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 lizz | there'll always be an "us"

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MessageSujet: lizz | there'll always be an "us"    lizz | there'll always be an "us"  Icon_minitimeMer 26 Juil - 22:54


Les jours passaient dans une monotonie déconcertante et la bouteille que Kate lui avait offert n’etait déjà plus qu’un pale souvenir. Ce n’était pas qu’elle devenait alcoolique Andersen, c’était juste, comme ça. Elle avait besoin de passer le temps peut être. Besoin d’oublier, besoin de se ressourcer ? Et ce n’était pas ici, dans cette fichue montagne qu’elle allait trouver sa solution. Elle voulait juste mourir peut être à vrai dire, mais la mort ne frappait jamais à la porte qui l’attendait. Alors elle n’était plus vraiment soldat, même si elle aurait pu reprendre son poste de capitaine. Elle était un bon soldat, - elle n’avait jamais aimé ça être soldat ça avait été le choix de la vengeance, ça ne se contrôlait pas - et elle était loyale aux terriens et au nouveau régime. Elle aurait pu reprendre les armes. Mais elle ne le voulait pas. Elle ne méritait pas la confiance. Elle n’en avait pas vraiment envie en fait non plus. Et elle ne voulait pas vraiment sortir peut être, parce qu’elle ne méritait pas non plus le droit de respirer cet air libre pour le quel ils s’étaient tant battus ? Elle ne savait pas.

L’homme la trouva assise dans un coin de la salle de détente où elle était assise dans un fauteuil confortable avec un livre. Et quand il parla, elle comprit à son grand regret de suite de quoi il s’agissait. « Tu dois lui parler Andersen. Elle est pire que Marko et tu sais à quel point il est sauvage celui la. » Il y’eut un soupir de la part de l’ancien soldat, alors qu’elle se rappelait de ce bouc qui s’était echappé des enclos pour aller semer sa colère contre le bureau de Dante un jour. Non elle n’avait pas été sur la mission, mais elle avait été marquée quand même, comme nombre des soldats et des habitants du secteur. Il y’eut un soupir qui se prit de la blonde, et elle sembla hesiter. Finalement, ce fut une bouteille de whisky, et la pensée de Lizz, la pensée qu’Andrea n’aimerait pas savoir que sa sœur était comme ça, et … Elle céda. « J’y vais. »

Chose promise chose due, quelques heures plus tard, alors que commençait la soirée, elle frappait à la porte des enfers des appartements de la jeune Heath. Elle n’avait pas vraiment prévu quoi dire. Mais quoi qu’il se passe, elle s’emmelerait forcement. Ainsi étaient elles toutes les deux. Chargées de regrets, de remords, et de toutes ces choses qu’elles ne savaient pas dire, qu’elles ne savaient pas gérer.
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MessageSujet: Re: lizz | there'll always be an "us"    lizz | there'll always be an "us"  Icon_minitimeMer 26 Juil - 23:21

Sauvage ? Lizz l’avait peut-être toujours été, oui. Ce n’était pas parce qu’elle se faisait discrète, de manière générale, qu’elle était une fille calme. Non, elle avait cette tempête sous sa peau, qui ne demandait qu’à déchirer son derme et se libérer dans le monde qui l’entourait. Elle l’avait fait, tenté à quelques reprises, de s’ouvrir les veines et laisser le rouge fou se dégager d’elle. Ca n’avait pas fonctionné, enfant inutile et elle était toujours là, découvrant les nuances de la vie, les douleurs qui surpassaient les précédentes. Ainsi, mieux que les veines ouvertes, il y avait le cœur ouvert, qui criait son mécontentement à qui voulait l’entendre, à qui ne voulait pas l’entendre.  Elle lui avait dit de chercher ce qui prêtait à confusion de ce lien qui les unissait, et Lizz, en effet, c’était posée la question, de plus en plus maussade avec les heures. Et Heath n’était pas idiote, contrairement à ce que certains pensaient. La réponse lui était apparue assez vite, une fois qu’elle avait accepté de ne plus tourner autour du pot, alors qu’elle s’était plongée au-dessus des rares photos de famille qu’il lui restait, au plus profond de la nuit, quand rien ne filtrait dans l’appartement, à l’exception du son de sa respiration qui s’était fait de plus en plus lourde. Elle avait compris, Lizz, que le problème ce n’était pas Elle. Non. C’était Lizz et elle seule. Pas de traitre, de regard culpabilisant et de foutue vêtement militaire. Qu’une gamine qui n’était pas foutue de mourir assez jeune.

A partir de là, ça avait été simple. Lizz avait évité l’affiliation, car elle ne la désirait pas, ne l’avait jamais désiré. Quand elles se croisaient, par un malheureux hasard, elle ne relevait même pas la tête et l’ignorait ouvertement. Ce n’était pas difficile, il suffisait de prétendre qu’elle était toujours en colère. C’était le cas. Mais c’était un autre type de colère. Car, à partir de là, ça avait été un enfer. Lizz avait cette fureur grandissante, répondant à tous ceux qui se trouvaient sur son chemin, ne comptant pas les jours depuis sa dernière entrevue avec Elle, tout n’était qu’un élément diffus, partagé entre l’insatisfaction générale et cette rage noir qui l’engouffrait petit à petit. Elle n’avait pas volé d’objet tranchant sur son lieu de travail, Lizz. Elle se contentait de retirer les fils de son avant-bras et d’enfoncer ses doigts dans la blessure qui ne se refermait jamais. Les visites à l’infirmerie lui valaient toujours les engueulades du même infirmier, qui l’avait menacé de la juger inapte au travail, si elle continuait. C’était le seul qui la comprenait un minimum (à l’exception d’Elle mais Elle n’existait plus) et elle passait le voir, de temps à autre, sans s’inventer d’excuse, sans trop s’emporter quand elle le voyait.

Lizz restait insatisfaction, et elle ignorait le monde, ignorait les protocoles, alors qu’elle ramenait de temps à autre des animaux pour lui tenir compagnie. Cette nuit-là, elle gardait l’un des lapins de l’élevage, ne l’observant même pas, alors qu’il courrait au milieu de son petit appartement. Elle était occupée à lire un ouvrage sur la vie animale, comme à son habitude, sans qu’aucun apaisement ne se fasse ressentir. Puis, il y eut des coups sur la porte et l’animal prit peur, partant se réfugier dans un coin de la pièce. Elle eut un soupir, Lizz, se levant pour aller réconforter l’animal. Alors qu’elle s’accroupissait pour attraper le lapin par le col, elle échappa un rauque « Partez. » qui avait un but clair. Elle avait fini son travail pour la journée, Lizz, alors elle ne se forcerait pas à la socialisation.
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MessageSujet: Re: lizz | there'll always be an "us"    lizz | there'll always be an "us"  Icon_minitimeJeu 27 Juil - 21:39

Ça la brisait Rhodàn cette histoire oui, ça brisait Rhodàn de savoir qu’elle ne pouvait pas être la protectrice de Lizz, comme elle n’avait pas pu être la protectrice d’Andrea. Elle n’avait jamais été très douée pour protéger les gens après tout, malgré son statut de soldat- Ça n’avait pas été sa vocation, elle, elle avait voulu enseigner. Elle, elle avait voulu être forte et apporter aux gens le savoir tel un Promethée des temps modernes. Elle s’était brulé les ailes avant même de pouvoir commencer. Elle  avait décidé de sa chute à la même manière que Bellerophon montant trop prêt de l’Olympe, et elle avait chuté. Elle s’était fait soldat pour une victoire qui était venue, et une mort qu’elle avait attendue en vain. Elle s’était fait soldat pour une cause, et la protection n’était qu’en second plan de la vengeance. Et pourtant elle essayait ? Ou elle voulait essayer. Et si elle voulait être la pour la mini Heath – qui ressemblait à Andrea, qui ressemblait tant à Andrea qu’elle voulait en mourir que de la regarder Rhodàn – elle savait qu’elle ne pouvait pas non plus y être. Elles avaient été trop loin. Elle avait cessé d’encaisser sans broncher Rhodàn et une espèce d’ultimatum, une espèce de défi avait été lancé.

Elles s’étaient ignorées. Et pourtant le naturel revenant en trombe, elle se trouvait devant la porte de cet appartement. «  Partez »  Ça avait le merite d’être clair, elle poussa un soupir.   Lizz demeurait fidele à elle même quoi qu’il se passe. C’était ainsi, c’était comme ça. Et elle hésita à faire demi tour pendant quelques secondes. Mais voilà, elle avait promis, et elle n’était pas du genre Rhodàn à ne pas respecter ses promesses. Il en était ainsi.  Alors elle toqua à nouveau. «  Ouvre cette porte Elise. »  Elise, pas Lizz. La situation était sérieuse peut être. Et le soldat poussa un grognement determiné. Elle supposait qu’elle allait finir par l’ouvrir, ne serait ce que pour éviter qu’on voit le soldat bien trop longtemps devant sa porte ?  Peut être ?
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MessageSujet: Re: lizz | there'll always be an "us"    lizz | there'll always be an "us"  Icon_minitimeJeu 27 Juil - 22:30

Elle était à l’affut, Lizz, maintenant qu’elle savait qu’il y avait un individu de l’autre côté de sa porte. Intérieurement, elle ne remercierait jamais assez celui qui avait inventé les verrous. Elle tendit le bras, pour attraper le lapin légèrement apeuré. Elle le cala dans ses bras, le caressant légèrement sur le haut de la tête pour l’apaiser. Et elle se tourna vers la porte, retenant sa respiration, comme si ça allait lui permettre de se débarrasser de l’individu qu’elle ne voulait pas voir. L’identité n’importait pas. C’était une nuisance. Point. « Ouvre cette porte Elise. » Elle en lâcha presque l’animal, mais son corps ne fut capable de produire aucune réaction. Non, elle était figée, s’arrêtant dans son geste de rassurer le rongeur. Rhodan. Et soudain, l’identité prenait toute son importance, et même si l’autre blonde se trouvait hors de chez Lizz, elle sentait sa présence irradier à travers la porte de métal. Qu’est-ce qu’elle faisait ici ? Elle aurait été tentée d’ouvrir la porte, réitérer son invitation à la laisser en paix et tout fermer, jusqu’à son cœur. Mais ça aurait été obéir à Rhodan et sur le moment, Lizz se sentit extrêmement encline à ne pas suivre la demande de l’affiliation.

Il y eut quelques secondes qui se passèrent dans un silence tendu, et elle le sentait au plus profond d’elle, l’enfant qui avait grandi trop vite, comme si cela se produisait à l’intérieur d’elle, cet espace entre ses poumons qui se compressait de plus en plus. Et finalement, elle prit une longue inspiration, parce qu’elle avait arrêté de respiré, et que le lapin leva sa petite tête blanche vers Lizz, devinant les sensations qui animaient la jeune fille. Elle secoua sa tête, s’approchant un peu plus de la porte d’entrée, et ça l’irradiait, plus fort encore que quand elle l’avait été littéralement, sous le touché de Rhodan. Elle approcha prudemment, comme si c’était un cauchemar qui manquait de se déchirer comme du papier fin, pour l’absorber dans une dimension plus terrible encore. Elle s’humecta les lèvres, et toute prudence fut oubliée. (c’était toujours ainsi avec la traitre, car avant d’être la traitre de la montagne, elle était la traitre de Lizz, qui se faisait toujours trahir par ses propres réactions quand il était question de la meilleure amie de sa sœur). « Qu’est-ce que tu viens faire ici ? Tu ne voulais pas que je m’associe à toi… » Ce n’était que colère, noir et tellement bruyante qu’elle en devenait sourde pour Lizz. Et c’était froid, tellement. Car à cette exception, il ne restait qu’un grand vide, qui n’avait aucune finalité à être comblé.  « Tu n’as rien à faire ici, va-t’en. » C’était clair au moins, non ?
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MessageSujet: Re: lizz | there'll always be an "us"    lizz | there'll always be an "us"  Icon_minitimeMar 1 Aoû - 9:22

Il était douloureux d'être la. Elles avaient été claires peut être. Lizz devait resoudre un problème qui se passait dans sa tête, et Rhodàn... Rhodàn devait la laisser faire. Mais Elise etait ce talon d'Achille dont l'ancien soldat ne pouvait se departir. Elise était cette femme bien trop dangereuse, ce feu auquel elle ne voulait pas se bruler,mais dans le quel elle fonçait sans cesse.C'était ainsi,elle ne se referait pas, elle n'y arrivait pas. Et peut être aurait elle du partir pour de bon, et ne jamais revenir cette fois dans la montagne. Mais qu'arriverait il ? Elise se laisserait elle mourir de n'avoir plus personne à blamer ? Mais qu'arriverait il ? Et pourrait elle supporter de laisser la derniere trace d'Andrea, ce qui aurait pu être un de ses derniers souhaits si elle avait eu la chance de l'entendre, deperir comme ça ?

