Ai badan yu op en nou moun. - Feat Lexa.

25 novembre, Polis ; Lexa se réhabituait peu à peu à la vie dans la capitale, avoir vécu près d’un mois dans une tente dans les bois, alors qu’ils étaient à l’Avant poste, attendant la guerre, puis célèbrant la victoire, lui avait fait presque oublier à quel point il était agréable de dormir dans un lit, avec un vrai toit sur la tête. Elle aurait presque oublié la vue qu’elle avait de Polis, mais comme à chaque fois qu’elle partait en guerre, elle reprenait ses aises à son retour. Elle reprenait ses marques, elle distillait des audiences quand il le fallait, elle écoutait des recriminations. Elle reprenait oui, tout ce qui faisait d’elle aussi un commandeur. Dans deux jours, ils tiendraient un conseil pour parler de l’attaque des barbares, mais deux jours, c’était déja bien trop loin, et il ne se passait pas une heure sans que certains chefs de clan ne viennent la fixer avec des yeux inquisiteurs.

Le matin se levait à peine, et c’était à regret que le commandeur avait quitté la chambre qui était sienne, et les peaux d’ours encore chaudes. Un dernier regard, et elle s’était mit en route, sous la houlette de Galaad, vers la salle du trône. Où ses autres gardes la rejoindraient. L’une d’elle d’ailleurs, semblait d’arriver à peine, et elle la regarda. C’était la nouvelle garde, la Skjeran. Blonde, plutot grande. Lexa avait pu la voir à l’oeuvre alors qu’elle se battait contre la montagne, et ça lui avait plu. Elle esquissa une espèce de moue satisfaite, presque un sourire, un sourire pour elle. Leger et délicat, illuminant juste ses yeux quelques fraction de seconde.

« Tu es la nouvelle. » Elle était curieuse de savoir pourquoi une Skjeran avait décidé de rejoindre sa garde privée. Surtout avec les temps qui courraient, et peut être qu’elle était un peu méfiante. Enfin, elle verrait bien. « Veux-tu faire un tour avec moi? » Une chose était sure, elle allait lui parler, pour en apprendre d’avantage sur elle. C’était le bon moment pour ça.

- Tu es la nouvelle.

Uriel se figea sur place lorsqu'une voix féminine l'interpella. Son regard se tourna alors vers une jeune femme, brune, aux yeux verts et un peu plus grande qu'elle qui se tenait en plein milieu de la salle du trône. La jeune femme se raidit soudainement et laissa tomber directement un genou à terre. Elle baissa la tête en signe de respect. Parce que oui, elle respectait grandement le commandeur. A ce stade là, ce n'était même plus du respect mais bien de l'admiration. Avant qu'elle n'ait le temps de se présenter ou d'ajouter quoi que ce soit, Lexa prit une nouvelle fois la parole.

- Veux-tu faire un tour avec moi ?
- Bonjour Heda. Oui, je suis la nouvelle. Marcher à vos côtés serait un honneur Heda.

Elle avait eut du mal à déglutir pour prendre la parole mais finalement les mots avaient franchit ses lèvres. Uriel avait été plusieurs fois aux côtés de Lexa, enfin pas si proche, mais elle avait été à ses côtés plusieurs fois. La blonde resta dans la position qu'elle avait prise lorsque Lexa était entré dans la salle : Un genou au sol et la tête baissé. Elle fixait le sol, les sourcils froncés. Pourquoi la commandeur voulait-elle aller faire un tour avec elle ? Elle qui n'était qu'une simple garde ? Aucune idée mais dans tout les cas, elle était impatience de le découvrir.

Elle était interessée, Lexa, par tout ce qui était nouveau. Et toujours elle avait eu cette tolérance, cette ouverture d’esprit pour les autres clans. C’était bien une des raisons pour les quelles la coalition était née n’est ce pas ? C’était pour cela qu’elle avait unifié tous les clans, et que Polis était un lieu où passaient des sikru, des skjeran, des azgeda, des gens de partout dans ce coin du monde. Elle appréciait. Même si des clans avaient été plus ou moins réticents, même si certains menacaient encore de faire la guerre. Même si… Tout simplement, des gens ne lui feraient jamais confiance. Ça ne la derangeait pas. Elle ne faisait pas confiance elle non plus. Ça ne l’empechait pas d’être fascinée par ce qui s’offrait à elle. Les nouveautés. Les gens. Les horizons.  Et la jeune femme qui venait de s’incliner devant elle avec deference, était tout ça à la fois. Une Skjeran à son service, c’était bien une des premières fois, et ce n’était pas déplaisant. Pas du tout. Ça la rendait cependant assez curieuse oui.

