There is worse than pain - Luka

Un en mois, il s’en est passé des choses sur Terre. La mort de Gremor, l’arrivée à la tête de leur clan de son frère, la destruction d’un de leur village, la capture d’un groupe de skaikru… Comme toujours sur Terre, il faut savoir s’adapter très vite. Parfois, il est possible d’anticiper. Quand un coup d’état est fomenté par exemple. Il est alors facile de suivre le courant ou de le remonter pour faire changer les choses de la façon dont elles peuvent l’arranger elle plutôt que les autres. Mais les choses ont été tellement soudaines cette fois, qu’il était impossible de prévoir. Impossible de prévoir le missile. Impossible de prévoir la chute du vaisseau contre la montagne. Tellement de morts et si peu de réaction… Alors Hati a réagi. Cela fait donc environ un mois que les skaikrus sont enfermés dans la caverne. Si certains sont déjà bien affaiblis et presque brisés, d’autres résistent. Il faut leur reconnaître au moins ça : ils sont plus solides qu’on ne l’aurait pensé. Hati s’y attendait. Depuis la bataille dans laquelle ils ont fait griller 300 guerriers de la coalition. Elle s’attendait à un peuple ayant plus de ressources qu’elle ne l’avait pensé initialement. L’occasion était trop belle pour la rater cependant et elle apprendra rapidement tout ce qu’elle veut savoir. Ces archéens vont être plus utiles que les autres ne le pensent. Elle espère bien pouvoir réussir à mener ses projets à bout. Il serait dommage de rater une si belle occasion…

Puisqu’elle est coincée au village pendant que les autres guerriers se battent, Hati s’entraîne. Et elle passe ses nerfs sur les skaikrus. Mais pas n’importe comment et avec des hommes de confiance. Des hommes qui comme elle ressentent cette envie de vengeance. Ceux qui ont perdu des proches dans l’éboulement, ceux qui ont perdu des proches dans la montagne et qui par conséquent ne sont pas en accord avec les alliances proposées par le commander. Le soleil est déjà haut dans le ciel quand elle rentre dans la caverne. Sous sa cape, la guerrière porte son armure de cuir épais, composée de bande de cuir entrecroisé recouvrant son côté gauche pour protéger son cœur. Elle n’aime pas les plaques de fer qui la gênent lorsque qu’elle combat. Et comme elle est droitière, son côté droit est libre de toute entrave du cuir pour qu’elle puisse frapper sans retenue. La partie supérieure de son visage est teintée d’un pigment noir, épais qui obscurcit sa peau. La partie inférieure, elle, est recouverte d’un masque d’ossement. Les mâchoires d’un crâne dont elle a tranché elle-même la tête lorsque d’une guerre. Elle l’a coupé, et assemblé afin de pouvoir le porter lors des batailles et lors des punitions. Les autres la craignent pour ce genre de folie. Et elle s’en amuse.

Certains guerriers la regardent. Elle indique un homme, qui a l’air plus fatigué que les autres d’un signe de tête et ils l’emmènent. Elle les suit. Il hurle, beaucoup. Et elle s’en amuse beaucoup. Mais ce n’est pas ça qui l’intéresse pour le moment. Lorsque les hurlements cessent parce qu’il a perdu connaissance, elle revient. Il y a parmi les prisonniers des fortes têtes. Et ceux-là ne semblent pas vouloir plier par la torture. Alors Hati veut essayer autre chose. Elle s’arrête devant une jeune femme qui résiste encore et finit par s’accroupir. Puis, elle ouvre ses doigts et jette devant elle une poignée d’osselets, des phalanges humaines, encore couvertes de quelques morceaux de tendons et de sang. Mascarade bien sûr. Le but de la guerrière est de faire croire qu’elle a prélevé les os sur l’homme qu’elle vient de torturer. Il n’en est rien, enfin pour le moment. Mais les os sont récents et quelque part sur cette terre, un homme a perdu ses os dans d’atroces souffrances. Un sourire mauvais se devine sous les os qui dissimulent son visage et il se lit dans son regard tout aussi mauvais. L’étincelle de cruauté qui les anime est pure, vivace. Aucune compassion ne se décèle chez elle. « Osir will play... » (On va jouer…). Et bien sûr, la jeune femme va apprendre les règles par elle-même, aux dépends de l’homme dont on n’entend plus aucun hurlement… Hati le sait, certaines guerres se gagnent avec la peur et la torture psychologique. De son index, elle trace un cercle dans la poussière, un peu plus grand que l'envergure de sa main. Pour le moment, cela suffira. Mais elle compte bien corser le jeu, à mesure des lancés.

