"Bear, and forbear." || {Ailis&Klegane}

Bear, and forbear.

J'ai toujours apprécié la chasse pour sa patiente et son art. Il faut être discret et pointilleux ; il y a aussi mille et une façon pour un homme de traquer sa proie, et j'ai choisis la mienne.
Le soleil commençait à progresser dans le ciel matinal, et je n'avais rien mangé depuis deux jours. Pro en chasse hein ? Quand on fait fuir toute la faune en extériorisant sa colère par un cri, c'est pas vraiment une bonne technique de traque.
Cela faisait maintenant une heure que je traquais discrètement ma proie.
En faisant attention aux empruntes fraîches dans les aspérités du sol, je pouvais en conclure que c'était une biche. Et j'avais vraiment très très faim.
Je me dissimulais rapidement dans les buissons après avoir entendu un bruit de feuillage qui progressait vers moi.

"Je t'aurais" pensais-je en tenant fermement ma lance dans mes mains.

Visiblement, j'avais été devancé. Lorsque je passais ma tête hors des buissons, je discernais, non sans un regard réprobateur, que ma proie avait été mortellement touchée et non pas par mon arme.

Je regardais autour de moi avec appréhension sans rien percevoir avant de m'élancer vers l'animal qui me revenait de "droit".

HRP : Le début est un peu fouillis et assez court mais j'avais du mal à trouver un contexte. scratch

(c) badwolf.

Bear, and forbear.

Kegane & Ailis

Ailis avait passé une nuit blanche. Elle n'avait pas réussit à trouver le sommeil. Allonger sur un modeste couchage, elle passa donc sa nuit à regarder les étoiles. Les étoiles, une chose qui fascine Ailis depuis son enfance et désormais d'autant plus avec l'arrivée des skypeoples. Comment est-ce possible de vivre auprès des étoiles ? Qu'est-ce qui a là-bas ? Dès l'aube, Ailis décida de partir à la chasse. Elle avait vider toute ses réserves de nourriture et par conséquent elle n'avait plus rien à vendre. Ailis voulait acheté une épée, juste au cas où, mais pour le moment elle n'avait pas de quoi l'acheté ou même de quoi échangé. Comme toujours, elle rangea vaguement son campement et prit son arc et ses flèches pour aller chasser. L'arc est son arme de prédilection, très utile pour chasser mais beaucoup moins en cas de combat. Ailis sait également se battre à main nue mais posséder une épée s'est tout aussi utile.

Aujourd'hui, Ailis espérait que la chasse soit plus glorieuse que ses derniers jours. Depuis que la bombe à toucher TonDC, les gros gibiers sont un peu déserté la forêt et les petits gibiers ne sont pas toujours de sorti. Ailis se trouvait près de TonDC lorsqu'elle aperçu une biche, une belle biche, la première depuis son arrivée. Elle se mit donc en chasse. Après avoir traqué la biche pendant quelques instant, Ailis tira sa flèche. Elle était persuadé de l'avoir touché, elle s'avança vers un buisson où celle-ci était dissimulé. Arrivée à sa hauteur, Ailis découvre qu'un homme se tenait juste devant la biche morte, non loin se tenait une lance qui était probablement la sienne. Ailis arma son arc et dit à l'homme : « Hé ! Bah les pattes ! C'est ma biche ! » Elle ne le quitta pas des yeux une seule seconde. Mais pour qu'il se prenait ? Cette biche revient de droit à Ailis qui l'a touché en plein coeur. S'il veut cette biche il faudra se battre !

Bear, and forbear.

Accroupis face à ma proie, j'me voyais déjà la déguster comme un orge. Sauf qu'il y avait un problème, ce n'était pas moi qui l'avait touché. Et son traqueur allait arriver d'une seconde à l'autre.
Il n'en fallait pas plus de temps pour qu'une voix féminine résonne derrière moi. "Hé ! Bah les pattes ! C'est ma biche!"
Je me relevais dans une volte-face immédiate. Elle me jaugeait, une flèche pointée sur moi. Pas très accueillant.. Je tâtais le vide prudemment pour trouver ma lance. "Merde, les buissons"

"C'est ma proie, je la traque depuis l'aube. Tu ne peux pas débarquer ici et te l'approprier." J'avais fait tout le boulot moi ! Comment elle pouvait rester insensible à ça ?
J'étais mort de faim, et exténué. Alors, je tentais le tout pour le tout.