Et peut être qu’elle était allée trop vite, Qu’elle aurait du attendre qu’elle se présente ou quoi que ce soit, mais ça avait été plus fort qu’elle. Un peu de nouveauté ne faisait jamais vraiment de mal.

« - Bonjour Heda. Oui, je suis la nouvelle. Marcher à vos côtés serait un honneur Heda. »  C’était sincère, peut être un peu trop reverencieux, mais elle avait l’habitude Lexa. Elle serait toujours Heda aux yeux de tous. Ca n’avait rien de choquant, ni de dérangeant. Elle était satisfaite.   «  Tu peux te relever. »  c’était dit, d’un ton un peu autoritaire, le ton du commandeur.   « Je veux simplement marcher et discuter avec toi. Si tu le veux bien. »  Elle ne voulait pas non plus l’inquieter d’avantage. Elle attendrait juste qu’elle soit prete pour commencer à marcher.

- Tu peux te relever. Je veux simplement marcher et discuter avec toi. Si tu le veux bien.

Uriel se releva aussitôt pour faire face à Lexa. Elle hocha alors doucement la tête pour répondre à la commandeur.

- Ce serait un honneur Heda.

Dans son village, rare étaient ceux qui avaient compris Uriel. Pourquoi une Skjeran voulait-elle se mettre au service du commandeur ? Les relations entre la reine et Lexa n'étaient pas vraiment au beau fixe et nombre de citoyens Skjeran n'avaient jamais osé se dresser contre l'opinion de la reine. Mais Uriel était comme ça, c'était une tête brûlée. Elle savait obéir aux ordres mais il fallait que les ordres concordes avec son opinion. La blonde n'était pas vraiment le genre de soldat aveugle et irréfléchi ce qui lui avait valut bien des ennuis dans sa jeunesse lorsqu'elle servait dans les troupes de la reine Torvi. Pour elle, la coalition entre les 12 clans avait toujours été une bonne idée. Tout les clans aimaient la guerre, ils l'aimaient un peu trop et Uriel n'avait jamais compris l'intérêt de la guerre. Elle savait se battre mais ce n'était pas par plaisir mais plutôt par nécessité.
Uriel plaça alors les bras dans le dos tout en observant Lexa. Au moindre mouvement de la brune, elle lui emboîterait le pas. La blonde était bien curieuse de savoir de quoi voulait discuter le commandeur. Peut-être était-elle curieuse de certaine coutume de son clan après tout le Skjeran était un des clan se trouvant le plus loin de Polis.

La guerrère s’était relevée maintenant, et Lexa gardait son visage de sa neutralité habituelle. Bien sur si on regardait bien on pouvait voir une lueur curieuse au fond de son vert-gris, guère plus. « Ce serait un honneur Heda » Oh elle n’en doutait pas, quel garde aurait refusé une promenade avec elle, fusse-t-elle dans les couloirs de Polis ? Quelle personne aurait osé dire non à Lexa ? Si ce n’était peut être ces nouveaux chefs de clans qui n’en faisaient qu’a leur tête. Ou les barbares. Mais bientôt, ni les uns, ni les autres ne seraient encore dressés. Si elle pouvait y faire quelque chose. Soit. Ce n’était pas le sujet maintenant non. Et Lexa inclina la tête sur le coté, pour inciter la jeune femme à la suivre.

« Par ici. » Et elle commença à bouger, consciente que sa garde en ferait de même, l’invitant à le faire. C’était ainsi que commençait la marche, tandis que Lexa guidait sa nouvelle recrue hors de la salle du trone, vers un des couloirs de la tour, qui surplombait tout Polis. De la, on voyait s’etendre les forêts et les territoires trikru. C’était un endroit qu’elle appréciait assez Lexa, et où elle se sentait d’avantage paisible. Son visage devait le montrer peut être. Plus calme, plus… sereine. Elle se tourna vers la guerrière blonde à ses cotés. « Je dois avouer que je suis curieuse Il y’eut un presque sourire sur ses lèvres. Presque car ils n’étaient jamais totalement affirmés les sourires du commandeur, pas quand elle n’était pas en privé, à l’abri derrière des murs, avec des personnes de confiance – elles étaient peu - Qu’est ce qui peut amener une Skjeran à vouloir rejoindre ma garde ?» C’était bien la, la réelle question n’est ce pas ? Et Uriel devait se douter que cette question arriverait à un moment ou a un autre. Lexa n’était pas du genre à accueillir les ennemis les bras ouvert, surtout après l’esclandre qu’avait fait Torvi. Cela étant dit, elle ne pensait pas la reine du Nord assez Fourbe, pour lui envoyer un espion, au cœur même de sa garde privé. C’aurait été du suicide, pour la garde, et pour tout le Clan Skjeran. Non. Si il y’avait quelques rémanences de méfiance, il y’avait surtout de la curiosité sincère. Ensuite, elles pourraient éventuellement parler d’autre chose, Lexa après tout avait toujours été curieuse des coutumes Skjeran, si… différentes de chez elle. Une région dans la quelle elle n’était pas souvent allée.

Dès que Lexa se mit à marcher en direction de la sortie de la salle du trône, Uriel lui emboîta le pas, calmement. Les deux jeunes femmes déambulèrent quelques instants dans les longs couloirs de la tour de Polis. Uriel n'avait pas vraiment eut le temps de se promener dans les couloirs de cette immense tour donc l'architecture la fascinait. En arrivant à Polis pour la première fois, elle était resté bouche bée devant la tour, c'était la première fois qu'elle avait vu un bâtiment s'élevant à une telle hauteur. Finalement, la commendeur prit la parole, brisant le silence qui s'était installé.

- Qu’est ce qui peut amener une Skjeran à vouloir rejoindre ma garde ?

Uriel fronça les sourcils face à cette question. La commandeur était méfiante, c'était quelque chose de compréhensible. Tout le monde était méfiant concernant les Skjeran. La jeune femme s'expliqua alors d'un ton calme.

- Depuis mon plus jeune âge j'ai voulus suivre les traces de ma mère, devenir une guerrière. Nous avons combattus ensemble, à vos côtés, à la bataille de la montagne. Ma mère y a perdu la vie. Je suis devenue une guerrière par nécessité, pas par envie. La guerre n'est pas quelque chose que je comprend et vous êtes la seule à vouloir la paix, Heda. Notre peuple a besoin de la paix pour survivre. Voilà pourquoi j'ai rejoins votre garde, j'espère me rendre utile.

Avait-elle trop parlé ? Peut-être. Mais Uriel avait prit l'habitude d'expliquer sa position. Pourquoi vouloir la paix quand tout ce que son peuple savait faire était la guerre ? Parce que le meilleur moyen de survivre était la paix. Elle espérait que la commandeur comprenne son point de vue.

Elles avaient commencées à marcher, et pendant quelques instants, seuls les bruits de leurs bottes sur le Sol, rythmèrent leurs pas. Ça ne dérangeait pas Lexa le silence, elle aimait prendre le temps de prendre sur elle, de chercher les mots juste, et elle savait peut être que garder le silence les premières minutes stressait assez la personne avec qui elle marchait. Mais c’était bien l’un des jeux de pouvoir du commandeur n’est ce pas ? Intimider un peu, pour prouver qu’elle avait la main sur tout ce qui pouvait arriver. Elle avait le contrôle.  Et personne ne pourrait en douter.  Soit. Elle rompit cependant le silence, évoquant une question emplie de méfiance, attendant l’explication qui ne tarda pas à venir.

Et Lexa écouta. Et de toutes les explications qu’elle attendait, elle n’aurait pas attendue celle ci. Elle ne la montra pas non, la surprise qui se prit d’elle, mais elle la savoura. Elle appréciait d’être  surprise par une réponse aussi franche. Ou du moins elle espérait qu’elle le soit. Un espion aurait employé une autre idée, peut être un «  j’aimerais mieux vous connaître Heda » ou quelque chose de plus…. Soumis. Non. Elle pouvait comprendre la jeune femme, et même si la méfiance resterait – après tout elle se méfiait encore de tout le monde ou presque – elle était d’avantage prête à l’accepter à ses cotés. Elle hocha la tête doucement.

