(hati) • chasse sur la terre shiedgeda.

L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé.

Cela fait un sacré bout de temps que tu marches. Les semaines se sont écoulées aussi vite que les feuilles des arbres sont tombées. Vêtue d'un pantalon sombre, d'une tunique en peau, d'une veste trouvée et d'une grosse écharpe troquée contre une fourrure, tu fais de ton mieux pour bien te diriger. Ce monde, tu ne le connais pas. La chaleur venant du désert te manquerait presque mais tu sais très bien que ta place n'est pas avec les bannis. A vrai dire, ton sort est entre tes mains puisque personne ne t'a bannie. Tu n'étais pas née quand tes parents sont partis du Nord pour rejoindre la zone morte. Tu n'es pas une menteuse. Tu n'es pas une voleuse. Tu n'es pas difforme alors tu as ta place parmi les tiens. L'arc de ton père dans une main, une flèche dans l'autre, tu traques une biche depuis une heure. Les joues rosies par la brise froide, une pluie fine et glacée commence à tombée. Le son rieur des clapotis de l'eau contre les feuilles couvrent le bruit de tes chaussures qui craquent les brindilles.

La pluie efface également les traces que tu tente de déchiffrer. Mais tu n'abandonnes pas. Ce n'est pas ton genre. Tu n'as jamais abandonné une tâche. Tu te met à grimper sur un arbre puis te poste sur une branche. Ton perchoir, ton emplacement préféré. Celui qui te rend forte. Tu reste silencieuse, ton regard azur balayant les environs. Tu restes là, patiente, immobile... Tu analyses chaque sons, chaque mouvements puis tu repaires enfin ta proie. La biche semble fuir quelque chose ou quelqu'un. Peu importe... Tes doigts bandent ton arc avec la flèche puis tu vises. Tu fermes un moment les yeux pour calmer ta respiration. Tu la retient, rouvre les yeux puis tire. La flèche vient se logée dans la gorge du gibier. Tu grimaces en l'entendant gémir alors tu te dépêches de descendre. Tu cours vers ta proie, sort ta dague et la plonge là où se trouve le coeur afin d'achever les souffrances de l'animal.

- Yu gonplei ste odon...

Murmures-tu. Chaque vie est un combat. Que ce soit une vie animale ou une vie humaine. Tu soupires calmement puis range ton arc et remet la flèche dans son carquois. Tu entends un son furtif et léger. Tu récupères ta dague puis te retourne rapidement.

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Chasse sur la terre shiedgeda

Avec Athéna - Le 16 décembre

Cela fait un mois et demi que les skaikrus sont prisonniers. Hati aimerait passer tout son temps à les torturer, mais elle ne le peut pas. Pour deux raisons : la première est qu’elle doit s’occuper du clan parce que son frère compte sur elle et qu’elle ne peut pas abandonner les siens elle doit veiller sur eux et la seconde est qu’elle doit aussi les laisser se reposer. Si elle veut espérer déclencher une guerre, elle doit garder des skaikrus vivants pour le renvoyer chez eux. Ils doivent témoigner des horreurs qu’ils ont vécu. Et de son côté, elle prépare son numéro de bourreau un peu trop zélée. Elle prépare son numéro d’actrice. Parce qu’elle compte bien garder sa tête sur ses épaules. Mais il faudra qu’elle réussisse à convaincre Sköll et Baldr. Et ça, ça n’est pas gagné. Enfin, elle n’a pas peur. Elle a de la ressource dans le fond, c’est comme ça qu’elle a survécu. En réussissant à apaiser les esprits, en réussissant à faire le dos rond pour se faire bien voir lors de ces petits écarts de conduites. Parce qu’elle a toujours été une forte tête et ça ne changera jamais au final.

Après avoir géré des affaires entre les membres du clan, vérifié qu’il n’y avait pas d’incursion sur leurs terres – notamment des barbares qui auraient échappés aux massacres – et réglé d’autres petits détails, Hati a gagné la forêt pour aller s’entraîner avec l’un de ses compagnons d’armes. Puis, ils se sont séparés. Elle a marché un peu pour se détendre les jambes et lui est retourné à la caverne aux prisonniers. Alors qu’elle s’éloigne encore un peu de sa route d’origine pour s’enfoncer dans les bois et profiter du calme environnant, la guerrière entend un bruit sourd. Intriguée, elle s’approche pour voir une biche morte et sa chasseresse. Celle-ci a entendu Hati arriver et elle se retourne vers elle avec une dague à la main. Cela tire un léger sourire amusé à la shiedgeda qui lève un peu les mains et lui dit : « Baisse ton arme, si j’avais voulu te tuer, je l’aurais déjà fait… ». Et effectivement, la guerrière porte sa tenue faite de bande de cuire entrelacées qui protège son côté gauche – son cœur particulièrement – mais aussi son arc, plusieurs dagues ainsi que deux épées courtes. Elle est équipée et semble redoutable. Mais là, pour le moment elle n’est pas menaçante : « Qui es-tu ? ».

