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 Ansgar, le solitaire

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Anonymous
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MessageSujet: Ansgar, le solitaire   Ansgar, le solitaire Icon_minitimeMar 21 Juin - 10:58

  Ansgar
 
Sous les cendres, la braise.

Je m'appelle Ansgar ; mais on m'appelle parfois l'hermite . J'ai 43 ans et je fais partie du clan des Prairies. Dans mon groupe d'ailleurs je suis utile, en effet je suis ici guérisseur , enfin je l'étais. Oh sinon je ressemble à Richard Armitage | Si un jour on me supprime je laisse le droit au staff de garder ce que j'ai fais pour la posterité. Mais ça, c'est parce que je suis plutôt sympa, quoi qu'on en dise.


DESCRIPTIONS
J'étais jovial et bon vivant. Je parcourais les plaines pour protéger les miens et chaque jour me semblait être une bénédiction.  Altruiste, sociable, voilà ce qu'on disait de moi.  Ma vie était dédiée au clan, à ma famille et au village. La douleur peut-elle changer un homme ? Certains en perdent la raison.  Moi j'ai enterré mon rire en même temps que ma femme. J'ai mis en terre mon fils en l'entourant de mon optimisme . À ma fille, j'ai légué ma combativité et ma hargne, pour qu'elle puisse se protéger là où elle serait.

Que reste-t-il de moi, à présent ?  Un homme seul dont les besoins sont limités.

Je respecte mon clan, ses traditions et ses valeurs. Ma fidélité et ma loyauté est acquise à Heda et à sa cause, même si je n'ai plus la volonté de m'y investir. Le monde des hommes et sa haine me dérangent. Puisque je ne peux pas la faire cesser, j'en détourne les yeux.  Ces choses-là ne me concernent plus.  Mes amis sont rares, précieux.  Ils m'arrachent parfois un sourire.

Je suis d'un tempérament calme et discipliné, passablement froid. Les enseignements de mon père m'ont façonné comme on forge une épée. Être toujours affûté, prêt à servir. Pour faire la paix, il faut aussi savoir faire la guerre. Les habitudes ont la peau dure. Je n'ai aucune compassion pour mes ennemis et peut me montrer impitoyable. Je suis intransigeant, exigeant et ne tolère  ni  la bêtise, ni la méchanceté.  

On me décrit désormais comme un être bourru, taciturne, indépendant, ayant un caractère bien trempé. Ca ne m'empêche pas d'être altruiste et  d'apporter mon aide dans la mesure de mes moyens. Je ne combats plus, je soigne quand c'est nécessaire. C'est mon hommage, ma pénitence. Je trouve la médecine bien plus fascinante que la mort. Tuer est facile. Engager le corps à se réparer, voilà une tâche qui réclame du savoir-faire. Eviter la douleur, sauver ce qui peut l'être...

Physiquement j'aurais bien du mal à me décrire. Je sais que je peux me montrer imposant autant que discret. Ma carrure n'est pas hors norme bien que je sois assez grand.  Ma musculature est celle d'un homme habituée à vivre seul, en nature et à se débrouiller par ses propre moyens. Personne n'est là pour me couper du bois, entretenir mon jardin ou chasser à ma place. Mon entrainement quotidien à l'arme blanche joue sans doute également.

Mon regard est aussi expressif que les traits de mon visage. Avant, ils étaient le reflet de ce qui m'agitait mais le temps a passé. Ce temps qui a blanchi mes cheveux et creusé des sillons aux coins de mes yeux m'a également appris à sembler neutre et à serrer les dents. Je tiens mes yeux clairs de ma mère, mon nez pointu de mon père. Cela fait bien longtemps que je ne porte plus grande attention à ma barbe ou à mes cheveux. Ils sont là. Ils poussent. Je n'en ai cure tant qu'ils ne me gênent pas.

Mais qu'importe tout cela. Qu'est ce qu'un corps sinon un enveloppe que nous habitons et que nous transformons ?


ABOUT YOU

Acte I : L'apprentissage

Je suis né et ai grandi dans les prairies, près d'Awathon, enfant unique d'un mère tanneuse et d'un père maître d'arme. Ils incarnaient la patience et la maîtrise de soi. Je me souviens que ma mère créait des colliers de cuir. Elle pouvait passer des soirées entières à en confectionner un. Près du feu, enveloppé par l'odeur des peaux et des huiles, je l'observais pendant... au moins cinq minutes.

