[FB] Ste yuj, strikon ~

Etre maître d'armes, ce n'est pas de tout repos, surtout quand vient le moment d'enseigner à de jeunes recrues qui ne savent ni tenir une arme, ni s'en servir. Ni comment ce nomme la plupart des armes. C'est le travail d'un homme comme Udÿr de leur apprendre l'art de se battre et de se défendre avec les seuls alliés qu'ils possèdent pendant la guerre. Leurs armes. Au combat, il n'est pas question que de courage et de volonté, même si ceci est nécessaire pour vaincre, il faut avant tout être bien équipé et savoir. Aujourd'hui, il entraînait plusieurs jeunes recrues, dont d'autres plus anciennes. Certains n'étaient plus très jeunes et il les connaissait déjà bien. Notamment cette Skjeran, née à Kujik, qu'il avait entraîné depuis quelques années maintenant. Uriel était son nom. Il en savait très peu sur elle, mais connaissait sa mère qui était une guerrière réputée. Il avait déjà croisé le fer et partagé les armes avec elle, celle qui lui avait apprit quelques techniques de défenses et ainsi il en ferait de même avec sa fille.

« Os, Uriel. Nodotaim! » Il ne lui reprochait que très peu de maladresses et la pousser très souvent dans ses limites car il savait, il savait qu'elle apprenait vite. Mais elle avait encore beaucoup à maîtriser avant de pouvoir se qualifier de guerrière aguerrie. Il leur parlait toujours en trigedasleng, la langue natale des terriens. Etant assez jeune comme maître d'armes, il avait pourtant l'expérience et l'aisance d'enseigner. Par rapport à Uriel, on aurait pu le considérer comme une grand frère, car il veillait à ce qu'elle apprenne bien, qu'elle fasse sa fierté. Il passait même plus de temps avec elle, qu'avec n'importe quelle autre recrue. Il l'aimait bien et voyait en elle un fort potentiel. « Bien. Monte un peu plus les coudes. Et tranche. Pas d'hésitation. » dit-il d'un ton ferme et froid. Il s'arrêtait sur chaque petit détail qui passerait pour une faute. Le katana est une arme redoutable, autant pour l'ennemie que pour celui qui le manie. Elle devait être vigilante.

Udÿr la laissa un instant s'exercer seule. Cependant, il gardait toujours un œil sur elle. Même à l'autre bout de la foule de recrues, il la regardait. D'un œil avide de fierté. « Aller. On s'active... Il ne faut pas relâch... » fut-il interrompu par le coup frivole d'un élève. Il esquiva avec aisance et rattrapa la lame, peu aiguisée, dans sa paume. « Lève les yeux Bojr. Aller, replace-toi. » Une erreur, ça peut goutter cher. Un bras ou encore une tête. Ils devaient être attentif des moindres gestes, de chaque position qu'avait leurs compagnons d'armes. Là, les armes sont peu tranchantes, mais sur le champ de bataille, une seule faute peu être fatale. Il tournait autour d'eux, guettant chaque gestes, détaillant chaque mouvements.

Hors ses prunelles d'un bleu aussi profond que l'océan ne pouvait se dérober des mouvements d'Uriel qui paraissaient plus net que le reste des troupes. Udÿr était subjugué. Arquant un sourcil, il fit signe qu'on le remplace et retourna auprès d'elle. Il déposa une main sur son épaule alors qu'elle était en position de défense. « Suis-moi. » lui murmura-t-il à l'oreille.

Une fois suivit, ils s'enfoncèrent dans la forêt de Kujik, où il trouverait un certain calme, apaisant pour discuter.

Il s'assura que son élève le suive de bien près pour ensuite pouvoir allonger ses foulées dans la neige qui recouvrait depuis bien trop longtemps le sol. Ils se dirigèrent vers le rivage Est de cette petite île où siégeait le fief de la reine. Dans le Nord, la plus grande partie de l'année se passe sous les chutes de neiges, dont les monts au pic de glace sont les seuls repères de la frontière du Nord. Udÿr connait bien ses routes, connait bien chaque recoin de leur territoire, car il s'y est déjà aventuré à plusieurs reprise étant plus jeune. Etant lui aussi en apprentissage de ses limites. Forgeant son corps et son esprit à la dure. Il sentait la fraîcheur sur sa peau déjà bien trop habituée pour en ressentir les morsures du froid. Il portait un manteau de fourrure pour couvrir ses épaules, son glaive, toujours à sa ceinture.