Alors non, elle etait derrière cette porte Rhodàn et elle n'allait pas en bouger tant que le démon blond n'aurait pas répondu. N'aurait pas fait un seul mouvement. « Ce n'est pas ce que je t'ai dis. » Et bien sur il continuait à toujours y'avoir cette colere entre elles, c'était comme une falaise au bord de la quelle elles étaient toutes deux et se poussaient en se rattrapant sans cesse. Et passant de Charybde en Scylla elles s'en sauvaient sans cesse pour y retomber encore. C'était ainsi. Elles se detruisaient, tout comme elels avaient peut être au fond d'elle et bien trop profondement pour que cela soit decouvert, la capacité de se reconstruire. C'était ainsi oui. « Tu n'as rien à faire ici, va-t'en.» Ca lui tira presque un sourire à Rhodàn, bien trop habituée peut être à la colere de ce Satan blond et indécis. « Je ne bougerais pas tant que cette porte ne s'ouvrira pas. »

Il y'eut un moment, il 'yavait la determination dans son regard. Il y'avait cette main qu'elle gardait contre la porte, et l'autre avec la quelle elle serrait un pan de sa chemise dans un geste, une vieille manie un rien rassurante. Elise faisait remonter ses angoisses. Ses souvenirs.Son envie de proteger qui n'allait finalement jamais jusqu'au bout. « Ouvre moi cette porte. Il faut que l'on parle. » Elle essayait une nouvelle fois.
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MessageSujet: Re: lizz | there'll always be an "us"    lizz | there'll always be an "us"  Icon_minitimeMar 1 Aoû - 12:52

Lizz ça lui allait, de converser à travers d’une porte jusque la fin de sa vie. Au moins, elle n’aurait pas à établir un contact visuel avec les individus – même si elle aurait préféré ne rien avoir en commun avec l’espèce humaine, mais elle avait arrêté de croire aux miracles depuis qu’elle avait raté sa dernière tentative de suicide. Cependant, ça ne serait pas suffisant pour faire partir Rhodan, Lizz le savait, le sentait au plus profond d’elle, sensation de malaise, qui n’arrivait pas à se défaire d’une certaine excitation que la jeune Heath ne voulait pas s’expliquer. « Ce n'est pas ce que je t'ai dis. » Et elle fit la moue, Lizz, que personne ne vit, car elle était toujours seule dans son petit appartement (pas assez seule à son goût, malheureusement). Bien entendu que ce n’était pas ce que le traitre avait expliqué, lors de leur dernier échange, elle n’était pas idiote. Elle était juste très douée pour se mentir à elle-même. Et le mensonge aurait tenu, invincible, si Rhodan ne s’était pas présentée sur le pas de sa porte, pour n’importe quel motif qui la motivait. Lizz ne voulait pas savoir. Il y eut une autre convocation à partir, qui goûtait comme du venin sur sa langue, mais finalement, la voix de l’autre côté de la porte repris à nouveau. « Je ne bougerais pas tant que cette porte ne s'ouvrira pas. » Lizz aurait pu prendre ça comme un défi, ça n’aurait pas été compliqué. Attendre chez elle jusqu’à ce que Rhodan, finalement se lasse. Mais elle devait retourner travailler le lendemain et elle ne pouvait pas se sortir cette idée de sa tête, que le capitaine aurait pu rester dehors pendant de longues heures. De quoi attirer l’attention.

Mais elle retint sa respiration à nouveau, caressant de manière nerveuse le lapin qui ne bougeait pas des bras de l’éleveuse.  Il y avait un espoir – un peu fou- que Rhodan se lasserait et qu’elle partirait. Ainis, l’enfant qui avait grandi trop vite ne bougea pas d’un muscle, pas d’un cil, le monde en suspens dans son chez-elle. « Ouvre moi cette porte. Il faut que l'on parle. » Et tout s’effondra, autant que la patience que Lizz n’avait jamais eue. Elle échappa un petit râle, calant le rongeur contre son torse. En deux pas, elle eut sa main sur sa poignée. Le verrou sauta et elle ouvrit la porte de métal. L’insatisfaction peinte sur ses traits, elle détailla à peine Rhodan – qui n’avait pas changé – pour l’attraper par le poignet et la faire rentrer de manière un peu brusque dans son appartement. La porte claqua presque aussitôt, comme si l’air extérieur était souillé. La seule souillure, c’est toi. Sa main, déjà, n’était plus sur la peau de l’autre blonde et elle se dégagea de cet espace où elle était, coincée entre la porte et Rhodan. A nouveau, elle caressa la tête du lapin blanc, sans quitter l’affiliation du regard. « De quoi veux-tu parler ? » Et elle sonnait terriblement fermée à l’optique d’une conversation avec le soldat, tout dans sa gestuelle en témoignait ainsi, les épaules un peu plus refermé, appuyée contre l’une de ses armoires. Et pourtant, elle ne fuyait pas du regard. Non, ses yeux de cendres étaient vif, posés sur Rhodan, en attendant d’une explication.
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MessageSujet: Re: lizz | there'll always be an "us"    lizz | there'll always be an "us"  Icon_minitimeMer 2 Aoû - 22:30