C'était long, et je n'étais pas patient. L'ennui me gagnait vite. Je préférais de loin me dégourdir les jambes en allant chahuter les bêtes des enclos voisins. La première fois qu'une chèvre m'a chargé, je suis resté alité pendant une semaine. C'était pénible. Et, long.

Je ne parlais pas beaucoup. J'observais, malicieux et vivace. Pour me canaliser, mon père m'a appris très tôt à maîtriser les armes. Je ne bénéficiais pas de traitement de faveur et il pouvait se montrer dur, ne pardonnant aucune de mes erreurs. Ce n'est donc pas par goût que j'ai suivi sa voix. Je l'ai plutôt fait par tradition. Pour espérer voir un peu de fierté dans ses yeux rocailleux. Il m'aimait, certes mais, je ne semblais pas être à la hauteur de ses espérances. Nombre de ceux qu'il entraînait étaient bien meilleurs. Étais-je trop impulsif ? Je manquais sans doute de discernement. Autant que l'on peut en manquer à ces âges-ci. Et un jour, j'ai compris quelque chose de fondamental. Je n'avais pas à chercher à être un autre durant le combat. Si leur force physique dépassait la mienne, je n'avais qu'à user de la ruse. Ainsi, mon père avait raison. Mon corps n'étaient que l'outil qui devait servir ma pensée. Je me servais de ma frustration pour m'améliorer et gagner son approbation. Elle ne vint jamais. Pas même lorsque je devins son égal et qu'il m'assigna la tâche de former les plus jeunes. Il en fut de même jusqu'à sa mort lorsque j'atteignais mes 23 ans.

Ainsi, c'est naturellement vers ma mère que je me tournais lorsqu'il fut question de séduction. J'étais maladroit, gêné, incapable de former une phrase cohérente qui puisse attirer l'attention de Brenna, apicultrice et fille d'un éleveur de moutons. Je fis sa connaissance au grand marché. J'entendis son rire avant même de la voir. Je tombais amoureux sans l'avoir décidé. C'était comme se prendre un sceau d'eau en pleine figure. Ça n'avait aucun sens mais c'était arrivé.

Pendant quelques mois, je vins chez elle acheter miel et bougies parfumées sans parvenir à donner de la consistance à nos échanges. Pour tout dire, il m'est même arrivé de bégayer. Elle a ri sans que je ne sente une once de moquerie. Nous nous sommes rapproché le jour où Brenna a décidé d'apprendre à se défendre par elle-même car son père vieillissait.

Je l'épousais le printemps suivant.

Me souvenir de cette période éveille en moi des sentiments contradictoires. C'est comme être enveloppé de fumées d'opiacés. La paix, le bonheur, la simplicité. Elle m'a donné deux enfants :  Elin et Martuk. Les jours s'écoulaient, paisibles et sucrés.
Mais, quand les fumées enivrantes s'évaporent, la douleur me frappe. Ils m'ont été enlevés et rien ne les ramènera.

Acte II : Le prix des guerres

Je rêve souvent de ce jour-là...

L'euphorie de la bataille, ma lame plongée dans le corps des grounders rebelles. Les cris de joie après avoir repoussé l'attaque. Mon sourire victorieux. La fierté que je ressens.  Tout ça est vite balayé.

La scène se modifie. Je me vois rentrer chez moi.. Mes oreilles bourdonnent péniblement. Je ne souris plus. Je dépasse en trombe la porte en bois aux gonds brisés. J'hurle. C'est un cri long et déchirant. Devant moi s'étalent le corps de ma femme et de mon fils de deux ans. Martuk a le crâne brisé. Brenna, la gorge tranchée. Leur sang inonde le sol. Je suis à genoux, ma vue est trouble. Je serre les poings et je hurle. Rien n'a de sens.

Un toussotement se fait entendre. Elin.... Mes sens me reviennent aussi vite qu'ils ont quitté. Je me rue vers les premiers meubles que je trouve renversés. Je cherche, je tourne en rond, je m'agite. Je déplace tout. J'envoie valser les peaux. Je donne un coup de pied dans la table pour l'écarter de mon chemin. L'espoir me vrille le ventre au même titre que la peur.  J'arrache le paravent tombé au sol et je la trouve enfin. Ma toute petite fille de 6 ans, la visage tuméfié. Ils l'ont laissé pour morte, une de mes dagues plantés dans la corps. Ses yeux sont clos. Sa respiration est faible. Mais, elle est vivante. Rien d'autre ne compte.