Il jeta un coup d’œil par dessus son épaule et vit Uriel à ses côtés. Un sourire étira ses lèvres car ces moments là, lui manquait. Passer du temps en sa compagnie était un cadeau. Et il savait qu'elle aussi le ressentait ainsi. « Tu te débrouilles vraiment bien, Uriel. J'ai rarement vue quelqu'un d'aussi jeune maîtriser le katana en ci peu de temps. » dit-il en parfait trigedasleng et d'un ton neutre qui tend vers une pointe de fierté. Il venait de la complimenter. Chose qu'il fit rarement avec la plupart des autres recrues. Il ralentit leur cadence et se posta devant un grand arbre, un chêne qui devait être âgé d'aux moins une décennie. Il s'assit sur une racine imposante qui trônait là. Contemplant le tronc de l'arbre, il invita la jeune fille à venir s'asseoir à ses côtés. Il entoura ses épaules de son bras et exerça une légère pression de réconfort. « Ta mère et ton père doivent être fier de toi ? Ils ne pouvaient rêver mieux comme enfant. »

Il regarda l'horizon, tout en prononçant ces mots. Il s’étendait à perte de vue dont les couleurs se nuançaient, passant du gris presque blanc à un bleu cyan très clair se reflétant parfaitement dans le profond de ses iris. Il se tourna alors vers Uriel et lui sourit. D'un sourit reflétant cette satisfaction que d'avoir fait naître l'âme d'une guerrière en cette gamine. Ou du moins de l'avoir éveillé. « Tu es contente de ton parcours ? Tu pourras bientôt rentrer dans le rang. » questionna-t-il.

La neige craquait sous ses semelles alors qu'il bougeait inconsciemment ses pieds dans la neige. Uriel toujours enroulée dans son bras l'observait avec cet étincelle dans les yeux. Il voyait en elle tout le potentiel d'un jeune guerrier et ça le rendait fier, mais il ne voulait rien précipiter. Ni le lui avouer trop tôt. Elle avait encore une chose essentielle à apprendre avant de se jette tête la première dans la bataille comme tout bon guerrier le ferait. Non. Il lui restait encore à apprendre l'essentiel de cet entraînement. Udÿr ne l'avait pas fait marcher dans la neige pour seulement passer un agréable moment en sa compagnie, à contempler le ciel arborant ces couleurs froides et rayonnante à la fois, émerveillés par la saison hivernale qui les touchait la moitié de l'année. Non. Udÿr voulait la faire venir au pieds de cet arbre car, c'était là, que prendrait fin son apprentissage.

« Patience. Tu auras le droit d'avoir les honneurs, une fois que tu auras ôté une vie, aussi bien que tu en aura épargné une autre. » dit-il calmement et toujours sur le ton de l'instructeur. Détournant à nouveau le regard sur le tronc de ce chêne, il combla le silence par ceci. « Tu sais, ce n'est pas tout de maîtriser une arme, Uriel. Car celle-ci n'est jamais éternelle. » expliqua-t-il en déposant son index sur le manche du katana qui alourdissait  la ceinture de la jeune skjeran. Il tapota deux fois le manche avant de recroiser le regard argenté de son élève. « Sur le champ de bataille, on te demande de vaincre, de gagner peu importe le prix. Mais ta force, cette volonté de vouloir réussir ce n'est pas ce qui te fait survivre. » Il fit une pause, retirant son bras de sur les épaules encore frêles et frissonnantes de Uriel et désigna sa tête du bout des doigt. Était-ce là encore un enseignement ? Dans cette forêt bien trop calme pour être attentif. Oui. Il avait toujours ce ton de donneur de leçon et il gardait toujours sont visage fermé à tout ressentiment. Il était ferme et rangé dans ses propos et c'est ce qui permettait à Uriel de comprendre rapidement.

