(ft. whisky) - i found you in my dreams. platonically speaking.

« Le plus petit délit ? Voler de la nourriture ? Laisser la lumière éclairée ? » Il fronça un peu les sourcils. Oui bon, pas la lumière, sinon Whisky il serait plus de ce monde depuis longtemps (l’électricité, c’était ce dont ils auraient jamais manqué. Avec le soleil qui alimentait les cellules photovoltaïque, elle aurait continué de tourner longtemps dans l’espace, l’Arche. Mais le reste, c’était bien ça. « La nourriture, oui. J’ai même croisé une fille qui était là-bas parce qu’elle avait pas respecté le couvre feu. » Il haussa les épaules. C’était un peu con de se faire prendre comme ça. Whisky, il avait l’habitude de pas le respecter et de pas se faire chopper non plus. (ou alors, il arrivait toujours à avoir une bonne excuse pour pas se faire jeter. Jusqu’à ce qu’on le prenne la main dans le mur, totalement). Il aurait pu être arrêter pour pire, s’ils avaient eu des preuves qu’il faisait de la contrebande en plus de tout l’alcool qui avait été troqué. Et là, il était même pas sur que le chancelier il ait pris le temps de le mettre dans le skybox. La Terre, c’était un peu leur rédemption, leur purgatoire en moins chaud et beaucoup plus vert. « Y avait beaucoup de vol aussi. Parce qu’il y avait beaucoup de rationnement. » Y avait une cause à tout et l’avarice naturelle de l’homme n’était pas vraiment ce qui était la fibre des criminels de base de l’Arche. C’était la fin de l’humanité, ce qui les rendait comme ça.

Et le conseil plus sir Jaha, ils étaient toujours chauds pour montrer l’exemple. Même entre eux. Lui, Whisky, il captait que dalle à tout ce jeu de pouvoir. Ce qu’il voulait, c’était vivre une vie peinarde. Bon, il avait jamais eu de chance de ce côté. « C’est une existence terrible que vous avez vécu la haut. Et votre vie n’a pas été facilitée quand vous etes arrivés ici. » C’est vrai, mais Whiwhi, il s’en plaignait pas. Ses deux petits neurones, ça lui permettait de pas trop y penser. Il préférait forer dans l’alliage et faire des trous un peu partout, c’était plus drôle, ça le détendait. « A part les lances en bois, ça nous a pas trop changé de là-haut. » Il se gratta la pommette, Whisky, alors qu’il donnait l’impression que c’était pas si grave que ça. Ils auraient pu tous mourir et si, il est vrai, dans la cinquantaine qui avait disparue, il y avait eu des amis qu’il regrettait, il était vivant. Saloperie de chance.

Ils avançaient, ils avaient pas le choix. Que ça soit dans leur promenade improvisée, ou dans la vie de tous les jours. Il y avait des rencontre, il y avait du chocolat, il y avait de l’alcool. « Un peu comme de l’alcool. » Et Whisky, il prit le compliment. On l’avait souvent comparer à de la gnôle, grâce à son fabuleux non, mais de la part de Rhodan, ça avait tellement plus de valeur. Alors, il eut ce sourire de sale gosse un peu fier. « Tu veux voir la gueule de bois que je donne ? » Et il rit de lui-même, tout en jouant avec son bout de bois, l’amertume de la discussion envolée. Mais elle n’était jamais bien loin, n’est-ce pas ? « Je ne sais même pas si je vais y rester. » Il pinça un peu les lèvres, Whisky, alors qu’il s’arrêtait, pour se tourner vers sa maman canard, un peu de compassion dans le fond de ses yeux. Puis, il y eut un éclair de génie qui lui passa, et il claqua des doigts. « Ca compte pas vraiment où tu seras, j’viendrais quand même ! » Et il retrouva son entrain habituel de sale gosse. « Tu veux qu’on fasse un pinky swear ? » Son petit doigt se tendit, preuve qu’il était prêt à le faire (et à perdre toute dignité par ce geste).  Et il y eut une proposition de venir, quand même. « J’adorerais ça. Mais ils ont intérêt à être chaud. »

L’Arche avait été un endroit bizarre, elle pouvait comprendre. Elle ne pensait pas qu’elle s’y serait plu. Ou peut être… .Peut être qu’elle aurait apprécié. Ou peut être que ça aurait été similaire, peut être que sa meilleure amie se serait fait éjecter et qu’elle aurait passé sa vie à vouloir tuer le chancelier. Elle ne pouvait pas savoir. Elle ne voulait pas savoir, et ne serait ce qu’imaginer Andrea lâchée dans les étoiles lui donnait la nausée. Elle se ressaisit, elle écouta Whisky continuer, et elle le fixa avec un sourcil arqué quand il parla d’une fille qui n’avait pas respecté le couvre feu. C’était stupide oui. Mais toutes les causes de mort l’étaient un peu aussi.  Enfin, elle ne put réprimer une question. «  Et elle est où maintenant cette fille ? Celle du couvre feu ? »  C’était stupide, elle était probablement morte, mais ça avait été une curiosité qu’elle n’avait pas pu taire.