Je la prends dans mes bras, les dents serrés. Je n'ai pas le temps de pleurer les miens. C'est là que le rêve se brouillent. Mes souvenirs sont flous. Je me débats pour la sauver. Si j'avais su alors, ce que je sais aujourd'hui....

Je retire la dague. La sang jaillit. Mes larges mains se plaquent sur son corps frêle pour compresser la plaie. Je ne cesse de parler, de lui demander pardon, de prier les dieux, d'en appeler à Heda. Le liquide rouge englue vite mes mains. Son corps convulse dans un sursaut. Elin ouvre les yeux et j'y lis la terreur.

C'est toujours là que je me réveille. En sueur, tremblant.  Je n'ai pas pu sauver ma fille ce jour-là. Je n'ai pu sauver personne. C'est seul que je les ai enterré. J'ai brûlé ma maison.  Je suis allée déposer mes armes auprès du chef du village.

"Ansgar." Sa voix trahissait ses pensées. Condoléances, pitié. Mon regard se glaça.  Je ne voulais pas qu'il me parle. Je ne voulais pas de leur aide. M'a-t-il dit autre chose ? Je ne sais plus. Je tournai les talons et m'éloignai.

Alors, j'ai marché.  Je ne savais pas ce que j'allais trouver. Tout valait mieux que de rester ici. J'ai marché longtemps, sans prendre le temps de chasser. L'eau avait un goût de cendre. J'ai fui. J'ignore ce qui m'animait alors si ce n'est la certitude qu'il fallait que je continue d'avancer.  Aux nuits se succédaient les jours, inexorablement. Plus rien ne m'atteignait. Je suis tombé à genoux, d'épuisement, près d'un village près de la frontière du nord. J'ai fermé les yeux en m'imaginant que ma quête était enfin achevée, que la paix pourrait me gagner. Je me fourvoyais. Ce n'était que le début d'un nouveau chemin.



Acte III : La renaissance

Mes yeux se rouvrirent.  J'étais allongé sur une paillasse qui n'était pas la mienne, dans une maison qui n'était pas la mienne. Une voix  rauque posé sur une mélodie lente m'accueillit. "Enfin, tu te décides ! J'ai bien cru que j'allais te perdre. " L'homme au visage bruni me lança un sourire. " Je m'appelle Tarek. Je crois bien que tu me dois la vie." Je ne répondis pas. Ma tête me lançait affreusement. J'eu bien de mal à relever mon buste pour m’asseoir et le regarder dans son entier. Il esquissa un geste nonchalant de la main, comme pour écarter une mouche. "Ne t'en fais pas. Tu n'es pas le premier et certainement pas le dernier." Il n'y avait aucune pitié au fond de ses yeux noirs. Je n'y lisais que le pétillement malicieux d'un optimisme fou dénué de raison.  "Allez va repose toi."

Je restai quelques jours, plongé dans une sorte de torpeur dont je ne parvenais pas à m'extraire. J'avais perdu mes repères et mon but. La nuit, je me mettais parfois à hurler. Pour m'apaiser, Tarek faisait brûler des herbes psychotropes.  Il disait que cela apaiserait ses rhumatismes autant que mes rêves. D'une certaine façon, ses procédés fonctionnaient.

"Si tu comptes rester ici maintenant que tu es remis, il va falloir te rendre utile." me fit Tarek avec un sourire. Je suivis son regard vers la charpente de sa petite maison. Une fuite. "Je répare les gens. Pas les toitures. Je suis trop vieux pour ça." Je semblai passif à sa demande alors même que c'est elle qui me remit en marche. Je ne savais pas où aller, je ne savais pas quoi faire, mais, ce qu'il me demandait, je pouvais le réaliser sans problème.

C'est ainsi que commença notre collaboration. Je réalisais de menus travaux pour lui, effectuais quelques courses, portais les charges lourdes ou les malades qui venaient quérir ses conseils. Je l'accompagnais récupérer les herbes médicinales dont il avait besoin. J'écoutais tout, attentif, patient, dans l'attente d'un signe ou d'un changement.  Je réservais mes aubes à des exercices quotidiens. La discipline des armes me canalisait en m'aidant à trouver un point d'équilibre.

