Drea ► Une tête contre une coalition, le marché était bon

Une tête contre une coalition, le marché était bon
Ft. Drea ► An - 3

L'entrevue avec Heda venait de se terminer et Milàn avait suivit Drea, silencieusement et juste un pas derrière elle, tandis qu'ils redesencdaient les nombreuses marches de la tour de Polis. Il était plus léger qu'à la montée, la boîte en bois que Drea lui avait demandé de porter avait été remise à la commandeur désormais, et il se sentait soulagé que tout se soit bien passé. S'il avait su ce que la boîte contenait sans doute aurait-il trouvé le fardeau bien plus lourd à porter, mais Drea ne lui avait rien dit, lui offrant la même surprise qu'à Heda ainsi qu'à son garde, Gustus, lorsque le couvercle avait été oté. Il estimé avoir réussi à bien la cacher toutefois, sa surprise, tout comme son air à la fois amusé et satisafait une fois le premier instant passé. Il s'en était bien mieux tiré à ce jeu là que le guerrier d'en face qui s'était permis d'y aller de quelques commentaires. Lui était resté silencieux, immobile, seulement là pour protéger Drea si jamais le besoin s'en était fait ressentir, pas pour s'exprimer.

Ce n'est qu'une fois hors des murs de la tour qu'il se détendit un peu et osa s'aventurer à desserer ses lèvres, maintenant loin d'oreilles indiscrètes ou d'yeux pour les épier. Enfin loin... il se doutait qu'il y avait des yeux et des oreilles partout, mais ce qu'il avait à dire n'avait rien de particulièrement secret non plus alors il estimait pouvoir se le permettre. « Nous voici membres de la coalition alors. Je désespérais de voir enfin ce jour arriver. » Il était un guerrier, il ne rechignait pas devant les combats, n'avait aucun remord à tuer ceux qui se dressaient contre lui, contre son peuple, mais il savait aussi que la paix serait bénéfique pour les skaigonas, ce n'était pas à travers la guerre qu'un peuple pouvait progresser, ce n'était pas en donnant des haches aux paysans que le clan pourrait survivre longtemps. Alors oui, Milàn était heureux que Drea soit revenue, qu'elle ait pris le pouvoir des mains de Kovarro et qu'ils soient aujourd'hui venus à Polis pour se rallier à la coalition voulue par cette jeune Heda. Et même si Drea ne lui avait pas demandé son avis il avait pensé qu'elle ne lui en voudrait pas de l'exprimer, elle savait qu'il était de son avis, qu'il partageait cette vision des choses.

- Une tête contre une coalition -

Tandis qu’elle redescend de la plus haute salle de la tour de Polis, où elle vient d’offrir de jolis cadeaux à Heda, Drea repense à tout ce qu’il vient de se passer. Elle est plutôt contente de son entrevue avec Heda, parce que maintenant l’adhésion à la coalition est officielle. Et elle va ramener la paix dans son clan, faire cesser la guerre et retrouver ce calme que les skaigonas attendent depuis si longtemps. Certains n’ont connu que les guerres entre les clans, que les guerres contre la coalition, mais d’autres comme Drea ont eu un aperçu de ce qu’était la paix. Et même si elle n’était encore qu’une enfant à cette période là, elle était pleinement consciente de la chance qu’avait son clan d’être en paix et c’est ça qu’elle souhaite pour son peuple aujourd’hui. Sans l’usurpateur, les skaigonas n’auraient pas connu ces guerres idiotes et auraient rejoint la coalition bien avant cela, Miria serait encore en vie et gérerait son village d’une main de maître. Et le roi actuellement sur le trône serait sans doute Dharkan, son frère ainé. Mais les choses ne se sont pas passées de cette façon et Drea tente de remettre les choses en place, à commencer par la paix. Et l’adhésion à la coalition est déjà une bonne chose de faite.

Il reste pourtant beaucoup de choses à faire, maintenant que c’est elle qui dirige le clan. Des têtes vont tomber, d’autres têtes, elle en est persuadée. Mais si elle doit couper des morceaux pour se faire respecter en tant que nouvelle reine et pour faire accepter les changements à son clan, elle le fera sans hésitation. Et elle s’entourera des meilleurs éléments qu’elle pourra trouver, comme Milàn, cet homme qu’elle connait depuis plusieurs années à présent et qu’elle admire pour son courage et sa détermination. Ses faits d’armes sont connus dans le clan entier et elle est heureuse de pouvoir le compter parmi ses fidèles. Et tandis qu’il ouvre la bouche pour donner son opinion sur leur adhésion à la coalition, Drea tourne les yeux vers lui. « Ce jour aurait dû venir bien plus vite, pour le bien de notre peuple. » Mais Kovarro était un dirigeant des plus idiots, qui ne comprenait pas le besoin d’être en paix avec les autres clans. « Maintenant que nous avons rejoint la coalition, beaucoup de choses vont changer. Certains ne connaissent que la guerre, ce sera difficile pour eux de se faire à ce changement. » Et Drea se demande si ce sera difficile pour Milàn aussi, lui qui est un guerrier et qui semble avoir combattu presque pendant la moitié de sa vie. « Le changement sera difficile pour toi, n’est-ce pas ? » Et elle se permet de poser la question, parce que même si elle sait qu’il est pour son choix de rejoindre la coalition, elle se doute qu’il va peut-être avoir du mal à se faire à la nouvelle paix.

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Ft. Drea ► An - 3

Il était d'accord Milàn, il ne pouvait être que d'accord. Même s'il avait continué à combattre et à suivre les ordres de son roi - qu'aurait-il pu faire d'autre ? - il n'avait jamais compris le refus de Kovarro de prendre part à la coalition. Mais il s'était tu, ce n'était pas son rôle de donner son avis, et il tenait à la vie, il s'était fait une raison certainement et avait sans doute fini par se convaincre lui-même que puisque le roi en avait décidé ainsi c'est qu'il avait probablement une bonne raison. Laquelle ? Il ne l'avait jamais réellement trouvé, mais en tant que guerrier, une chose était sure il ne s'était jamais ennuyé durant ces années de guerres. Son épée avait toujours trouvée un combat dans lequel faire couler le sang, trop peut-être, mais tout cela appartenait au passé désormais et Milàn avait l'impression de se réveiller d'un mauvais rêve avec l'accession au pouvoir de Drea.

Elle avait raison toutefois sa nouvelle chef de clan, de nombreux changements allaient sans doute venir. Il était encore trop tôt pour les voir, et même s'il avait immédiatement soutenu Drea, lui jurant sa fidélité et lui offrant son épée, lui-même n'était pas certain de ce que tout cela allait impliquer. Certains, beaucoup, ne connaissaient que la guerre, c'était un fait. Nombre de guerriers avaient passé leur vie, comme lui, à combattre leurs voisins qui désormais devenaient leurs alliés. « Les choses ne seront sans doute pas simples et il risque de falloir du temps avant que chacun comprenne le bien fondé de cette paix que tu leur offres. » Certains seraient contre, certainement, d'autres ne comprendraient pas, mais comme Milàn face aux décisions de Kovarro ils continueraient à faire ce qu'on leur demandait sans lever la voix. « Peut-être oui... Surement même, j'ai du mal à imaginer aujourd'hui de quoi sera fait demain. » Et il haussa les épaules, il verrait bien. Il ne s'en inquiétait pas pour le moment, il se pensait capable de s'adapter, et puis il espérait encore avoir cette place de garde du corps de sa chef de clan qu'il lui avait réclamé. Ainsi ne serait-il plus qu'un soldat et aurait-il une nouvelle occupation pour l'aider dans cette transition.

- Une tête contre une coalition -

Drea sait que la coalition sera difficile à avaler pour certains membres du clan, pour ceux qui suivaient Kovarro sans rien dire, pour ceux qui étaient habitués à la guerre. Mais elle sait aussi qu’à plus long terme, la paix est la solution pour les skaigonas et qu’ils arriveront à se faire au changement qu’elle organise aujourd’hui. Et puis si ses décisions sont contestées - surtout les bonnes décisions qu’elle prend pour le clan - elle s’arrangera pour les faire passer un peu plus fortement. Et elle sait qu’elle devra sans doute détacher quelques têtes de plus de certains corps, notamment de ceux qui ne voient pas son accession au trône d’un bon œil. Mais au moins elle n’aura pas à s’occuper de celle de Milàn, qui semble bien prendre ses décisions et comprendre qu’elle fait cela pour le clan, et uniquement pour le clan. Elle fronce légèrement les sourcils en l’entendant dire que les choses ne seront pas simples et qu’il faudra du temps à certains pour comprendre ses décisions. « Je leur laisserais le temps pour accepter la coalition. Mais si certains ne comprennent pas cette décision, je laisserais mon épée leur expliquer. » Et elle le fera. Ceux qui menaceront la paix qu’elle tente d’installer au sein de son clan finiront avec la tête séparée du corps, et le corps envoyé en pâtures aux bêtes sauvages des terres.

Le changement se fera, même s’il doit être difficile pour certains, notamment pour les guerriers habitués à la guerre, comme Milàn. « Demain sera fait de paix. » Et même si elle aussi est habituée à la guerre depuis qu’elle a remis les pieds sur les terres du clan, elle a hâte de pouvoir ranger les armes et de ne plus voir son peuple mourir dans une guerre lancée par un idiot. « Notre peuple pourra vivre normalement, sans se soucier de savoir si les villages ne vont pas être pillés ou brûlés. Et nos amis ne tomberont plus au combat. » Et elle détourne un peu les yeux en pensant à Miria, qui a été tuée quelques jours plus tôt par la lame du chef d’un clan voisin. Sans cette guerre idiote, la jeune femme serait toujours en vie et gérerait son village comme il se doit. Mais maintenant, Drea va devoir trouver quelqu’un pour la remplacer à la tête de Wilon, parce qu’elle ne compte pas devenir la nouvelle chef du village. Elle a tout un clan à gérer maintenant et penser aux morts ne fera pas avancer les choses. « Que feras-tu, une fois rentré sur nos terres ? » Et elle est un peu curieuse Drea, de savoir ce que fera l’homme en retournant dans le clan, parce qu’elle souhaite lui proposer quelque chose. Il a toujours été un bon guerrier et ses faits d’armes ne sont plus à prouver. Alors oui, elle aimerait qu’il ait un rôle à jouer dans le futur du clan et elle aimerait lui proposer un poste important.

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Ft. Drea ► An - 3

Les propos de la nouvelle chef des Skaigonas étaient clairs, ils ne pouvaient être plus clairs et Milàn hocha une fois la tête, convaincu. « Je comprends que cela puisse être nécessaire. » Il ferait tout pour que l'on n'en arrive pas là, il ferait son possible pour parler avec les autres guerriers, pour leur expliquer cette vision des choses qu'il croyait juste, il ferait son possible et si certains esprits butés refusés de voir l'évidence et devaient se révéler une menace pour Drea il mettrait un point d'honneur à livrer leur identité à sa chef de clan et à leur oter lui-même la tête si Drea le lui demandait. Il avait bon espoir que la pluspart des hommes comprennent, la majorité des hommes avaient suffisament souffert de la guerre pour comprendre l'intérêt de la paix. Mais le changement ne s'opèrerait pas en un jour, c'était une utopie par laquelle il ne fallait pas se laisser bercer. Ce serait long, et pas toujours aisé, Drea devrait s'affirmer mais Milàn était sûr qu'elle saurait le faire, elle l'avait déjà prouvé.

Demain serait un autre jour, et même si Milàn avait du mal à visualiser son avenir la réflexion de la femme qu'il accompagnait lui arracha un bref sourire. De paix... il n'était pas certain de seulement savoir ce que cela vouait dire mais il se souvenait encore de son enfance insouciante et joyeuse, peut-être cela y ressemblait-il ? « C'est un futur prometteur que je suis heureux de pouvoir découvrir. Après tout c'est pour la sécurité et la prospérité de mon peuple que je me suis battu durant tant d'années. » Si la sécurité pouvait être obtenue par un autre moyen que par les armes il n'allait certainement pas s'en plaindre. Il n'allait pas devenir fermier pour autant, même si la paix était l'avenir des Skaigonas, Milàn ne se leurrait pas, on aurait toujours besoin de guerriers, pour protéger le village d'ennemis dont on ne serait jamais totalement à l'abris. Il était hors de question que la promesse d'un avenir plus serein endorme complètement les guerriers. « J'espère pouvoir continuer à t'accompagner dans tes déplacements... » Ils en avaient déjà un peu parlé, il lui avait déjà dit combien il se sentait redevable pour ce jour où elle lui avait sauvé la vie, combien il aimerait pouvoir devenir son garde du corps. Il avait cru comprendre que ce n'était pas forcément dans ses plans... « mais de manière plus générale je suis un guerrier, je resterais un guerrier tant que mes bras pourront soulever mon épée, alors je suppose que même en temps de paix je devrais pouvoir m'occuper. » Il se tiendrait prêt, pour le jour où l'on aurait besoin de lui, il n'avait pas surcévu à tant de batailles pour se ranger à la première occasion. Il vivait pour protéger les siens, pour protéger cette femme comme elle l'avait fait avec lui par le passé.

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Drea sait que c’est cet évènement qui l’a forcée à monter à Condora pour aller voir le roi, que c’est la mort de Miria qui lui a fait ouvrir les yeux sur cette guerre idiote qu’elle était obligée de suivre. Par deux fois elle lui avait sauvé la vie sur le champ de bataille mais ce jour-là elle n’y est pas arrivée. Ce jour-là elle a vu son amie – et son mentor - mourir d’un coup d’épée donné par un chef de clan ennemi, parce que cet idiot d’usurpateur ne croyait pas à la coalition. S’il avait signé dès le départ, Miria ne serait pas morte quelques jours auparavant et ça, Drea a parfois du mal à le digérer. Mais l’usurpateur a payé pour tout ça, pour tous ces gens qu’il a envoyé à la mort. Y compris pour Miria. Et son peuple ne paiera plus le prix des idioties de l’usurpateur, son peuple sera en paix maintenant. Et elle tourne la tête vers Milàn lorsque celui-ci lui dit qu’il est heureux de pouvoir découvrir le changement, parce qu’il s’est battu pour cela durant ces dernières années. Et si Drea sait que le changement sera sans doute long et difficile, il apportera une vie meilleure à tout le monde.

