s'éveilla des profondeurs de l'océan, son corps provoqua un raz-de-marrées recouvrant le monde.

Un jour, j'ai vu des flammes qui brûlaient d'un feu, d'un rouge sanglant. Elles brûlaient le corps inerte de ma mère et de sa mère sous mes yeux innocents, elles envahissaient peu à peu le village pour ainsi le consumer dans la douleur. Ces flammes avaient le pouvoir d'atteindre les cieux sous les milliers de flèches enflammées qui recouvrait le ciel d'un voile menaçant. Un jour... J'ai vu cette guerre emporter ma mère, ainsi que la vieille femme qui me servait de grand-mère. Cette guerre qui recouvrit le monde ne fut que souffrance et destruction. Ce monde, cet unique univers dont j'avais connaissance à l'époque, nommée encore à ce jour : Skjeran. Azgedakru ou bien Trikru, il semblerait qu'au fil de l'âge nous avions été une cible de choix pour ces clans d'une terre à la fois lointaine mais tout aussi proche. Mon nom est Oracle en l'honneur des femmes de l'antiquité possédant des dons de divination. J'ai été élevée par la plus généreuse des femmes, ainsi que la plus courageuse des mères au monde. Mais, j'avais un peu moins de sept hivers lorsque je l'ai vu périr, elle qui m'éleva avec toute l'affection qu'une mère pouvait offrir à son enfant. J'ai grandi à Ubonn, ma mère elle-même y a grandi en tant que l'une de prophétesses du temple comme sa mère avant elle. Et parce qu'il semble que ce soit une histoire de famille dans mon cas, j'ai reçu la même éducation philosophique que ma mère, avant et après sa mort. Pour les anciennes qui demeurent le temple depuis des temps plus reculé et qui nous apporte leur savoir, les rêves ont toujours eu un sens sacrée, un message que l'on devait partager. C'est aussi les anciennes qui m'ont fait savoir que ce rêve montrant cet immense serpent rouge, était peut-être bien une prophétie qui annonçait les nouvelles guerres sur les terres Skjeran.

Ai-je un jour doutais des dons qu'on disait que je possédais, voire que je possède ? Si c'est le cas, je n'en ai plus le souvenir. Parce qu'en effet, d'après ce dont je me souviens ; je n'ai jamais pu mettre en doute ce fameux don que nous, prophétesse, possédions. Après tout, on m'a élevé à avoir foi en mes rêves au point que l'existence des visions me soit devenue logique. J'ai donc foi en ces dons, qu'ils soient vrais ou illusoires. Mais hormis cela, qui suis-je vraiment ? Je suis Oracle, la prophétesse surnommée Rauðrnaðr ; ce qui signifie le serpent rouge dans une langue aujourd'hui éteinte, mais qui survie à travers quelques rares ouvrages. Le serpent rouge représente bien plus que la créature qui hanta ma toute première vision. Elle représentait aussi ma foi envers mon peuple et surtout envers mes dons. Ce serpent rouge est aussi ce que je désire être symboliquement ; grande au point de toucher les cieux et occulté la lumière du soleil. Je vois ce serpent comme étant la force et le courage dans lesquels je veux puiser, dans lesquels je vais croire, car il m'inspire un sentiment unique et profond. Je considère que le serpent rouge est une part de moi et moi une part du serpent. Alors, lorsque j'ai été en âge de recevoir un tatouage en cendre de bois, j'ai choisi de représenter un serpent parcourant mon corps de part en part. Qui suis-je ? Si ce n'est que l'une des messagères des dieux, vouée à interpréter leurs paroles à travers des rêves, des transes ou bien que sais-je encore... Mais qui suis-je vraiment ? Si ce n'est que cette enfant qui a perdu une mère, mais qui n'a jamais connu son père. Cette enfant qui d'ailleurs n'a jamais cessé de se poser des questions sur son origine, sur qui pouvait bien être son père et quoi il ressemblait. Et à chaque fois que mes pensées lui sont dédiées, je rêve d'un tigre dont le pelage argenté reflète les rayons de l'immense lune chevauchant le ciel au-dessus de lui.  