Ce n’était pas ce qu’elle avait dit Rhodàn, bien entendu ça ne l’était pas. Mais Lizz l’avait interpreté comme elle le désirait – comme toujours - , comme un moyen de fuite – de la fuir - en se voilant une nouvelle fois la face. C’était comme ça. C’était toujours la même chose au fond, elles jouaient à un jeu dont elles distordaient les regles sans cesse, parce qu’elles n’arrivaient pas à assumer la réalité. Cruelle réalité. Andrea était morte. Elles étaient les deux personnes les plus proches et les plus affectées par sa mort. Andrea était morte depuis des mois et des mois, depuis des années même, et Rhodàn, oui, Rhodàn comptait encore les jours espérant le trépas qui la rapprocherait de sa meilleure amie, de la seule femme à avoir jamais touché son cœur. Andrea était morte. Mais elles étaient bien vivantes, cruelles rémanences dans une vie qui les avait trouvé et où elles mentaient. C’était ainsi. ça demeurait ainsi. Elles continueraient de jouer au jeu de l’ignorance. Et même si elle était lasse de tout ça Rhodàn – ça expliquait la crise de nerf de la dernière fois, la montée de colère, la mise en miroir de Lizz en face de ses incohérences - elle demeurait prise au piège de ce jeu qui n’en était pas un. Prise dans les filets de leur relation qui les brisait et les reconstruisaient sans cesse, comme des Promethées attachés aux falaises. C’était ainsi oui. Et Rhodàn ne partirait pas. Aussi lasse soit elle, elle ne se lasserait pas d’être ici, maintenant. Il fallait qu’elle parle à Lizz, rien ne changerait ça.

Alors elle insista d’un Il faut que l’on parle qui sonnait un peu fort. Ça marcha peut être. Ça marcha assurément. La porte s’ouvrit et c’est une Elise qui serrait un petit animal contre son torse qui l’acceuillit. Qui l’attira dans la pièce comme si elle était une erreur qui ne devait pas être vue dans ce couloir. Il y’eut un mouvement de poignet brusque, qui ne lui déplu pas. Elle se laissa faire, et fixa quelques instants la blonde, puis le lapin, puis la blonde encore. Et puis elle se renfrogna un peu, quelques instants, comme si elle cherchait des mots qui tardaient à venir. Il y’avait en elle toujours cette hésitation quand elle s’adressait à Lizz. Il y’avait en elle toujours ce doute immense, cette douleur aussi. Puis finalement les mots vinrent, comme des couperets plus tranchants que le ciseau des parques.

« Il faut que l’on parle de nous. » Et c’était dit. Avec un calme d’une violence telle que les murs auraient pu en trembler. Il fallait parler d’elles pour pouvoir avancer, et avoir ces conversations qu’elles fuyaient toujours. Parler de nous. C’était dit, et ses yeux ne lâchaient pas ceux de la fragile blonde qu’elle s’était jurée, qu’elle avait jurée de protéger toujours. De protéger de tout. Y comprit d’elle même. Y compris d’elles même.
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MessageSujet: Re: lizz | there'll always be an "us"    lizz | there'll always be an "us"  Icon_minitimeMer 2 Aoû - 23:28

Elle était sous le regard de Rhodan et Lizz ne se sentait pas à sa place, comme si cet appartement ne lui appartenait pas et qu’elle avait commis une grossière erreur. Tu parles de toi, c’est ça ? C’était une intrusion détestable et elle remarqua que c’était la première fois que quelqu’un pénétrait chez elle, depuis qu’elle avait eu la dernière visite de sécurité, ce qui remontait avant la prise du Mont Weather. C’était associé, ça devait être ça, à ces souvenirs d’une époque lointaine où Lizz n’avait aucun espoir de liberté, à l’exception dans la mort. Et ça avait été un échec aussi. Alors, elle était sur ses gardes, prête à passer à l’offensive, à mordre et blesser de ses mots. C’était facile, c’était Rhodan. Lizz savait ce qu’elle avait à dire, quels points faibles viser. Ca ne lui apporterait aucune satisfaction, ça ne le faisait jamais totalement. Mais ‘était son seul moyen de défense et elle aurait préféré se voiler mille fois la face, plutôt que de l’admettre… admettre quoi ? Tu l’as déjà admis, t’as oublié ? Non, elle n’avait pas oublié, c’était ce qui rendait la situation encore plus âpre dans sa mémoire, plus caustique dans son présent. Oui, Lizz avait fait le pas, le pas d’avouer qu’elle préférait être avec Rhodan. Elle ne voulait être ni seule, ni mal accompagnée. Elle voulait juste la présence de la blonde.

Et ça avait été un échec, car elles étaient comme l’huile et l’eau, à n’en pas douter. Et si Rhodan restait pure dans ses intentions ; Lizz, elle, elle était l’huile, grossière et crassante que personne ne voulait toucher. Il y eut un moment de suspension et elle s’arrêta de respirer, comme si elle était dans un rêve et que ça serait suffisant pour qu’elle ne se réveille. Ce ne fut pas le cas, bien entendu, car elle ne rêvait jamais de Rhodan. Car on ne rêvait jamais de ce que l’on pouvait atteindre et Rhodan était là, à porter de main. Sauf que Lizz ne le voulait pas, elle n’était pas prête. Alors, il y eut une paire d’yeux qui la dévisagea, puis qui s’intéressa au lapin et elle posa sa main sur l’animal, comme pour le protéger du regard de l’affiliation. Elle se retint de lui cracher à la figure, et à la place son regard se fit plus noir, ce noir où elle s’était plongée bien des années auparavant. Ce noir qui, malgré les efforts, continuait de l’engloutir. « Il faut que l’on parle » Il y eut des yeux au ciel, un début de « Oui ça je l’- » et une phrase qui continua. « de nous. » Ca eut le mérite de lui clouer le bec, Lizz. Elle ferma vivement sa mâchoire et ses dents se serrèrent si fort, qu’elle sentit ses molaires grincer.

Elle prit une inspiration silencieuse. Ses pupilles se rétractèrent, ses paupières s’abaissèrent. Du daim attrapé par le chasseur, elle devint une sorte de prédateur. Un loup mût par la colère. « Vas-y, éclaire-moi. » Elle ne put prétendre qu’il n’y avait pas de ‘nous’, car ça aurait été mentir. Rhodan était venue en quête de vérité, de faire table rase. Ca ne serait pas sans peine, mais Lizz ne lui donnerait pas le plaisir de faire carte sur table la première. Il y avait une raison pour laquelle elle avait évité Andersen pendant si longtemps, une raison pour laquelle elle était beaucoup plus maussade que son état habituel. Par  se décala de son mur, finalement, pour se rendre dans l’un des coins de son appartement, où se trouvait la cage de son animal de compagnie improvisé. Et alors qu’elle le posa dans son abri, elle échappa un dernier. « Prouve moi que t’avoir dans mon entourage n’est pas une malheureuse erreur. » Et ça raisonnait avec des mots qui avaient été dit d’une certaine manière pas Rhodan. Elle était bonne à ça, Lizz, écouter, reprocher. Mais seulement avec une personne en particulier.
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MessageSujet: Re: lizz | there'll always be an "us"    lizz | there'll always be an "us"  Icon_minitimeDim 6 Aoû - 21:15