Et un petit sourire se dessine au coin des lèvres de Drea lorsque l’homme lui dit vouloir continuer à la suivre dans ses déplacements. Elle sait qu’il aimerait être à ses côtés en tant que garde du corps - il le lui a dit quelques temps avant – mais si elle apprécie la proposition, elle souhaite tout autre chose pour Milàn. Et elle se dit surtout qu’elle n’a pas besoin de garde du corps, même si elle sait que ses derniers actes – et ses premiers en tant que reine – auront sans doute du mal à être compris par certains. Mais elle sait garder ses arrières et elle a d’autres choses prévues pour Milàn, même si elle apprécie énormément sa proposition de veiller sur elle. « Même si le clan fait maintenant partie de la coalition, ce n’est pas pour autant que je compte supprimer nos guerriers et notre armée. J’espère que la coalition tiendra le plus longtemps possible mais nous ne sommes jamais contre un revirement de situation. » Et Drea sait que même en temps de paix, il faut toujours garder de quoi se défendre et même se battre, que la survie du clan en dépend. « Tu seras toujours utile au clan Milàn, tes actes et ta réputation te précèdent. » Et elle l’observe silencieusement pendant quelques secondes, avant de continuer. Elle souhaitait attendre d’être de retour à Condora, mais puisqu’ils en sont à discuter de l’avenir, autant qu’elle évoque maintenant ce qu’elle voulait dire plus tard. « J’aimerais te confier la gestion de nos hommes, Milàn. Que ce soit toi qui soit à la tête de nos guerriers et qui les entrainent afin qu’ils deviennent les meilleurs. » Et elle lui fait suffisamment confiance pour lui proposer ce poste. « Je sais que tu en seras capable. Si tu le souhaites, bien entendu. » Parce qu’il a tout à fait le droit de refuser tout ça.

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Ft. Drea ► An - 3

Milàn était totalement d'accord avec les paroles de Drea. Il voulait croire en la coalition, en la possibilité d'une paix durable entre ces clans, parfois tellement différents pourtant, mais il n'était pas un utopiste Milàn, il gardait les pieds sur terre et la tête froide, ne se laissant pas enivrer par le parfum pourtant si plaisant de cette promesse de paix. Il faudrait toujours des guerriers, il en était malheureusement convaincu et il était soulagé que sa nouvelle chef de clan ne voit pas les choses autrement. « Je pense que ce serait effectivement une erreur de ne pas rester prêt à toute éventualité. » Il hocha discrètement la tête, approbateur. Peut-être n'était-ce pas vraiment son rôle de dire qu'il était approuvait les paroles de Drea, elle était sa chef après tout et du temps de Kovarro il ne se serait certainement pas aventuré à donner ainsi son opinion. Mais les choses changeaient peut-être ? Il était en tout cas certain que Drea n'hésiterait pas à le remettre à sa place si elle jugeait qu'il outrepassait se position. En attendant il essayait de se rendre utile.

Et il essayerait de continuer à être utile, à Drea, à son clan, à son peuple. Et puisqu'ils en venaient à parler du futur et que Drea lui demandait ce qu'il comptait faire il renouvela sa volonté d'être à ses côtés, de mettre ses talents de guerrier à son service pour la protéger. Et s'il ne répondit rien tout d'abord il n'en fut pas moins touché par la réponse de Drea, il avait confiance en ses capacités, savait ce qu'il valait, mais l'entendre de la bouche de sa désormais chef de clan avait une saveur particulière. Milàn ne courait pas après la gloire et les lauriers mais appréciait qu'on le reconnaisse à ce qu'il estimait sa juste valeur. La suite fut une surprise toutefois, il ne s'était certainement pas attendu à cette proposition et encore moins à ce qu'elle soit faite ainsi, de manière aussi informelle, au cours d'une simple discussion alors qu'ils traversaient Polis. « J'en serais honoré. » Il était prit de court un peu, n'avait pas vraiment prit le temps de réfléchir à ce que cela signifiait, à ce que tout cela pouvait impliquer, mais il savait qu'il ne devait pas, ne pouvait pas refuser cette proposition. Il n'y avait pas vraiment penser tant que Kovarro était à la tête de son peuple, n'avait probablement pas voulu nourrir de faux espoirs. Il était un bon guerrier, mais n'adhérait pas aux idées du prédécesseur de Drea, et même s'il ne disait rien, même s'il faisait son travail de guerrier, de tueur serait peut-être plus juste étant donné les circonstances, cela se savait et jamais il n'aurait vraiment pu gravir les échelons de la hiérarchie. « Je te remercie pour ta confiance, je tâcherais de m'en montrer digne et de diriger nos hommes avec honneur. » La première surprise passé il mesurait ce que Drea lui offrait là et ne pouvait qu'en être ravi, pas jusqu'à ce qu'un grand sourire ne s'étale sur son visage mais tout de même.

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Drea croit en la coalition, c’est pour cette raison première qu’elle est montée à la capitale pour tenter de raisonner le roi. S’il n’avait pas été Kovarro, elle aurait sans doute demandé un entretien pour donner son point de vue sur les guerres ravageant son peuple, mais il en a été autrement. Elle a vu le monstre qui était sur le trône, elle l’a reconnu et elle l’a tué, fin de l’histoire. Elle a pris sa place, celle qui lui revenait de droit et aujourd’hui elle a fait en sorte que son peuple soit désormais en paix. Et Drea croit à cette paix. Mais elle n’est pas folle non plus, ce n’est pas parce que les skaigonas peuvent désormais raccrocher les armes qu’elle va ranger tous ses guerriers et toute son armée. Drea sait que la coalition est forte mais elle sait aussi que certains sont contre ce choix, ne serait-ce que les clans du nord qui n’ont toujours pas rejoint les autres dans cette nouvelle paix. Elle aurait volontiers proposé son aide pour aller persuader les derniers clans de rallier la coalition, mais les skaigonas auront beaucoup à faire prochainement et elle préfère éviter d’envoyer ses guerriers dans une telle bataille. Son peuple doit se remettre de toutes ces années de guerres inutiles. Mais comme le dit Milàn – et elle approuve ses paroles – ce serait une erreur de ne pas rester préparés. Alors Drea gardera son armée, continuera à entrainer les guerriers du skaigona, tout en changeant d’autres choses au sein de son clan.

Mais ce qu’elle aimerait, c’est que ce soit Milàn qui s’occupe de l’entrainement, des guerriers, parce qu’elle a confiance en lui et qu’elle sait qu’il sera bon à ce poste. Et elle le regarde en attendant une réponse, esquissant un petit sourire lorsqu’il lui dit qu’il en serait honoré. Elle n’en attendait pas moins de sa part et elle sait qu’elle fait le bon choix en le choisissant lui pour tout ça. De toute façon, elle compte bien s’entourer de personnes de confiance et Milàn en fait partie, même s’il est un homme. « Je suis sûre que tu te montreras à la hauteur de cette tâche. » Elle le sait. « Et que si une guerre se présente, tu sauras mener nos guerriers à la victoire. » Bon, elle espère qu’il n’y aura pas de guerre prochainement pour son clan, parce qu’elle veut vraiment la paix pour eux et que son peuple connaisse enfin autrement chose que ces batailles et cette peur.

Drea aimerait retrouver son clan tel qu’elle se souvient qu’il était avant son départ, lorsqu’elle n’était encore qu’une enfant et elle fera tout pour ça. Elle se rappelle des fois où elle arpentait les rues de Condora avec son frère ainé, des étals auxquels elle s’accrochait pour se mettre sur la pointe des pieds et regarder les objets qui étaient à vendre. Marcher dans les rues de Polis lui rappelle un peu tout ça et ça lui rappelle aussi toutes les fois où elle est venue dans cette ville avec Rosha et Kestrel. « Es-tu déjà venu à Polis, Milàn ? »

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Ft. Drea ► An - 3

Il ne décevrait pas Drea, à cet instant il s'en faisait la promesse et bien que personne ne soit là pour notifier cela il savait qu'il n'oublierait jamais ce qu'il s'était promis ce jour-là. « Tes guerriers seront prêts, forts et entraînés, quel que soit le jour et l'heure où tu auras besoin de leurs épées. » Et ce n'était pas des paroles en l'air, cela pouvait paraître bien solennel, cela pouvait faire sourire aussi, la façon dont il le disait, mais Milàn était on ne peut plus sérieux et aucun des mots prononcé ne l'avait été à la légère. Si Drea l'avait choisi pour ce rôle alors il mettrait tout en oeuvre pour le remplir du mieux possible, voilà tout.

Alors qu'il réfléchissait déjà aux hommes en qui il avait confiance, sur qui il pourrait se reposer, la conversation prit finalement un tour inattendu, bien loin des préoccupations politiques et militaires et après un instant de flottement le guerrier hocha la tête. « Non jamais. C'est une ville impressionnante. » Un peu plus attentif il jeta un regard circulaire tout autour de lui, et ses yeux s'arrêtèrent un instant sur la haute tour qu'ils avaient laissé derrière eux. Impressionnante oui, il comprenait aisément pourquoi Polis était devenu le centre de commandement. « Mais pour être honnête je ne m'y sens pas vraiment à l'aise. J'ai la désagréable impression que l'on est épié, surveillé à chaque coin de rue. » Peut-être était-il un peu paranoïaque, peut-être cette impression était-elle renforcé par ces regards qui les dévisageaient discrètement, se demandant sans doute qui étaient ces gens qui venait de quitter la grande tour. Il n'aurait su dire mais il restait méfiant.

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Parfois, elle a ce genre de souvenirs qui lui vient et même si la plupart du temps elle arrive à les refouler, certaines fois ils sont persistants. Des fragments de sa vie d’avant, elle en a très peu mais certains s’accrochent encore. Des souvenirs avec son frère ou avec leur père, beaucoup moins avec leur mère cependant, des souvenirs plutôt joyeux de cette petite fille qui courait dans les rues de Condora, poursuivie par un jeune garçon presque déjà adulte. Des souvenirs insouciants que Drea essaye de refouler dans un coin de sa tête lorsqu’ils reviennent. Mais il faut bien l’avouer, depuis qu’elle est revenue à Condora quelques jours plus tôt, beaucoup de ces souvenirs ont soudainement refait surface. Et c’est peut-être aussi pour cela qu’elle souhaite que son peuple avance, qu’il connaisse enfin la paix qu’il mérite et qu’il arrête avec ces guerres stupides. Elle veut revoir des enfants joyeux dans les rues de la capitale, elle veut pouvoir montrer à Kestrel ce qu’était son clan avant, lorsqu’elle était enfant.