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L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé.

Une jeune femme à la peau ambrée était derrière toi. Depuis combien de temps ? Peu importe. Ton regard scrute les vêtements de l'inconnue. Elle est vêtue de cuir de qualité, et ses armes semblent bien affûtées. Tu ne recherches pas le conflit. Surtout si tu peux l'éviter. Ce n'est pas que tu n'aime pas te battre, c'est juste que... Non, en faite c'est ça, tu n'aimes pas te battre. Du moins, quand cela n'a pas un réel sens. T'attaquer aux gens, ce n'est pas ton genre. "Baisse ton arme, si j’avais voulu te tuer, je l’aurais déjà fait…" Tu fronces un instant les sourcils. Ah oui ! Ta dague ! Par réflexes, tu l'avais pointée verre l'inconnue. Tu la range dans son petit fourreau qui entoure ta hanche par une lanière.

- Désolée...

L'habitude d'être attaquée par derrière ne te quitte pas depuis que tu as quitté la zone morte. Là-bas, il n'y a pas de règles, ni d'honneur. La jeune femme qui te fait face à l'air d'une vraie guerrière. Tu l'envie d'un certain point de vue, mais tu l'admires avant tout par la beauté et la prestance qu'elle dégage. Alors que toi, tu as l'air d'une simple adolescente. Bien que l'aspect ne soit pas forcément la représentation de la réalité. Mais tu ne doute pas un seul instant de la force de la guerrière. "Qui es-tu ?" C'est une bien bonne question. Tu ne le sais pas toi même ! Tu es juste... Athéna. Tu sais qu'elle veut probablement connaître ton clan.

- Je m'appelle Athéna. Et toi ? Qui es-tu ?

Le timbre de ta voix se montre un peu méfiant mais également respectueux. Il ne manquerait plus que la guerrière te pourchasses parce que tu as mal parlé. A part les autres voyageurs que tu as rencontré jusqu'ici, c'est la première fois que tu tombes sur une personne qui semble appartenir à un clan. Tu ne sais pas vraiment comment te tenir, ou parler.

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Chasse sur la terre shiedgeda

Avec Athéna - Le 16 décembre

La chasseuse a baissé sa dague. Hati baisse ses mains puisqu’elle n’a plus de raison de les garder en l’air. Puis, elle la détaille. Elle cherche des indications sur son identité, son clan d’appartenance. Elle ne connait pas tous les shiedgeda mais elle a l’impression de ne pas l’avoir déjà croisé sur leurs terres, elle pense donc qu’elle ne vient pas d’ici. Alors d’où ? Elle est un peu curieuse. Et surtout très méfiante. Des inconnus de passages sur leurs terres, qui s’aventureraient jusqu’à la grotte où ils retiennent les skaikrus pourraient mettre un terme un peu trop rapidement à leurs projets. Donc, elle préfère être méfiante. Bien sûr, elle ne doit pas trop attirer son attention. Il faut qu’elle dose pour ne pas intriguer l’inconnue et ne pas lui donner envie de rester pour découvrir ce qu’ils cachent. L’avantage, c’est avec les attaques des barbares qui ont eu lieux dans les clans un peu plus à l’ouest, ils ont des raisons d’être sur leurs gardes. La jeune femme finit par répondre qu’elle s’appelle Athéna. Mais elle ne précise pas d’où elle vient. La guerrière n’apprécie pas spécialement, mais elle ne dit rien pour le moment.

