Mana ▬ pire que le seprent

ce venin dans ton sang ~
Age du personnage: 29 ans   ﹅Allégeance : Elle-même, le bordel, ceux qu’elle peut manipuler. Mais principalement elle-même. Sinon, elle prétend être fidèle à son clan, à son leader (enfin, l’ancien, le nouveau, elle sait pas encore ce qu’il vaut)  ﹅Metier : Créatrice de masques de guerre, ensorceleuse à ses vengeances ﹅Camps: grounder, clan de la nuit

Descriptions

Parle moi de toi -  


Mana, elle était pas un enfant important, et ses parents n’étaient pas des gens importants, des cueilleurs, souvent absents pour partir à la recherche de baies et de fruits. Relativement bas dans l’échelle de la gloire, ils n’avaient pas la prestance des guerriers, des soigneurs, des conteurs. Ils n’étaient que des maillons faibles, dans le peuple fort qu’était celui du clan de la nuit. Cette notion, Mana la cultiva au fil des années, alors qu’elle observait le prestige des autres enfants, qui vantaient les efforts de leurs parents. Mana était jalouse, fortement, et elle refoulait cette colère qu’elle ne pouvait pas montrer – elle l’avait compris, un soir, alors qu’elle fut punie par son père, pour avoir attaqué l’enfant d’un guerrier, justement. Depuis ce soir-là, elle apprit à rester discrète dans sa rage, et aussi, elle commença à mépriser son père pour ce qu’il était, ou plutôt, pour ce qu’il n’était pas. Très jeune, elle eut donc un but, d’égaler ceux qui se moquaient parfois d’elle. Ceux qui, surtout, avaient plus qu’elle ne pourrait jamais avoir. Cependant, elle était fille de cueilleurs, était destinée à devenir cueilleuse.

Son héritage, il se brisa devant elle, alors qu’elle s’était rendue dans une des maisonnées du village, construit dans le flanc de la construction rocheuse. Elle errait, comme elle aimait le faire, épier les gens, les espionner, voler des mignonises qu’elle n’aurait jamais, les mettre dans une autre maisonnée grattée dans la roche, accuser un tierce. Là, elle s’était aventurée dans un lieu de toutes les merveilles, hésitant devant les plumes et les pierres ostentatoires, qui seraient utilisées pour la construction des masques de guerre. Mana n’eut pas le temps de choisir. Mana fut prise la main dans le sac, et alors qu’elle essayait de s’échapper, le vieil homme s’effondra, ne supportant plus aussi bien l’adrénaline à son âge. Mana aurait pu crier à l’aide. Les soigneurs auraient pu l’aider. L’idée lui effleura les sens, et pendant qu’elle paniquait, elle posait ses yeux noirs et creux, sur le vieillard, témoin de son agonie, elle considéra réellement la possibilité. Puis l’envie lui passa, quand elle songea qu’elle serait punie, si les grands apprenaient qu’elle avait pénétré là où elle ne devrait pas aller. Et Mana avait les punitions en horreur, plus que la mort des autres, assurément.

Alors, discrètement, elle disparut dans les longs couloirs, faisant attention que personne ne la remarque. Ce n’était pas vraiment une idée. Ca n’avait pas surgit de sa volonté. Elle s’était juste sentie mal, quelques heures après, en songeant à cet homme. Alors, elle était repassée, timide, discrète. Et elle avait vu l’apprenti –Nagau - , qui était devenu maitre, à la mort de son mentor. La culpabilité était là, et délicate, sincèrement désolée, elle alla vers lui, lui expliquant combien elle regrettait. Il prit ça pour de la compassion, et peut-être avait-il quelque chose pour les petites filles en larme. Quoiqu’il en soit, il ne la chassa pas quand elle vint le lendemain, et le jour d’après, et tous ceux qui suivirent. Il la prit en affection et décida d’en faire son apprentie. Ce fut la première marche, vers des plans plus grands. Déjà, elle quittait les bois et les arbres fruitiers qu’elle appréciait si peu. Elle restait dans les grottes, à apprendre les gestes, les matériaux, les techniques. Elle apprit les noms des guerriers, leurs exploits, la signification de chaque symbole. Elle apprit quelques plantes, des onguents placés dans la surface du masque, pour renforcer l’organisme, booster les chasseurs.