"Je t'aurais déjà tué avant même que tu ne me tire ta flèche. Vas-t-en."

Un coup de bluff assez limité, mais je n'avais pas le choix. Je tentais de rester calme en toute circonstance mais elle commençait à me faire perdre mon sang-froid.
Je savais aussi que si je voulais sortir d'ici sans une égratignure, j'allais devoir faire des sacrifices. J'espérais quand même que, dans un élan de générosité, elle me donnerait de quoi subsister au moins une journée.
Mais fallait pas rêvé, ici, c'était la crise pour trouver de quoi se mettre sous la dent. Il fallait que je m'éloigne et trouve un endroit plus propice, mais où ?

(c) badwolf.

Bear, and forbear.

Kegane & Ailis

La faim, un terrible sentiment. Ailis l'avait déjà vécu et ceux à plusieurs reprise surtout au début de sa vie de solitaire. La chasse n'est pas toujours un réussite et selon les paysages presque une mission impossible. Depuis Ailis fait des réserves pour ne plus jamais avoir faim, mais on est à l'abri de rien. Ailis était déterminé et elle ne lâchera pas aussi facilement cette biche. C'est tout de même bien elle qui l'a tué. Elle tenait, armé, son arc vers l'homme se tenant près de son butin. Celui-ci lui dit alors : « C'est ma proie, je la traque depuis l'aube. Tu ne peux pas débarquer ici et te l'approprier. » Sans bouger d'un sourcil, Ailis lui lança un regard de braise et lui répondit : « Peut-être mais je l'ai tuée contrairement à toi … Elle est à moi. » Son ventre se mit à crier famine, ce n'est pas pour autant qu'Ailis bougea. Elle regardait fixement cette homme, comme une cible à abattre. Il lui dit ensuite : « Je t'aurais déjà tué avant même que tu ne me tire ta flèche. Vas-t-en. » Ailis rit jaune. Mais pour qui se prend t-il ? Dit-il tout ceci car Ailis est une jeune ? Il ne sait visiblement pas à qui il s'attaque. « Ne me sous-estime pas .. »

Visiblement Ailis était dans une impasse. Elle savait qu'il ne lâcherait pas l'affaire et elle non plus. Elle baissa légèrement son arme et se mit à l'observer. On apprend beaucoup des gens en les observants, comment il se tienne, leur physique en générale. Cet homme était plus grand qu'Ailis et également beaucoup plus musclé. Pourtant elle pouvait sentir que quelque chose n'allait pas. « Tu as faim n'est-ce pas ? » Ailis baissa son arme et resta à sa place. Elle avait aucune idée de comment il allait réagir. Il allait peut être l'attaqué ou au contraire partir. Il vaut mieux être sur ses gardes.

On ne peut pas imaginer ce que sa représente de la nourriture pour quelqu'un qui en a besoin, c'est la clé pour subsister. Et on imagine pas non plus ce qu'on pourrait faire quand on est affamé. L'homme est un animal, et comme tout bon animal, il se bat pour sa survie. Mais pas contre cette fille, certes elle me tapait sur les nerfs mais j'hésitais encore sur quelques points de sa personnalité. Elle était soit courageuse de s'opposer à moi, soit complètement suicidaire.
J'aurais sûrement dû faire des réserves lors de mon départ, quel imbécile. Je n'aurais pas dû dépendre de cette fille pour me nourrir, et je n'étais pas non plus un grand mangeur de fruit. C'était de la viande qu'il me fallait !

"Peut-être mais je l'ai tué contrairement à toi... Elle est à moi."

Je fixais la jeune femme dans les yeux sans broncher, la mâchoire serrée, prêt à bondir. Bon, c'est vrai que si je voulais un part du gâteau, j'allais devoir faire preuve d'un peu d'humilité. De plus, elle n'avait pas tord mais le principe de mauvaise fois qui me brouillait m'obligeait à ne pas changer d'avis, c'était mon animal. Il fallait que je m'adapte autrement, que je prenne les choses sous un autre angle.

Mon ventre me tiraillait une nouvelle fois, plus violemment encore. J'avais pourtant apaisé ma famine avec de l'eau et un peu de baies, mais j'étais un homme moi ! Pas une biche, ça n'allait pas me suffire.
Je lui lançais une nouvelle pique et elle rétorqua au tac "Ne me sous-estime pas."
Il en vrai que je la sous-estimais peut être un peu trop, mais j'avais comme habitude de toujours me sentir plus puissant et plus indépendant que mes adversaires, mais la vérité, c'est qu'à cet instant, c'était moi qui dépendait de ses choix.