« Tu dois penser avant tout avec ta tête. C'est elle qui te gardera en vie. Tes yeux aussi l'y aideront. » La tête au détriment du cœur et du corps. Le cœur peu souffrir mais sur le champ de bataille, seul la tête doit guider les mouvements, exigera le geste fatal. Seul la tête transgressera l'impossible. Et c'était cette dernière leçon qu'il devra lui enseigner avant de pouvoir la lâcher librement dans la nature et laisser vivre son rêve. De tout grand guerrier. Suivre les traces de sa mère, comme celle de son maître.

« Dis-moi Uriel, qu'est-ce que tu vois là devant nous ? » questionna-t-il, mouvant le menton dans l'air en direction du chêne.

Udÿr replaça sa main sur l'épaule de la jeune fille lorsqu'elle lui confirma que l'esprit était le principal chez un guerrier. Elle était plus perspicace qu'elle en avait l'air. Udÿr esquiva son regard tout en souriant. « Oui la taille n'est qu'en bonus, tu pourrais vaincre un géant si tu le veux. » gloussa-t-il. Il se riait bien de cette remarque, car au fond il s'avait qu'elle le pourrait, elle était aussi agile qu'un singe, et aussi rapide et féroce qu'un léopard des neiges. Uriel avait toutes les qualités pour trépasser un ennemie malgré sa frêle carrure. Il ne fallait surtout pas la sous-estimer. Elle détenait cette force mentale qu'aucune autre recrue avait prouvé à Udÿr. Mais saurait-elle y voir plus loin encore ? Saura-t-elle faire face à toutes les éventualités ? Toutes les situations ? Udÿr avait un léger doute à ce propos. D'où cet air soudain qui masqua la joie sur son visage. Il revint au masque de l'instructeur. Il fixa le chêne, ses sourcils froncés. Elle montrait bien ses qualités, restant aussi droite que le permettait sa colonne vertébrale. « Je vois.. Un grand arbre. Il doit être vieux et à survécut à travers les siècles. »

Udÿr en était satisfait, car elle confirma ce qu'il pensait. Il voulu la tester. Et ça marcha. Certes, il y avait bien un arbre devant eux, un chêne de plus de milles années. Elle avait raison de cet information mais ce n'était pas tout. Tout ce qu'elle regardait, ce n'était que la surface d'un chêne. Udÿr déposa une main dans son dos, l'obligeant à se relever. Il la poussa à avancer en faisant de même. Il fit à nouveau craquer la neige sous ses pieds et attendit qu'elle s'exécute. « Regarde de plus près Uriel et dit moi ce que tu vois vraiment. » Udÿr avait déjà repéré le nid de hiboux qui s'y cachait au creux d'un trou. Il l'avait remarqué avant qu'ils n'arrivent. Mais ce n'est pas seulement ce qu'il voulait qu'elle comprenne en la mettant devant cet arbre. Il voulait qu'il la mette sur le fait. Un fait qui allait probablement marteler son ego car Udÿr l'avait trompé. L'arbre n'était qu'une distraction.

Udÿr avait utilisé la ruse pour la contourner et avec délicatesse, une fois qu'elle fut assez loin, mais toujours à proximité de sa lame, il sortit de son pommeau son épée. Sans un bruit, il la fit déferler entre les quelques flocons qui retombaient du ciel ombragé et il glissa sa lame à quelques centimètres, à peine de la nuque de son élève. « Tu t'es laissé distraire et là tu es morte. » murmura-t-il toutefois de sorte à ce qu'elle l'entende. L'ennemi saura jouer de ses faiblesses et Udÿr voulait qu'elle le comprenne. Voulait l'endurcir un peu plus à penser que le mal peu être partout et que la confiance est moindre. Certes, il s'est joué d'elle, elle ne pouvait pas le prévoir après tout il était son maître. Mais l'entraînement n'était pas fini, et elle devait le savoir. Elle devait se préparer à avoir ce genre de représailles. Udÿr ne fit pourtant rien et resta là, sa lame déposée sur l'épaule de la jeune fille dont sa pointe dépassée légèrement. « Il faut que tu vois au-delà des apparences. Il faut rester concentré, plus vigilante Uriel. Un faux pas et tout est perdu. » enseigna-t-il. « Que ferais-tu dans cette situation ? J'attends. » dit-il, cherchant à la faire réagir.