Et vu qu’elle lui retourne la question, elle répond : « Je suis Hati du Shiedgedakru ». Elle la regarde puis avise la biche. Elle doit être une bonne chasseuse. Puis, elle demande : « Qu’est-ce qui t’amène par ici ? ». C’est une simple question. Une jeune femme seule qui chasse sur des terres qui ne sont pas les siennes, cela attire forcément la curiosité. Et pour appuyer cette curiosité, elle esquisse un léger sourire qui a pour but de la mettre en confiance. Le but est qu’elle explique qui d’où elle vient, où elle va et ce qu’elle veut, si elle veut quelque chose bien sûr. Il est très possible qu’elle ne veuille rien, qu’elle soit juste de passage. Et si elle recherche quelque chose, Hati pourra veiller à l’aider à ce qu’elle l’obtienne afin de l’aider à repartir plus vite. Enfin, sauf si elle désire intégrer leur clan, mais ça, Hati n’est probablement pas habilité à le décider, cela serait à Sköll de le faire. Mais bien sûr, elles n’en sont pas encore là, donc il faut encore attendre. Hati s’approche un peu et indique la biche d’un signe de tête : « Jolie prise… ». Oui, elle vient de faire un compliment.

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L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé.

Tu baisses un peu les yeux, intimidée. La fine pluie continue de te glacer les os. Des gouttes perlent sur tes cheveux tressés. "Je suis Hati du Shiedgedakru". Elle faisait donc bien partie d'un clan. Un sourire amical étire doucement tes lèvres. Tu hoches la tête simplement comme pour dire "contente de faire ta connaissance". Tes dents viennent mordiller ta lèvre inférieure un moment. Tu sais que le question arrivera et tu ne sais pas comment agir. Dois-tu dire la vérité et avouer que tu as quitté la zone morte ? Tu imagines bien que les bannis qui tentent de revenir sont exécutés mais toi... Personne ne t'as rien dit. Tu refuses de payer pour ce que tes parents ont fais avant ta propre création. "Qu’est-ce qui t’amène par ici ?" A vrai dire, tu ignorais être sur le territoire d'un clan. Certes, tu as beau savoir te repérer, tu ne connais pas les emplacements des diverses colonies de grounder.

- Je suis une voyageuse sans clan. Je ne pensais pas être sur le territoire de l'un d'eux. Je viens de la Zone Morte et je dois t'avouer que je ne sais absolument pas où je suis et où je me dirige.

A force de remonter vers le Nord, il fallait bien que cela arrive un jour. Tu restes un peu sur tes gardes. Le monde du Nord, tu ne le connais pas assez pour savoir si tu dois te méfier où non. Bien que ton instinct te souffle de toujours rester sur tes gardes. Hati fait un compliment sur la proie. Un nouveau sourire agrandit tes lèvres.

- Merci beaucoup. Tu sais, je pense que j'ai vu peut-être un peu grand pour une seule personne. Si tu le désire, elle est à toi. Moi je n'ai personne à nourrir.

Une preuve de ta gentillesse. Après tout, Hati doit avoir des gens, des amis ou de la famille à nourrir. Toi, eh bien... Il n'y a que toi et tu pourrais te satisfaire d'un lapin ou d'une autre petite bête. Du moins si la guerrière pense que tu n'es pas un danger pour elle où les autres.

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Chasse sur la terre shiedgeda

Avec Athéna - Le 16 décembre

Hati est toujours là, elle n’est pas menaçante mais elle pourrait le devenir. Elle attend des explications de la part de la jeune femme avant de prendre sa décision. Elle doit être suffisamment méfiante pour ne pas risquer qu’elle s’approche de la grotte dans laquelle ils retiennent les skaikrus parce qu’il ne faudrait pas que des informations fuitent prématurément et en même temps, elle ne doit pas l’être trop. Et pour Hati, trouver le juste milieu c’est vraiment difficile. La faute à certaines compétences qu’elle n’a pas. Mais tant qu’elle fait attention et qu’elle ne se laisse pas emporter par ses émotions – enfin surtout la colère – tout ira bien. Elle l’écoute lorsqu’elle lui explique qu’elle est une nomade sans clan et qu’elle ne sait pas bien où elle va. Alors, Hati se radoucit un peu. Ne balader sans une carte, ça peut être dangereux. Elle n’en a pas à disposition mais elle connait suffisamment celles qu’elle a vu pour lui expliquer quelle direction elle doit prendre si elle a besoin d’un peu d’aide. Et puis, cela lui permettra de quitter plus vite les terres de leurs clans. Cependant, elle se demande un peu ce qu’elle faisait dans la zone morte. Il y a de nombreuses raisons de se retrouver dans la zone morte. Par choix, par bannissement. Et un bannissement peut être motivé par plusieurs raisons. Donc Hati ne se risquerait à faire des hypothèses, ça serait perdre son temps. « Je comprends… ». Elle acquiesce un peu et elle lui dit : « Si tu as besoin d’aide pour trouver ton chemin, je serais ravie de pouvoir t’en apporter… ». Elle esquisse un sourire, presque franc. Elle s’approche un peu pour contempler l’animal mort sur le sol.