"Tu as faim n'est-ce pas ?"

Et peu de temps après, elle baissait son arme. J'aurais pu en profiter pour tirer ma dague et la lui planter dans la gorge, mais par ma propre surprise, je restais de marbre. Elle me narguait pourtant ! J'en étais presque sûr.

"Mh." fût ma réponse avant de tirer brutalement ma lame, fixant la jeune femme un moment pour finalement me retourner, commençant à dépecer l'animal.

J'entaillais soigneusement la peau et arrachais la viande mangeable en ignorant la fille. J'allais pas non plus me plier en quatre pour la supplier.

Bear, and forbear.

Kegane & Ailis

L'homme répondit très vaguement enfin si on considère ça comme une réponse. Il se dirigea ensuite vers la biche avec sa dague. Ailis en profita pour se rapprocher mais restait au aguet. L'homme pouvait très bien s'en prendre à elle si Ailis s'approche de trop près. Ailis ne voulait pas qu'il s'accapare la biche entièrement, elle veut son due ! Elle s'approcha de plus en plus, doucement mais surement. L'homme avait commencé à entailler la biche et séparer la viande de la peau. Ailis était à sa hauteur ne voyant aucune réaction de sa part, elle se mit à s'occuper de la partie restante.

Ailis regardait de temps en temps l'homme. Il ne venait pas de TonDC, elle en était sûr, elle ne l'a jamais vus auparavant. Peut-être d'un autre clan ? Mais dans ce cas il n'aurait pas manquer de nourriture. Elle finit par en conclure qu'il était comme elle, sans clans, un vagabond. Elle n'était pas pour autant rassuré. Ailis avait déjà rencontré des hommes comme elle et en générale ils sont assez bestiale. Elle s'est déjà battus avec un d'entre eux et elle en est ressorti avec une épaule déboité et quelques bleu. Rien de très glorieux …

La biche était totalement dépecé. Ailis prit la parole : « Prend ce qu'il faut mais n'abuse pas de ma bonté … Ah oui et j'aurais besoin de sa peau.» Ailis restait ferme, elle avait aussi besoin de cette viande et la peau de cette biche allait lui faire gagner un peu d'argent.

Bear, and forbear.

Je savais très bien qu’elle était méfiante, et il y avait de quoi. Autant elle que moi n’étions pas réputés pour être les êtres les plus pacifistes de cette planète… Elle se tenait un moment à l’écart avant de passer à la découpe.On restait silencieux jetant des regards sans jamais croiser l’un et l’autre et pourtant c’était peut-être bien la première fois que je ne me sentais pas seul.

Elle n’avait pas l’air de ces terriens en groupe, c’était probablement une de ces vagabond, comme moi. Et j’en étais rassuré. C’est elle qui prit la parole lorsque la biche fut dépecée de toute part. « Prend ce qu’il te faut mais n’abuse pas de ma bonté … Ah oui et j’aurais besoin de sa peau » J’attendais un moment avant de répondre, occupé par l’entretien de ma viande. Les parts étaient respectées et elle arrivait encore à être têtue et surtout autoritaire. « Ne t’en fais pas, j’ai tout ce qu’il me faut » Je n’étais pas spécialement froid dans mes paroles, mais je gardais un certain air supérieur qui me valait les disgrâces de mes ennemis. Il me fallait sans doute ça pour prouver « je ne sais quoi » à moi-même.
« C’est quoi ton nom ? », dis-je en rassemblant alors l’amas de peau pour marcher vers elle et ainsi les lui donner en main propre. Je la parcourais du regard dans un moment indiscret avant de le converger vers le ciel assombrit. Le temps de le rabattre sur elle, il tombait déjà des cordes.

Je m’éloignais vers mes viandes pour les enfoncer dans un sac de peau que j’accrochais rapidement à mon dos. En plus de cette ambiance de mort, elle était trempée et moi aussi. D’un regard circoncit, je lui lançais rapidement « Couvre-toi » avant de glisser vers elle, l’obligeant presque à se mettre sous un arbre au branches longues et au feuillage assez épais pour se couvrir de la drache et de l’orage qui s’annonçait à l’entente des grondements du ciel progressant vers nous. Je restais calmement sous l’arbre, silencieux comme une tombe avant de m’asseoir et regarder le ciel orageux d’un air dubitatif. C’était ce que j’aimais le plus ici, les divergences de décors, on pouvait passer d’une forêt à une plaine, d’un soleil à de la pluie. Ca me faisait rêver, et peut être qu’elle aussi ?