Il faut que l’on parle de nous. C’était dit et peut être qu’elle n’aurait pas du dire ça, peut être qu’elle n’aurait pas du aller si loin, peut être qu’elle n’aurait pas du se laisser aller à cette phrase la qui lui brulait l’âme autant qu’elle lui avait brulé le palais. Mais c’était ainsi, et il fallait qu’elles parlent d’elles, parce que le statu quo ne lui convenait plus. Ne leur convenait plus si elle devait se baser sur l’attitude récente d’Elise aussi. Peut être étaient elles mieux à cette époque où Elise la détestait et où elle essayait sans vraiment essayer d’être proche d’elle ? Peut être était elle mieux cette époque ? Ou peut être la seule époque où elles auraient pu être heureuses était celle où Andrea était encore la, était encore en vie.  Mais c’était ainsi et l’histoire continuait à avancer comme ça. L’histoire avançait, et elle avançait aussi, elles avançaient aussi.  Elles ne pouvaient plus s’arreter. Alors voilà, les mots avaient été prononcés, comme les mots du Serpent jetant l’homme hors du confort de l’Eden, et le soldat blond fixait désormais la jeune Heath avec ce regard perçant et desabusé qui ne la quittait pas.

Lizz s’était tu. Comme si les mots de Rhodàn avaient gelés l’atmopshère. C’était peut être le cas. Le simple fait qu’elle utilise le pronom « nous » était comme un couperet métallique et glacial. Dangereux.   « Vas-y éclaire-moi. »  Et ses yeux se plongèrent un peu plus dans ceux d’Elise, elle la regarda de haut en bas, et elle attendit quelques instants, car aussi disposée était elle a parler d’elle, à essayer de bâtir une espèce d’avenir, elle n’était qu’une lache, ce soldat qui voulait mourir.  

« Prouve moi que t’avoir dans mon entourage n’est pas une malheureuse erreur. »  Elle s’y était attendu. Peut être pas avec cette formulation oui, peut être pas comme ça. Mais elle s’y était attendu, et son regard se posa sur le lapin désormais dans sa cage, et son regard se posa sur l’animal comme pour fuir le regard de l’autre blonde qui lui faisait mal à l’ame, par sa simple existence. Puis elle lâcha un soupir qui empli la pièce de cette lassitude qui la caractérisait tant. «  C’en est une. »   Et elle ne mentirait pas. Toutes deux savaient très bien ce que pensait la plus vieille. C’était une erreur ne serait-ce pour elle que d’exister. «  Si tu aspire à vivre dans cette monotone tranquillité dépressive qui t’a caractérisée pendant les dernières années. Si tu aspire à continuer à faire l’autruche dans cette montagne dont les systèmes s’effritent, c’est une erreur de me garder dans ton cercle de connaissance. C’est une erreur de me garder avec toi. »   Et ses yeux étaient doux alors qu’elle disait ces mots douloureux. «  Mais je ne pense pas que tu ais envie de cette facilité, ou de fermer les yeux à nouveau, Elise. »  Elle utilisait son prénom entier, encore. Comme la clé d’un être qui ne se fermait que trop.
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MessageSujet: Re: lizz | there'll always be an "us"    lizz | there'll always be an "us"  Icon_minitimeMar 8 Aoû - 10:14

Elles avaient changées, et de ces fantômes qu’elles avaient été pendant des années, la vie leur reprenait. Il y avait plusieurs témoins, comme le fait qu’elles se regardaient, sans fuir du regard. Et même si Lizz avait encore ce réflexe, parfois, de fixer un point qui n’existait pas, quand elle était avec Rhodan, elle n’avait pas peur de ses réactions (car elle craignait plus son propre rang d’action que celui de l’affiliation). Ainsi, quand l’autre blonde fuit pour regarder le lapin, l’enfant qui avait grandi étudia un peu la figure de l’ancien soldat, la position, la manière évidente dont elle se languissait. «  C’en est une. » La jeune Heath leva les yeux au ciel. Du Rhodan tout craché. Ca avait été stupide d’espérer une réponse négative à sa constatation. Mais les erreurs prenaient du temps à être reconnues, n’est-ce pas ? Tu vas vite t’en rendre compte toi aussi…

Les mots commencèrent. Monotonie, dépression, erreur du système ; tout ce qui caractérisait Rhodan et ce pour quoi elle s’était battue. Mettre fin à cette politique anthropophage du Mont Weather. Elle avait oublié, Lizz, oui, que par le passé, il y avait deux petites filles qui rêvaient d’étoiles et les avaient peintes sur le mur d’une chambre. Bien sûr que l’idéal ne serait pas oublié, surtout pas quand il était à portée de main pour Rhodan. Et Lizz était consciente de la raison pour laquelle cette dernière ne s’en était pas encore allée : ça avait été sa propre demande. Mais cela ne durerait pas, car Lizz n’était pas suffisante, et c’était cette pensée qui l’effrayait, cette peur qui s’immisçait dans ses pensées et devenait le nouveau feu d’une colère qu’elle ne maitrisait pas. Alors, si elle n’était pas dans les environs du traitre, Rhodan ne se rendrait jamais compte qu’elle n’était pas suffisante, car avant qu’il y ait la déception d’une personne qui ne puisse en suivre une autre, il y aurait le besoin de combler l’absence. « C’est une erreur de me garder avec toi. » Elle ferma les poings, et finalement son regard glissa, alors qu’elle se grattait distraitement l’avant-bras.

