#3 - aggro station | lily - lexa - asrid - uriel - edene

Le soleil avait laissé sa place à la Lune, qui, désormais, illuminait la forêt dans laquelle s'était aventurée Edène. Son souffle s'étalait dans l'air en fumée,  par un froid hivernale dont elle s'était protégée en portant sa cape en fourrure de loup. Et d'une main, elle tenait une torche qu'elle bougeait en fonction de la direction qu'elle prenait, accompagnée de Lexa, qui menait la marche, ainsi que de l'une de ses gardes du corps, Uriel, et d'une femme aux cheveux roux que la muette n'avait encore jamais vue. Ainsi, toutes les quatre étaient sur la piste d'une trace de sang sur un sol gelé. De ses yeux bruns, Edène la suivait avec attention, se demandant qui avait bien pu être blessé comme ça et surtout, par qui. En tout cas, la paix qu'elle croyait revenue n'était, finalement, que passagère. Puis, alors qu'elle suivait toujours les traces, elle vit une ombre. Une ombre qui forma une silhouette au fur et à mesure qu'elle s'en approchait. Et elle finit par la voir. Une femme, frigorifiée auprès d'un rocher. D'un coup, la guerrière agita sa main libre. « Heda ! Il y a quelqu'un, là ! » dit-elle sans qu'aucun son ne sorte de ses lèvres. Et elle continua de s'approcher, doucement, pour ne pas l'effrayer. Qui était-elle ? Et que lui était-il arrivé ? Edène n'en savait rien, mais elle planta sa torche au sol avant de commencer à retirer son manteau. La femme abandonnée avait sûrement froid en cette nuit hivernale.

Elles avaient laissées leurs chevaux, et Lexa avait attrapé son épée sur Erèbe. On ne savait jamais, d’un geste elle avait fait signe à Uriel, de la suivre et d’attraper une torche,  et accompagnée également d’Edène et Asrid, elle s’était avancée vers les forêts, en direction d’un endroit où Lexa était persuadée qu’il y’avait un petit ruisseau. Elle était venu jadis s’y baigner et y pécher – en vain, elle n’avait jamais été très douée pour la pèche -   et.. Enfin, ce n’était pas le moment de penser à ça, car voilà qu’Edene attirait son attention, lui montrant une silouhette en forme de boule collée à un rocher. C’était une femme, aux cheveux sales mais probablement blonds, et aux vêtements déchirés, presque nue peut être ?  Edene s’approcha en ôtant son manteau, et Lexa leva la main pour signifier aux deux femmes d’arrêter d’avancer.  

«  Qui es tu ? »  Elle avança alors , sans avoir posé la main sur son arme. Elle n’en avait pas besoin, en cas de mouvement brusque de la femme, Asrid – a qui elle fait clairement confiance malgré son clan, - Uriel et Edene la défendront, et puis, elle était commandeur, elle n’avait pas peur de ce qui pouvait lui arriver.  Et elle se rapprocha pour n’être qu’a quelques pas de la femme, consciente que dans la nuit elle ne devait pas voir grand chose d’autres que des ombres vacillantes,  et la lourde pièce d’armure sur son épaule, la cape, les tatouages. «  Approchez, avec les torches, mais baissez vos armes, je ne pense pas qu’elle nous veuille du mal. »  Et c’était peut être un piège.

Le froid. Les longues heures à cheval. Le corps d'Uriel encore meurtrie par la bataille de Kalawen était à nouveau mis à rude épreuve malgré le fait qu'elle s'était couverte de sa cape faite en peau de loups. Mais, comme à son habitude, la fierté de la Skjeran l'empêchait de montrer le moindre signe de faiblesse. Elle chevauchait donc son cheval, aux côtés de Heda. Ses prunelles grises scrutaient la forêt plongé dans la pénombre et éclairée uniquement grâce aux torches et au clair de lune.
Rapidement, des cris avaient alertés Uriel et quelques minutes après - Et après que Heda le lui ait demandé - la Skjeran se retrouvait à marcher dans la forêt éclairée d'une torche et accompagnée de Edène ainsi que d'une archère rousse qu'elle ne connaissait pas mais qu'elle savait venir d'Azgeda. Au bout de seulement quelques minutes, Edène attira l'attention de Heda dont Uriel emboîta immédiatement le pas. Elles s'approchèrent alors d'une jeune femme totalement dévêtue et accroupie par terre. La femme semblait blessée et terrorisée. Qui était-elle ? Uriel regarde Lexa s'approcher de cette inconnue. Ses yeux étaient rivés sur l'inconnue et, même si Uriel avait obéit à Heda en laissant son Katana dans son fourreau, elle était prête à le dégainer au moindre mouvement de l'inconnue. La Skjeran resta cependant muette préférant laisser parler Heda.

Quatre jours, cela fait quatre jours que leur petit groupe a quitté les grottes et cela fait quatre jours qu’ils survivent comme ils le peuvent dans les bois. Et les compétences de Charles leur ont été très précieuses jusqu’ici, heureusement que l’homme était avec eux. Et pendant ces quatre jours, Lily n’a pu s’empêcher de se demander si Luka allait bien, parce qu’ils l’ont perdue pendant leur fuite. Et si elle a essayé de faire demi-tour pour aller la chercher, elle a bien vite été stoppée par une grande baffe dans le visage. Parce qu’elle était un peu hystérique sur les bords, Lily, quand elle s’est rendue compte que la brune n’était plus avec eux. Elle a essayé de fuir du campement de fortune pour aller la chercher aussi, mais elle a bien vite été rattrapée. Et après ça, Charles ne l’a plus jamais quittée des yeux.

Jusqu’à ce que des bruits se fassent entendre, des bruits d’animaux que Lily n’a entendu que dans les archives de l’Arche. Et les ordres de Charles ne tardent pas à se faire entendre : il faut fuir, les terriens reviennent et ils sont sans doute là pour les ramener dans les grottes. Et Lily ne se laissera pas faire, il est hors de question qu’elle retourne là-bas pour subir à nouveau les tortures de la tarée avec son masque d’os. Elle a déjà suffisamment de plaies à peine cicatrisées et de marques sur sa peau, qui se dévoile à beaucoup d’endroits maintenant tant ses vêtements ont subi de dommages. Alors elle fui quand Charles en donne l’ordre et descend vers la rivière qu’elle a déjà vu en arrivant, un parcours qu’elle connait un minimum et qui la réconforte un peu dans sa fuite en solitaire. Ils se sont tous séparés et si elle a vu Bryan fuir avec quelqu’un d’autre, les autres se sont dispersés dans la forêt.

Et quand elle ne peut plus avancer parce que le sol est glissant et que cela devient dangereux – même si elle avoue grandement qu’elle aimerait presque glisser et s’assommer contre une pierre – Lily se réfugie contre un rocher et se demande si parmi les quatre silhouettes qu’elle aperçoit, il y a la folle aux osselets. Mais c’est une femme, une autre femme, qui s’approche d’elle en faisant signe aux autres de s’arrêter. Une femme qui porte des vêtements différents de ceux qui étaient dans les grottes et qui porte un maquillage étrange sur le visage. Mais elle recule tout de même Lily, même quand elle entend cette langue si familière sortir de la bouche de la femme, parce qu’elle ne se laissera pas avoir si facilement par les ruses des terriens. Et tandis que la femme donne des ordres dans la langue qu’elle comprend, Lily recule à nouveau et tente de s’enfuir.

Edène avait laissée Saïo, sa fidèle monture (qui avait été amenée à Kalawen malgré le départ d'Edène en Azgeda avant la bataille), entre les mains d'un de ses camarades, et avait accompagnée Lexa, Uriel et Asrid lorsque des bruits dans la forêt avaient retentis. Et elles s'étaient engouffrées, d'un coup, dans les bois en une nuit d'hiver, avant que la femme muette ne trouve une autre femme, aux vêtements bien abîmés. Et alors qu'elle voulait la réchauffer en voulant lui tendre son manteau, Lexa l'arrêta d'un signe de la main. Edène obéit, et stoppa tout mouvement, tout comme la femme aux cheveux roux qui avait elle aussi souhaité lui apporter de la chaleur. Ainsi, elles attendirent calmement les ordres de Lexa, Edène étant tout de même prête à sortir son épée en cas de danger. Cependant, l'ancienne mère voyait bien que la femme face à elles semblait bien plus effrayée que dangereuse, et lorsque Lexa leur demanda d'amener les torches près de l'inconnue, Edène en prit une en main, doucement, et tenta de s'approcher d'elle. Mais alors qu'elle s'avançait vers elle, ses yeux bruns l'observant, la femme aux cheveux blonds prit peur et tenta de s'enfuir en reculant. A cet instant, Edène arrêta ses mouvements, ne sachant que faire, et attendit les ordres d'Heda. La situation était difficile, et la jeune femme se demandait qui avait bien pu la mettre dans un état de peur aussi élevé.

Elle parlait Anglais Lexa, parce que même si elle était uniquement avec des terriennes, elle trouvait cela plus respectueux vis à  vis de la personne en face d’elle, qui pouvait potentiellement être tombée du ciel ou échappée de la montagne. Elle n’avait aucune idée de qui ou de ce que c’était, et elle était bien déterminée à lui montrer qu’ils n’étaient pas hostiles.  Malheureusement ça ne suffit pas, car alors qu’Edene s’approche avec des vêtements et sa torche, et qu’elle meme s’approche aussi, la femme se met à partir en courant. C’est un animal appeuré qui court maintenant pour ce qui doit probablement lui sembler être sa vie, et Lexa était curieuse, inquiete.  

Asrid lança une espèce de sommation, un avertissement, et finalement Lexa n’ecouta pas la prudence, et rattrapa la femme en quelques foulées, pour se jeter sur elle, et la plaquer  contre le sol. Elle n’était pas devenu commandeur en regardant les autres agir, et si elle était une bonne guerrière, elle était également plutôt agile. Alors elle l’attrapa au niveau de la taille, et elle les propulsa toutes les deux sur le sol, de manière à ce que son dos à elle soit ce qui heurterait la terre glacée. Si la femme était une victime, une prisonnière, elle ne voulait pas lui faire d’avantage mal.  

«  Nous ne te voulons pas de mal. Viens tu du ciel ? »  Elle la tenait, les bras serrés autour de son ventre, et si elle n’excercait pas une pression très forte, elle serrerait si la femme se débattait ou tentait de partir. «  Approchez, gardez vos armes baissées. »  Elle donnait des ordres de sa position sur le sol. «  Edene va te prete son manteau d’accord ? »  Elle n’attendait pas forcement l’autorisation de la femme. Mais c’était tout de même plus civilisé de lui proposer.

Lily ne se laissera pas attraper de nouveau pour retourner dans les grottes, c’est hors de questions. Alors elle préfère reculer et tenter de s’enfuir, même si la jeune femme face à elle lui parle dans la langue qu’elle connait. Mais elle ne se laissera pas avoir par cette ruse, elle ne retournera pas se faire torturer à nouveau par cette folle aux osselets. Alors elle fui, malgré le sol gelé, le froid et le fait que ses jambes aient du mal à la faire tenir debout. Mais elle essaye et elle ne s’arrête pas lorsqu’une autre femme lui dit de ne pas s’enfuir et qu’elle peut l’aider. Lily s’en moque, si elle doit mourir gelée dans la forêt elle le préfèrera plutôt que de retourner dans les grottes. Elle a goûté à la liberté durant ces quatre derniers jours et elle refuse d’y renoncer.

Mais les quelques pas qu’elle réussit à faire en fuyant ne l’aident pas à retrouver la liberté, puisque la femme au maquillage se jette sur elle pour la plaquer au sol. Et si elle utilise son corps comme bouclier, Lily n’apprécie pas de se faire agripper de cette façon par cette femme. Alors elle se débat, donne des coups de pieds et essaye de s’échapper mais la femme a de la poigne et les forces de Lily ont disparues depuis bien longtemps. Et quand elle prend la parole pour lui signaler à nouveau qu’elle ne veut pas lui faire de mal, Lily ne la croit pas. « Comme si vous ne le saviez pas. » Elle lui lance un regard noir, à cette femme qui l’enserre de ses bras. Sa question n’est pas légitime, Lily sait très bien que tous les terriens savent d’où ils viennent, qu’ils les ont enfermés dans ces grottes pour les torturer. Tous, sans exception. Et elle ne retournera pas dans ces grottes sombres et sales. « Lâchez moi ! » Et elle se fiche que la dénommée Edène lui prête son manteau, elle préfère de loin mourir de froid ici. « Ou tuez-moi. Mais je ne retournerais pas dans ces grottes. » Et pour une fois, elle envisage plutôt la mort.

La femme tenta de s'enfuir, mais Lexa n'eut aucun mal à la rattraper et la plaqua contre elle. Elle essayait de la calmer, mais visiblement, la peur de l'inconnue avait pris le dessus, et elle se débattait, sa voix faisant allusion à des grottes. Et ces mots intriguèrent la femme du Trikru, qui s'approcha de la femme enlacée dans les bras de Lexa pour poser son manteau de fourrure sur sa peau abîmée par le froid, malgré qu'elle se débattait. Et elle recula, son regard la plupart du temps indifférent essayant de se faire plus doux pour tenter de calmer la femme abandonnée à elle-même. Et ça la surprendrait que cela marche.

Elle semblait si effrayée. Et si au début de leur trouvaille, Edène aurait pu penser à un piège, dès qu'elle la vit, l'idée ne lui vint pas. Elle semblait bien trop faible, bien trop paniquée pour manigancer quoique ce soit. Alors l'ancienne mère n'avait pas été sur ses gardes, et ses yeux bruns observèrent un moment le Commandeur d'un regard intrigué, comme si elle attendait une réponse à la question qui trottait dans sa tête. « De quoi parle t-elle ? » demanda t-elle en agitant ses doigts, aucun son ne sortant de sa bouche dénuée de voix. Edène n'en savait rien, en tout cas, et la réponse ne viendrait probablement pas encore. Il fallait d'abord que l'inconnue réussisse à se calmer et à être rassurée. Alors, elle s'accroupit non loin de Lexa et de la femme, et jeta un regard à Uriel et Asrid comme pour voir si elles avaient une idée de ce dont la femme abandonnée parlait.

Uriel était toujours sur ses gardes. Prête à répliquer au moindre mouvement brusque qu'aurait pu faire la femme blonde qui se trouvait sur le sol. Mais alors que Heda essayait à nouveau de lui poser des questions, la jeune femme se mit à courir tel un lapin qui se retrouve nez à nez avec un prédateur. Dès que Lexa se mit à lui courir après, Uriel lui emboîta le pas. Heureusement pour la Skjeran et ses côtes cassées, Heda rattrapa la blonde après seulement quelques mètres parcourut dans la forêt. La blonde continuait de se débattra et même si Heda avait demandé à ses accompagnatrices de rester à distance, Uriel s'approcha après avoir rengainé son Katana et elle s'exprima en anglais puisque ça semblait être la seule langue que l'étrangère parlait.

- Les grottes ? Nous ne venons pas des grottes. De quoi parles-tu ? Réponds aux questions de Heda.

Et alors que la blonde continuait de se débattre comme une lionne dans les bras de Heda, Uriel l'attrapa fermement par les épaules pour faciliter la tâche à Lexa. Rapidement, la Skjeran réussit à maîtriser la femme. Elle semblait tellement apeurée qu'elle aurait pu se faire du mal à elle même plus qu'aux autres. Uriel fronça les sourcils et réajusta le manteau de fourrures de Edène sur les épaules de la blonde. Il faisait froid, comment avait-elle survécut dans la forêt par ce froid ? Ses prunelles grises rencontrèrent alors le regard de Edène et elle comprit que la guerrière Trikru se posait sûrement les même questions qu'elle.

Elle venait de tacler la femme, Lexa, et elle ne savait pas spécialement comment elle pouvait faire pour que celle ci arrete de gesticuler. Elle allait finir par se faire mal. Et bien sur, elle n’avait pas pensé aux risques qu’elle pouvait prendre, si celle ci avait été armée, mais c’était bien pour ça qu’elle avait des gardes du corps non ? En tout cas elle ne comprenait pas. Mais Edene se rapprochait désormais et posait sur elle son manteau de fourrure, tandis qu’Uriel se rapprochait également, pour l’aider à la maintenir. Lexa, était toujours sur le sol, la tenant du mieux qu’elle pouvait, grâce à l’aide de ses camarades d’infortune, et déjà elle réfléchissait à tout. Son raisonnement ne lui plaisait pas, pas du tout. Et ce à quoi elle pensait n’avait rien de rassurant.

« Si je te lache, tu ne t’enfuis pas d’accord ? Sinon l’une d’entre nous te rattrapera, et elle sera probablement moins douce que moi. » C’était dit normalement, mais ça pouvait passer pour une menace, et Lexa fronça les sourcils. « Je te jure que nous ne te voulons pas de mal. Si tu viens du ciel, notre peuple est allié au votre. Clarke, Clarke Griffin et Marcus Kane reviennent de Kalawen avec nous, où nous avons combattu ensemble une menace venue de l’Ouest. » Et elle espérait que ça suffise un peu. Déjà elle réfléchissait à la suite des evenements, à ce qu’elle pourrait faire quand elle se serait relevée. Il faudrait envoyer chercher Skoll ou Baldr. Les seules grottes qu’elle connaissait appartenaient aux shiedgeda, un peu plus au Sud.

Doucement alors, elle lâcha la femme. « La. Tu es libre., mais ne t’enfuis pas, S’il te plait. » Elle essayait.

Non, elle préfère cent fois mourir que de retourner dans ces grottes sales, sombres, humides et puantes, elle n’a pas envie de se faire à nouveau torturer par la folle avec son masque et ses jeux pathétiques. Alors même si elle arrête de se débattre physiquement - parce qu’elle a bien compris que la femme au maquillage ne la lâcherait pas - elle n’en démord pas moins : elle ne retournera pas dans les grottes. Et quand la plus blonde des femmes s’approche d’elle pour l’attraper par les épaules et lui demander de répondre à Heda, Lily lui jette un regard noir et se retient de lui coller son poing dans la figure. Mais elle a bien vu que la femme portait une arme et ce serait du suicide de faire une chose pareille. Pourtant, elle en a bien envie et si celle-ci se montre un peu plus gentille en resserrant le manteau sur ses épaules, Lily ne lui fait pas plus confiance pour autant.

Puis la femme qui la retient veut la lâcher, en échange d’une promesse de ne pas s’enfuir sans quoi il y aura des répercutions. Et ça Lily n’a pas tellement envie de lui promettre parce qu’elle préfèrera cent fois aller mourir de froid dans la forêt que de se faire trainer à nouveau dans les grottes. Et elle ne fait pas confiance à cette femme, ni aux autres. Mais elle ne dit rien et écoute cette terrienne lui raconter des histoires, lui parler d’alliance et de combats faits côte à côte. Et quand elle prononce le prénom de Clarke et celui de Marcus, Lily relève la tête. C’est impossible, elle ne peut pas croire ce qu’elle entend. Alors quand la femme finie par la lâcher en lui demandant à nouveau de ne pas s’enfuir – en la priant de ne pas s’enfuir – Lily se relève et s’écarte de toutes ces femmes qui, soi-disant, veulent l’aider. Et tandis que ses mains serrent le manteau autour de ses épaules, elle les fixe du regard en secouant la tête. « Je n’y crois pas. Ce sont des mensonges. Jamais Marcus n’aurait signé une alliance avec vous, avec des gens qui en torturent d’autres. » Elle ne peut pas y croire. Soit la femme ment pour essayer de gagner sa confiance, soit Marcus a été retourné, parce que le Marcus Kane qu’elle connait n’aurait pas accepté cela pour leur peuple. « Si c’est vrai, où sont-ils ? Où est le reste de mon peuple, où sont Marcus et la petite Clarke ? Ou est ma fille ? » Et elle se rapproche de la femme au maquillage pour s’accrocher à son vêtement. « Où est Charlie ? Vous l’avez torturée elle aussi ? » Et peut-être qu’en fait elle ne veut pas savoir, malgré la pression qu’elle exerce sur le vêtement de la femme, parce qu’elle sent que la réponse risque de lui faire mal.