La jeune femme ne semble pas vraiment s’en soucier. Du fait que les os pourraient venir de l’homme qu’ils viennent de torturer. Peut-être n’est-elle pas trop attachée à celui-là. Elle trouvera bien quelqu’un à qui elle tient suffisamment pour lui faire peur. Pour la secouer un peu. Oui, elle va faire en sorte de lui faire comprendre que la torture n’est pas seulement physique et qu’il y a des choses qui peuvent être pires que la mort. Elle regarde la brune sans sourciller, avec ce regard empli de folie, de sadisme. De force. Dans le fond, elle n’est pas méchante. Elle est persuadée d’être dans son bon droit. Elle sait que ce n’est pas forcément bien. Elle entend les beaux discours des autres, de ceux qui sont bons au fond d’eux. Mais elle n’arrive pas à s’en empêcher. Elle n’arrive pas à s’empêcher d’être en colère, d’avoir envie de leur faire mal, envie de se battre, de couper des bras et de faire tomber ses ennemis par dizaines. Elle est comme ça, et c’est tout. Il faut s’y faire. Et dans le fond ce n’est pas si mal. Enfin, elle a une belle vie. Et elle aura une belle mort, la guerrière en est convaincue.

Alors quand la brune se met à lui parler, elle l’écoute, sans un mot. Les autres ont consignes de ne parler qu’en trigedasleng. Les skaikrus ne doivent pas savoir qu’ils comprennent l’anglais car c’est un bon moyen pour eux d’espionner ce que ces petits cafards se disent en pensant que les shiedgeda ne les comprennent pas. Ils en apprennent des choses. Elle émet un rire de gorge et hausse les épaules comme si elle ne comprenait pas. Quel jeu ? Hati ne joue qu’à ses propres jeux, elle ne suit que ses règles. Et souvent – presque toujours en fait – elle fait évoluer les règles au cours du jeu. C’est la dure loi de la nature. Alors elle rassemble les osselets, attrape le bras de la jeune femme et lui met les osselets dans la main pour lui signifier que c’est à elle de commencer. Elle trace à nouveau le cercle dans la poussière pour qu’il soit bien visible. Puis, elle indique le centre du cercle de son doigt. Puis, elle ne lui montre qu’un doigt, son index. Un seul lancé. Si elle échoue, alors elle perd. Et si elle perd, Hati s’en donnera à cœur joie. Oui, décidément, la guerrière est horrible. Mais elle le vit bien. Elle adore ça. Elle exulte presque tellement cela l’amuse. Puis, elle relève son regard sur elle attendant qu’elle ne se décide à commencer à jouer.

Lorsqu’elle attrape le poignet, elle remarque bien le tatouage. Elle ne savait pas pourquoi Ishtar avait jeté son dévolu sur elle. Mais maintenant elle comprend un peu mieux. Sa façon de la regarder droit dans les yeux, de vouloir parler, de vouloir affronter. Oui, dans le fond, elle comprend un peu mieux maintenant. Cependant, elle va quand même jouer un peu avec elle. Pas trop méchamment c’est tout. Elle laissera ce plaisir à l’autre guerrière. Elle relâche son poignet pour lui laisser la liberté de jouer. On va voir ce qu’elle comprend. Et évidemment, il peut y avoir une multitude de règle. Hati pourrait la laisser jouer jusqu’à ce qu’elle trouve la bonne méthode. Cela serait drôle. De la laisser essayer encore et encore, mais non. Elle va la laisser faire et elle verra ensuite. Il faut quand même que ça soit drôle. D’ailleurs, après un moment de réflexion, celle-ci lance les osselets. Elle les lance et essaie de les rattraper. Malheureusement, elle n’y arrive pas. Certains tombent. Trois pour être exacte. Alors, disons que cela comptera pour une erreur. Une erreur. Un large sourire carnassier se dessine sur son visage. Très large sourire. En se levant, elle sort une dague d’un fourreau attaché sur sa cuisse et s’approche d’un adolescent. Il n’a pas l’air en bon état, fatigué. Il est blond. Avec souplesse, elle se penche vers lui, veillant bien à ce que la brune la regarde puis, elle trace un long sillon rougeoyant de sang sur le bras du garçon ce qui lui tire un râle de douleur. La simple audition de ce bruit la rend joyeuse, lui donne de la force.

