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 my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke

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MessageSujet: my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke    my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke  Icon_minitimeJeu 26 Mar - 19:42

Elle était stupide, vraiment stupide. Comment avait elle pu tomber pour cette fille des étoiles ? Comment avait elle pu arriver à en être distraite et à se laisser prendre. Elle, s’était attachée c’était trop tard, et elle attendait les jugements, les regards de mépris qu’elle recevrait peut être de la part des gens qui s’en rendraient compte. Elle exposait ses faiblesses, c’était le début de la fin, elle allait perdre sa place, et peut être mourir, elle allait être défiée, elle allait… Non, elle était en mode paranoïa intense, parce que personne ne s’était rendu compte de rien. A part peut être Indra, ses deux gardes du corps – elle sentait encore leur regard sur Clarke et elle – et Poney aussi. Arg, Teksas, il s’appelait Teksas, elle n’allait pas laisser la fille du ciel lui prendre ses habitudes, et tout chambouler en elle. … C’était trop tard. Par tous les dieux en les quels elle pouvait croire, c’était trop tard. Elle secoua la tête pour tenter de se la vider, mais ça ne marchait pas, et la douleur brulante dans son bras était la pour lui rappeler son erreur. Elle sétait laissée allée à la pire des faiblesses et elle en paierait les conséquences, - elle les payait déjà. Alors oui, forcement elle avait tenté de faire bonne figure pendant tout le conseil de guerre qui avait été plus ou moins réussi et elle n’avait pas grimacé une seule fois, mais désormais qu’elle était dans la solitude de sa tente, elle pouvait se laisser aller à avoir mal.

« Heda ? » Galaad la regardait avec des grands yeux inquiets, et elle soupira. «  Ca ira. Laissez moi tous les deux. » Le grand guerrier et la garde plus fine et plus silencieuse sortirent de sa tente, et enfin, elle se laissa tomber sur son lit, - et plus précisément sur la peau d’ours – elle était enfin seule. Totalement seule. Et elle décida qu’il était temps de regarder ce qui se passait au niveau de son bras. Enfin, si elle y arrivait. Ce n’était certes que le bras gauche, mais c’était tout de même pratique un bras, ne serait ce que pour enlever son armure, ou refaire ses tresses, ou bien toute autre chose. Soit. ( Pour les tresses elle demanderait à Maman Indra, ok)  . Et d’ailleurs et bien, elle se retrouvait assise sur sa douce peau d’ours, contemplant son armure, qu’elle devrait lever pour voir tout ça. Pfff. Elle aurait du aller voir Nyko. Mais aller voir Nyko ou un autre soigneur signifiait que quelqu’un serait au courant, et elle ne voulait pas que ça soit répandu dans le campement.  Bien sur, elle faisait confiance a ses soldats mais une bourde arrivait bien vite, un mot mal placé et les rumeurs partaient.  

Dans quelle galère s’était elle fourrée ? Oublié le conseil de guerre, oublié l’entrainement – bien qu’elle ait du mal -, oubliée la guerre qui menaçait, elle resta assise le regard dans le vague à maudire sa faiblesse. Quand diable était-ce arrivé ? Est ce que ça avait été la première fois qu’elle l’avait vu ? Est ce que ça avait été quand elle l’avait vu sauver Lincoln ? Ou bien quand elle avait poignardé Finn ?  Est ce que ça avait a cause des moments dans la cage de Pauna ? C’était arrivé graduellement, c’était… Elle soupira un peu plus, et reccomenca  à caresser sa peau d’ours. Ca la calmait. Un peu. Non, en fait ça ne la calmait pas, mais rien n’aurait pu la calmer, elle s’était enfoncée dans une galère sans nom, et elle n’était pas sure de savoir comment en sortir. Parce que voilà, outre la douleur – et elle avait vraiment mal au bras, bien qu’elle soit trop fière pour l’avouer – il y’avait aussi la douleur mentale. Elle était tombée amou…. Elle était tombée en affection pour quelqu’un, et la dernière fois ça ne s’était pas très bien fini. C’était le moins qu’on puisse dire. Elle ne pourrait pas revivre Costia. Clarke comptait déjà tellement pour elle, que c’était comme si elle jetait son cœur dans des flammes et continuait d’en ressentir les brulures. Elle se méprisait. Elle valait beaucoup mieux que ça pourtant, et non. Elle était la, le regard dans le vague, crispée sur un trophée de chasse, avec la douleur irradiant de son épaule, parce qu’une fille du ciel l’avait conquis avec sa détermination et ses sourires. Elle n’était pas sure de réussir à dormir cette nuit la, et la douleur n’était qu’une raison minime.
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MessageSujet: 06 nov.    my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke  Icon_minitimeJeu 26 Mar - 23:11