Udÿr était calme et concentré. Il n'avait pas quitté des yeux son élève qui c'était fait avoir aussi facilement qu'on pourrait le lui reprocher. Mais Udÿr ne fit rien, car il savait qu'elle-même se ferait le reproche de s'être fait berner aussi aisément. Surtout par son maître. Il esquissa un rictus satisfait au bout de ses lèvres avant de ravaler tranquillement cette adrénaline qui s'était emparée de lui. Elle n'était cependant pas en réelle difficulté et pourrait s'en sortir. Il resserra sa prise sur le pommeau de son épée et lorsqu'Uriel prit enfin la décision de réagir, Udÿr ferma une micro-seconde les yeux, l'air de son mouvement lui balaya le visage et il constata que son élève n'était plus en position de faiblesse. Elle se tenait devant lui, katana en main, le regard féroce, gorgé par la volonté de prouver à Udÿr qu'il avait tort. Elle répondit à sa demande. Il gardait toujours ce fin sourire de satisfaction sur le visage, car elle n'arrêtait pas de lui prouver qu'elle était capable, qu'elle était convaincue et qu'elle saurait faire la différence, se défendre de l'impossible. Udÿr hocha une fois la tête avant de répliquer à son tour en parfait anglais.

« Bien. L'abandon c'est fait pour les lâches! » A  la fin de cette phrase, Udÿr resserra d'avantage sa main et avança un pied devant lui, comme pour engager l'affront, mais il s'arrêta aussitôt, net dans ses mouvements ayant feinté cet attaque pour laisser réagir Uriel. son coeur battait rapidement dans sa poitrine, du à l'excitation de ce duel ouvert. Elle était en position de défense et avait les coudes bien remontés. Udÿr avança à nouveau un pieds dans sa direction, et sa lame vint fendre l'air pour s'abattre sur le katana de la jeune recrue avec force. Ils s'adonnèrent à un jeu d'épée tel de parfaits escrimeurs. Udÿr ne la ménageait pas cependant. « La force ne sert à rien. L'esprit domine. » Un coup de plus voltigeait sous la neige qui se fit plus dense. Il avançait toujours et ne reculait jamais. Il tournait et retournait sur lui même afin d'asséner des coups tranchant, utilisant tout le poids de son corps comme seul ancrage sur le sol. Ses pieds glissaient et non se soulevaient. On pouvait remarquer de parfait arc de cercle sur le neige statique du sol. La petite esquivait bien, elle était agile. Puis, il reprit de sa voix rauque son enseignement. « Lève les yeux. Regarde-moi et non ma lame. » dit-il. Il marqua une courte pause, évita quelques enchaînements vivaces de la jeune fille et finit par mettre un pied derrière. Il se redressa, fronça les sourcils par frustration et frappa à nouveau la lame de son élève pour l'envoyer valser sur le côté et s'éloigner. « Tout homme a son point faible. Trouve-le. » Le point faible de son maître est évidemment son fils, mais sur le champ de bataille, il est rarement mis en péril. Il est un très bon éléments justement car il ne cache rien et laisse tout paraître. Tout homme pourrait le désarmer facilement, mais il sait aussi bien, que lui, pourrait faire de même. Il est imprévisible. Mais la jeune fille pourrait très bien l'avoir par la ruse, elle est petite et plus agile que lui. Il lui serait facile de le contourner et de le leurrer dans son propre jeu.

Udÿr est bien trop confient pour le coup et c'est ce qui pourrait jouer en sa défaveur.