Un jour, une petite fille blessée dans une partie de chasse lui fut amenée. Une flèche entre les côtes.  Les images me revinrent. Je reculai d'un pas. "Ne reste pas planté là ! Si tu n'es pas capable d'aider, tu contribues à sa mort en nous gênant" persifla Tarek. " Va me chercher des linges propres et aide moi à la tenir pendant que j'extraie la flèche !"

Obéir, je savais faire. Je répondais à chacune de ses indications non pas par la voix mais en m'exécutant. Là, je servais à quelque chose.  J'empêchai que ma tragédie ne se reproduise. Je brisais le cercle.

Après son office, Tarek me rejoignit dehors, une pipe à herbes au fond de ses doigts crochus. "Elle vivra." Je hochai la tête essayant de camoufler mon soulagement.  Un moment s'écoule avant que nous ne nous décidions à parler. J'observais le vent agiter les prairies.  Quel apaisement !
" Apprends moi."  dis-je sans le regarder.
Tarek poussa une exclamation moqueuse.
"Tu es trop vieux. Et, les guerriers tuent. Ils ne savent pas sauver." À son refus, j'opposai mon silence buté et le fixai. Il finit par siffler entre ses dents. "Tu as intérêt à apprendre vite, Ansgar.  Le temps commence à me rattraper."  Il me tendit sa pipe, ce qui scella notre accord.

Je tins ma promesse et il tint la sienne. Jamais, il ne m'interrogea sur mes motivations. Nous ne nous parlions pas du passé. Ce que j'étais, avant, n'avait aucune importance. Seul l'intéressait ce que je serai capable d'accomplir. Il m'enseigna tout ce qu'il put durant quelques années.  Il s'appliqua à me former dignement, n'hésitant pas, en privé, à m'appliquer des claques derrières la tête lorsque je faisais une erreur, comme on l'aurait fait avec un enfant. Je serrais les dents, ravalant ma frustration et mon égo. "Ici, tu es mon apprenti  et ce n'est pas ta taille ou ton regard désagréable qui va t'aider. Maintenant, réponds à ma question : pourquoi ton malade est-il en train de mourir alors même que tu lui a préparer une décoction."

Tarek avait tout mon respect. C'était un homme sage et bon comme il n'en existe que peu. La dernière année où il m'enseigna, il me glissa une liste de noms : des guérisseurs qu'il avait rencontré longtemps auparavant et qui, selon lui, m'accueilleraient. Je voyageais donc parmi les clans alentours, ne restant parfois que quelques jours.

À mon retour, je retrouvai mon ami alité. Des voisins s'étaient rassemblés autour de sa maison et le veillaient tour à tour. Il était ainsi depuis plus de dix jours. Il n'y avait aucun remède à son mal. L'homme ne peut pas contrer le temps. Tarek avait fait une mauvaise chute, depuis il s'accrochait à la vie comme une forcené. Quand j'entrai, il souleva péniblement les paupières et me gratifia d'un sourire volatile. "Ah, enfin !" J'avais les bras chargé des herbes qu'il m'avait demandé. Je les déposais près de son atelier.  On eut la décence de nous laisser seuls.

 "Ma pipe, Ansgar. Ils ne me laissent plus fumer." Je la lui préparai docilement. "Raconte moi ce que tu as appris...."

Il retourna à la terre quelques jours seulement après mon retour.  Le village entier lui rendit hommage. Je lui succédai naturellement en tant que guérisseur et héritait, en même temps que de sa maison, d'un apprenti de quinze ans. Je le formai dans les mêmes conditions que je l'avais été.  Dès qu'il fut suffisamment compétent, je lui cédai ma place volontiers.

J'avais voulu apprendre, certes. Mais, je n'avais jamais désiré l'agitation quotidienne et les responsabilité que ce rôle impliquait. Ce n'était pas fait pour moi. Ma place n'était pas au milieu d'un village aussi restreint soit-il. J'avais besoin de calme, d'éloignement.


Acte IV : Retraite

À l'âge de 37 ans, je quittait ce lieu familier qui m'avait accueilli. Je ne partis cependant pas bien loin, à un jour et demi du marche du village. Je bâti ma demeure de mes propres mains. On m'offrit une chèvre en échange de quelques soins et trois poules pour me souhaiter bonne chance. Au milieu de ce "nul part" que j'avais choisi, la vie retrouvait du sens.