Son deuxième mort, elle le contempla, alors qu’elle avait accepté de sortir dans les sous-bois, accompagnée par son père, qui, s’il était un idiot fini – du point de vue de Mana, elle aura toujours du mal à le considérer comme un homme bien, ce qu’il était – connaissait à la perfection les environs. Et elle avait besoin d’un type de roche particulier. Elle était adolescente, tout juste en âge de se trouver un compagnon. C’était loin d’être son souci principal. Elle fricotait parfois avec Nagau – oui, il avait été définitivement intéressé – et avec d’autres, découvrant l’effet que la chair avait sur la chair des autres, hommes ou femmes. Soit. Elle était donc en train d’ausculter le sol, trop concentrée pour entendre venir quoi que ce soit. Et puis, qu’est-ce qu’elle aurait pu faire, avec son père ? Ils étaient des cueilleurs, pas des chasseurs. Soit. La créature surgit des fourrées et attrapa son père. La peur lui noua la gorge, et elle l’observa, cet homme qu’elle avait profondément dédaigné, se faire ouvrir les entrailles et jeter un regard suppliant vers sa fille.

Elle ne fit rien. Elle n’en eut pas l’occasion, une fois encore. Un guerrier arriva, occis la bête à écailles. Son père était à l’agonie et elle refusa l’aide de l’homme de son clan – Dilan -, regardant une dernière fois son géniteur et sous ses airs peinés, elle enfonça son poignard dans la gorge de son père. Le fait qu’il soit le premier qu’elle ait tué joua en sa faveur, puisqu’elle était relativement égarée dans ses gestes, qu’elle n’apprécia pas la sensation du sang chaud sur ses mains. Ce n’était pas un univers auquel elle était habituée. Tout restait vif, tremblant pour elle. Dilan lui laissa le temps nécessaire pour qu’elle sorte de cette transe, et l’aida à retourner jusqu’au village.

Ce n’est que quelques jours plus tard que Mana remarqua que Dilan était toujours dans les parages, et finalement, elle saisit l’occasion qui se présentait, sur un plateau d’argent. Le mythe de la demoiselle en détresse, elle le joua quelques temps, tout en restant fidèle à son caractère, de femme forte, un peu distante, joueuse, complice, malicieuse. Elle devint sa maitresse, sa compagne, son empreinte. Cette voix qui lui susurrait des mots convainquant, parfois aidée d’une concoction de plante, ou de champignon. Elle apprit avec lui, à manipuler les racines qui n’étaient pas que bonne pour le sang. Elle expérimenta, à ses heures, à ses humeurs.

Celle d’un guerrier. Ce n’était pas la reconnaissance qu’elle espérait, mais Dilan restait un homme acceptable, un trophée dont elle pourrait être satisfaite… pour un temps. Elle était encore jeune, et du haut de ses vingt ans, son opinion du village changea. Elle voulait voir les choses changer, des tensions se créer, se venger de ses vieux ennemis, ces noms, ces visages qu’elle n’oubliait pas. Elle voulait que ce lieu qu’elle avait toujours détesté, soit son terrain de jeu. Et Dilan, il aurait été parfait pour qu’elle obtienne ce qu’elle voulait. Pour commencer, il fallait qu’il devienne une figure importante dans le village, que les gens l’apprécient, le respectent, ne voient pas la mascarade qui serait jouée.

Elle s’y attela, s’y passionna même. A tel point qu’elle ne percevait plus le danger, plus les embûches qui pouvaient se dresser sur son chemin. Elle aurait dû. Mana aurait dû se méfier de cette sœur, qu’elle avait connue, jeune et frêle. Hel, celle de Dilan. Pour Mana, ce n’était qu’une idiote, un soigneuse qui aimait trop son entourage, qui s’inquiétait de son frère, et qui n’appréciait pas qu’il soit dédié à ce point à Mana. Une niaise jalouse, rien qui ne soit digne de son intérêt. Et puis, elle était trop occupée, plongée dans le travail de l’esprit de Dilan, pour l’inspirer à plus grand, l’imprégner d’une ambition qui ne lui était pas propre. Les changements furent minimes, s’accumulant les uns après les autres, et Mana admirait son œuvre, quand Dilan devint l’un des guerriers principaux du village. Tout ce mettait en place, et bientôt, elle aurait son parfait pion.