Bear, and forbear.

Kegane & Ailis

L'homme restait de marbre et prit un petit moment avant de répondre à Ailis : « Ne t’en fais pas, j’ai tout ce qu’il me faut » Les parts de chacun étaient égales, il avait l'air honnête. Ailis resta de marbre et restait méfiante envers lui. Son passé avec des hommes vagabond lui avait apprit à ne pas faire confiance trop vite ni facilement. L'homme rassembla la peau de cette biche tout en lui demandant : « C’est quoi ton nom ? » Lorsqu'il donna tout cet amas de peau la pluie se mit à tomber. Elle lui répondit quelques instants plus tard : « Je m'appelle Ailis et toi ?» La pluie tombait en abondance. Ailis avait appris à apprécier la pluie. Elle avait passé quelques semaines dans le désert à la recherche (sans fin) de la citée des lumières. Le désert est un vrai enfer, la chaleur, le manque d'eau et de nourriture : l'enfer. Depuis Ailis aime la pluie et marcher sous une pluie battante ne l'a dérange pas. Elle comptait rentré à son campement tranquillement, le temps n'a jamais perturbé un voyage ce n'est pas maintenant que ça va commencer ! L'homme lui conseilla de se couvrir puis se rapprocha d'elle. Ailis le regarda d'un mauvais oeil. Elle ne supporte pas qu'on lui dise quoi faire et d'autant plus de la part d'un inconnu.

Ils s'étaient abrité sous un arbre en attendant que l'orage passe. L'homme s'assit et patienta calmement tandis brulait d'impatience de partir d'ici. Puis il se mit à observer le ciel. Ailis se mit à lui prêter un peu d'attention. Elle l'observa pendant quelques instant avant de s'assoir elle aussi. Ailis prit la parole : « D'où vient tu ? Tu es du coin ?».

Bear,and forbear

Ils étaient enfin à l’abri de la pluie et lorsque j'emmena la jeune femme sous l’arbre imposant, elle me répondit « Je m’appelle Ailis et toi ? » Ailis, ce nom ne me disait rien et sa tête non plus d’ailleurs. « Klegane. » m’exprimais-je distraitement en regardant les gouttes d’eau tomber à mes pieds. Ah j’adorais ça, le bruit de la pluie battante qui ruisselle et tombe sur les feuilles, le grondement de l’orage là haut dans le ciel. Le regard rivé vers ce dernier, une légère goute ayant probablement traversé le feuillage s’égara sur mon front. Je n’avais pas l’air très courageux en sortant de mes rêves, surpris par une simple goute d’eau. Je tournais légèrement la tête vers la fille qui semblait elle aussi ailleurs. Elle avait l’air jeune et fragile, je savais simplement que question de « fragilité » les apparences étaient bien trompeuses. Lorsqu’elle haussa vaguement le regard, je rabattais ma tête vers le ciel. Je savais qu’elle me dévisageait, mais je n’allais pas me plaindre de son tempérament, au moins, j’avais de la compagnie. Elle semblait s’installer à mes côtés avant de prendre la parole. « D’où viens-tu ? Tu es du coin ? » Je respirais longuement à l’entente de ses paroles, c’était une longue histoire en effet. « D’un peu partout, à force je me suis égaré. » ironisais-je avant de reprendre « Je suis né près de la montagne, et toi ? La nomade à qui je dois mon diner, d’où viens-tu ? » Je tournais la tête vers elle, un sourire décontracté aux lèvres, essayant d’éviter sagement une situation conflictuelle.

J’abattais brusquement mes omoplates contre le sol, déposant mes mains sous ma nuque. La pluie avait enfin cessé et l’orage s’était éloigné, grondant encore un peu. J’allais pouvoir faire un feu sans risquer de son extinction. Analysant la fille encore assise, je me demandais bien ce qu’elle allait faire désormais. « Tu vas faire quoi maintenant ? », dis-je sans retenue, un peu indiscret. « Il paraît que ça chauffe à la montagne, tu devrais faire attention. »

(c) badwolf.

Bear, and forbear.