Puis, elle revient vers elle en rangeant sa dague. Elle s’installe et prend les osselets. Puis, avec adresse elle les lance un peu en hauteur avec un certain geste, elle est habituée à le faire. Et elle les regarde tomber. Sur les 9, 8 tombent dans le cercle et elle esquisse un sourire satisfait. Elle aurait préféré les rentrer tous les 9. Mais bon, il faut bien que le jeu soit équitable… pour le moment. Elle se tourne vers l’un des guerriers et lui fait signe d’approcher. Une fois qu’il est à sa hauteur, elle lui demande sa gourde dans leur langue. Celui-ci la lui donne. Alors elle se tourne vers la jeune femme et attrape son poignet pour lui verser de l’eau dessus afin de rincer la poussière s’étant accumulé sur le tatouage encore récent. S’il reste sale, il pourrait s’infecter. Mais gâcher une telle eau claire qu’elle aurait pu boire… Quel dommage… Elle rebouche la gourde et la rend au guerrier qui retourne à sa place. Pour le moment, Hati rend le jeu équitable. C’est une façon pour elle de manipuler. D’une certaine façon. Elle sait bien qu’elle fait partie de ceux qui leur font le plus peur. Plus féroce et plus prompte à torturer. Mais s’ils pensent qu’elle aussi peut faire des cadeaux, ils pourraient avoir de l’espoir… L’espoir… Ah, Hati en exulte silencieusement d’avance. S’ils savaient…

Bien sûr, lorsqu’elle lit l’horreur dans le regard de la femme, elle est plus que satisfaite de son petit effet. Oh ça oui… Comme quoi, c’était une bonne idée. A son tour, Hati lance. Un seul en dehors. Donc elle lui verse de l’eau. Et en échange, elle obtient un mot. Un seul petit mot soufflé. Merci… Même encore dans cette situation elle la remercie. Hati ne comprend pas comment on peut être aussi faible. Elle ne comprend pas comment on peut remercier quelqu’un qui nous affame, assoiffe et martyrise encore et encore. D’autant plus si cette personne y prend plaisir. Il n’y a pas de doute, ils sont faibles. Même si elle paraît forte, elle est faible, trop de faiblesse et de compassion. Cependant, elle ne dit rien, elle ne laisse rien paraître derrière son masque d’ossements. Elle se contente de tendre la main pour ramasser les osselets. Maintenant qu’elle a compris, Hati va pouvoir établir une règle qui pourra lui profiter autant à elle qu’à la skaikru. Bien sûr, elle n’expliquera pas, il faudra comprendre ou simplement subir.

A son tour Hati lance les osselets. Sur les 9 osselets, 3 tombent en dehors du cercle. Un de moins que la brunette. Alors elle sourit satisfaite. La skaikru commence, elle met un certain nombre d’osselet dehors du cercle. Si la guerrière fait moins, alors elle gagne. Si elle fait plus, la skaikru gagne. La règle changera surement. Ou la complexité du jeu. Elle verra quand elle se lassera. Et de fait, elle vient de remporter le tour. Alors comme un chat, aussi agile qu’un félin, menaçante et dangereuse qu’une panthère, elle se lève et commence à déambuler entre les prisonniers. Elle cherche dans le regard de la jeune femme quelqu’un qui déclencherait un peu plus d’angoisse. Elle finit par jeter son dévolu sur un autre adolescent, une fille cette fois, elle l’attrape par les cheveux et lui relève le visage. A son gémissement apeuré, la guerrière frémit d’impatience. Elle attend que son adversaire la regarde bien et fait une profonde entaille le long de l’épaule de la gamine. Sans sourciller. Encore une fois, elle se régale du léger cri de douleur de la fille du ciel. Puis, elle glisse son doigt sur la blessure, pour récolter un peu de sang et trace un trait sur l’os de son masque. Un premier. Et Hati espère qu’il y en aura beaucoup d’autres. Puis, elle revient s’installer face à la jeune femme brune en lui désignant le jeu pour lui indiquer que c’est à nouveau à son tour.