Il m'arrivait encore de recevoir des blessés. Je me rendais occasionnellement au marché du village et en profitais pour réapprovisionner leur guérisseur officiel en herbes en tous genres. Parfois, un voyageur s'égarait jusque sur mes terres. Mais, dans l'ensemble, je trouvais ici le calme et la paix auxquels j'avais tant aspiré. Ma routine quotidienne rassemblait les morceaux du moi qui avait éclaté. Je trouvai du plaisir à effectuer les tâches quotidiennes qui faisaient tenir ma maison debout et me permettaient de me nourrir. Là, je n'avais besoin de rien d'autre.

Et, certainement pas qu'une gamine vienne mourir moins d'un kilomètre de chez moi en faisant fuir mon gibier. Elle, et son satané canasson. J'ai dû calmer la bête avant  toute chose. L'odeur du sang l'affolait. Je fermai les yeux un instant et pris la décision de la conduire chez moi. Une fois là-bas, je soignais ses plaies. "Un stupide garrot" maugréai-je. Sa jambe était en mauvais état et il lui faudrait un moment avant de recouvrer ses forces. Je passais plusieurs heures à la soigner puis déposai un emplâtre de ma confection pour aider à la cicatrisation.

Le feu crépitait dans l'âtre au centre de la pièce. La gamine gémissait et je ne comprenais que la moitié de ce qu'elle disait. Je lui apportais une tisane reconstituante et peinai à lui faire boire. Alors que la nuit s'étendait sur la vallée, elle ouvrit les yeux. Assis à son chevet, je lui intimai cet ordre : "Dors. Tu es en sécurité." Cette fois-ci, au moins, elle ne fit pas d'histoire. Je la veillai toute la nuit. Les volutes de fumée que je recrachais suivaient la forme de mes pensées.

Ce n'était pas un sanglier qui l'avait attaqué. Je savais reconnaître une blessure à l'arme blanche quand j'en voyais une. On avait sciemment tenté de tuer cette enfant.

La première chose que j'appris sur cette inconnue fut qu'elle était têtue et caractérielle. Heureusement pour elle, je l'étais davantage. Et pour éviter qu'elle ne se lève les premiers jours, je l'abreuvais de tisanes apaisantes aux vertus soporifiques. Je lui expliquai où je l'avais trouvé et tentai de lui faire comprendre la gravité de sa blessure. Quelque chose au fond de ses yeux m'attendrissait.

Elle bouleversa mon quotidien et je la protégeai du mieux que je pus. Eija ne savait rien de rien. Ses projets contrastaient violemment avec ses capacités. Elle ne parlait pas anglais, savait à peine se battre selon mes critères, et je n'ose même pas évoquer la qualité de garrot qu'elle s'était fait. Et elle espérait aller à Polis...

Au fil des semaines qui s'écoulaient, je m'attachais à cet éclat de vie qu'elle diffusait chez moi. Je me surpris à rire de ses erreurs, à apprécier de lui apprendre à se défendre, et à patienter quand elle avait des difficultés à prononcer correctement certains termes anglais. Je voyais en elle l'esprit de ma fille. J'imaginais que c'était ainsi qu'aurait été Elin si elle avait vécu.

J'appris à Eija tout ce qui me semblait essentiel à sa survie et à son indépendance.

J'avais toujours su qu'elle partirait. J'avais cru que retrouver le calme de mon quotidien et ma chère solitude surpasserait les soirées en sa compagnie.

J'étais gêné le jour de son départ, et incroyablement maladroit. Je la regardais, droite et fière, sans savoir que lui dire. Je la saisis brièvement pas les épaules. "Reste en vie." lâchai-je. Je ne voulais pas qu'elle me quitte. Je ne sais pas si elle l'a jamais su. Ne sachant que rajouter, j'allais lui chercher son cheval que j'avais tenu à lui préparer. J'avais la gorge serrée. Ça n'empêcha rien au fait qu'elle partît.

Ma maison me sembla bien vide le soir venu. Plus vide encore, lorsqu'au matin, je quittai ma paillasse et constatai que son lit était vide. Ma vie reprit lentement son cours, identique et différente à la fois. J'écoutais désormais les rumeurs qui couraient sur Polis, guettant la moindre miette d'information qui ne parvint jamais. Bien sûr, j'aurais pu la rejoindre mais... Cela aurait signifié quitté cet havre de paix pour aller à l'encontre de la folie des hommes. Ça ne m'intéressait pas.