S'il y a bien une chose qu'il faut reconnaître aux anciennes et aux autres prophétesses, c'est la patience qu'elles ont pu avoir avec moi. La vie n'a pas été de tout repos pour elles. En effet, la mort de ma mère et de ma grand-mère ne m'a pas laissé indifférente. Peut-être en ai-je été touchée antérieurement, voire marquée au fer rouge dans mon esprit. Cependant, mon comportement était-il pour autant si illogique ? Je ne crois pas non et les anciennes aussi me comprenaient en un sens, je n'avais que sept ans lorsque j'ai assisté à toutes ces choses qu'un enfant ne devrait pas voir. J'ai donc grandi avec un caractère bien spécifique, j'étais un enfant toujours très froide et très renfermée, parfois agressive et perturbatrice. Malgré tout, ce nouveau entourage, mes nouvelles tutrices ont appris à s'habituer à ma façon d'être. J'ignore pourquoi, mais cela ne me plaisait pas, je ressentais le besoin de m'en prendre à elles de manière plus intensément comme si elles étaient responsables de tout ce qui m'était arrivée. Je crois que je leur reprochais de vouloir remplacer ma mère, oui je n'aimais pas vraiment le sentiment de m'habituer à elles. À l'adolescence tout n'a fait qu'empirer, je sortais du temple en cachette à la nuit tombée. Je ne me serai jamais fait prendre, si je n'avais pas fait la bêtise de tomber enceinte. Cacher une relation avec un amant est beaucoup plus facile que de cacher une grossesse à l'âge de seize ans. J'ai été puni, très sévèrement pas les anciennes, entre les coups de fouet et l'interdiction d'élever mon propre enfant, j'avais été servie. Mais au moins, c'était soit je respectais leur décision, soit j'étais bannie et sans l'enfant en plus de cela. Je crois que les anciennes n'avaient pas aimé que je garde secret le nom du père. J'ai beau toujours dire la vérité et éviter le mensonge comme la peste, mais je peux aussi garder le silence si je le souhaite.


De toute façon, je crois que je n'aurai pas pu élever cette enfant à leur yeux, puisque je n'étais pas une femme responsable et consciente de ses erreurs et surtout de ses tourments. L'accouchement a été une épreuve grandement éprouvante. Du moins c'est ce que les anciennes me disent, j'en ai qu'un vague souvenir. J'ai apparemment perdu beaucoup de sang durant l'accouchement et c'est à peine croyable d'après elles que je sois encore en vie aujourd'hui. Un signe pour elle, qu'il fallait pardonner mes agissements passés et continuer à me guider sur le droit chemin. Cependant, pour moi... plus le temps passait et plus j'ai envie de quitter ce temple qui m'avait vu grandir et mûrir. Ce temple qui voyait aussi mon enfant grandir, mais que je n'arrivais pas à regarder dans les yeux. Être à ses côtés, mais ne pas avoir le droit de l'éduquer ou même de lui dire que j'étais sa mère, était de plus en plus insupportable. C'est pourquoi partir, c'est ce que je voulais, partir loin en quête d'aventure. Débuter un périple centré sur la recherche de mon père, pourquoi pas. Mais c'est surtout que je recherchais l'aventure au-delà des mûrs du temple, loin du temple. Ces murs qui, peu à peu, semblaient se rapprocher et me compresser au fil des années. Je leur suis et je le serai toujours reconnaissante d'avoir fait de moi une de leur fille, une de leur prophétesse et d'avoir été des parents... Cependant, je n'en pouvais plus d'être là et lasse. J'ai alors 25 ans lorsque je quitte Ubonn avec ou sans l'approbation des anciennes et j'ai 25 ans lorsque mon aventure débute ! Laissant derrière moi une enfant qui ignore que sa mère a toujours été à ses côtés et qui le sera probablement plus jamais.