Et Mana avait tort, tellement, de ne pas considérer Hel, de ne pas s’inquiéter quand elle s’invitait dans la maisonnée que Dilan avait construite. Elle ne prêtait aucun intérêt à la soigneuse et si elle feignait l’intérêt familial, le cœur n’y était pas. Hel, tout ce que Mana lui dédiait, c’était son dégoût, sa rancune. Qu’elle ne pouvait montrer, mais qu’elle prenait un certain plaisir à chérir, quand la jeune se heurtait aux refus de son frère. Il y eut une accalmie, après une violente dispute entre le frère et la sœur, que Mana apprécia particulièrement. Et un jour, tout se retourna contre elle. Finalement, Hel ne faisait pas que s’inquiéter. Elle lisait entre les lignes, voyait au-delà de la marionnette qu’était devenu son frère. Elle avait mis à jour Mana. Pire. Elle lui avait volé son jouet.

Dilan partit, découvrant le jeu de faux-semblants dans lequel il avait baigné depuis presque dix ans. Sa sœur avait fini par le convaincre et Mana retombait au bas de l’échelle, à la case départ. Elle réapprit le goût de sa rage, vindicative. Mais elle était solide, elle n’était plus un enfant, et ses projets étaient encore plus grand. Car Dilan n’aurait jamais rien été sans elle, et ce village allait sombrer, puisqu’elle le voulait. Elle se trouva un nouvel étalon – Raüm -  sur lequel parier. Il était plus vieux, plus fougueux. Il lui suffit, à Mana, de quelques paroles, sur les distinctions du guerrier, vanter ses faits d’arme, s’appliquer tout particulièrement sur le masque de l’homme, accepter un paiement en nature. Son nouveau pion était choisi. Elle n’avait plus besoin de l’ancien. Elle pouvait tout oublier de Dilan et de sa maudite sœur.

Et elle le fit, Mana. Elle oublia à quel point Hel pouvait être dangereuse, derrière sa bouille d’ange. Elle revint, pour une raison qui commençait à intriguer Mana. Elle revint, et tenta de faire comprendre à Raüm le danger dans lequel il était. Il faiblit, et cette fois-ci, Mana ne commit pas l’erreur de sous-estimer Hel une fois encore. La menace était réelle et elle avait en horreur qu’un soigneuse vienne se mêler de ce qui ne la regardait pas. Son intérêt tourna en rencontres, sa curiosité en rancune, ses projets en vengeance. Elle devait éloigner Hel, le plus vite possible. Et elle avait la solution idéale pour ça. Puisque Dilan était si cher aux yeux de la blonde, elle n’aurait qu’à se servir de lui, une fois encore. Mana perdait difficilement ses vieilles et mauvaises habitudes.

Sa rancune était pire que sa colère. Et tellement plus facile à mettre en place. Mana n’eut qu’à attendre que Dilan soit de sortie avec sa sœur, pour qu’elle se faufile dans la maison familiale, dont elle connaissait tous les recoins, toutes les fissures dans la roche. Elle trouva son masque de guerrier et contre les lanières de cuir, elle frotta un puissant hallucinogène. C’était tout ce qu’elle avait à faire. Mana disparut, sans se faire remarquer et à la prochaine chasse de Dilan, elle le suivit du regard, avide de son retour. Elle voulait qu’il meurt, qu’il se fasse piétiner par une bête, dévorer les entrailles, qu’il subisse le même sort que son misérable père.

Il revint, deux jours plus tard. Il était en sang, blessé, mutilé. Mais ce n’était pas suffisant pour Mana, qui laissa éclater sa rage face à Raüm qui ne comprit pas l’excès de sa compagne. Soit. Sa tristesse fut vite remplacée par une satisfaction vicieuse, quand Dilan perdit une partie de sa jambe, qu’il devint un infirme, qu’il fut relégué aux bas-fonds de la société. Mana jubilait de ce fait, qu’il ait tout perdu et que sa rééducation accapare sa sœur. D’ailleurs, elle mit un point d’honneur à ce que Hel sache qu’elle était derrière tout cela – sans qu’elle ne l’avoue totalement. Il y eut des propos, des remarques, un acharnement qui fut remis en cause. Après tout, si Hel prenant tant de soins à détruire Mana, c’était pour une bonne raison, non ?