Kegane & Ailis

Le vagabond se nommait donc Klegane, un prénom bien étrange dont Ailis n'avait jamais entendu jusqu'à maintenant. Ce Klegane paraissait arrogant pour Ailis et bien trop sûr de lui. Tout ce qui énerve en général Ailis chez quelqu'un. Ailis a une forte personnalité et elle n'aime pas trop être confronté avec quelqu'un d'aussi têtu qu'elle. Mais peu importe pour le moment Ailis était "bloqué" avec lui alors autant discuter un peu. Elle demanda d'où il venait et il lui répondit :« Je suis né près de la montagne, et toi ? La nomade à qui je dois mon diner, d’où viens-tu ? » Il se tourna vers elle et lui sourit, il était plus décontracter que tout à l'heure. Ailis resta froide. Elle aurait préféré avoir la biche en entier … Et bien oui elle est rancunière mais cette valait de l'or ! On en voit rarement ces temps-ci et elle se serait très bien vendu à TonDC. Enfin bref, Ailis répondit sans exprimé d'émotion particulière :« Je suis née à TonDC.». Elle n'ajouta rien de plus, en espérant qu'il en demande pas plus.

La pluie avait cessé. Klegane s'allongea sur le sol et Ailis senti que son regard était sur elle. Elle continua de regarder ailleurs, dans le vide. Elle se tourna vers lui quand Klegane lui demanda : « Tu vas faire quoi maintenant ? » Ailis se leva puis lui répondit : « Et bien je vais rentré chez moi, enfin à mon campement.» Ailis se mit à rassembler ses affaires pour quitter les lieux. Elle avait qu'une idée en tête : rentré et manger aussi. Elle espérait, en chemin, trouver quelques baies et du bois. Cet orage avait du faire tomber quelques arbres c'était donc idéal pour récupérer de quoi faire un feu ou consolidé son campement. Keglane reprit : « Il paraît que ça chauffe à la montagne, tu devrais faire attention. » Ailis savait pertinemment ce qu'il se passait à la montagne. Elle a vu, au loin, le miscible s'abattre sur TonDC. Elle répondit, un peu agacée : « Je sais, je ne suis pas suicidaire …» Ailis commençait à croire que Keglane la sous-estimer. Elle vit seule depuis plusieurs années maintenant et elle est toujours vivante !

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"Pourquoi es-tu seule maintenant ?"

Elle venait donc de TonDC, alors pourquoi était-elle seule ? Je voulais en savoir plus. Peut-être avait-elle eu une mutation du destin, ce qui était désolant pour elle. Mais elle paraissait entière de partout, un bannissement pour autre chose ? Je ne tournais pas autour du pot.

Toujours couché, je regardais la fille avec attention. Je savais qu'elle ne m'appréciait pas, mais j'avais l'habitude des serments sur l'arrogance blablabla... Elle savait que je ne mordais pas, sinon je l'aurais déjà attaquée. En plus, elle m'en voulait pour cette satanée biche, je le voyais clairement mais j'en avais besoin aussi, moi, de cette bête !

Je lui demandais alors ses projets et elle se leva face à moi en me répondant "Et bien je vais rentrer chez moi, enfin à mon campement" elle migrait donc toujours au même endroit, bon à savoir. Aussitôt qu'elle finit sa phrase, elle commençait déjà à ranger ses affaires. Je l'interrogeais du regard en levant la tête vers elle, toujours couché.
Encore une parole agacée lorsqu'elle répondit à mon conseil avec une légère pique, encore. "Tu devrais aller de l'avant et ne pas te focaliser sur ta rancune, mais tiens, si tu veux vraiment cette fichue nourriture."
Je me levais en abattant les poings au sol avant de fouiller dans mon sac de peau, lui balançant alors sa part du gâteau avant de rabattre mon sac à mon dos. Ma réaction était probablement exagérée, mais je savais que j'allais trouver une nouvelle proie d'ici peu en m'éloignant dans la forêt. Et elle allait m'en vouloir jusqu'à la fin de ses jours si je ne lâchais pas prise. J'avais trouvé plus féroce que moi, et c'était une femme.

Marchant d'un pas décisif vers les buissons, je tirais ma lance plantée dans le sol en lâchant un regard à Ailis, neutre mais avec une certaine arrogance habituelle. "Fais-attention à toi." lâchais-je sans me retourner. Je quittais bientôt les lieux pour m'éloigner dans la forêt d'un pas décisif.

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Bear, and forbear.