     


Même si ma quête principale était de rechercher mon père et découvrir qui il est et qui il fut par le passé... Je fus très vite emportée par les tourments qui régnaient sur les terres Skjeran, la guerre en était l'une d'elle. Je n'ai rien d'une guerrière, je n'ai même jamais appris à manier une arme à Ubonn. Mon seul don était de voir et d'instruire aux autres l'interprétation de mes rêves, des signes et des visions, qu'ils aient un rapport ou non avec la guerre. Mais je me rendis aussi très vite compte que ce n'était pas les visions qui allaient m'apporter la clé de ma propre survie et de ma sécurité. Donc dans la facilité, j'ai appris à utiliser des poignards ; petites et légères, facilement manipulables et dissimulables afin de prendre par surprise un homme deux fois plus fort que moi. Je n'avais pas le choix que d'apprendre à me protéger si je voulais aider mon peuple en tant que Prophétesse. Que fut donc mon rôle ? Leur donner des réponses aux questions qu'ils se posaient, même quand je n'avais pas la réponse. Parfois, même un mensonge était suffisant pour insuffler un semblant d'espoir et de courage dans le coeur de ceux qui en avaient le plus besoin. Les prophéties sont une drogue sur laquelle on va très vite devenir dépendant. La plupart des gens du clan hormis les prophétesses ne se demandent pas comment marche les prophéties, comment elles nous viennent ou si elles nous viennent véritablement. En fait, la théorie ne les a jamais intéressés, seulement les faits et dans les faits que ce soit une vision ou un mensonge, j'aidais mon peuple à combattre l'ennemi. Avant même que je le remarque que la guerre a pris part d'une grande partie de ma vie. Près de six longues années, j'ai fini par prendre des décisions égoïstes pour amener les choses comme je l'entendais, m'éloignant de la philosophie des Prophétesses. Je savais que la guerre changeait les gens, mais j'ignorais à quel point elle vous transformait.      




J'ai donc décidé de prendre du recule, même si en soit la guerre n'avait pas complètement touché à sa fin. Aujourd'hui, la commandante de la Coalition cherchait à avoir Skjeran et même si les Trikru étaient encore nos ennemis par notre refus d'être sous les ordres de Heda, je suis tout simplement partie. J'en ai fait la demande au chef de clan Raegar à l'époque, lui expliquant ma situation et mon désir de renouer avec moi-même. S'il s'interrogeait sur le fait que je ne retourne pas au temple pour cela, je lui expliquai que le temple ne m'apporterait pas les réponses dont j'avais besoin. Puisque ce que je recherchais, c'était d'abord mon moi intérieur, celle qui avait fini par m'échapper au fil des années. Je devais me remettre en question par mes propres moyens, le temple m'avait apporté les connaissances, elle n'avait plus rien à m'enseigner que j'ignorais. Seule l'expérience et le temps allaient à présent m'enseigner la voie à suivre. Raegar accepta, car il comprit ce que je tentais de lui dire... Il comprit que j'avais peur de la personne que je devenais et davantage peur de ne plus être celle que je fus par le passé. Je me suis rendue compte que peu à peu, j'ignorais les signes et que les visions n'étaient plus autant présentes, car je vivais dans ce mensonge que je me suis inventée. En quelque sorte... J'avais fui la guerre et abandonné le territoire Skjeran. En prenant soin de passer inaperçu, je traversai de nombreux territoires ennemis pour me rendre vers le désert où sont envoyés les bannis. Non pas pour me punir de m'être éloignée de la philosophie des prophétesses, mais justement pour renouer avec ce qui a fait de moi une prophétesse. Et dans ce désert, tout mon mode de vie fut bouleversé. J'appris ce que ce fut d'être frappé par la faim, ce qu'était la solitude et le silence. Et le silence m'enseigna à observer davantage, même les choses à laquelle je n'aurais jamais prêtées attention à l'époque.

La solitude m'enseigna un plus grand respect de la nature et de l'environnement, et je la remerciais chaque jour de me permettre de survivre. Car avec la faim, j'appris ce que c'était que d'être patiente et prendre ce que l'environnement me donnait. La méditation fut aussi la clé de ma patience et surtout, la clé qui me réconcilia avec mes visions. Au début, bien que déterminée à redevenir une prophétesse, je ne supportais que difficilement la faim, la solitude et surtout le silence. Mais cette épreuve m'aura fait mûrir quelque peu...

