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 Dessine moi un mouton

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MessageSujet: Dessine moi un mouton   Dessine moi un mouton Icon_minitimeSam 28 Mai - 20:34

L’air était sec et aride. Il l’était souvent à Espuma. Moins qu’à Anydros, bien sûr, mais tout de même, Soraya n’aimait pas ça. Elle préférait lorsque l’air était plus frais, qu’il était respirable, qu’il ne semblait pas tout brûler sur son passage dès qu’il s’engouffrait dans les poumons. On ne pouvait donc pas dire que Soraya était d’une excellente humeur. Comme si cela ne suffisait pas, ce matin, Ronan – son tuteur – l’avait abandonnée, prétextant qu’il devait se rendre au chevet d’une ancienne afin de l’accompagner dans son dernier voyage. S’il n’y avait pas lieu de la sauver, pourquoi devait-il rester avec elle ? Soraya n’en savait trop rien, et Ronan avait beau eu le lui expliquer, elle avait fini par hausser les épaules avant de sortir de la tente.

Le soleil l’avait directement frappée, et elle avait eu pour seul réflexe d’ajuster son châle sur ses cheveux. Réflexe inutile, elle n’était en effet pas sûre que cela serve réellement à la protéger, mais disons plutôt que c’était une habitude qu’elle avait pris à peu près à chaque fois qu’elle sortait de chez elle. Sora s’était alors rendue sur ce qui servait de place à la ville, encerclée par différentes échoppes qui proposaient des épices, du verre, des tissus, de la viande, ... et tout ce qui faisait la richesse du clan Fayageda. C’est là que le regard de la jeune fille fut happé par une femme. Elle se tenait debout au milieu de plusieurs personnes, et elle parlait. Plus encore, elle leur racontait une foule d’histoires qui semblaient venir d’ailleurs. Discrètement, Soraya se mêla aux gens pour l’écouter, intriguée. Bien vite, sa curiosité l’emporta sur sa mauvaise humeur, et elle se laissa porter par les récits de l’inconnue.

Lorsqu’elle rentra chez elle, on aurait presque pu dire Soraya de bonne humeur. Déjà parce qu’il faisait plus frais, et ensuite parce que les récits de la dame lui avaient remonté le moral. L’enfant était ainsi faite : elle aimait apprendre. Elle avait été d’ailleurs déçue lorsque le soir avait commencé à tomber, et avait encore flâné entre les tentes avant de rentrer, se remémorant les histoires qu’elle avait entendu. Elle n’avait jamais quitté Espuma. Ronan le lui avait toujours interdit, mais ce n’était pas vraiment cela qui l’empêchait de dépasser les frontières de la ville, d’aller au-delà les dernières tentes. Non. Elle craignait plutôt de déplaire à son tuteur, et que celui-ci ne décide de l’abandonner puisqu’elle lui aurait désobéi. Et puis, elle n’était pas assez forte pour partir seule, on le lui avait souvent fait comprendre. Elle était plutôt petite, plutôt fine, plutôt faible. Intelligente, certes, mais à quoi cela pouvait-il bien servir face à un barbare ? À rien. « Ah ! Tu es rentrée ! » La voix de Ronan la tira de ses pensées, et elle porta son regard sur l’homme, un peu hébétée « Nous avons une invitée pour ce soir, ça ne te dérange pas ? » Si. Si, ça la dérangeait. Parce qu’elle n’aimait pas quand il y avait des étrangers avec eux. C’est alors qu’elle remarqua la silhouette derrière son tuteur « La conteuse ! » S’écria Soraya, de la joie dans la voix.
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MessageSujet: Re: Dessine moi un mouton   Dessine moi un mouton Icon_minitimeSam 28 Mai - 21:17

Kandar sur le chemin de Polis, se plaisait à prendre des détours, suivre des routes qu’elle n’avait jamais eu l’occasion de suivre, car terriblement éloignées de Polis. De son départ des caravanes  au nord de Kalawen, elle avait suivi l’ouest, au lieu de prendre le chemin le plus rapide vers la capitale du Trigedakru. Elle avait parcouru les pleines, un temps à cheval avec son partenaire pour lui tenir compagnie et s’assurer qu’elle ne craignait rien (ce qu’elle avait beau eu lui répéter maintes fois, elle ne pouvait nier qu’elle appréciait le caractère chevalier de Baal). Elle s’était enfoncée dans les terres de l’Ouest, celle qui abritaient les barbares et qui méritaient la méfiance éternelle de la chef du Sikru. Le voyage en ces lieux réputés sans merci avait été enrichissant, rencontrant des mentalités extrême, mais prospères dans leurs croyances. Elle avait assisté à un sacrifice et à l’éveil bestial des mangeurs de chair. Elle avait parlé avec certains ritualiste, découvert des pensées sombres et brouillonnes. Et finalement, sur le chemin de Niddhog, Kandar n’avait pas résisté à l’appel de découvrir les terres du Fayageda qu’elle n’avait jamais visité.

Majoritairement, elle s’exprimait en trigedasleng, ignorant les dialectes de ces coins reculés, même si elle n’avait pas résisté à l’attrait de la langue, apprenant tout ce qu’elle pouvait à chaque échange avec une âme charitable. Le soleil était beaucoup plus féroce dans ces déserts et son rythme de voyage avait connu quelques modifications, se joignant à des caravanes marchandes, qui l’avaient menée jusqu’Espuma. L’agencement des tentes en lin lui rappelait, d’une certaine manière les groupes familiaux du clan des prairies, même si cela était à une toute autre échelle et sous une toute autre météo. Une fois dans le village, une fois que le mot fut porté qu’une conteuse de Polis était arrivée, la conversation qu’elle entretenait avec quelques villageois attira un attroupement plus large et ainsi, Kandar s’était mise à vivre des histoires, des légendes, qui retraçaient le passés et les grands actes des hedas tombés. Elle contait toujours avec ce même plaisir, enroulée dans des vêtements qui protégeraient sa peau halée. Il en fut, pour de nombreux récits. Jusqu’à ce que le temps ne reprenne son cours et que Kandar retourner déambuler dans Espuma, découvrant les richesses de l’économie. C’est là qu’elle rencontra un soigneur qui l’invita à loger chez lui (ou plus exactement chez sa pupille) pour la nuit.

C’est ainsi qu’elle s’était retrouvée dans cette tente, l’air gardé frais et un plat en train d’être préparé. Elle s’intéressa vaguement à la recette, bien qu’il ne lui fût donné que rarement l’occasion de cuisiner. Sa mémoire faisait que si elle l’avait voulu, elle pourrait s’en servir un jour ou l’autre (la technique était un autre problème). Quand une autre âme apparut. « La conteuse ! » Kandar eut un mince sourire, alors qu’elle s’inclinait légèrement pour saluer la jeune fille. « C’est moi. » Ce fut dit avec la plus simple modestie, alors que la mémoire lui revenait (elle ne partait jamais bien loin). « Tu étais sur la place. » Constata-t-elle avec plaisir. « Je m’appelle Kandar. Tu dois être Soraya ? » Ronan approuva et, naturellement, Kandar se permit de faire la conversation – la langue était sa vocation, après tout. « As-tu apprécié les histoires ? »
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