Clarke ne pouvait pas empêcher son cerveau de réfléchir, son cœur d’accélérer. Le changement de plan avait été accepté après une longue conversation et elle serait bientôt en route pour le camp Jaha, avait de réunir les troupes dont elle avait besoin, de faire appel à l’aide de Raven et des autres militaires, qui seraient plus qu’utiles pour le déploiement à l’intérieur de la Bête. Elle revisitait ces listes mentales, de ce qu’elle ne devait pas oublier, de ce qui devait être absolument fait. Et avait envoyé Poney préparé son cheval, avec quelques affaires, pour tenir le long du voyage. Ils devaient agir vite et elle voulait réduire au maximum les efforts. Mais avant de quitter l’avant-poste, Clarke avait un arrêt qui lui tenait à cœur. Après avoir prévenu Jasper des modifications du plan, en le rassurant que les innocents seraient épargnés, elle avait fait un saut à la hutte des soigneurs, saluant les têtes connues et s’attirant les foudres de Nyko en emprunter un onguent. Cela faisait des jours qu’elle ne s’inquiétait plus des remarques du grounder, elle avait compris qu’il râlait pour la forme, sauver les apparences. Au final, elle avait vaincu les complexités des racines et avait eu le droit de passer aux baies –yeay. Soit, elle n’était pas là pour une dernière révision, et elle était vite partie, en annonçant à Nyko qu’il pouvait se préparer pour les jours à venir. Car, pour les soigneurs et elle-même, la guerre ne s’arrêterait pas avec la chute de la Montagne. Il y aurait tous les faucheurs à prendre en charge et les quelques soigneurs qu’elle avait formés au massage cardiaque auraient de quoi pratiquer les enseignements fraichement acquis.

Sans attendre l’autorisation de Galaad, qui la regarda avec une lueur réticente, elle pénétra dans la tente du commandant. Elle l’avait quitté, il y avait peu, mais le sentiment de distance entre Lexa et elle pesait sur sa conscience. Car il y avait eu un public et qu’elle avait fait tout ce qu’elle pouvait, pour se tenir à au-moins deux mètres de distance de Lexa. Pour éviter de se sentir attirer par elle, dévisageant plus que de coutume les autres chefs de clans, se prenant éventuellement la tête avec la dirigeante du désert (il y avait eu des mots qu’elle n’avait pas apprécé et Clarke n’était pas du genre à se laisser faire par ceux qu’elle ne jugeait pas apte. Ce n’était pas parce qu’ils étaient chef qu’ils étaient nécessairement bons). Clarke n’eut pas besoin d’appeler le nom du commandant qu’elle la trouva sur le lit. Elle déposa l’onguent sur un bout de table, s’approchant calmement. Elle s’installa à côté de Lexa, restant assise sur le lit – ses côtes lui faisaient encore trop mal pour qu’elle songe à se pencher au-dessus de la Fille Sauvage, quand bien même l’idée était envoutante. « Je suis venue te prévenir que je partirai, bientôt. » Bon, ce n’était qu’une excuse comme une autre. Tout était à prendre, pour avoir droit à un peu d’intimité avec celle qui occupait se pensée. Alors, elle passa au-delà de la faiblesse de ses côtes, pour se pencher vers Lexa, lui volant un baiser, tendre et serein.

Dans un futur proche, tout serait terminé et Clarke pourrait repousser les horreurs de la guerre, dans un coin de son esprit. Eventuellement, elle aurait aussi à repousser Lexa. C’était pour cela qu’elle profitait de ces secondes qu’elle pouvait passer en sa présence, s’imprégnant de la force du commandant, pour essayer que le souvenir devienne un renfort supportable à la solitude qui l’assaillirait bientôt. Clarke se redressa en un geste qui se voulait plus lent que d’habitude. « Comment va ton bras ? » Sa voix se fit hésitante, la réminiscence de la matinée lui imprégnant sa mémoire, se revoyant forcer sur les tendons du commandant. Encore un peu et elle aurait… Elle secoua la tête, mettant fin à cette pensée. « Si besoin, j’ai amené de l’onguent. J’ai dit à Nyko que c’était pour moi : ta réputation sera sauve. » Annonça-t-elle, avec ce sourire, qu’elle ne réservait qu’à Lexa, et à Lexa seulement.