 


Cinq années de pèlerinage, cinq années à affûter mon esprit et rechercher cette sagesse qui m'échappait. L'arrogance m'avait aveuglé et j'en ai pris conscience. Mon esprit s'était endurci notamment par les nombreuses et à la fois très rares rencontres avec les bannis qui étaient frappés par la difformité. C'est l'apparition d'un serpent des blés d'un rouge sang dans un lieu si improbable, qui me fit comprendre qu'il fallait mettre fin à ma vie en solitaire. Pour atteindre Skjeran, je pris les mêmes précautions que lorsque je l'avais quitté. Je me déplaçais hors des routes, toujours de nuit. Ce n'est que lorsque je suis revenue à Skjeran et plus précisément à Ubonn que j'ai appris ce qu'il s'était passé : l'arrivée du peuple du ciel, la mort de Raegar à la bataille contre les hommes de la montagne et cette dernière bataille contre un autre peuple venu des terres de l'Ouest. Torvi avait pris le pouvoir, mais l'a ensuite très vite perdu. Je ne fus pas non plus très bien accueilli au temple, non pas à cause de ma retraite délibérée, mais surtout à causes des décisions que j'ai pu prendre bien avant que je fasse mon Pèlerinage. Cela n'avait pas une grande importance qu'on m'accepte ou non, ceci dit... Puisque, après tout, j'ai appris à vivre en ermite pendant cinq longues années. Mais cela m'avait donné l'occasion de ne pas m'attarder au temple. Bien que la raison de ma venue à Ubonn était pour une personne que je voulais revoir et qui n'est autre que ma fille, une jeune femme âgée de 20 ans désormais. La revoir me suffisait, bien qu'elle ignora toujours qui je suis. Je repris mon chemin à travers Skjeran à la recherche de mon père ; une quête que j'ai trop longtemps mise de côté. De nouveaux et depuis très longtemps une vision, un rêve, un signe me revint... Celui de ce tigre dont le pelage baignait sous les rayons argentés d'une immense lune pleine.

Est-ce que je devais comprendre que cette lune et ce tigre représentaient mon père ou le lien qui me mènerait à lui ? Je l'ignore... Il est davantage difficile de comprendre une vision et même avec mon expérience, il me faut du temps pour comprendre cette vision-ci... Alors, je cherche encore. Je cherche... Ce que peut bien représenter la Lune et le Tigre d'argent.      





♦ Avez-vous peur des armes à feu ? :

La mort ne m'effraie pas, je suis en paix avec moi-même et si ma vie doigt prendre fin, je suis prête à accueillir la mort dans mes bras comme un vieil ami. Nulles créatures, nuls hommes et nulles armes ne pourront provoquer en moi la peur de la mort. Je ne dis pas ne pas ressentir de la peur, si je devais avoir une sœur et que je la savais en danger, j'aurais certainement peur de la voir disparaître de ma vie. Toutefois, en ce qui concerne ma personne, voire quand cela touche ma personne... je n'ai ni peur de la mort, ni peur de souffrir. De toute façon, je suis que très rarement lucide.  

De la technologie en général ? :

C'est quoi la question, c'est pas très clair ? Est-ce que j'ai peur de la technologie en général ? Bah non, je n'en ai pas vraiment peur, je ne m'en méfie même pas... Puisque, oui, être méfiant veut dire être inquiet et être inquiet signifie être effrayé par quelque chose. Ce n'est pas un niveau de peur comparable à la terreur, mais la quiétude est quand même une peur que je ne ressens pas lorsque ça concerne ma vie. En fait, oubliez les menaces, ça ne sert à rien contre moi... Après, en effet, je ne suis pas non plus suicidaire, alors j'éviterai de me mettre dans des situations délicates.