Kegane & Ailis

Klegane demanda à Ailis pour quels raisons elle vivait seule. Chaque vagabond à son histoire aussi triste soit-elle, bannissement, mutation plus ou moins importante. Elle lui répondit simplement :« C'est une longue histoire. Pour faire court, j'ai été bannis.» Elle resta froide et ne s'étendis pas sur le sujet. Klegane devrait être habitué à croiser des personnes comme Ailis, qui ont été bannis. Ailis été rancunière et le coup de la biche lui resta encore en travers de la gorge. Elle n'aime pas perdre et ça lui porte souvent préjudice. Klegane avait remarqué cela et dit à Ailis, agacé : « Tu devrais aller de l'avant et ne pas te focaliser sur ta rancune, mais tiens, si tu veux vraiment cette fichue nourriture. » Ailis était un peu vexé par cette remarque mais il n'avait pas tord. Elle lui répondit : « C'est juste … que je n'aime pas perdre.» Klegane se leva et lui jeta sa part issue de la biche. Ailis ne s'attendait vraiment pas à ça et resta bouche bée. Sa réaction était complètement disproportionné, elle n'allait pas non plus le laissé mourir de faim ! Elle avait eu le temps de rien faire qu'il quitta les lieux et lança à Ailis : « Fais-attention à toi » Elle ne dit rien et le laissa quitter les lieux. Elle n'aillait pas non plus lui courir après, elle est bien trop fière pour ça.

Ailis rassembla ses affaires avant de quitter elle aussi les lieux. Ailis avait les mains pleine, d'un côté la viande et de l'autre la peau de biche. Elle ne voyait pas grand chose mais tant pis elle ne pouvait pas faire mieux. Elle essaya de retrouver son chemin pour arrivé à son campement avant la nuit. Malheureusement, la nuit tomba rapidement et Ailis n'arriva pas à retrouver son chemin avec tout ce qu'elle avait dans les bras. Elle décida de se poser sous un arbre pour nuit. Ailis ne prit les pieds dans une racine et se retrouva au sol. Ses sacs de viandes avaient volé tout comme la peau de biche. Ailis sentait une douleur à sa cheville. Ce n'était décidément pas une bonne journée …

Bear, and forbear.

Klegane & Ailis

La nuit ne tardait pas à tomber, on pouvait encore entendre les derniers chants des oiseaux avant que l'accalmie s'apaise et que l'on n'entende plus que le hululement d'une chouette aux aguets. Je marchais d'un pas vif et plutôt enjoué, sautant par dessus les aspérités dangereuses en sifflotant légèrement. Je ne sais pas ce qui me prenait d'être aussi heureux, peut être était-ce cette nouvelle rencontre pour le moins conflictuelle. Mais c'était quand même mieux de se parler seul. Malgré mon malaise en foule, je dois dire que c'est toujours plus attractif de parler à quelqu'un ayant la capacité de vous répondre. Les étoiles brillaient de tous leurs éclats et la lune éclairait mon chemin. Je ne savais pas ou j'allais mais il fallait que je marche.

Je tournais vaguement la tête vers le ciel en ne regardant pas ou j'allais, et ainsi que me voyais affalé au sol après avoir trébucher sur ce qui semblait être... Des sacs, des sacs de viande ? Pressant alors mes poings au sol, je me relevais dans un saut brusque avant de tendre la main pour ramasser le dit sac égaré. J'attendais alors un instant, voyant une silhouette féminine ramasser quelque chose. Tirant alors le sac vers moi, je marchais vers elle d'un pas sûr en la relookant de haut en bas sans prétention. "Tu devrais faire attention à tes provisions.", dis je, tout sourire aux lèvres. Lorsque-elle se redressait, je voyais bien que quelque-chose n'allait pas. Elle semblait avoir mal quelque part, mh, bizarre. "Tout va bien ?", m'enquis-je en la regardant. Mais qu'est-ce qui me prenait ? Elle allait me prendre pour un de ces gars qui sautent d'humeur à chaque instant, enfin c'était pas vraiment faux... Je lui imposait mon aide en prenant ses affaires pour les ranger contre le tronc de l'arbre proche, elle allait probablement établir son camp ici.

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Bear, and forbear.