Puis, elle reprend la parole pour lui dire qu’elle a vu un peu grand pour une seule personne. Effectivement, c’est le moins que l’on puisse dire. Elle sourit amusée cette fois. Réellement amusée. Effectivement, pour elle seule, c’est beaucoup. De là à lui prendre toute la biche, ce n’est pas équitable selon la guerrière. Du coup, elle lui propose : « C’est gentil. Mais Luray, notre capitale n’est pas très loin. Si tu veux, je peux t’y accompagner, tu pourras y troquer la biche contre des provisions ou le matériel dont tu pourrais avoir besoin. ». Voilà une offre qui lui semble correcte. En même temps, elle pourra également profiter de la viande séchée qu’ils tireront de cette carcasse, donc c’est aussi une bonne chose pour elle. Même si elle préfère la viande fraiche, elle a toujours quelques provisions sur elle, juste au cas où. Elle détaille à nouveau la jeune femme. Puis, elle se permet de demander : « Pourquoi étais-tu dans la zone morte ? ». Bien sûr, elle semble suffisamment avenante pour qu’Athéna ne lui réponde pas ou qu’elle ne décide de rester vague. La guerrière ne lui en voudrait pas. Elle resterait encore méfiante mais ne le montrerait pas pour faire bonne figure. L’accompagner à Luray lui semble une bonne idée pour le moment. Puis, elle lui expliquera comment gagner l’endroit où elle désire se rendre, si elle a une destination fixe. Si c’est une nomade, elle postera des éclaireurs autour de la grotte pour lui éviter de s’en approcher trop.

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L'amour est resté, comme une grande image survit seule au réveil dans un son effacé.

« Si tu as besoin d’aide pour trouver ton chemin, je serais ravie de pouvoir t’en apporter… » La jeune femme ne semble pas se montrer agressive, surtout depuis que tu lui a dit que tu venais de la Zone Morte. Peut-être qu'au final, ta visions des autres terriens est largement différente de la réalité ? Après tout, d'où tu viens, les gens n'aiment pas les membres de clans. D'un certain point, tu peux les comprendre... Ils ont étés bannis pour la plupart par ces derniers. Tu esquisses un sourire soulagé.

- En faite, pour le moment, j'essaie de me rendre utile. Si je peux aider pour n'importe quoi et pour n'importe quel clan cela me permettrait de connaître un peu plus ce monde et les différentes cultures...

Dans la Zone Morte, il n'y a pas de fêtes ou de coutumes particulières. A part peut-être attaquer les gens pendant leur sommeil pour dérober leurs biens... Tu aimerais vraiment pouvoir apporter ton aide. Peu importe à qui. Peu importe leur rôle. Tu as besoin de ne plus te sentir inutile. Hati te proposes de t'accompagner jusqu'à la capitale Shiedgedakru. Tu es toute radieuse d'un seul coup. Tu as plusieurs choses intéressantes qui pourraient être troquées en plus de la biche.

- Ce serait vraiment bien, je n'ai plus grand chose niveau équipement en plus... C'est gentil de proposer.

Tu bouges enfin pour t'accroupir et sortir une corde afin d'attacher les deux pattes arrière ensembles, ce sera beaucoup plus simple pour toi de la déplacer. Tu n'as pas vraiment les épaules assez large pour porter une biche. « Pourquoi étais-tu dans la zone morte ? » Tu t'attendais bien à cette question. Tu termines ton nœud puis te redresse en expliquant :

- Mes parents ont étés bannis pour avoir voulu garder ma sœur qui était difforme. Moi, je ne le suis pas, je peux être utile et je n'étais pas encore conçue quand ils ont étés bannis.

Tu relèves ton regard vers celui de Hati, un sourire aux lèvres.

- Je pense que j'ai autant le droit qu'un autre d'avoir une chance de vivre parmi le véritable peuple Tridega et non dans un lieu où pullulent les mauvaises personnes...

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Chasse sur la terre shiedgeda

Avec Athéna - Le 16 décembre

C’est une notion étrange pour la guerrière de proposer son aide. Elle ne sait même pas si c’est une bonne chose ou pas. Certains pourraient prendre ça comme une insulte en quelques sorte. Mais visiblement ce n’est pas son cas. Athéna la regarde et lui répond assez vite. Et d’ailleurs, cela lui inspire une réponse, donc elle prend la parole : « Eh bien… Je pense que le clan des prairies pourrait avoir besoin d’aide… Une guerre vient de se terminer là-bas, ils auront surement besoin de toutes les bonnes volontés pour reconstruire… ». Si cela peut lui donner envie d’aller là-bas, alors elle en sera heureuse. Mais elle ne le montre pas. Parce qu’elle ne veut pas la mettre en boule ou attirer sa suspicion. Hati a des affaires en cours qui ne doivent pas être gâchées. Donc elle fera son possible pour l’éviter. La conversation continue et la guerrière s’en sort plus que bien pour faire patte de velours. Elle n’est pas très souriante mais réussi à paraître avenante et presque aimable.

Accompagner cette fille à Luray n’est peut-être pas la meilleure idée de l’année. Mais bon, il faut faire ce qu’il faut. Hati la surveillera de près et si d’aventure elle voulait aller raconter ce qu’elle a vu à des rebelles de la zone morte, les guerriers du Shiedgeda les accueilleraient à bras ouverts, armés de leurs plus belles armes. Et c’est une façon d’être sûre que cette fille ne se baladera pas partout pour découvrir leurs terres et avoir plus d’informations que nécessaire. Bref, Hati ne regrette pas ses paroles. Elle l’écoute à nouveau lorsqu’elle répond à son invitation. Et en entendant ses paroles, elle acquiesce même un peu. Ce n’est pas gentil, c’est normal. Ce sont les terres de la coalition, il faut être ouverts et partager. Enfin, en théorie. Alors elle prend la parole pour lui répondre : « Pas de souci, cette biche fera des heureux en ville… ». Les membres du clan ne sont jamais contre de la viande fraîche. Leurs chasseurs le savent bien d’ailleurs, ils en ramènent toujours assez pour tout le monde. Un nouvel arrivage fera plaisir. Même si elle ne rassasiera pas tout le monde.

Lorsqu’Athéna continue à parler en répondant à ses questions, Hati écoute avec attention. Et elle comprend sa volonté de vouloir revenir dans la coalition. Elle comprend qu’elle ait envie de quitter les terres de la zone morte. A sa place, elle aurait probablement fait la même chose. Donc elle répond : « Effectivement, tu ne sembles coupable de rien. C’est donc ton droit de réclamer la place qui te revient de droit. Il te faudra surement la gagner, car ici, c’est ainsi que vont les choses. Mais tu pourras trouver ta place et être chez toi… ». Elle la regarde s’occuper de sa biche puis, une fois qu’elle est prête, elle lui fait signe de la direction qu’elles vont prendre pour se diriger vers Luray. Alors qu’elle réfléchit à ce qu’elle vient d’entendre et de dire, elle finit par demander : « Tes parents sont originaires de quels clans ? ».

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« Eh bien… Je pense que le clan des prairies pourrait avoir besoin d’aide… Une guerre vient de se terminer là-bas, ils auront surement besoin de toutes les bonnes volontés pour reconstruire… » Tu n'as pas pensé que proposer ton aide à un clan pouvait être rabaissant ou être une insulte. Tu as juste envie d'apprendre en retour. Tes intentions sont plus que bonnes, mais il est clair que tu devrais faire un peu attention quand tu parles. Ta jeunesse et ton manque de connaissance sur les clans guerriers font que tu ne sais pas trop comment t'adresser à ces derniers. Tu es juste là si quelqu'un à un sale boulot à faire. Trop gentille voir peut-être trop naïve. La clan des prairies... Une attaque ? Une guerre ? Tu as l'impression de venir d'une autre époque à n'être au courant de rien. Tu n'es même pas au courant de la coalition et du commandeur. Et même si tu le savais, tu serais probablement toujours neutre.

- Eh bien je saurais quelle est ma prochaine destination.

Déclares-tu avec un mince sourire. Attristée en pensant aux victimes de la guerre que tu ne connais même pas. En revanche, tu sais ce qu'est la guerre. Pas les grandes guerres officielles mais plutôt celles se déroulant entre certains groupes de nomades. Tu repenses à cette vengeance que tu as prises le soir suivant le massacre de ta famille. Tu as mis le feu en pleine nuit sur le bout d'une grande tente puis tu as attendu que les cibles sortent comme des lapins de leur terrier pour les abattre d'une flèche dans la gorge. Ce soir là, tu n'avais aucune émotions sur le visage. Même la nuit de la mort de tes parents d'ailleurs. Oui tu as été triste mais ton visage ne s'est pas froissé en une grimace. Tu as toujours été un peu impassible sur les émotions autre que le sourire. « Effectivement, tu ne sembles coupable de rien. C’est donc ton droit de réclamer la place qui te revient de droit. Il te faudra surement la gagner, car ici, c’est ainsi que vont les choses. Mais tu pourras trouver ta place et être chez toi… »

- Ce sera peut-être dur, mais j'y arriverai.