Elle ne pouvait pas, Lizz. Ce n’était pas elle. « Mais je ne pense pas que tu ais envie de cette facilité, ou de fermer les yeux à nouveau, Elise. » Elle n’était pas idiote, elle savait ce que Rhodan tentait de faire, de l’invitation qui était lancée. Mais… Elle ne pouvait pas. « Arrête. » Cela sonnait comme un ordre, peut-être en était-ce un. « Je ne suis pas Andrea, je ne suis pas comme vous. » Non, elle, elle était l’enfant qui s’était renfermé sur elle-même, bien avant ses 11 ans. Elle était celle qui avait accepté sa place et qui était incapable de penser en dehors de ce cadre. « Pour toi, c’est facile, tu as toujours rêvé de ça. Là-bas, dehors, la nature… » Des choses qui se peignaient dans l’imaginaire de Rhodan, alors que pour Lizz, ce n’était que des notions sans réelle construction. Une utopie, qui aujourd’hui était accessible. « Tu as toujours été faite pour ça, Rhodan. » La colère s’effaçait, laissant place à une acceptation âpre, alors que son ton devenait de plus en plus silencieux… Elle ferma les yeux. « Si tu es une erreur ici, là-bas tu n’en seras pas une. » Il y eut une hésitation, un tremblement dans sa voix. Et elle releva les yeux, perçant la meilleure amie de sa sœur de ses yeux qui n’avaient plus rien de ternes. « Mais moi, je n’appartiens pas là-bas. Ma place est ici. » Le sol fut pointé d’un doigt presque accusateur. « Je mourrais si j’y vais. » C’était si simple, qu’ils n’arrivaient pas à le comprendre, les autres. Même si une solution avait été trouvée, que la moelle des Archéens était leur ticket de sortie, aux yeux de Lizz, ça restait une aberration, loin du naturel et de ce qui était en place… « Je ne peux pas. » Et c’était une défaite de sa vie qu’elle acceptait, une de plus.
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MessageSujet: Re: lizz | there'll always be an "us"    lizz | there'll always be an "us"  Icon_minitimeDim 13 Aoû - 14:59

Elle ne changerait pas Rhodàn, elle demeurait cette femme qui pensait être une erreur, qui pensait mériter de mourir et qui regrettait de ne pas avoir réussi à le faire en même temps que la montagne. Elle demeurait cette femme qui haïssait la montagne et qui y restait quand même. C’était comme ça. Et elle savait que ce qu’elle disait à Elise ne lui plairait pas. Elle savait que ce qu’elle allait dire n’allait pas être bien reçu, comme chacune de ses paroles, comme à chaque altercation. C’était ainsi, c’était le cycle de ce qu’elles étaient, un cycle qui ne semblait pas capable de trouver une fin. Alors elle parlait oui, le soldat desenchanté, et elle lança une invitation, quelque chose qui y ressemblait. Après tout, elle qui n’avait jamais choisi la facilité, choisissait désormais d’offrir un chemin à Elise. « Arrête. » Elle n’arreterait pas comme ça. « Je ne suis pas Andrea, je ne suis pas comme vous. » Elle figea. Comme si elle n’avait pas été déjà figée. Elle figea. Parce que les mots qu’elle entendait, elle les savait vrai, elle savait que Lizz avait raison, qu’Andrea n’était pas la, qu’Andrea n’était plus la. Et qu’elle n’y serait jamais plus. Elle savait qu’elle ne devait pas confondre les deux, que ce n’était pas pareil, que ça ne serait jamais pareil.

Alors oui, son cœur se brisait de ce qu’elle entendait, de ce qu’elle réalisait encore. « C’est vrai. Tu n’es pas Andrea et tu ne le seras jamais. » Et ces quelques mots lui brulaient la langue et lui brulaient le cœur. « Et c’est quelque chose que j’ai peut être encore du mal à réaliser. » Elle l’admettait. Et il y’eut d’autres mots, il y’eut d’autres phrases. Elise la connaissait et la comprenait peut être, et Rhodàn fut touchée en un sens. « Si tu es une erreur ici, là-bas tu n’en seras pas une. » Ça la toucha en un sens, ça la toucha que Lizz la connaisse comme ça, que Lizz touche un peu en plein cœur. « Je serrais une erreur partout. » Et puis il y’eut autre chose comme une acceptation, comme une amertume sur les lèvres de Lizz qui sema comme un couloir de lave dans le corps de Rhodàn. « Mais moi je n’appartiens pas là-bas. Ma place est ici. » Son cœur figea lui aussi. « Ta place Elise, est la où tu voudra qu’elle soit. » Et peut être qu’elle se rapprocha. « Elle est la où tu te battra pour qu’elle soit. » Ses yeux se plissèrent un peu, et finalement elle tendit la main à Lizz. « Tu n’es pas obligée de mourir, je sais que tu n’apprécie pas la moelle, cette aberration qui nous permet de vivre dehors. Je ne l’apprécie pas non plus. » Elle déglutît un peu. « Mais peut être que nous pourrions essayer de réfléchir à une solution ensemble ? » Parce que malgré tout, elle restait attachée à Elise. Elle restait la à vouloir veiller sur Elise, à vouloir continuer à l’avoir dans son champs de vision.
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MessageSujet: Re: lizz | there'll always be an "us"    lizz | there'll always be an "us"  Icon_minitimeMer 16 Aoû - 17:29

C’était un suspens. Un suspend froid, vide, humiliant, vivant. C’était ce que les mots de Lizz avaient créé. C’était leur triste réalité. Elle était la mauvaise facette d’une pièce que Rhodan aurait voulue comblée. Mais il n’y avait pas de douce idylle, pas de promesse où tu iras, j’irai. L’enfant qui avait grandi trop vite savait ce qu’il y avait au bout du chemin, ce n’était qu’une séparation, deux routes qui se divisaient de plus en plus. Peut-être cela avait-il déjà commencé. Ah. Avaient-elles seulement été proches par le passé ? L’idée la révulsait, mais elle la révulsait moins que la possibilité de ne plus jamais voir Rhodan. Et l’arrêt passa, ce coup de poing invisible aux effets visibles fut avalé par l’ancien soldat et sa stupidité invincible. Non, elle n’était pas comme Andrea, elle ne l’avait jamais été, et si elle avait pu, Lizz n’aurait en rien ressembler à sa sœur. « Et c’est quelque chose que j’ai peut être encore du mal à réaliser. » Il y eut un pincement de lève, qui visa à retenir une remarque trop habituelle, une insulte qui lui venait aussi simple que de prendre sa respiration, pour Lizz. Ce n’était plus le nœud du problème, de rabaisser Rhodan. C’était de la suivre, et c’était impossible aux yeux de la plus jeune.

