long live the queen ▬ Mordh

Le cheval piaffa et Mordh admira les points de lumières qui s’élevaient des buchés mortuaires. Elle sourit, tristement, doucement, alors qu’elle glissa un regard à ces quelques hommes de confiances qui étaient à ses côtés. La maladie s’était rependue rapidement, vivement et elle adorait ce signe, celui de ce peuple qui mourrait, ne laissant bientôt plus que les forts et les conquérants. Ceux qui ne feraient preuve d’aucun manquement à ses ordres. Car après tout, elle tuerait cette reine qui avait apporté la maladie sur eux.

« J’aurais dû me douter que c’était toi. » Mordh dévisagea Syndra qui lui avait été amenée, jusqu’à l’entrée du village. Elle ne feignit pas l’ignorance, car ce serait bien une des rares fois où elle pourrait encore agir à visage découvert, avant de devoir cacher ses véritables intentions, au point où elle devrait même les oublier. « Je ne vais pas faire comme toi, ou toutes les reines auparavant. » Et il y eut un peu plus de venin, peut-être, quand Nia fut évoquée indirectement. « Je ne vais pas attendre que l’on me mette sur le trône. Je vais m’en emparer. » Ce fut sec, tonitruant, alors qu’elle faisait un signe à l’un de ses hommes de s’occuper de la reine, qui bientôt n’en serait plus une.

Mordh observa Syndra se faire battre, elle qui fit pâle figure, affaiblie par la maladie, ne retenant pas se sourire purement satisfait. « Tu as été la première à profiter de la mort de Nia. » Elle le voyait ainsi, et tel serait la vérité à ses yeux. Avec la chute de la reine folle, de nombreuses figures qui étaient enclines à rejoindre la coalition de Lexa, avaient obtenus leur but. Mordh les traquerait tous. Les uns après les autres, leur enseignant la fidélité au Azgeda au prix de leurs vies. « Tu seras la première à le regretter. » Il y eut un dernier craquement sonore et d’un signe de tête, le guerrier confirma que Syndra été bel et bien morte.

Mordh secoua un peu la tête, descendant de sa monture. Elle s’approcha du corps, détaillant la figure malmenée. Puis, elle se pencha, coupa une mèche de cheveux, ensuite coupa un doigt. « Sur le buché. » Syndra n’était qu’une faible, elle brulerait avec ceux de son espèce. Pour Mordh, il y avait encore tant à régler. Des traites à abattre, un trône à réclamer, de plus grands plans à assurer à l’extérieur des terres. Touts ces responsabilités de reines, dont elle se servirait pour dissimuler ses véritables intentions.


Avez-vous peur des armes a feu ?  De la technologie en général ?
Mordh n’en a pas peur, non, car elle ne craint pas, de manière générale, ceux qui les manipulent. Elle était méfiante envers la montagne, car ils faisaient partie de ceux qui saignaient les siens. Mais, peut-elle leur en vouloir ? Elle aussi le fait, en leur souriant de cette expression si confiante.

Avez-vous de la famille ?
Mordh n’a plus de famille. Ses parents, ainsi que sa grand-mère qui avait l’habitude de lire les os d’ours, furent tués dans un feu causé par nulle autre que Nia… Elle ne les a jamais pleuré. Par contre, elle a bel et bien pleuré la disparition de son mentor quand celle-ci fut empoisonnée. Et maintenant, son but est de venger Nia. Elles n’étaient pas du même sang, mais la reine folle signifiait le monde pour elle.

Quel est votre role dans le clan ?
Elle a commencé comme simple guerrière, Mordh. Même si elle ne brillait pas particulièrement sur un champ de bataille. Elle, elle était celle qui offrait les stratégies, se faufilait derrière les lignes ennemies pour les affaiblir, saboteuse. C’est pour ça qu’elle a toujours reçu de nombreux gros guerriers pour la protéger quand Nia n’était pas dans les environs.

Et maintenant. Et bien, elle n’est rien de plus que la reine du Azgeda, qui s’affaire à effacer la mauvaise réputation que son clan possède… ou à en jouer. Elle a un but, en étant sur ce trône, Mordh. Elle ne le dit juste pas à tout le monde.

Respectez-vous le commandeur ?
Elle respecte l’esprit du commandant, oui. Quant à Lexa, sa position est plus mitigée… Ce n’est pas parce que l’on respecte quelqu’un qu’on ne veut pas ne pas la tuer. Vous suivez ? C’est ce qui rend Mordh terriblement dangereuse. Oui, elle reconnait la force de Lexa qui a réussi à faire ce que personne d’autres n’a fait, il faudrait être aveugle pour ne pas le pouvoir. Mais elle connait les failles, elle connait les esprits dissidents à la cause de Lexa. Et elle compte bien en profiter.

Que pensez-vous de l'entrée des skaikru dans la coalition ? Que pensez-vous des sky people d'ailleurs ?
Des broutilles ? Un avantage, tout au plus. Si des figures prétendent ne pas approuver l’entrée de ce peuple du Ciel dans la coalition, Mordh leur enverra une invitation à la discussion. Ces skaikrus, eh bien, ils n’entraient pas dans ses plans… Maintenant. Ils pourraient être des victimes de plus.

Quel a été votre rôle dans la bataille de la montagne ? Et celui de votre clan ?
Mordh n’a pas eu la chance d’être personnellement présente. Une maladie à gérer, un coup d’Etat à assurer, un trône à voler. C’est que ça prend beaucoup de temps, ces choses-là. Mais il y avait un homme de confiance sur le front. Heureusement qu’il n’y en avait pas plus, sinon, ils auraient tous finis morts sous ce missile…. Oui. Heureusement que c’était des hommes de confiances de Syndra…

Étiez-vous à Kalawen ? Que faisiez-vous pendant la bataille contre les barbares ?
Mordh venait tout juste s'emparer du trône. Ce n'était pas judicieux de s'en éloigner trop longtemps, son pouvoir encore instable au sein du clan. Néanmoins, pour prouver la bonne volonté du Azgeda, des guerriers furent envoyés comme fer de lance. Des vivres ont également été fournis, bien que les caravanes se soient faites pillées par des brigands... Autant pour la sécurité au sein du Trigedakru.

Que faisiez vous pendant la bataille des grottes
Ici encore, des querelles internes empêchèrent Mordh de s'y rendre en personne, ainsi qu'un hiver particulièrement rude. A quoi bon? Elle n'est pas une grande combattante, elle préfère la stratégie et si ça n'avait tenu qu'à elle, elle les aurait tous laissé mourir à la suite de la torture. C'était donc préférable qu'elle n'y soit pas. Néanmoins, quelques représentant étaient là, pour offrir leur soutien, plus qu'autre chose.