Cette raison resta obscure longtemps, bien que Mana prit un malin plaisir à faire douter Hel, à faire tourner sa tête. La charmer, de manière subtile, et casser les espoirs par des remarques cinglantes, montrant sa véritable haine dans des éclats terribles, des remarques fracassantes. Mais Hel continuait de revenir, sans cesse. C’est ce qui la sauva, définitivement. Un soir, alors que Raüm était parti à un conseil, Dilan se faufila dans cette demeure qu’il avait construite et, fou de colère, fou de démence, s’en prit à Mana. Elle n’avait jamais été une guerrière, et que valait-elle, face à un homme qui avait perfectionné l’art du combat depuis sa plus tendre enfance ? Elle sentait l’air tourner, s’empoisonner dans ses poumons, sans qu’elle ne puisse rien faire d’autre que de tenter de se débattre, tenter d’enlever les mains de Dilan autour de son cou.

Le sang surgit, éclata dans l’air, et, à moitié inconsciente, elle constata la présence de Hel. En tentant de reprendre ses esprits, elle constatait l’impossible : Hel avait sauvé Mana. Hel avait tué Dilan. Un sourire cruel fendit le visage de Mana, avant de se rendre jusque cette soigneuse, qui avait bravé les liens du sang, pour quelle raison ? Alors, tu m’aimes à ce point ? Avait été sa question, qui avait hanté Hel pendant des longs jours. Mana enjoliva les évènements, pour ne pas que Hel se fasse punir, clamant l’état lamentable dans lequel Dilan était devenu, clamant la bravoure de Hel. Il n’y eut pas de soupçons, surtout avec les efforts de Raüm – comme c’était utile, d’avoir un guerrier influent. De cette nuit, de ce meurtre, les deux femmes gardèrent un lien particulier. Mana lui devait la vie, mais plus que ça, elle avait peut-être trouvé le jouet ultime, inestimable. Et comme un enfant, elle s’accrocha à ce jouet, s’y prit d’affection.

Mais le jouet partit, ne supportant pas la honte de son acte. Hel quitta le village qu’elle avait toujours connu et Mana l’observa quitter les siens, pour trouver un endroit où la paix ne la trouverait pas – Mana prendrait un point d’honneur à ce qu’Hel ne le trouve jamais. Si c’était tout ce qui l’unissait à Hel, elle n’allait pas le laisser lui échapper, lui glisser entre les doigts. Mana planifiait, une manière ou une autre, de se retrouver proche de cette soigneuse insupportable.

Mais les hommes tombèrent du ciel et tous ses plans furent bousculer. Le premier leader tomba, son fils prit sa succession. C’était la guerre. Les guerriers se rendirent jusque TonDC. Les soigneurs aussi. Hel aussi. Mana força Raüm à s’y rendre aussi, pour qu’elle ait une excuse à s’y rendre aussi. Il était hors de question que Mana rate le plus gros tremblement de l’ordre établi. Peut-être pourrait-elle tirer son épingle du jeu. Il y avait le nouveau chef de clan à rencontrer, des inconnus venu du ciel à admirer pour le chaos qu’ils apportaient. Et surtout, il y avait son jouet brisé.


ARMES - CAPACITES - SIGNES PARTICULIERS

Et sinon moi c'est gan-sha ; j'ai 23 ans et j'ai connu le forum par Clarke. C'que j'en penses c'est que y aura pas trop de guimauve ici et puis le code d'activation est le suivant Bellamy, des pommes, de la patisserie   !

Bienvenue sur Red Sands

Ouh la vilaine Mana ! C'est une manipulatrice hors pair dis donc ! Bienvenue chez les Shiedgeda et n'oublie pas que tu peux aller a l'intrigue de la porte avec ton chef si tu veux

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