Tu es déterminée. Tu hisses la corde contre ton épaule puis au signe de la grande guerrière, tu te mets à marcher, trainant la biche contre l'herbe moelleuse et fraîche de la fine pluie qui tombait. Hati te demande alors quel clan. Tu ne sais que cinq mots sur ton clan : Torvi, Rhaegar, Skjeran, Nord-Est. Au moins tu connais cela.

- Ils faisaient partit du clan Skjeran.

Tu espères que les clans ne sont pas ennemis sinon tu commencerais à avoir un peu peur de te faire tuer. Une question te brûle les lèvres. Le Skaikru. Sont-ils hostiles ? Tu te mords la lèvre inférieure en réfléchissant.

- Puis-je te poser une question ?

Tu préfères demander l'autorisation. On ne sait jamais, peut-être que Hati détestait les questions.

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Chasse sur la terre shiedgeda

Avec Athéna - Le 16 décembre

L’implicite recommandation pour elle d’aller voir dans un autre clan semble avoir fonctionné car déjà Athéna semble faire du clan des prairies sa prochaine destination. Magnifique. Mais Hati reste mesurée et se contente d’un léger sourire, encourageant appuyé d’un léger signe de tête. Un instant, l’idée lui vient que la jeune femme ne sait peut-être pas de quelle guerre elle vient de parler. Il lui faudrait peut-être des détails, des explications. Cela pourrait l’aider pour s’intégrer à la coalition de connaître un peu son histoire actuelle et les déboires qu’elle traverse. Mais Hati n’est pas vraiment du genre à aider, et elle trouve qu’elle fait déjà beaucoup. Et elle imagine que les autres shiedgeda lui en parleront peut-être. Beaucoup de questions se posent à Luray sur le déroulement de la guerre et les messagers qui vont et viennent entre Kalawen et Luray y répondent avec plaisir. Donc Athéna aura probablement toutes les réponses qu’elle voudra une fois en ville.

Puis, elle lui répond que même si c’est dur, elle y arrivera. Et bien au moins, avec une telle mentalité, elle a une chance de le faire. C’est une bonne chose. Plus elle y mettre d’ardeur, plus elle essaiera et plus elle aura une chance de réussir. Et admettons qu’elle ne parvienne pas à se faire accepter chez les skjeran, elle sera probablement acceptée ailleurs. Lexa ramasse tous les oisillons tombés du nid s’ils sont suffisamment convainquant. Hati n’a pas d’inquiétude pour la femme auprès de laquelle elle marche. Elle lui répond : « Seuls ceux qui n’essaient pas sont sur de réussir. Il y a de la place pour tous les méritants au sein de la coalition… ». Elle se contente d’un léger sourire à nouveau pour l’encourager. Elle marque une courte pause et reprend : « Je ne connais pas bien les Skjeran. Juste le nom de leur nouvelle reine : Torvi. ». Le roi est mort demeurant la bataille de la montagne. Sa femme règne désormais seule sur le clan. Et d’après ce qu’elle a entendu, celle-ci aurait fait du foin durant le banquet de la montagne. A part cela, elle ne sait pas grand-chose. Hormis sur leurs forces armées qu’ils ont probablement affronté dans le passé, durant les guerres des clans et les époques sombres qu’elle aimait tant. Les skjerans ont toujours eu la réputation d’être belliqueux, mais peut-être Hati a-t-elle trop écoutée les rumeurs. C’est pour cela qu’elle ne précise rien de plus.

Puis, Athéna lui demande si elle peut lui poser une question. La guerrière lui en pose depuis qu’elles se sont croisées, alors elle voit mal comment elle pourrait lui refuser, donc elle acquiesce et dit : « Je t’en prie… ». Cela ne lui promet pas qu’elle répondra ou qu’elle y répondra d’une façon honnête. On ne peut jurer de rien avec une femme comme elle.

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Sujet: Re: (hati) • chasse sur la terre shiedgeda.

» (f) - Shiedgeda || Eva Green (négociable) || Ambiguité du bourreau
» Hati
» Please, don't see me ▬ Hati
» ➢ DLW intrigue - I. Chasse en Azgeda #1
» Allô la Terre, ici les archéens ft Jimmy Selwynn.