Dernière édition par Clarke Griffin le Dim 28 Fév - 14:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke    my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke  Icon_minitimeSam 28 Mar - 10:47

HRP:


Si elle avait été du genre à se confier aux morts pour leur raconter ses problèmes, c’était probablement ce qu’elle aurait été en train de faire sur le moment. A bien y réfléchir il y’avait beaucoup plus de personnes a qui elle tenait, qui avaient rendu l’ame, que de personnes encore vivantes. Et ce n’était pas comme si, elle allait pouvoir se confier à ses gardes ou a Indra. Quoi qu’il en soit, elle avait des choses à dire, mais elle les gardait en elle, c’était ce qui faisait ce qu’elle était, elle ne laissait transparaitre aucunes faiblesses – elle l’avait déjà bien trop fait dans les dernières heures - et ça continuerait comme ça. Demain ou dans les jours à venir la montagne tomberait, et ça serait la fin. Elle retournerait à Polis, et ils garderaient quelques liens diplomates avec les êtres du ciel. Clarke resterait avec son peuple – chèrement retrouvé – et ils continueraient de superviser la reconstruction de TonDC, et peut être éventuellement l’aventure dans le territoire de Pauna. Peut être. Polis n’était pas très très loin à cheval de toutes les manières, mais les choses ne se passeraient plus ainsi sur un champs de bataille. A moins qu’un autre danger arrive. A moins que quelque chose ne se déclare. Elle verrait bien en temps voulu.

Pour l’heure, son soucis principal était son épaule. Et elle devait avouer qu’aller au combat avec une épaule dans cet état ne serait peut être pas jucidieux. Cela étant dit, elle avait fait bien pire. Alors si il le fallait…. Sa fierté l’empechait d’aller demander à ce que l’on la soigne de toutes les manières. Ca aurait été reconnaître que Clarke lui avait fait plus mal que prévu, et elle ne le désirait pas. Couchée sur la peau d’ours elle tentait donc de se calmer, quand des bruits de pas se firent entendre, de même que le froissement des tissus. Décidement, ses gardes n’étaient plus aussi efficaces qu’avant, ou peut être qu’elle ne trompait plus personnes. Ils laissaient entrer Clarke en sachant précisément qu’elle la voulait à l’interieur. C’aurait presque pu être attachant, si elle n’avait pas eu cette réticence à s’attacher. Si elle n’avait pas su qu’officiellement, elle ne pourrait jamais l’affimer. Sa mâchoire se serra un peu, et elle tenta de rester concentrer sur le point dans le vide qu’elle fixait.

Il y’eut quelques bruits, et le lit bougea sous le poids – léger – de la fille du ciel ; et de suite Lexa sentit une douce chaleur l’envelopper. « Je suis venue te prévenir que je partirai, bientôt. » La chaleur cessa brusquement, mais la raison reprit le pas sur les affections. Et elle hocha la tête. Bien sur, il faudrait que Clarke parte prévenir son peuple des décisions prises, de plus… ça ne serait probablement que le premier d’une lignée de longs départs, dont peut être un jour Clarke ne reviendrait pas. Elles n’étaient pas faites pour vivre ensemble, pour vivre heureuse non plus. Et Lexa retint une grimace à l’idée que ces moments étaient peut être les derniers. Alors quand Clarke se pencha vers elle, elle ne put s’empecher de glisser un bras dans son dos, pour tenter de la maintenir, de faire durer le baiser de cette manière égoïste qui aurait voulu qu’il dure toujours. Ca ne dura pas spécialement. Clarke se releva et déjà Lexa ressentait une sorte de manque. Non vraiment, il serait bon le moment où elles devraient se repousser mutuellement, et arrêter de penser avec le cœur plutôt que leur raison. Lexa se mordit les lèvres et garda le silence quelques instants.

