- C'est l'heure du dîner ! -

Elle trouve cela un peu étrange qu’un chef de clan comme Skoll prenne un skaikru sous son aile pour lui enseigner des choses. Mais après tout, le skaikru est leur allié maintenant et n’est pas différent des autres clans de la coalition. Et la fille est bien tombée, Skoll n’est pas un mauvais chef de clan et c’est aussi un bon guerrier, elle aurait pu tomber sur bien pire. Et tout en regardant cette fille aux cheveux bruns, Drea se dit qu’elle pourrait ramener un skaikru à Kestrel. Sans le kidnapper, bien entendu, mais pourquoi ne pas ramener à la Capitale quelqu’un qui le souhaiterait ?

Et elle écoute la skaikru poser des questions à la jeune femme rousse et celle-ci lui répondre qu’elle vient de Baal’th, cette ville froide située sur les terres d’azgeda que Drea déteste tant pour son climat. Et elle sourit un peu en coin quand la rousse explique qu’il y fait froid, qu’il y a de la glace et de nombreux dangers, parce qu’elle s’en rappelle Drea, des dangers de ces terres du nord. Elle est passée à travers la glace fine d’un lac gelé il y a plusieurs années et elle a de nombreuses fois failli être croquée par certaines bêtes qu’elle chassait sur ces terres. Alors elle s’en souvient, du danger d’azgeda. Mais peut-être qu’elle y retournera un jour et qu’elle prendra sa revanche sur ces bestioles sauvages des terres froides.

Et c’est Horus qui la fait sortir de ses pensées en lui collant un gentil coup de bec sur l’épaule, pour lui signaler qu’il attend toujours sa nourriture. Alors Drea sort un nouveau morceau de viande tandis que la skaikru demande à la rousse s’il y a des pingouins en azgeda. Oh elle en a entendu parler, mais elle laisse la rousse expliquer tout cela parce qu’elle, elle n’en a jamais vu durant ses voyages sur les terres du nord.

- C'est l'heure du dîner ! -

C’est l’une des choses qu’elle a toujours aimé durant ses voyages : découvrir de nouvelles choses, rencontrer de nouvelles espèces animales. Même si celles-ci ne se sont pas toujours montrées très gentilles et ouvertes, et que certaines ont même essayé de la croquer. Mais heureusement pour Drea, elle n’a jamais rencontré personnellement ces pingouins dont la skaikru semble être si curieuse. Parce qu’elle a entendu les histoires du clan azgeda et de ces bestioles énormes qui font pas mal de dégâts, alors quand la rousse prend la parole pour expliquer et qu’elle montre la taille des animaux, Drea esquisse un léger sourire. Les histoires qu’elle a entendues étaient fidèles aux bestioles apparemment et la rousse ajoute que ces pingouins sont très dangereux et leurs dents bien tranchantes. « Les animaux d'Azgeda sont connus pour être gros et impitoyables, comme les ours. » Heureusement, il n’existe pas de tels animaux par ici, même si le clan des demodrakhos plus au sud peut sans doute rivaliser avec les azgeda concernant la dangerosité des animaux. Heureusement, ils n’ont pas ce genre d’animaux sur les terres des skaigonas.

Horus s’impatiente sur son avant-bras et commence à devenir lourd, d’autant qu’il donne des coups de bec dans l’épaule de Drea qui écoute parler les deux femmes. Et elle se tourne vers la skaikru lorsque celle-ci lui pose une question. « C’est plus un jeu pour lui qu’un repas, Horus préfère chasser lui-même ses proies plutôt qu’être servi. » Et c’est peut-être ça qui lui fait penser que l’animal préfère rester libre et non pas asservi, qu’il n’hésite pas à s’éloigner de la capitale de temps en temps – et de Drea – pour aller chasser durant des jours. Cela lui arrive de temps en temps et Drea sait qu’il va bientôt recommencer et partir d’un jour à l’autre, parce qu’il n’aime pas tellement être au centre d’une ville comme Kalawen, avec tous ces gens qui l’observent. Et elle n’aime pas cela non plus, il faut bien l’avouer, parce que si son peuple connait la valeur d’Horus et de ses congénères, ce n’est pas le cas de la plupart des gens présents à Kalawen et aux alentours. Alors Drea a hâte de rentrer sur ses terres, pour cette raison là aussi. « Souhaites-tu le lui lancer ? » Et Drea tend la main puis lâche le morceau de viande qu’elle retient juste par la lanière de cuir dans laquelle elle l’a emprisonné, pour que la skaikru voit de quoi elle veut parler.