« Ta place Elise, est la où tu voudra qu’elle soit. Elle est la où tu te battra pour qu’elle soit. » Cette fois-ci, elle ne put retenir une expression exaspérée de transparaitre, alors qu’elle plissa le nez et secoua la tête. Elle n’était pas la rêveuse, celle qui se nourrissait de défis ; elle restait une personne sans ambition autre que d’être avec ses animaux. Le reste ne comptait pas. Si seulement c’était vrai, alors Rhodan ne serait pas une telle épine dans ton pied, n’est-ce pas ? Une main fut tendue, une main qu’elle ne saisit pas, alors que ses poings se refermaient un peu plus sur elle-même et qu’elle détournait son regard de cette invitation évidente. Lizz ne lui suivrait pas, elle l’avait dit, elle ne le pouvait pas. C’était au-dessus de ses forces, c’était au-dessus, même, de sa biologie. « Mais peut être que nous pourrions essayer de réfléchir à une solution ensemble ? » Alors, elle repoussa la main de Rhodan, la renvoyant vers l’amie de sa sœur. Le geste fut moins violent qu’il aurait pu l’être et pourtant, il invita un cri en son fort intérieur. « Une solution ? La seule solution que des personnes réellement motivées et à l’éthique franchement douteuse c’était de se reposer sur le sang et la moëlle d’autres personnes. Andrea est morte pour ça. » C’était la premier fois que c’était à voix haute, la reconnaissance de ce qui était responsable de la perte de la meilleure des Heath. Cette fois-ci, il n’y avait plus aucune peur de ce qui pourrait advenir d’elle. La montagne était tombée, mais elle restait le sarcophage de leur évolution. « Il est hors de question que je suive ces pratiques, et je ne ploierai pas. » Il y eut une accalmie de ses mots, alors que l’orage lui, faisait rage encore plus forte dans le fond de son regard. « Je préfère encore te perdre que de faire du mal à ceux qui ne le méritent pas. »
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MessageSujet: Re: lizz | there'll always be an "us"    lizz | there'll always be an "us"  Icon_minitimeDim 20 Aoû - 14:30

Je ne suis pas Andrea C’était un silence prégnant qui s’était emparé de la pièce après ces mots, et Rhodàn avait encore du mal à en redescendre peut être. Mais c’était comme ça, Lizz n’était pas Andrea, Lizz ne serait jamais Andrea, et Rhodàn ne serrerait plus jamais sa meilleure amie dans les bras, elle le savait. Elle le savait depuis toutes ces années, depuis tant de jours maintenant, oh non elle n’en avait pas perdue le compte, elle ne le perdrait jamais elle ne ovulait uste pas y penser. Et c’était comme ça finalement. Les mots avaient été lachés, et elle avait fait preuve à nouveau d’une espèce d’honneteté dont elle ne se departissait pas non plus.

Il y’eut d’autres mots. Il y’eut une proposition. Ce n’était pas tant qu’elle veuille quitter la montagne Rhodàn, mais elle savait qu’elle ne pouvait pas continuer à y vivre. A part qu’elle était prete a faire ce sacrifice pour Elise. Elle le faisait continuellement non. Et sa vie entière à Rhodàn était pavée de sacrifices qui mèneraient à celui ultime de sa vie un jour ou l’autre. Sa main fut renvoyée. Sa proposition aussi, et elle s’y était attendue peut être, alors son regard devint triste alors que l’enfant qui avait grandi trop vite rejetait la moelle. Et qui était elle Rhodàn ? Comment pouvait elle proposer à Lizz quelque chose contre quoi elle avait lutté elle meme ? « Andrea est morte pour ça. » Et elle figea Rhodàn, battant un peu en retraite dans la pièce peut être, faisant quelques pas en arrière, alors que son regard se teintait de cette tristesse sans fin qu’elle n’exprimait jamais. « Je… » Et elle hésita un peu, elle hésita parce qu’elle se savait égoïste de vouloir qu’Elise prenne la moelle. Parce qu’elle savait qu’elle était un traitre même aux envies de sa meilleure amie. « Andrea aurait été contre la moelle oui. » Et elle l’avouait finalement. « Mais Andrea n’aurait pas voulu que tu te meure dans cette montagne non plus. » Et elle essayait peut être de s’en convaincre. Peut être. Tout comme elle essayerait d’en convaincre Lizz.

Mais il y’eut autre chose, et une phrase dans les mots et le regard de la plus jeune brisa davantage la traitre. « Je préfère encore te perdre que de faire du mal à ceux qui ne le méritent pas. » Elle fixa Lizz quelques instants de plus, et dans un tic nerveux joua avec le pan de sa chemise usé d’avoir été trop touché. « Les choses ont changées, certains sont volontaires. Ils offrent ce que les nôtres voulaient leur voler sans ménagement. » Mais ses paroles étaient creuses et finalement la traitre reprit la parole. « Je sais que c’est stupide, et que c’est creux peut être mais … » Il y’eut un temps. « Moi je ne veux pas te perdre. » Et elle s’offrait à nouveau à la souffrance.
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MessageSujet: Re: lizz | there'll always be an "us"    lizz | there'll always be an "us"  Icon_minitimeMar 22 Aoû - 16:21

Ce n’était pas facile, ça ressemblait à la chose la plus difficile de toute sa vie, pour Lizz : celle de regarder Rhodan droit dans les yeux et de lui expliquer de manière rationnelle tout ce qui les séparait. C’était plus difficile que de vois sa sœur se distancier et être accusée de traitrise. C’était plus difficile que d’être poursuive par ce fantôme pendant de longues années et de se réveiller de suicides ratés. C’était plus difficile que de voir Rhodan dans ces couloirs, puis de ne plus la voir. L’enfant qui avait grandi trop vite ne pouvait pas blâmer l’affiliation pour ce qui était fait, ne pouvait pas laisser sa colère exploser. Car une idiote blonde avait voulu parler d’elles, et ainsi Lizz parlait d’elles et de ce qui ne se ferait jamais. Car Rhodan était faite pour être avec Andrea, non pas avec la petite sœur. Ainsi, les morts sortirent les uns après les autres, répétant encore ce prénom, ce prénom qui ne cessait de jamais mourir, alors qu’Andrea était belle et bien morte depuis des années maintenant. D’ailleurs, ce fut son nom qui fit reculer l’ancien soldat, cette raison, ce développement que Lizz n’explicitait jamais, car terriblement vrai et terriblement cruel.