« Comment va ton bras ? » Elle fixa Clarke quelques instants, laissant une lueur d’inquietude passer dans ses yeux, avant de se rappeler que c’était Clarke. Qu’elle avait été la lors de leur traque par Pauna, et aussi, qu’elle était l’une des rares personnes à savoir la lire. Non, elle avait réussi à tromper beaucoup de monde y comprit les chefs de clans cette après midi, mais elle n’arriverait pas à tromper la fille du ciel. Tant pis. L’abandon se fit lire quelques instants dans son regard que les peintures de guerre – qu’elle n’avait meme pas pris le temps de lever – rendaient plus profond. « J’y survivrais. J’ai déjà connu pire. » L’honneur et la fierté revenaient sans cesse en réalité. Elle ne pourrait pas se changer. « Si besoin, j’ai amené de l’onguent. J’ai dit à Nyko que c’était pour moi : ta réputation sera sauve. » Son cœur trembla un peu devant la considération de Clarke, et se relevant en tentant de cacher la douleur qu’appuyer sur son bras lui procurait, elle vint déposer un baiser sur sa joue. « Merci. » Merci de ta considération. Merci d’être la. Merci de nombre de choses. « Je suppose qu’avoir un bras totalement fonctionnel serait effectivement un avantage pour les combats à venir. » Et puis elle baissa un peu les yeux. « Comment vont tes cotes ? » Parce qu’elle s’inquietait probablement autant pour la blonde que celle ci ne s’inquietait pour elle. Et que le dernier coup de genou avait été des plus brutaux. Ce disant, elle se redressa un peu, et tournant la tête elle fronça les sourcils, réalisant quelque chose. « Est ce que … Tu pourrais m’aider à enlever cette pièce d’armure ? » C’était une faiblesse, à n’en pas douter, mais elle faisait confiance à Clarke pour ne pas s’en servir. Le cas contraire, il était trop tard de toute façon.
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MessageSujet: Re: my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke    my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke  Icon_minitimeDim 29 Mar - 21:18

Dans un monde parfait, dans un monde illusoire, Clarke aurait tout fait, pour garder cette présence auprès d’elle, avoir cette main qui ne quitterait jamais son dos, avoir toujours l’occasion d’embrasser Lexa. C’était impossible. Car ses efforts étaient dirigés vers plus grand, vers plus noble que le commandant qui se trouvait à côté d’elle. Ses actes étaient dédiés, calculer. Pour la survie de son peuple. C’était ce qui primait, faisait vibrer son être, son âme, tous les jours, alors qu’elle posait son regard inquiet sur la silhouette de la Montagne. Il y avait cette ligne, invisible, qui les séparerait, à un moment ou à un autre, les forçant à prendre des chemins séparés. Clarke n’avait pas sa place à côté de Lexa. Sa place était parmi ses semblables, ceux nés dans l’espace, et pour qui elle ferait tout, même sacrifier ses émotions si fortes, qu’elle nourrissait envers la dirigeante des grounders. Elle avait trop perdu, déjà, pour oublier ceux qui l’attendaient, cachés mais piégés. Elle aimait Lexa, oui. Et elle savait que c’était interdit. Elle savait que ça aurait sa peau, son cœur. Car plus que des valeurs, il y avait des vies à sauver. Et que Clarke, finalement, n’avait que peu d’importance, dans cette histoire.

Mais ici, le temps lui permettait de s’imprégner totalement du commandant, pour quelques dizaines de minutes, tout au plus. Alors, Clarke savourait son pêché, avant de devoir l’abandonner. Elle regardait Lexa, ces expressions qui dansaient dans le fond de son regard, qu’elle aimait croire être la seule à voir. Elle se perdait dans la contemplation muette de ces traits, parés de l’attirail de la guerre. Elle y devinait la douceur de son visage, sous le noir de ces peintures, la tension qui la dévorait de l’intérieur, et qui martyrisait ces lèves. Clarke y déposa ses doigts, arrêtant le mouvement de destruction, se penchant sur celle-ci, inspirant brièvement pour combler la douleur qui tournoyait dans ses côtes, savourant ce nouveau baiser qu'elle initiait et ce qu’il faisait naitre, à l’intérieur de la fille du Ciel. C’était des éclats, timides et brulants, qui portaient le nom d’espoir. Ironique, de penser que bientôt, elle s’interdirait cet espoir de continuer de fleurir dans son être. Même si c’était trop tard. Clarke était dévouée à Lexa, les mots ne se prononçant pas, les actes ne se montrant pas. Promesse insipide et inexistante, qu’elle aurait voulu vivre.