«  Je peux comprendre ce point de vue. »  Et il y’eut une lueur de compréhension dans les yeux de Lexa. «  Je ne doute pas que tu auras l’occasion de faire tes preuves. Malgré la paix, le danger rode à tout moment. Comme tu dois t’en douter, être l’un de mes gardes n’est pas chose aisé. J’attend de pouvoir vous faire confiance pour protéger ma vie, et celle de ceux qui m’entourent. »  Quelques instants elle garda le silence, en pensant justement à ceux qui l’entouraient. Les Nightblood oui, et Clarke également maintenant. Ça resterait sous silence, elle reprit doucement. «  Ça doit te changer des villes Skjeran je suppose ? »  Tout ça, Polis, le manque de neige, l’agitation, la paix ?

Lorsque Lexa évoqua le fait que Uriel se devait de protéger la vie de la commandeur mais aussi celle de ses proches, elle hocha la tête d'un geste vif. La jeune femme savait pertinemment que la vie du commandeur était aussi précieuse que celle de ses proches. Cependant, Uriel ne savait pas réellement qui étaient les personnes proches de la brune. Dans les rangs, elle avait entendu parler d'une jeune femme, blonde, la leader du Skaikru. Clarke ? C'était son nom apparemment. Mais Uriel ne l'avait jamais vu en personne, elle avait seulement entendu parler d'elle comme étant la femme qui avait brûlé vif 300 guerriers. Ensuite, la commandeur parla des villes Skjeran faisant remonter une bouffée de souvenirs dans l'esprit de Uriel.

- Polis est bien différente des villes Skjeran, effectivement Heda. Je viens de la ville de Kujik, une ville qui se trouve près de la mer et qui est bordé par la forêt. Heureusement, Polis est aussi entouré par la forêt ce qui m'évite d'avoir trop le mal du pays.

En parlant de Kujik, un léger sourire s'était glissé sur les lèvres de Uriel. C'était son problème, elle aimait sa ville natale et en parler suffisait à lui coller un sourire sur les lèvres. La jeune femme laissa le silence s'installer à nouveau et se laissa bercer par le son des bottes martelant le sol. Elle ne savait pas trop si elle pouvait se permettre d'avoir une discussion qui allait dans les deux sens avec Lexa alors elle se contentait d'attendre les questions de la commandeur pour prendre la parole.

Elle ne parlerait pas de Clarke, Lexa, parce que malgré tout, il y’avait toujours cette pensée latente de la faiblesse que cela pouvait causer. Et la peur que quelqu’un s’en serve contre elle. Non, elle savait que Clarke pouvait se debrouiller seule, elle savait qu’elle n’avait rien à craindre, mais… Oh, elle ne parlerait pas de Clarke. Point. En revanche elle voulait parler d’autre chose peut être ? C’était comme noyer le poisson, du moins c’était ce que l’on aurait pu penser, mais ce n’était pas ça non. Lexa était sincèrement interessée par ce que la jeune femme pensait de Polis, par ce qu’elle trouvait de different avec sa patrie natale.

Alors elle écouta, le nom de Kujik lui disait effectivement quelque chose, mais Lexa elle, n’était allée qu’a Skjer. Pour les raisons politiques. Elle sourit trés succintement, quand la jeune femme sourit en parlant de sa ville, et elle hocha la tête, avant de croiser les bras dans son dos en continuant de marcher.

« Je suppose que ça te manque oui. » Elle garda quelques secondes de silence, regardant a travers les grands balcons de Polis, pour voir la forêt qui s’etendait, et s’étendait encore. «  La mer est loin d’ici. J’espère qu’elle ne te manquera pas trop. » Il y’eut un instant, et Lexa reprit, toujours de cette voix douce, qui ne jugeait pas vraiment. «  Mais nous partons bientot pour les terres de l’Ouest. Tu verras moins de forêt, et d’avantage de rivières. As tu déja voyagé autant ? »

L'espace d'un instant, Uriel se remémora la brise marine. Parfois, elle prenait un bateau et partait un peu au large. Elle ne prenait pas le bateau pour pêcher mais juste pour se admirer le paysage et profiter de l'air marin. L'air marin était quelque chose qu'elle appréciait particulièrement. Elle haussa alors les épaules.

- C'est vrai que la mer est loin d'ici mais j'aurai bien l'occasion de la revoir, un jour.