Rhodan, donc, marqua plusieurs pas en arrière et il y eut un courroux qui s’éveilla en Lizz, alors que, sans qu’elle ne s’en rende compte, elle comble la distance qui s’était creusée, pour que chaque pas que Rhodan prenait, Lizz la suivait, toujours à portée de main, sans qu’elle n’ose toucher son ainée. « Mais Andrea n’aurait pas voulu que tu te meure dans cette montagne non plus. » Il y eut une colère froide, une chose que la jeune Heath ne supportait pas, et ce fut plus un murmure, tout autant que c’était une menace. « Ne parles pas d’elle comme ça, elle n’est plus là. » Andrea n’aurait jamais été capable d’imaginer tout ça, cette situation dans laquelle le monde s’était retrouvé. C’était impensable. Et pourtant. Et pourtant elles se tenaient là, celles reliées par une morte. Peut-être qu’à force de prononcer son prénom, Andrea allait apparaitre et les remettre sur le droit chemin. Mais Lizz ne croyait pas aux esprits, croyait encore moins en sa sœur.

Lizz avait dit ce qu’elle avait sur le cœur. Elle mourrait ici, sous la montagne. Personne ne la ferait changer d’avis, aussi douloureux cela puisse l’être. Elle vit le coup, la blessure chez Rhodan, car rien ne lui échappait vraiment, quand elle décidait de ne plus se voiler la face. Et ses yeux étaient bien ouverts, emplis d’éclairs. « Moi je ne veux pas te perdre. » Son regard se baissa, Lizz et elle ferma les mains, un sentiment d’impuissance encore plus terrible que ce qui l’avait accompagné dans la période la plus sombre de sa vie. Ces mots ressemblaient à ce qu’il y avait de plus touchant, pour Lizz. Elle s’était toujours considérée comme une indésirable, et maintenant… maintenant. «Peut-être sommes-nous faite pour nous perdre, rien de plus. » Et il y eut quelque chose qui se brisa, un soubresaut qui s’arracha d’elle, alors que tout en elle criait qu’elle ne le voulait pas. Que c’était impossible. Le tremblement continua et elle s’affaissa, Lizz, ne levant pas un instant l’orage qui avait éclaté en elle, ne laissant plus que les larmes en guise de pluie. La tension, une fois qu’elle avait atteint son paroxysme, avait éclaté, et maintenant la blonde était à genoux dans son appartement, des pleurs de moins en moins silencieux la prenant. « Je ne comprends pas pourquoi ça fait si mal. » fut-elle capable d’échapper, faiblement, le gout salé de ses larmes se rependant sur ses lèvres, toujours incapable de faire face à Rhodan. Pitoyable.
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MessageSujet: Re: lizz | there'll always be an "us"    lizz | there'll always be an "us"  Icon_minitimeDim 27 Aoû - 16:35

Elle ne se comprenait pas parfois Rhodàn, ou peut être qu’elle ne s’était jamais comprit au fond.  Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait lancé cette conversation, pourquoi elle avait voulu parler d’elles deux. Elle ne comprenait pas oui. Mais maintenant la boite de Pandore était ouverte et il ne restait meme pas l’espoir au fond de cette stupide boite, non, il ne restait plus rien. Et la conversation peut être était horrible. Le soldat recula même sous le poids des mots qui sortaient. C’était le nom d’Andrea qui planait encore comme un spectre entre elles deux.  C’était encore et toujours la même chose qui les poussait à se déchirer et à se retrouver aussi.  Alors Rhodàn finalement usa elle aussi de cette excuse, de cette femme qui les liait toutes les deux plus qu’elle ne seraient jamais liées, oui. Rhodàn parla d’Andrea, et elle vit la colère monter sur le visage de la plus jeune des deux blondes. «  Ne parles pas d’elle comme ça, elle n’est plus là. »   C’était un pic glacé a l’intérieur de tout son être. C’était comme la succession de ces couteaux qui avaient tués César. Douloureux. Traitres. Encore et encore. Mais c’était elle le traitre, et elle essaya de de raidir ses épaules. «  Tu en parles bien toi. »  Et c’était enfantin, et c’était stupide. Elle serra les dents, et elle reprit. «  Le fait qu’elle ne soit plus la, ne change rien à ce qu’elle aurait voulu ou pas. »     C’était dit.  Comme une pierre jetée dans l’océan. Ca ne ferait peut être pas beaucoup d’effet sur le moment, mais ça laisserait des traces. Toujours des traces.  

Alors il y’eut d’autres mots.  Et la proximité de Lizz était dure. Pesante. Mais Rhodàn ne baisserait peut être plus les bras, ou peut être était-ce les baisser en avouant ce qui était à dire. Elle ne voulait pas la perdre. Elle n’imaginait pas perdre Lizz, dernier souvenir  d’Andrea. Lizz, tout simplement. Elle ne voulait pas la perdre et alors qu’elle, elle plantait ses grands yeux bleus dans ceux de la jeune agricultrice  qui finalement fuyait son regard. «  Peut être sommes nous faites pour nous perdre, rien de plus. » C’était une brisure en Rhodàn, elle trembla, sa main serrée. Et puis soudain Lizz tomba sur le sol, a genoux devant elle. C’était soudain. C’était des soubresauts. C’était perturbant, et au fond, elle ne savait pas vraiment comment réagir la.  Alors elle ne répondit pas, pas tout de suite, et ce en fut qu’a ce qui échappa qu’elle se laissa tomber sur le sol, genoux à terre, elle aussi. «  Je ne sais pas vraiment non plus Lizz tu sais. »  Et doucement elle essaya finalement de prendre la jeune fille dans ses bras. «  Les choses ne sont faciles pour personne. »  C’était maladroit peut être.  Et elle brulait de l’interieur un peu. «  Je resterais dans cette montagne avec toi. »  Et ce n’était peut être pas le gros neud du problème, mais c’était déjà ça ? Ou peut être qu’elle se fourvoyait encore la traitre.  Mais une chose était claire. Elle ne la perdrait pas. Même si Lizz la repoussait encore et encore.
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MessageSujet: Re: lizz | there'll always be an "us"    lizz | there'll always be an "us"  Icon_minitime

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