Il m'en fallait bien plus pour me réveiller. J'errais dans une sorte de douce torpeur jusqu'aux récents événements. Un vaisseau tombé du ciel, la chute de la montagne et des attaques de barbares. Allais-je rester sans rien faire alors que les miens se faisaient décimer ? Il me restait encore un choix à faire. Laver l'affront avec du sang ? Ou sauver ce qui pouvait l'être ?


Et maintenant ?


Avez-vous peur des armes a feu ?  Je n'ai pas peur mais je me méfie. Tout ça n'est pas "naturel". Je trouve ça un peu lâche de tuer à distance, comme si la mort pouvait être propre.

De la technologie ? Elle m'intrigue, surtout la médecine.

Que pensez-vous de l'entrée des skaikru dans la coalition ? C'est le choix d'Heda et ils ne sont qu'un clan au milieu des autres.

Que pensez-vous des sky people d'ailleurs ? Ils m'intriguent même si je les vois comme des étrangers. Ce n'est pas leur terre, ce n'est pas leur monde. Ils ne savent rien d'ici.

Quel a été votre rôle dans la bataille de la montagne ? Je n'y étais pas.




WHAT ELSE ?
Bonjour !  On m'a dit que Bellamy aime faire des tartes aux pommes. Il partage ? ♥ J'ai 26 ans et deux chats stupides. Je ne sais pas encore à quelle fréquence je vais rp car mon planning de boulot est très très aléatoire. Je suis arrivé ici grâce au scénario d'Eija posté sur le forum PRD. J'ai craqué et... Me voilà.

 


Dernière édition par Ansgar le Jeu 23 Juin - 21:25, édité 6 fois
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MessageSujet: Re: Ansgar, le solitaire   Ansgar, le solitaire Icon_minitimeMar 21 Juin - 11:06

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MessageSujet: Re: Ansgar, le solitaire   Ansgar, le solitaire Icon_minitimeMar 21 Juin - 11:22

BIENVENUE Calin10
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MessageSujet: Re: Ansgar, le solitaire   Ansgar, le solitaire Icon_minitimeMar 21 Juin - 11:22

Bienvenue le barbu !!
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MessageSujet: Re: Ansgar, le solitaire   Ansgar, le solitaire Icon_minitimeMar 21 Juin - 11:26

ANSGAR fuite
Bienvenue à toi ♥️. J'ai hâte de lire tout ça Keur
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MessageSujet: Re: Ansgar, le solitaire   Ansgar, le solitaire Icon_minitimeMar 21 Juin - 11:35

Bienvenue ici bel homme Cool
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MessageSujet: Re: Ansgar, le solitaire   Ansgar, le solitaire Icon_minitimeMar 21 Juin - 12:05

Merci à vous ! Je sens que je vais me plaire ici I love you
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MessageSujet: Re: Ansgar, le solitaire   Ansgar, le solitaire Icon_minitimeMar 21 Juin - 13:11

Bienvenue ! :3 bon choix d'avatar soit dit en passant !
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Anonymous
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MessageSujet: Re: Ansgar, le solitaire   Ansgar, le solitaire Icon_minitimeMar 21 Juin - 16:54

Bienvenue ! Bienvenue !
Courage pour ta fiche Pompom Girl

C'est cool, on parlait justement de toi avec Eija ces jours-ci.
En plus, ça fait du monde pour le clan des prairies Very Happy

Donc... Bienvenue !
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Anonymous
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MessageSujet: Re: Ansgar, le solitaire   Ansgar, le solitaire Icon_minitimeMar 21 Juin - 17:18

Bienvenuuuue Smile
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Anonymous
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Invité
MessageSujet: Re: Ansgar, le solitaire   Ansgar, le solitaire Icon_minitimeMar 21 Juin - 18:14

Bienvenue !
C'est super sympa d'avoir pris un scénario ! Skwwwwiiiiiitch
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Anonymous
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MessageSujet: Re: Ansgar, le solitaire   Ansgar, le solitaire Icon_minitimeMer 22 Juin - 6:27

Bienvenue Amoureux
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MessageSujet: Re: Ansgar, le solitaire   Ansgar, le solitaire Icon_minitimeMer 22 Juin - 10:04

Bienvenue à toi ! Smile
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Anonymous
Invité
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MessageSujet: Re: Ansgar, le solitaire   Ansgar, le solitaire Icon_minitimeJeu 23 Juin - 22:02

J'aime déjà Monsieur Ans !!
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MessageSujet: Re: Ansgar, le solitaire   Ansgar, le solitaire Icon_minitime

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Ansgar, le solitaire
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