À la recherche de nouveauté - solo

L'agitation de la ville se ressentait partout. Ça grouillait à gauche et à droite, il y avait le marché, les gens, des animaux... Charlie ignorait de quoi ça avait en temps normal, mais la ville était vivante et ce malgré les prévisions de bataille. Les grounders de la place ne semblait pas s'en faire ou peut-être qu'elle n'arrivait pas à le voir, par contre c'était pas pour lui déplaire, mais pas du tout.

Charlie arpentait les longues rues populeuses sans vraiment chercher quoi que ce soit, il y avait quelque chose d'agréable dans la ville, malgré le fait que ce soit tous des grounders. Présentement, il y avait assez de skairku pour que ça n'effraie pas la jeune fille aussi, donc c'était un bon point. Il y avait des étals partout, des cris des vendeurs. Le plus incroyables c'était les odeurs multiples, il y en avait trop, mais ça ne dérangeait pas Charlie. Ça faisait changement du camp Jaha et surtout du camp de préparation pour la bataille. Elle espérait que la ville ne soit pas vraiment touchée parce qu'elle l'appréciait cette ville. Le sourire des gens, les enfants qui couraient, tout possédait une certaine beauté.

Et Charlie en profitait pour faire du lèche-vitrine, mais en absence de vitrine à cette époque. Elle n'avait pas besoin de rien, mais l'ados n'avait aussi rien à faire cet après-midi là et comme tous combats, la partie la plus longue était l'attente. L'attente du moment où le chaos les arracherait tous au calme et à l'attente. C'était la partie la plus horrible d'une guerre, mais dans cette ville, c'était moins pire. Il y avait plus intéressant à faire que simplement attendre.

Comme regarder les étals un par un.

Évidemment, elle ne cherchait rien Charlie, elle n'avait pas grand chose à elle, alors mieux valait ne rien chercher parce que le troc c'était pas facile quand tu possédais rien. Sauf que voilà, le risque de regarder, c'est de trouver un truc qui t'intéresse et là, sur cet étal de trucs bizarres et insolites, il y avait un objet intéressant. Elle avait lu dans les livres à propos de ça et elle se souvenait vaguement d'une image dans un cours de Luka.

Une arbalète.

Charlie s'approcha et la regarda avant que le terrien qui s'occupait de l'étal la remarque et lui propose de prendre l'objet dans ses mains. Elle ne se fit pas prier! La délinquante prit l'arbalète et la manipula, la regarda sous tous les angles et lentement, un désir naquit en elle. Un qu'elle n'avait jamais vraiment eu. Charlie voulait cette arbalète.

Bon, l'arbalète en question ne marchait pas présentement, il n'y avait pas de corde et le mécanisme ne semblait pas fonctionnel, mais c'était probablement rien d'irréparable, surtout avec tout le matériel qu'il y avait au Camp Jaha et toutes leurs connaissances. Il y avait sûrement moyen de faire quelques choses,  avec les bons outils et les bonnes pièces.

Alors elle regarda le marchand terrien et voilà que venait l'autre difficulté. Il ne parlait pas sa langue et surtout Charlie devait trouver quelque chose à échanger contre l'arbalète. Le spectacle qui suivit dû être assez drôle en fait parce que les deux parties communiquèrent à force de grands gestes des bras et des mains pour se comprendre. Chacun baragouinait quelque chose pour tenter d'améliorer la communication.

Finalement, ils trouvèrent un terrain d'entente et Charlie donna sa paire de boucle d'oreilles improvisés qu'elle s'était fait posée quand les 100 vivaient encore à la Navette, sa ceinture et ses souliers. La ceinture, elle pourrait toujours s'improviser quelque chose d'autres, pareil pour les boucles d'oreilles tant qu'aux souliers, ils venaient de la Montagne et c'était la seule chose qu'elle possédait en double, au camp de préparation elle avait une paire de bottes qui attendaient. Elles étaient plus adaptés pour les combats que les souliers qu'elle venait de troquer.

Un grand sourire aux lèvre, Charlie quitta l'étal avec sa nouvelle possession en main. Une arbalète brisée, ça semblait peut-être inutile, mais Charlie la rendrait utile. Il ne fallait que réparer, non?