Kegane & Ailis

Ailis avait du mal à se remettre sur pied. Sa douleur à la cheville lui empêchait d'être débout sur ses deux pieds. Elle resta au sol pour rassembler les peaux de bête éparpillé sur le sol. Elle rampa ensuite vers un sac de viande qui se trouvait un peu plus loin. Ailis marmonnait, râlait sur ce qui venait de se passer. Elle chercha ensuite du regard le second sac, il n'était pas à porter de main. Elle vit arrivé Klegane, oui encore lui, avec ce fameux sac à la main. Il lui dit avec le sourire au lève : « Tu devrais faire attention à tes provisions » Ailis soupira en le regardant. Oui évidement qu'elle fais attention mais elle ne voyait plus rien avec ce qu'elle avait dans les mains ! Enfin bref, il reprit peu de temps après : « Tout va bien ? » Ailis ne voulait pas demander son aide mais à l'évidence c'était nécessaire, elle ne pouvait pas se lever sans aide. Klegane ramassa les affaires Ailis et les mit contre le tronc d'arbre. Elle lui lança alors en le suivant du regard : « Ma cheville me fait mal … Je ne peux pas me lever.» Ailis n'aime pas demander de l'aide surtout à un homme, elle n'est pas du genre demoiselle en détresse et tout le blabla. Le fort caractère d'Ailis est souvent en sa défaveur, elle en profita pour s'excuser auprès de Klegane à propos de la biche. « Je suis désolé pour tout à l'heure … Je suis une tête de mûle. Tu peux reprendre ta part, je ne mangerais pas tout, je ne ferais que la revendre alors prend là … » Ailis était épuisé, fatigué de cette longue journée. La veille elle n'avait pas réussit à dormir et a passé une nuit blanche. Le manque de sommeille commence peu à peu à se faire sentir.

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Klegane & Ailis

"Ma cheville me fait mal... Je ne peux pas me lever." Je sentais bien qu'elle était réticente dans ses paroles, elle ne voulait pas de mon aide mais en avait besoin. Elle avait un sale caractère, pour sûr. Mais ça ne me gênait pas tant que ça finalement. Je la regardais un long moment, elle semblait vouloir dire quelque chose. "Je suis désolée pour tout à l'heure … Je suis une tête de mûle. Tu peux reprendre ta part, je ne mangerais pas tout, je ne ferais que la revendre alors prends là … ". Elle semblait épuisée, exténuée, à vrai dire, moi aussi. Je lui prenais la main avant de passer son bras sur mes épaules en glissant sa même main contre sa taille pour la soutenir. "Je ne t'en veux pas Ailis.", dis-je distraitement en l'emmenant sous l'arbre en faisant attention à sa cheville. J'appréciais répéter son prénom, ça me donnait la sensation d'être moins seul et de parler à quelqu'un de vivant. Je la laissais s'asseoir contre le tronc de l'arbre avant de m'accroupir face à elle en agrippant doucement sa jambe blessée pour la tendre, faisant ensuite remuer légèrement son pied en jetant un coup d'œil à ses expressions. J'avais appris ça d'une fille qui l'avait elle-même appris d'un dit Skypeople, il paraît que c'était pratique. "Ca te fait mal ?", je cessais de remuer son pied avant de tirer un morceau de tissu de mon tee-shirt pour bander son pied ainsi que sa cheville blessée. C'était pas le plus beau bandage du monde mais c'était déjà ça.

Je me relevais en pressant mes mains sur mes cuisses pour m'éloigner dans les bois, à la recherche de cailloux et de bois pour faire du feu. Ahh, t'es vraiment trop galant toi..., pansais-je en m'éloignant un peu. Une fois avoir eu le compte juste je revenais sur mes pas, près de l'arbre pour commencer à faire les bases du feu. Je déposais une branche longue sur un gros morceau de bois au centre du futur feu avant de frictionner le bâton entre mes mains avec véracité, soufflant alors sur la début de fumée afin que la flamme prenne feu. "Tu m'avais pas répondu, pourquoi tu t'es retrouvée seule ?". Je laissais le feu prendre suffisamment avant de marcher vers le sac de viande pour tirer deux gros morceaux que je plaçais sur un même bâton. Je m'installais ensuite en plaçant la viande au-dessus des flammes, jetant quelques regards neutres vers Ailis, qui semblait vraiment avoir mal.

Quelques temps après, je me relevais pour marcher vers elle et ainsi m'asseoir à ses côtés. J'arrachais mo morceaux de viande dans mes mains avant de lui tendre le bâton avec insistance. "Mange.", dis-je en mordant de pleine dents dans mon morceau.
J'avais tellement faim...

(c) badwolf.

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