De toute évidence, la jeune femme n’apprécie pas son jeu. Elle n’aime pas ce qu’elle voit et ce qu’elle fait. Hati ne peut que comprendre. A sa place, elle n’aimerait probablement pas ça non plus. Quoi que… En fait, elle n’en sait rien, elle n’a jamais été à cette place. Elle regarde les autres, elle se délecte de leurs peurs, de leurs souffrances. Il n’y a presque plus de limites à sa cruauté alors qu’elle marche entre les prisonniers de sa démarche de guerrière. Mais il y a comme ce petit moment sautillé, empli de cette joie malsaine qui lui donne des ailes. Elle pourrait en abattre des vaisseaux et en trancher des têtes tant elle se sent forte. Elle revient pour s’installer attendre la suite de la partie.

La skaikru n’a pas crié mais sa lèvre saigne tant elle se l’est mordue fort. Alors Hati est heureuse de son petit effet. Le résultat de son lancer terni un peu sa joie. Elle ne le montre pas. La fille du ciel n’en a mis qu’un seul dehors. Alors à son tour elle ramasse les osselets et les fait bouger un peu dans sa main puis, elle les lance. Et là, il se produit quelque chose d’assez rare. Une égalité. Une deuxième fois, elle émet un rire de gorge. C’est plutôt une bonne chose pour la brune : pas de tortures pour les autres. Alors elle reste immobile. Elle n’a pas à bouger. Ni à lui donner quelque chose, ni à torturer quelqu’un. C’est donc à la fille du ciel de jouer.

Elle attend tranquillement que la skaikru lance les osselets. Lorsqu’elle les attrape, elle la fixe et bien sûr Hati soutient son regard. Elle est presque paisible, si l’on omet cette flamme malsaine dans son regard. Elle sent bien la tension, l’appréhension, la peur et l’horreur qui plane dans la grotte. Et elle est très fière de son petit effet. En même temps il faut dire que le jeu est absolument odieux. Elle adore ça. C’est tellement grisant, tellement vivifiant. Et elle attend patiemment qu’elle lance, pour voir combien elle va faire. Lorsqu’elle ne voit qu’un seul osselet à l’intérieur du cercle, Hati sourit jusqu’aux oreilles et applaudit deux ou trois fois dans ses mains tellement elle est heureuse. La souffrance, c’est vraiment son truc. Cependant, elle attrape les osselets pour les lancer à son tour.

Et à sa grande satisfaction, l’ensemble des osselets retombent dans le cercle. Voilà qui est mieux. Elle y joue suffisamment souvent pour réussir ce genre de coup régulièrement. Elle s’étire comme un chat paresseux puis elle se lève et recommence à déambuler dans la grotte pour choisir sa victime, tout en sortant sa dague. Au milieu d’eux, il y a un homme. Sur sa veste noire, on peut lire des lettres : « McKinney ». A force de regarder et d’écouter, elle a compris que c’est son nom. Alors elle s’approche de lui et elle s’accroupit à sa hauteur. Il est solidement bâti, il a l’air opiniâtre lui aussi. Alors elle va s’amuser un peu. D’autant plus que 8 osselets, c’est plutôt beaucoup… Presque la totalité. Elle pourrait presque le tuer. Elle se contente de lui tracer une entaille de la base de la gorge jusqu’au bas du ventre sans s’arrêter. Elle sourit tout le monde son méfait alors qu’il tente de se soustraire à la lame qui trace un sillon profond dans sa peau. Et elle s’humidifie les lèvres. A nouveau, elle plonge son doigt dans le sang et trace un autre trait sur son masque d’ossement. Puis, elle revient vers la skaikru et s’installe à nouveau devant elle.