Et elle sourit légèrement en entendant Milàn dire qu’il n’est jamais venu à Polis mais que c’est une ville qui l’impressionne. Elle le sent un peu tendu, sans doute bien plus qu’il ne devrait l’être mais elle sait aussi qu’il doit se méfier de tous ces gens autour d’eux. Drea se méfie aussi, toujours, mais sans doute un peu moins que Milàn. « Il y a des regards insistants oui. » Elle les voit bien, ces gens qui les observent tous les deux. Mais peut-être que c’est parce qu’ils ne sont pas vêtus de la même façon, parce qu’ils viennent de la tour peut-être. « Mais ceux-là ne sont pas dérangeants. » Les regards de curiosité la dérangent bien moins que les regards que certains hommes peuvent avoir à son égard, ou ceux de certaines femmes sur Milàn. « Polis est la ville du commandeur, je ne doute pas qu’elle ait des gens qui veillent pour elle au sein même des rues. Mais c’est une ville agréable malgré tout. » Peut-être pas celle qu’elle préfère cependant, Sérön restera toujours sa capitale préférée parmi toutes celles qu’elle a pu visiter durant ces dernières années. « J’aimerais ramener un cadeau à Kestrel, de Polis. Comme je sais déjà ce que je vais lui choisir, je te promets que cela ne prendra pas longtemps avant que nous repartions vers Condora. » Elle se tourne vers lui et esquisse un tout petit sourire moqueur. « Je ne voudrais pas que ton mal du pays s’aggrave. »

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Ft. Drea ► An - 3

C'était son rôle d'être prudent, d'avoir des yeux partout et surtout là où il ne pouvait voir. Pour sa propre sécurité et pour celle de Drea plus encore Milàn restait aux aguets, toujours, tout le temps, particulièrement alors qu'ils traversaient une ville qu'il ne connaissait pas, entourés de gens qui n'étaient devenus leurs alliés que cinq minutes plus tôt et qui étaient probablement aussi méfiants envers lui qu'il l'était envers eux. Son regard dur qui balayait les rues n'aidait peut-être pas à ne pas éveiller sinon la méfiance, au moins la curiosité des passants, mais le guerrier ne changerait rien, il ne voulait pas être pris au dépourvu. « Je ne les pensent pas menaçant non, pas pour le moment. » Et s'il venait de se méprendre sur le sens des paroles de Drea il ne s'en rendit pas compte. Haussant les épaules il laissa finalement son regard s'apaisé un peu tandis qu'il posait les yeux sur la femme qui marchait à ses côtés. « Certainement oui, mais tu as raison, la ville reste agréable malgré tout. J'espère un jour avoir l'occasion d'y revenir et de l'apprécier pleinement. » Plus tard, quand leur présence au sein de la coalition serait actée pour de bon, que la mort de Kovarro serait connue de tous et que les skaigonas pourraient vivre en paix avec leur voisins.

S'il avait su de quoi le futur serait fait peut-être aurait-il finalement prit le temps de profiter des lieux de jour-là, les circonstances n'étant tout compte fait pas si problématiques au regard de ce qui était sur le point de se produire. Mais il ne connaissait pas l'avenir, ne lisait pas le futur comme ces prophétesses d'Ubonn alors il se contenta d'hocher la tête, gardant pour lui son air soucieux quand Drea lui exposa la suite de ses plans. « D'accord, je... » Elle se moquait de lui... mais son sourire moqueur restait désarmant et il ne pu que secouer la tête, esquissant lui aussi un sourire amusé. « Je devrais pouvoir survivre à un détour de quelques minutes. » Et puis un haussement d'épaule suivit alors qu'il s'avouait vaincu « Je suppose qu'il est inutile d'ajouter que je surveillerais les alentours pendant que tu te concentreras sur le cadeau. » Elle avait dit savoir déjà ce qu'elle voulait mais... elle restait une femme non ? Ne risquait-elle pas tout de même de passer plus de temps que nécessaire à choisir la couleur la plus adaptée, ou la forme qui conviendrait le mieux ? Non, à vrai dire il avait du mal à l'imaginer agissant comme ces autres femmes qu'il avait pu côtoyer, mais soit, il veillerait.

- Une tête contre une coalition -

Drea veut parcourir encore un peu les rues de Polis avant de rentrer sur leurs terres, parce qu’elle s’est promis de ramener un cadeau à Kestrel. Elle ne l’oublie jamais lorsqu’elle va quelque part et elle a toujours un petit quelque chose pour sa jeune amie, alors aujourd’hui elle ne compte pas déroger à la règle. Et elle sait déjà ce qu’elle souhaite lui prendre comme présent, si bien que cela ne durera pas très longtemps, comme elle le promet à Milàn. Et oui, elle se moque un peu de lui et de ce mal qu’il semble avoir dans les rues de Polis. Mais elle peut le comprendre aussi, parce que Milàn n’a pas vraiment voyagé et qu’il est attaché aux terres de sa naissance. Elle l’est un peu moins, parce qu’elle a passé beaucoup plus de temps sur les routes que sur les terres des Skaigonas au final, et qu’elle a appris à avoir un peu la bougeotte et à apprécier ces voyages.

Et elle l’observe du coin de l’œil tandis qu’il lui dit pouvoir survivre à un détour de quelques minutes et qu’il surveillera les alentours tandis qu’elle cherchera le cadeau. Elle n’en attendait pas moins et elle se doutait bien que Milàn ne profiterait pas des rues de Polis mais qu’il continuerait à la surveiller, à la protéger. Et ça la fait un peu sourire, cette envie qu’il a de la protéger coûte que coûte à cause de cette dette qu’il semble vouloir lui rembourser. « Tu sais Milàn, si tu tiens tant à protéger mon corps, il y a d’autres moyens plus amusants de le faire. » Et elle esquisse un petit sourire en coin avant de s’approcher d’un étal situé à quelques mètres pour observer ce que le vendeur propose. Elle joue un peu Drea, mais elle apprécie beaucoup Milàn puis elle n’est pas contre le fait de s’amuser un peu de temps en temps. Alors il verra, il choisira et elle fera avec son approbation, jamais sans. Mais pour l’instant, elle le laisse mijoter et observe l’étal pour enfin trouver ce qu’elle cherche, car elle savait ce qu’elle prendrait à Kestrel avant même de passer dans cette rue. Parce qu’elle connait Polis, qu’elle est déjà venue et qu’elle a déjà vu ces jolis bijoux de couleur comme ceux que vend cet homme devant elle. Et qu'elle pense que celui qu'elle a choisi plaira à Kestrel. Alors elle échange quelques mots avec l'homme et échange un objet avant de récupérer son cadeau. Puis, tandis qu'elle le range dans sa poche, elle jette un regard en coin à Milàn.

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Ft. Drea ► An - 3

Si Drea souhaitait passer un peu plus de temps dans les rues de cette ville, si elle souhaitait profiter de ce voyage à la capitale pour ramener un souvenir, un présent à la jeune Kestrel, Milàn n'avait rien à redire. Bien sûr il aurait préféré qu'ils rentrent directement après leur visite à la tour, après avoir déposé la tête de Kovarro entre les mains de l'Heda, mais si sa chef de clan désirait qu'il en soit autrement il suivrait ses souhaits. Il pouvait conseiller, donner son avis peut-être, mais certainement pas interdire, alors il surveillerait, il protégerait, et il le rappela d'ailleurs à la femme qu'il accompagnait, acceptant qu'elle aille où bon lui semblait, son garde du corps sur ses talons.

Et s'il s'attendait peut-être à ce que Drea lui dise qu'il pouvait se détendre, qu'elle était capable de se surveiller elle-même, il n'avait absolument pas anticipé les paroles qui sortir de la bouche de sa chef et un instant il resta sans voix, les yeux un peu agrandis par la surprise. « ... » Il entrouvrit les lèvres pour dire quelque chose mais les referma tel un poisson, faute de quelque chose d'intelligent à rajouter. Drea venait de le prendre de court et s'il ne pouvait pas nier que la proposition aurait fait pâlir d'envie bien des hommes, et qu'elle ne le laissait pas non plus indifférent, il en avait également perdu sa répartie.

Le temps qu'il réagisse Drea s'était de toute façon retournée pour se mettre en quête du cadeau de Kestrel et Milàn se secoua finalement pour la suivre, un sourire amusé au coin des lèvres. Le choix ne prend pas bien longtemps finalement, Drea est une femme qui sait ce qu'elle veut, et ce cadeau ne fait pas exception. Le guerrier reste un peu en retrait, surveillant les environs et se surprenant également à observer sa chef de clan un peu trop intensément peut-être. Il ne devrait pas, pas ici, pas ainsi, mais elle a aiguisé ses sens et il reste un homme qui face à une femme aussi belle, qu'il admire autant, ne peut pas vraiment rester insensible ? « Où désires-tu aller maintenant ? » Un des bijoux avait quitté les mains du vendeur pour terminer dans la poche de Drea, le garde du corps supposait donc que ses emplettes étaient terminées, et puisqu'il ne savait toujours pas s'il devait vraiment dire quelque chose, réagir par rapport à la remarque précédente, il choisit de retrouver son sérieux et son rôle, et peut-être y parviendrait-il si seulement elle n'en rajoutait pas. Il ne saurait dire si elle était réellement sérieuse, il n'avait jamais cherché à s'attirer les faveurs d'une femme aussi... haut placée ? et n'était pas certain du rôle qu'elle souhaitait qu'il joue.

- Une tête contre une coalition -

Elle a bien vu que ses quelques mots l’ont laissé sans voix et ça l’amuse un peu, parce qu’elle aime bien jouer de cette façon Drea. Alors tandis qu’elle achète le bijou qu’elle destine à Kestrel, elle observe Milàn du coin de l’œil et elle sourit un peu. Elle l’a déstabilisé mais elle reviendra remettre le sujet sur le tapis un jour, pour l’embêter encore un peu et puis surtout pour avoir une réponse. Elle ne le forcera pas mais elle voudra tout de même une réponse, parce qu’elle est têtue et qu’elle n’aime pas laisser les choses en suspend de cette façon. Et puisqu’elle a terminé son achat, elle relève les yeux vers Milàn qui vient de lui poser une question. « Je suppose que nous pouvons rentrer à la maison. » Et elle fronce doucement les sourcils. « Enfin, à Condora. » Puisque c’est là-bas qu’elle va vivre maintenant qu’elle a pris sa place de reine. Elle va devoir quitter la jolie maison de Wilon où elle vivait avec Miria avant que celle-ci ne soit tuée, puis elle va devoir trouver un nouveau chef pour ce village aussi puisqu’elle ne pourra pas en prendre la tête comme Miria le souhaitait au départ. Elle devra aussi voir ce que voudra faire Kestrel, si elle souhaitera rester à Condora à ses côtés ou rester à Wilon en gardant sa vie actuelle. Il y a beaucoup de choses à voir en rentrant dans le clan et Drea sait que cela prendra du temps pour mettre certaines choses en place.

Alors elle sait qu’elle va devoir rentrer au plus vite dans le clan, même si elle aimerait bien rester dans les rues de Polis pour flâner un peu. Il y a bien longtemps qu’elle n’était pas venue dans la capitale et cela lui manque un peu de voyager comme elle le faisait avant. Alors elle relève les yeux vers Milàn. « À moins qu’il ne soit préférable de ne reprendre la route que demain matin et de dormir en ville ? Qu’en penses-tu Milàn ? » Elle ne sait pas trop Drea. Cela ne l’a jamais vraiment gênée de voyager une fois la nuit tombée mais tout est différent maintenant et la route a été longue pour venir. Et la journée a été longue aussi.

Une tête contre une coalition, le marché était bon
Ft. Drea ► An - 3

Le guerrier hocha la tête, emboîtant le pas de sa chef de clan, ils allaient pouvoir rentrer oui, et pour lui il y avait bien longtemps que Condora était à sa maison alors la précision n'était pas vraiment utile. Mais peut-être que cela l'était pour Drea, elle s'était installée à Wilon et allait peut-être devoir laisser des choses, des gens derrière elle. Soit Milàn ne dit rien jusqu'à ce que Drea n'énonce un autre choix. Il leva les yeux vers le ciel, s'arrêtant un instant pour réfléchir à la question. Il hésitait maintenant, si Drea n'avait rien dit il aurait continué en direction de Condora sans se poser de questions mais maintenant... « Tu n'as peut-être pas tord, la journée a été longue. » C'était certainement plus prudent de passer la nuit à Polis, il serait plus à même de surveiller les environs quand il se serait reposer et que le jour serait levé. « Nous pourrons partir tôt demain si tu le souhaites. » Pour éviter de se mêler à une trop grande circulation, pour ne pas perdre inutilement du temps l'un comme l'autre ayant l'habitude des nuits raccourcies.

Et si la décision de rester semblait alors prise il restait néanmoins à trouver l'endroit où ils passeraient la nuit et alors qu'ils marchaient en silence depuis quelques minutes ressenti le besoin de finalement s'expliquer. « Drea ? » Accélérant le pas il se porta à ses côtés, attendant qu'elle tourne le regard dans sa direction pour continuer, d'une voix un peu moins forte et assurée qu'à l'ordinaire. « Je ne voudrais pas que tu prennes mon absence de réponse comme une offense... Tu m'as surpris... » C'était le moins que l'on puisse dire, la proposition l'avait laissé sans voix, incapable de réagir d'une quelconque manière. Mais maintenant qu'ils marchaient, qu'il voyait Drea devant lui, il ne pouvait s'empêcher de se repasser ses paroles dans sa tête, et il savait que ce serait probablement le cas tant qu'ils n'auraient pas éclairci le sujet. « Et je serais ravi de protéger ton corps de quelque manière qu'il te plaira. » Un petit sourire... Et si Drea n'avait finalement aucune idée derrière la tête et bien au pire il passerait pour un pervers et s'excuserait, mais elle était belle, il restait un homme, et finalement elle l'avait cherché, chef de clan ou pas il ne pouvait pas vraiment rester insensible.

» tes souvenirs contre son absence ▬ Lexa
» le cauchemar qu'était la sobriété [Lexa]
» Il était une fois un cheval [Orion]
» A table ! - ft Drea
» ■ Ai laik Drea, kom skaigonakru