Lexa évoqua ensuite le fait de voyager. Uriel n'avait pas encore eut le temps de beaucoup voyager. Elle avait déjà été à la capitale du Skjeran, plusieurs fois et elle avait visité quelques villages de son clan. Ensuite, son seul grand voyage avait été celui qui l'avait mené jusqu'à Polis. Au final, elle n'avait eut l'occasion de voir que les terres du Skjeran et celles du Trikru. Elle secoua alors négativement la tête avant de répondre à la question de la commandeur.

- Non Heda, je n'ai jamais voyagé autant mais je suis impatiente de découvrir les terres de notre peuple. J'ai vu la mer et la forêt toute ma vie voir d'autres paysages sera instructif.

La blonde se rendit alors compte qu'elle ne s'était même pas présenté à la commandeur. Elle se racla la gorge et prit à nouveau la parole même si Lexa ne l'y avait pas invité.

- Pardonnez-moi Heda, je ne me suis pas présenté. Ai laik Uriel !

La mer était loin oui, Polis était clairement au milieu des terres, et même sans la mer, la ville n’était pas du tout au niveau des entrées maritimes ou même des rivières. Non, au contraire d’autres capitales de clan comme Sérön – forcement – ou même Niddhog, Polis était entouré par les arbres, les arbres, et encore des arbres. Alors oui, en un sens, Lexa voulait bien croire que la mer puisse manquer à Uriel. Les territoires trikru étaient si différents des terres du Skjeran, plus agréables peut être, pour la vie en général, pour le climat, mais surtout different. Et Lexa était curieuse bien sur, elle était curieuse et intéressée, par tout ce qu’Uriel avait à lui dire, par tout ce qu’elle pouvait lui faire découvrir en lui parlant de chez elle. Alors l’Espoir lui plu oui, et il lui plu assez pour qu’elle esquisse un vague sourire, et qu’elle le reconnaisse d’un hochement de tête.

Elle n’insista pas. Se jouer de ce qui manquait à la jeune femme aurait été une mauvaise chose, alors qu’au contraire Lexa était satisfaite de la compter parmi les siens, ici même, à Polis, loin des territoires Skjeran. C’est pour cela peut être qu’elle évoqua les voyages qu’elles feraient, qu’elle évoqua le simple fait d’explorer, de bouger. Quand la paix serait la, Lexa se ferait un plaisir de parcourir le monde, elle l’avait dit à Clarke, elle comptait s’y tenir. Ses gardes viendraient, assurément. Et pour l’heure, c’était l’Ouest qu’ils verraient, le sang, la guerre, les massacres. Moins réjouissant peut être. Elle garda quelques instants le silence. Ecouta Uriel. « Ca le sera oui. Et même si nous ne voyageons pas pour la paix cette fois, je ne doute que si le temps nous le permet tu découvrira nos terres d’avantage. » C’était un espoir aussi. Et Lexa voulait s’y tenir, elle voulait y croire.

Elle voulait aussi insuffler ces pensées positives à la jeune femme, qui sembla soudain réaliser quelque chose, se présentant à Lexa comme si elle ne savait pas à qui elle avait a faire. Il y’eut un regard un peu joueur de la part de Lexa, qui redevint sérieuse rapidement. « Je sais qui tu es Uriel Kom Skjeran. Mais c’est un plaisir de faire ta connaissance. » Et tout était sincère de la part du commandeur, qui reprit assez vite. « La tache de garde semble t’elle à ton gout ? » Elles pouvaient parler. Longuement, si Uriel le voulait. Ca ne derangait pas Lexa.

Uriel se doutait bien que le voyage qui allait les mener vers l'Ouest n'était pas un voyage pour le plaisir. L'Ouest des terres était un milieu plutôt dangereux. La blonde ne savait pas vraiment à quoi s'attendre au court de ce voyage mais elle se préparait à toute éventualité. Tout pouvait arriver et elle se devait d'être prête à tout sacrifier pour la vie de Lexa. C'était quelque chose dont elle avait pris conscience dès le début, faire partie de la garde rapprochée de la commandeur impliquait d'être prête à sacrifier sa vie à tout moment pour celle de la commandeur. Uriel s'empourpra légèrement en se rendant compte que Lexa savait qui elle était et d'où elle venait. C'était évident au final, elle se devait de savoir qui constituait sa garde. Les yeux gris de la blonde cherchèrent un endroit où se poser et se fut sur ses bottes qu'ils s'arrêtèrent.

- La tache de garde semble t’elle à ton gout ?