HRP:

Udÿr était concentré. Beaucoup trop peut-être bien et c'est pourquoi il ne vit pas le coup venir. Uriel avait mis en pratique les leçons de son mentor et d'un côté, ça le conforta dans l'idée qu'elle était son meilleur élément. Elle avait bien appris. Rapidement, la situation changea, elle était en faveur de la jeune élève qui avait décidé de jouer avec les mots de son maître. Trouver son point faible, déstabiliser son adversaire pour mieux riposter et vaincre. Udÿr n'avait pas vu le coup venir et il fut surpris dans un premier temps, puis frustrer de s'être fait avoir tel un débutant de première classe. Sa vision était brouillée par les quelques résidus de neige qui s'étaient interposés entre son élève et lui. Un défi relevé avec brio de la part de la gamine. Udÿr pesta son manque d'attention et alors qu'il tenta de retirer les flocons, lui refroidissant le visage, Uriel n'était plus là, devant lui. Il eut à peine le temps de se retourner en entendant craquer l'écorce sous les semelles de la jeune fille, qu'il se fit à nouveau surprendre de plus belle.

Uriel était forte et la férocité se lisait dans son regard. Elle n'avait certainement pas apprécier que son mentor se joue d'elle, alors elle usa de cette colère comme une force. A la fois de l'esprit et du corps. Elle canalisa son énergie et se jeta sur Udÿr, ou plutôt son épée. Le métal s'entrechoqua à nouveau, plus violemment cette fois et la résonance fit vibrer le pommeau de l'épée du maître d'armes dans sa main. Il aurait juré avoir des fourmis grattant son épiderme et le simple fait qu'elle abatte sa lame sur la sienne avec autant de force, l'obligea à céder. Son poignet se tordit vers l'arrière, causant par la même occasion une légère douleur à ses articulations et il finit par lâcher prise. Un "poc" marqua la fin du croisement de fer. L'épée skejran était maintenant ensevelie sous des centimètres de poudreuse glacée. Udÿr recula encore d'un pas à l'approche de son élève qui avait marqué ce point mais... le combat n'était pas terminé. Pas pour lui en tout cas. Il était aussi tenace qu'une sangsue et tant qu'il n'aura pas la victoire, il se battrait jusqu'au bout. Udÿr avait encore la possibilité de se défendre et de contre-attaquer. L'arme ne fait pas tout sur le champ de bataille, ça ne fait pas l'âme d'un guerrier. Parfois bon nombre de guerriers perdent leurs armes et doivent quand même continuer à se battre, à se débrouiller sans. Alors il utilisera l'arme commune à tout Homme. Le corps. Udÿr avait bien sur esquivé la seconde frappe, non pas que sa lame en ait souffert, mais il avait pu s'écarter de sa trajectoire et en faisant un pas sur le côté, il eut l'ouverture pour contre-attaquer. Il ne dit rien et agit en conséquence.

Udÿr attrapa le bras d'Uriel dans l'élan, celui qui détenait fermement le katana et donna un coup vif sur sa main pour l'obliger à lâcher prise. L'effet de surprise, oui elle l'avait bien compris. Udÿr répéta plusieurs fois son coup jusqu'à ce qu'elle lâche enfin sa prise sur son arme et qu'ils se retrouvent tout deux désarmés. Le sourire aux lèvres, il s'approcha à nouveau d'Uriel et lui fit une prise tout en l'emportant par dessus son épaule pour la faire basculer, tomber par terre. Il avait toujours le bras de la gamine coincé dans sa prise et une fois au sol, Udÿr détendit ses muscles et rigola. « Tu as failli m'avoir. C'est bien, Uriel. Tu apprends plus vite que je ne l'espérais. » On pouvait dire que la leçon était maintenant terminée, pour aujourd'hui et que malgré sa chute, au final Uriel avait démontré qu'elle était capable du pire, comme du meilleur. Une arme redoutable pour quiconque voudrait se mesurer à elle. Udÿr en avait encore les résidus de son poignet malmené.

Il relâcha doucement sa prise et finit par se redresser et tendre une main à son élève pour qu'elle la saisisse. « La leçon est finie pour aujourd'hui. Aller relève-toi. » Cette énième leçon était concluante et Udÿr arborait déjà un air satisfait. L'éclat de fierté se lisait dans son regard azur qui soutenait le gris de son élève.

HRP: