Do you have what i need ? [FB] -Eeva

Do you have what i need ?

Depuis quelques temps, Galath était morte, et les guerres de clans étaient terminées. Maintenant, c'était Syndra au pouvoir, et les Azgeda faisait même parti de la coalition. Cette fameuse coalition qui regroupait les 12 clans existants dans une paix. Depuis que Syndra était reine, beaucoup de bonnes choses s'étaient passés en terre glacée. La nouvelle Azplana était une bonne reine, et la guerrière Azgeda l'appréciait. Elle était si différente de Galath, plus gentille, moins cruelle. Grâce à elle, le peuple de glace ne s'était pas fait décimer et était entrée dans la coalition. Enfin Echo appréciait son clan. Enfin elle ne vivait plus dans la peur de Galath. Enfin elle faisait quelque chose qu'elle aimait sans être terrifiée par les conséquences. Et le plus important, enfin l'Orstienne aimait la reine qu'elle servait. Même que pour la protéger, Echo aurait pu donner sa vie. Mais avec la coalition active, rien ne lui arriverait de toute façon ? Et puis personne n'essayerait de tuer la bonne reine qu'elle était. Peut être les fidèles de Galath ? Non. Ils étaient probablement en fuite à l'heure qu'il est. Syndra ne risquait rien. Puisqu'elle était aimée, et non détestée.

C'est alors qu'un jour d'hiver, où le froid était d'autant plus présent que d'habitude, qu'Echo accompagna sa reine lors d'un déplacement jusqu'au village d'Úlfurís. C'était le village le plus au nord d'Azgeda. Heureusement qu'Echo avait sa fourrure de loup, -et même avec sa fourrure, elle pouvait sentir l'air glacial- puisque sinon, elle serait morte de froid. Syndra avait souhaité venir ici afin de rencontrer le chef de village pour parler de faits qui ne regardait pas la guerrière. Et même si ça n'était pas ses affaires, Echo avait entendu des rumeurs, comme quoi une guerre entre les Trikru et un nouveau peuple était en place. Ce nouveau peuple n'était même pas les Mountain Men, mais un autre, qui était complètement inconnu. Echo n'était sûre de rien, et à vrai dire, elle s'enfichait un peu. Bien entendu, elle n'allait pas assister à la rencontre de sa reine et du chef d'Úlfurís. C'est pour cela que sa Azplana lui avait laissée champ libre, le temps qu'elle règle cette affaire. Echo erra donc dans le village qu'était Úlfurís. Oh, si elle trouvait une auberge, elle irait bien se réchauffer à l'intérieur. Sauf qu'avant qu'elle n'en trouve une, elle fut attirée par autre chose. Un atelier d'herboriste. Voilà qui tomba bien. En effet, Echo souhaitait un remède contre l'empoisonnement. Et quelque chose comme ça, ça ne se trouvait que dans des lieux d'herboristes non ? De plus l'Azgeda souhaitait absolument ce remède là. Parce qu'elle avait toujours cette inquiétude qu'une âme stupide souhaite empoisonner sa reine. Tout pouvait arriver, et Echo souhaitait prendre des précautions.

Echo entra donc dans l'atelier. Elle y découvrit une femme seule, qui s'occupait de plantes. C'était sûrement la herboriste qui s'occupait de cet endroit. Par politesse, Echo la salua avec le Trigedasleng du nord. « Bonjour ? Vous êtes l'herboriste qui s'occupe de cette endroit ? » Echo préférait toujours demander. Après tout, peut être que cette femme n'était même pas herboriste.

J'avais du travail pour la journée et je ne devais pas chômer. Préparer des onguents à vendre dans la partie classique de ma petite échoppe et surtout finaliser mes poudres. J'avais fait sécher longuement les plantes récoltées avec soin et il me fallait maintenant en retirer l'essence pour créer mes poisons.

L'objectif étant une dilution aisée dans mes élixirs pour recouvrir mes lames. Inodore, incolore... Facile à dire mais nettement plus compliqué à obtenir. Mon art c'était la discrétion, pas le meurtre barbare, il fallait donc revoir les codes traditionnels. Pas que je ne sache pas me battre de front, j'avais appris, et je me débrouillais assez bien..., pas la question. En même temps j'étais une Azgeda, c'était déjà une sacrée base. Nul ne survivait dans nos contrées sans être un minimum bon au maniement des armes.

Le fil de mes pensées fut interrompu par le tintement de la petite cloche accrochée au dessus de ma porte et je levais les yeux, juste à temps pour découvrir une jeune femme.
Mon visage exprimait une neutralité complète en effet c'était une inconnue et ça me mettait sur mes gardes.

Ma main gauche vint doucement se glisser dans mon dos pour saisir l'une de mes dagues. Un geste qui ne paraissait pas menaçant tant il avait été répété. Je donnais vaguement l'impression de m'apprêter à me gratter.
La jeune femme prit la parole pour demander si j'étais l'herboriste en ces lieux, cela dans la sainte langue d'Azgeda. Je me détendis et me levais avant de la saluer d'une inclinaison du buste.

« On me nomme Eeva, je suis maître en ces lieux. Puis je m'avérer utile ? »

Cette phrase était accueillante et commerciale, mais elle était aussi le début de l'échange codé pour mes clients plus occultes.
La réponse de la jeune personne qui me faisait face me permettrait de la situer dans l'échiquier. Venait elle chercher des remèdes ou venait elle appeler la mort ? J'avais bien évidemment répondu dans la langue employée auparavant et un sourire doux venait maintenant orner mes traits.
J'étais très douée pour la comédie, pour avoir l'air douce et accueillante ce qui arrangeait bien mes affaires. Il ne fallait pas se leurrer mon activité occulte ne pouvait suffire à assurer ma subsistance et il me fallait donc utiliser les codes commerciaux pour faire tourner la boutique.

Echo n'était pas sûre de l'endroit où elle se trouvait. Elle ne savait pas si il s'agissait bien d'un atelier d'herboriste ou non. Dans sa présentation, la femme en face d'elle n'avait pas été précise, alors que la guerrière demandait si elle était bien herboriste. Elle n'avait pas dit le contraire non plus, alors sûrement qu'Echo était au bon endroit. « Je suis Echo, une guerrière. » L'Azgeda était polie, elle l'avait toujours été. Mais peut être que cette Eeva s'enfichait de qui elle était ? Si c'était le cas, et bien tant pis. La terrienne d'Ulfuris demanda alors si elle pouvait être utile. En effet, elle pouvait l'être. Même si Echo faisait le tour de l'atelier, elle n'était pas sûre de savoir à quoi ressemblait un antidote contre le poison. Peut être même qu'il y en avait même de différentes variétés ? Si c'était le cas, voilà qui serait bien embêtant. « Je cherche un antidote contre le poison. En avez-vous ? »

En échange, Echo pouvait soit lui fournir l'une de ses nombreuses dagues, soit lui donner l'une de ses œuvres de glaces. Et si elle voulait autre chose, tant qu'Echo pouvait se l'approprier, elle lui donnerait. Si non, elle partirait comme elle était venue. Tout en espérant que personne de stupide décide d’empoissonner sa Azplana. De toute façon, Syndra ne se ferait pas tuer de la même façon que Galath. Elle était beaucoup plus intelligente que la reine folle. En attendant une réponse, Echo perdit son regard dans l'atelier. Il y avait toute sorte de chose. Probablement que la boutique marchait bien. La guerrière admirait ces personnes, qui gérait des boutiques ou des auberges. C'était une vie tranquille, qui demandait beaucoup d'entretien. Une chose qu'Echo n'arriverait jamais. Elle, elle resterait guerrière toute sa vie, jusqu'à que la mort ne l'emporte. Mais c'était ce qu'elle voulait après tout.

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