Dès que Lexa évoqua la fonction que Uriel occupait, le regard de la blonde s'illumina. Un léger sourire se posa sur ses lèvres. Oui, Uriel était ce genre de fille au visage très expressif. Depuis toute jeune, elle essayait d'apprendre à maîtriser les traits de son visage, ses réactions puisque parfois on pouvait lire en elle comme dans un livre ouvert de par ses expressions. Se rendant compte qu'elle souriant, Uriel effaça rapidement son sourire pour prendre un air plus professionnel.

- Oui, ma fonction me convient parfaitement pour le moment Heda. Mais je dois avouer que parfois le travail est un peu redondant, je reste tout de même heureuse de me rendre utile !

La loyauté. C'était un trait de caractère principal de Uriel, elle était loyale. Parfois même trop loyale. Cette loyauté lui avait joué des tours plusieurs fois dans sa jeunesse mais elle préférait s'en tenir à ses principes.

HRP:

Lexa avait hate sans hate d’aller vers l’Ouest. Il fallait qu’ils se préparent, il fallait qu’ils choisissent un plan de guerre qui tienne la route, et c’était ce qu’ils feraient dans deux jours quand se tiendrait le conseil. La, ils attendaient toujours l’arrivée de certains chefs de clans, et le retour des nouvelles des gens qu’elle avait envoyée dans les Prairies.  Elle était pressée cependant, elle voulait que cette histoire de barbares qui attaquaient SON peuple, SON territoire, ne soit plus que de l’histoire anciennes, mais mieux que quiconque elle savait. Elle savait qu’il fallait attendre, elle savait qu’il fallait prendre son mal en patience, elle savait. Qu’il fallait se préparer. Alors elle s’occupait du reste, de ce qu’il fallait faire. Et pour l’heure c’était faire connaissance avec la nouvelle addition à sa garde.

La question fusa, et Lexa pu remarquer l’illumination du regard. C’était une joie qui ne se cachait pas, comme si le simple fait d’être garde emplissait la blonde de joie, et c’était peut être le cas en fait. Lexa voulait le croire. Être choisi dans la garde de Lexa, du commandeur, n’était pas une offre qui était faite à la légère. C’était plaisant de savoir que quelqu’un était ravi d’être ici pour donner sa vie pour elle, si le besoin s’en faisait. Et c’était plaisant pour Lexa, de savoir que même chez les Skjeran elle avait des partisans.  Son regard s’adoucit.  

«  Oui, ma fonction me convient parfaitement pour le moment Heda. Mais je dois avouer que parfois le travail est un peu redondant, je reste tout de même heureuse de me rendre utile. »  Et la loyauté dans les propos lui emplirent le cœur de joie, tandis qu’elle hochait la tête avec cette mine fière d’elle, comblée presque. « Toutes les taches ont leurs moments de calme. Elles rendent les moments d’action plus rare et plus prenant. »   Elle même parfois s’ennuyait dans ce qu’elle faisait, mais elle savait pourquoi elle le faisait. Elle était née pour ça, être le commandeur, et depuis qu’elle avait été choisie… Enfin. Elle reprit la parole, toujours intéressée par le bien être de sa garde. «  Quelle arme manies tu, Uriel ? » C’était toujours bon à savoir n’est ce pas ? Elle connaissait les penchants de Galaad pour la hallebarde et la préférence d’Eija pour l’arc. Ses gardes étaient ses soldats les plus proches, elle avait cette manie de vouloir connaître leurs capacités entières.

HRP:

- Quelle arme manies tu, Uriel ?

Au cours de sa jeunesse, Uriel avait appris à manier de nombreuses armes. Son mentor lui avait imposé de savoir ce battre avec tout ce qui pouvait lui passer sous la main. Hache, lance, épée, dague, poignard, tout y était passé. Mais finalement, la blonde s'était passionnée pour une arme en particulier : Le Katana. Certains guerriers s'amusaient à dire que le Katana avait une lame beaucoup trop fine pour résister contre d'autres armes mais la finesse de la lame en faisait sa force et Uriel en était persuadé.

- Je manie le Katana, Heda. Il permet de combattre avec agilité et souplesse tout en se battant au corps à corps.

Le gabarit de Uriel ne lui permettait pas de tenir tête face aux grands guerriers maniant la hache sur le champs de bataille. C'était une des raison pour lesquelles elle avait choisit le Katana, sa légèreté permet de se déplacer rapidement sans être encombré.