Enfin, elle notait oui, tout ce qu’il lui disait, il était intéressant Whisky, quand on savait comment le prendre, et visiblement elle savait comment faire. – Les blondes, ça savait s’y faire avec ces choses la -  du coup elle l’ecoutait, et elle le comprenait même. Puis la culpabilité revenait. Ils n’avaient pas rendu la vie de ces enfants faciles. Et non même si ce n’étaient plus vraiment des enfants… Enfin. Elle tenta de sourire tristement quand il dit que ça ne les avait pas vraiment changé. Elle ne voulait pas trop épiloguer la dessus.  Non, elle préférait une conversation plus légère. Même si c’était dur pour elle de l’être, légère. C’était pas facile de ne penser à rien, même si Whisky était quelqu’un de bien, même si Whisky était comme un baume au cœur, Rhod elle portait trop sur ses épaules, il y’avait trop de pensées sombres dans sa tête. C’était pas cool. Pas cool du tout.

Bref, elle venait de comparer Whisky, au whisky, et c’était un compliment un vrai. Il la rendait heureuse oui, nul doute qu’il rendait beaucoup de gens heureux. Ou du moins qu’il devait essayer. Alors elle tentait d’oublier les conneries, toutes les conneries, pour sourire, quand il la fixait avec son air un peu con, un peu fier. « Tu veux voir la gueule de bois que je donne ? » Il y’eut même un rire, un léger. Et un défi aussi. «  Je ne demande qu’a voir. »  un clin d’œil. Mais l’amertume revint, pour repartir aussitôt. Parce que Whisky était phénoménal. Le gosse qu’elle aurait aimé avoir si elle avait été du genre à vouloir des gosses, ou simplement l’ami. Le petit frère peut être.  Quelqu’un dans sa vie. Et peut être qu’il y’était maintenant dans sa vie. Il allait plus vraiment en partir ?  «  Tu veux qu’on fasse un pinky swear ? »  Et elle fronça les sourcils, sans comprendre le terme avant qu’il ne lève son petit doigt et qu’elle…. Comprenne. « Oh. »  Quelques secondes d’hésitations, et puis cette légèreté que Whisky apportait dans son être. «  Allons y. »  Un sourire même, et elle glissa son petit doigt contre celui du garçon, avant de lui proposer de venir.  Et d’arquer à nouveau les sourcils. «  Chaud ? »  Comment des gens pouvaient ils être chaud. La, bah du coup elle comprenait plus trop mais bon.  Enfin par sa question au moins, il avait réussi à lui faire oublier que les promesses parfois, ne se tenaient pas toujours. La mémoire. Les souvenirs. Elle essayait de ne pas s’y pencher. Trop tard peut être ?

« Et elle est où maintenant cette fille ? Celle du couvre-feu ? » Whisky, il haussa les épaules, se gratta un peu la tête. Il savait pas où elle était. Ca avait été une chieuse et quand il l’avait perdue de vue, il s’en était pas inquiété. Ca faisait pas partie des gens qui comptaient, ceux qui lui tirerait une grosse frousse, comme si Murphy disparaissait (d’ailleurs ça faisait plusieurs jours qu’il avait pas vu la tête de son con) ou si Ruby venait à dépérir (mais pour le moment, elle allait mieux et franchement, ça soulageait son petit cœur qui se berçait de déni). Il pinça un peu les lèvres, dans une moue désintéressées. « Je sais pas. Elle était avec nous, les 100. Après. Bah. » Elle devait être quelque part au camp. Il savait pas. Enfin, c’était trop d’intérêt pour cette fille, dont il ne parvenait pas à se rappeler le nom. Soit, le sujet changea et des promesses furent sur le point d’être faites. A croire que les joueuses adoraient faire ça entre leurs personnages. Enfin, Whisky, lui, ça le dérangeait pas, de ce que faisait le tout puissant avec son corps, parce qu’il aimait ça, les pinky swears et il avait sincèrement pensé que Rhodan elle l’enverrait paitre, alors qu’il la regardait avec cette attente de bébé canard.

Mais non. Rhodan s’approcha et s’il parut étonné dans un premier temps, le grand sourire qui illumina son visage fut la preuve qu’il appréciait le geste. Son petit doigt se referma sur celui de la femme qui lui avait sauvé la vie et après avoir secoué sa main par trois fois, lâcha la main de la blonde. Ainsi, la promesse était faite. « Te voilà fichue avec moi pour une bonne partie de ta vie. » Et il y eut ce rire, si simple, sans cette lourdeur qui le caractérisait généralement. Oui, parce que les gens qui acceptaient de faire ce petit rituel n’étaient pas nombreux sur terre et qu’il prenait un soin tout particulier à les garder proche de lui. Les amis, c’était rare. Surtout ici, ça, Whisky l’avait bien compris.

& Ils se remirent à marcher, restant toujours non loin de l’entrée de la montagne, sans que bébé canard ne soit capable de retrouver son chemin si on l’abandonnait en plein milieu des arbres. Oh, il se débrouillait un peu mieux, mais il pourrait manger une boussole que ça ne changerait en rien son sens de l’orientation en pleine nature. Et dire qu’il était bon pour vivre là-dedans. Ah, heureusement qu’il y avait le Camp Jaha – il fermait les yeux sur la présence des adultes, et tout devenait tellement plus supportable. Rhodan l’interrogea sur une expression qu’elle ne comprenait pas et Whisky lui expliqua, avec son entrain habituelle et les des mots sur lequel il cafouilla un peu.