→ Chasse Pauna | Tour 4 | Attaque des Coyotes

Elle s’était fait mordre par une de ces saloperies poilues. Ce n’était pas que ça la dérangeait, elle aurait une marque de morsure sur le bras, ajouté à d’autres cicatrices, non, mais c’était assez pathétique de s’être laissée avoir. Par chance, ça ne faisait pas trop mal. Elle avait connu pire la Keryonsi. Un coup de trident, et la bête était tombée au sol, morte. Partout autour d’elles, les autres tombaient aussi, sous des coups de lance et des flèches. Une belle chose. Une belle bataille. Elle y avait prit plaisir. Arrachant un pan de sa tunique, elle l’attacha autour de sa blessure, et elle sourit à Indra et aux deux archères. « Aucune d’entre vous n’est blessée ? » Parce que malgré tout, malgré la froideur et le reste, et même si elle ne connaissait pas les deux autres femmes, elle voulait quand même s’assurer que personne ne serait vraiment blessé. Ou que personne ne serait un poids.

Soit. Elles pouvaient continuer, et essuyant son trident sur la peau d’une des bêtes, elle reprit la route vers la sortie la plus proche. L’air leur ferait le plus grand bien.

Asrid ne peut qu’apprécier l’efficacité des trois guerrières avec elle. Même si elle ne connait Indra – et encore que de réputation – elle apprécie leur présence. Se débarrasser des coyotes n’a pas été difficile, moins qu’elle ne l’aurait pensé, mais elle tout de même une légère griffure à la hanche d’un coyote qui a réussi à se frayer un chemin jusqu’à elle avant de mourir d’un coup d’épée. Rien de très grave, elle reste tout de même libre de mouvement et souple dans ses déplacements. Un à un les animaux s’écroulent mort et lorsqu’il n’y en a plus, la femme au trident demande si quelqu’un est blessé. Hormis cette petite blessure, Asrid va bien alors elle répond : « Pour ma part je vais bien » mais elle regarde les deux autres pour attendre leur réponse. Elle ne s’inquiète pas réellement pour elle mais elle veut s’assurer que ses compagnes de chasse vont bien, cela lui semble la moindre des choses. Et comme son carquois ne se remplit pas tout seul, elle prend aussi le temps de récupérer ses flèches. Enfin celles qui ne sont pas cassées. Puis à son tour, elle se dirige vers la sortie...

Les jappements des coyotes et le bruit des armes résonnent dans la pièce, l’odeur du sang se fait sentir puis d’un coup c’est le silence. Toutes les bêtes féroces sont au sol, éventrées, achevées. Un bruit de vêtement sort Eija de ses pensées et elle relève la tête vers la guerrière au trident qui panse la morsure qu’elle a au bras, demandant si les autres vont bien. « Tout va bien ici aussi. » Eija répond avant de tirer d’un coup sec l’une de ses flèches plantée dans le corps d’un coyote, celui-là même qui a essayé de lui croquer un mollet mais qui n’a réussi qu’à entailler son vêtement et très légèrement sa peau. A peine une éraflure.

Elle relève rapidement les yeux vers Indra puis récupère le reste des flèches qu’elle peut sauver avant de suivre la guerrière au trident et l’autre archère vers la sortie. Espérons que Pauna ne les attende pas juste derrière la prochaine porte… Quelque chose fait penser à Eija que ce zoo n'est pas juste le repère de Pauna et que le gorille doit avoir tout un tas d'amis mutés cachés dans des recoins sombres et hostiles. Il vaut mieux rester sur ses gardes, alors Eija range ses flèches dans son carquois mais en garde une pour la placer sur son arc, prête à tirer au cas-où...

Les coyotes avaient la peau dure et tandis que Indra enfonçait son épée dans le flanc du dernier animal, celui-ci, aux portes de la mort, s’agita un peu plus, griffrant le bras du général de guerre qui ne s’en soucia pas outre mesure. La blessure – si on pouvait appeler ça ainsi – piquait à peine et quand elle récupéra sa lame dans la bête tombée, elle ne ressentit rien. La douleur était présente, mais elle n’était rien d’autre qu’une sensation de plus. Le groupe s’assura de l’état de chacun et Indra répondit par un « sha » sévère et concentré, alors qu’elle enjambait les bêtes pour récupérer sa lance, écrasant un peu la carcasse de l’animal avec son pied.

Elle chercha le jeune skaiku qui les avait suivi, avant de plisser le nez en remarquant que celui-ci n’était plus parmi eux. Autant pour la bravoure de ceux tombés du ciel. « Allons retrouver les autres. » Annonça-t-elle, avant de se rendre elle-aussi vers la sortie.