♦ Avez-vous de la famille ? :

Je n'en sais rien. Non, je vous jure, je n'en sais rien. J'ai perdu ma grand-mère et ma mère lors d'une attaque des Azgeda. C'est ma mère qui m'a élevé avec ma grand-mère avant qu'elles perdent toutes deux la vie. Cependant, je n'ai jamais connu mon père, j'ignore s'il est vivant tout comme j'ignore s'il n'a pas eu d'autre enfant après moi. Aujourd'hui, je le recherche, c'est un peu le but de ma vie pour l'instant ; trouver qui pourrait bien être mon père, celui qui est lié à la lune et au tigre argenté. J'aimerai apprendre qu'il est vivant, j'aimerai le rencontrer et le connaître. Bon, j'ai aussi eu une fille, mais je n'ai pas le droit d'être sa mère, du coup je ne peux pas vraiment la considérer comme ma famille... Ouais, c'est compliquée.

♦ Quel est votre rôle dans le clan ? :

Mon rôle est assez simple ; prendre des champignons pour voir des choses que je suis la seule à voir. Puis ensuite, je dois raconter une histoire qui serait l'interprétation du rêve provoqué par le fameux champignon en question. Je suis dans un état second à ce moment, je suis très probablement capable de me dénuder et c'est pourquoi je ne fais pas ça n'importe où... Mais mon rôle, c'est d'être une prophétesse au sein de mon clan.

♦ Respectez-vous le commandeur ? :

Il n'y a pas de raison pour que je ne la respecte pas, ce n'est pas mon genre. D'ailleurs, si elle a besoin de mes services et bien je serai ravie de lui offrir mon don de Prophétesse. Je ne serai pas contre un bonne petite place à Polis. Quoi ? On n'a pas le droit d'être un peu ambitieuse... Bon plus sérieusement, comme je l'ai dit, je n'ai rien contre cette femme dont la grandeur égale son intelligence. Ils ne sont pas nombreux les commandeurs qui ont réussi à rassembler le douze clan, Heda est incroyable je trouve.  

♦ Que pensez-vous de l'entrée des skaikru dans la coalition ? :

Je ne l'ai pas vu venir, d'ailleurs je n'ai même pas venir l'existence même des Skaikru. Qui sont-ils ? Que veulent-ils ? J'avoue que leur existence m'intrigue, comment ont-ils fait pour vivre parmi les étoile et pourquoi sont-ils subitement tombés comme bannis des cieux ? C'est bien compliquer pour moi de répondre à cette question ? Je ne sais pas grand chose du peuple des étoiles, comment pourrais-je avoir un avis sur la question ? Je n'en sais rien... C'est un peuple très immature qui on très clairement un peu de mal à s'adapter à nos coutumes selon ce que j'ai appris d'eux. Ils ont besoin de temps pour apprendre comme s'ils étaient encore des enfants agités et bête.  

♦ Que pensez-vous des sky people d'ailleurs ? :

Bah... Euh... Je pense comme je l'ai dit plus tôt, qu'ils sont comme des enfants qu'on a lâché dans la nature sans aucun moyen de se défendre. Ils sont pas très intelligents, bien que pourtant ils se croient les plus intelligents. Leur moralité les affectes et nous affectes aussi si on se laisse quelque peu attendrir par eux. Je n'ai rien contre eux, mais je n'aime pas beaucoup leur influence et leur façon de pensée. Voilà tout...

♦ Quel a été votre rôle dans la bataille de la montagne ? Et celui de votre clan ? :

Alors ce que je sais, le rôle de mon clan était de rejoindre la coalition avant qu'une grande partie ne périssent durant la bataille contre la montagne. Je n'ai pas eu de rôle dans la bataille car j'étais encore dans le désert à ce moment-là. J'ai appris que plus tard une fois rentrer à Skjeran, la mort de Raegar, ainsi que celle de Torvi dont le régner a été écourté. Je n'ai même pas pu voir quel genre de chef elle a pu être, mais j'imagine que c'était très loin de satisfaire le clan vu sa mort.

♦ Étiez-vous à Kalawen ? Que faisiez-vous pendant la bataille contre les barbares ? :

Je n'étais pas non plus à Kalawen, comme le reste de mon clan apparemment. Mais me concernant, j'étais sur le chemin du retour pour rentrer chez moi à ce moment-là. Je rentrai enfin de mon pèlerinage, mettant fin à ma vie en ermite. Je suis passée par un chemin où j'étais susceptible de ne croiser personne qui risquerait de mettre ma vie en danger.

Deux poignards.