Plus le temps passe et plus le regard de la skaikru semble vidé. Elle sent l’énergie de la protestation s’égrainer. Elle sent le vide, la lassitude et la résignation naître doucement, comme des poisons. Et lorsqu’elle se penche vers l’homme, elle pourrait presque voir les yeux de la skaikru s’embuer de larmes. Enfin… Devenir un peu plus brillant. Alors les siens s’illuminent un peu plus oui. C’est malsain, c’est glauque, c’est affreux mais elle adore ça. Elle sait que même certains guerriers de son propre clan ont tendance à craindre ces moments de folie où elle semble perdre tout sens moral. Mais ce qu’ils ne savent pas c’est qu’elle n’en a pas vraiment de sens moral. Elle est juste une bonne manipulatrice.

Cependant, lorsqu’elle s’installe à nouveau elle est agréablement surprise de voir que la femme aux cheveux noirs reprend les osselets et qu’elle les lance avec une certaine hargne. Elle apprécie dans le fond, ce sont ce genre de sursaut de fougue, d’orgueil et de survie qui pimentent les choses. Et elle n’en sort que deux. La compétition est rude pour ce tour. Elle rassemble les osselets et les agite dans sa main. Le bruit des osselets qui claquent les uns contre les autres est assez sordide. Elle sourit en coin puis lance. Cette fois, quatre osselets tombent en dehors du cercle. Alors, elle se lève et s’approche de l’un des guerriers, à la main il tient un gobelet en terre cuite. Elle le vide de son contenu, pour le boire puis, le re-rempli à moitié. Elle aurait pu mettre de l’eau oui, mais pourquoi faire une telle chose. Et puis, cette femme doit bien avoir besoin d’un petit remontant. Elle revient vers elle et s’installe devant elle en lui tendant le gobelet. L’odeur est forte et elle ne trompe pas. C’est bien de l’alcool qu’il y a dans ce gobelet et elle lui laisse la liberté de le boire par elle-même.

Encore une fois, la skaikru la remercie lorsqu’elle lui tend le verre et encore une fois Hati reste silencieuse. Elle ne dira rien, évidemment. Elle se contente de la regarder boire, une gorgée d’abord, s’arrachant probablement une douleur cuisante à la lèvre qu’elle a ouverte de ses dents. Elle la voit serrer les dents, l’alcool brûle et encore plus dans son état de fatigue, de mal nutrition. C’est une torture supplémentaire en un sens. Elle la regarde boire et lorsqu’elle lui retend le gobelet, il y a une détermination nouvelle dans ses yeux. Comme une promesse muette, un semble de détermination. Ce qui lui permet de mieux comprendre encore l’intérêt de Ishtar pour la femme qui lui fait face.

Elle relance les osselets. Et 3 d’entre eux tombent à l’extérieur du cercle. Elle fait craquer sa nuque et tourne un peu sa tête pour détendre sa nuque. Puis, elle ramasse les osselets pour les lancer à son tour. Et elle remarque avec satisfaction qu’elle a réussi à n’en faire tomber que deux en dehors du cercle. Elle remporte la manche… Alors encore une fois, elle recommence son petit numéro et elle se lève pour aller faire sa moisson de victime. Elle sort sa dague, la fait tourner entre ses doigts, distraitement. Puis finalement, elle s’arrête devant cette femme, celle qui essaie de soigner les blessés du mieux qu’elle peut quand elle en est capable. Et qui la soignera elle ? Elle sourit malsaine. Elle s’accroupit devant elle et lui relève un peu le visage puis elle lui attrape le bras pour le tirer un peu vers elle et à mi-hauteur de son avant-bras elle commence à tracer un sillon qui fait le tour du bras, comme un bracelet dont la cicatrice restera longtemps. Très longtemps. Une fois terminé, elle revient jusqu’à la joueuse et s’installe à nouveau devant elle. Mais cette fois, elle efface le cercle qu’elle a tracé dans la poussière et en trace un plus petit. Il est temps de corser le jeu…