Non, la guerre était là, et tout ce qui se passait durant celle-ci, restait des actes de guerre. Est-ce que Clarke s’autorisait cette faiblesse d’esprit, grâce à la guerre, en espérant qu’une fois la Montagne tombée, tout serait plus difficile ? Plus difficile d’aimer Lexa, de la regarder, de se retenir de se jeter dans ses bras ? Elle poussa un soupir sur les lèvres de la Fille Sauvage, se reconcentrant partiellement sur la raison de sa visite. Elle lut l’interrogation dans les yeux gris du commandant, y répondant par un mince sourire apaisé. Bien entendu qu’elle savait. C’était elle qui avait commis la blessure, aussi triste ce fait soit-il. Et coupable de la blessure, elle avait prêté une attention toute particulière à Lexa, quand elle ne pouvait s’empêcher de l’observer, tandis que les chefs de guerre se disputait sur un détail qui n’attirait guère l’attention du leader du peuple du Ciel. « J’y survivrais. J’ai déjà connu pire. » Clarke échappa un petit rire, se redressant finalement, les tremblements de ses os l’incombant plus qu’autre chose. « Je n’en doute pas une seule seconde. » Un jour, peut-être, aurait-elle l’occasion de voir ces coups, qui avaient marqué le corps de Lexa. De parcourir ce corps de ses doigts, pour étudier l’histoire gravée sur la peau de la brune, de faire glisser son attention et lui offrir toutes ses intentions, qu’elle n’aurait réservé que pour Lexa. Clarke, alors, garda son sourire face à la prestance travaillée du commandant, n’osant pas remettre en question son honneur. Mais il n’y avait aucun mal, de souffrir. C’était humain, et autant avaient-elles proclamés être des leaders, elles n’en restaient pas moins de chair et de sang. « Merci. » Elle sourit au baiser, sa main s’égarant sur le cou de Lexa, avant de parcourir sa nuque et de se poser là, à la limite des cheveux, s’interdisant de vaquer trop. Clarke avait amené une lotion. C’était tout. Elle ne pouvait se permettre de s’égarer plus que de raison. Et les dieux savaient qu’elle avait besoin de toute sa raison, pour réussir à ne pas se perdre dans les bras de Lexa.

« Je suppose qu’avoir un bras totalement fonctionnel serait effectivement un avantage pour les combats à venir. » Clarke considéra les propos du commandant un instant, sentant la culpabilité la démanger. Elle aurait l’occasion de voir le bras de Lexa, mais elle supposa, un instant, qu’elle aurait mieux fait de le disloquer en une fois. Ca aurait été plus rapide, et le bras aurait surement moins souffert. Le trouble ne quitta pas tout à fait son expression, sa main se déplaçant sur l’autre épaule, cherchant une réplique qui ne laisserait pas entrevoir qu’elle s’inquiétait de trop pour Lexa. Même si son comportement et sa gestuelle la trahissait. Il suffisait de dire, pour qu’elle puisse y croire un peu, n’est-ce pas ? « Tu seras plus qu’efficace, dans la bataille. » C’était vrai, elle doutait que Lexa connaisse la défaite d’une quelconque manière. Elle était heda. Elle devait bien avoir un superpouvoir qui allait avec le titre, non ? « Comment vont tes cotes ? » Clarke poussa un faible soupir, ses doigts effleurant le t-shirt, évitant d’entrer en contact avec la zone sensible. « Ca va. » Demi-mensonge. Quand elle respirait trop, elle avait l’impression de sentir encore le coup de genou du commandant. Mais ce n’était qu’une douleur, qu’elle pouvait surpasser. Ca ne l’arrêterait pas. « J’ai un bel ecchymose. » Oh oui, qu’il était beau, dans son dégradé de bleu et de violet, marquant le blanc de sa peau à la perfection, laissant deviner sous ce nuage coloré de sang aggloméré, l’étendu des dégâts. « Comme ça, j’aurais l’impression de t’avoir près de moi. » Elle rougit un peu, ce n’était pas ce qu’elle avait voulu dire. C’était ce qu’elle avait pensé, à moitié amusé, alors qu’elle avait observé la tournure que prenait sa blessure. Maudite langue, qui tentait de la trahir, et de rendre réel ce qui n’aurait dû exister.

Alors, elle baissa le regard, comme un enfant prit en faute, heureuse que Lexa change vaguement le sujet, pour chasser la gêne qu’elle ressentait. « Est ce que … Tu pourrais m’aider à enlever cette pièce d’armure ? » Clarke releva les yeux, la considération dans le fond de son attention bleutée. Elle ne dit rien, se contenta de plisser ses lèvres, avant de hocher la tête. Alors, elle tendit sa main vers Lexa, pour lui permettre de se redresser. Une fois cela fait, Clarke mit un genou à terre et sans un bruit, autre que celui de sa respiration, s’occupa des attaches, ses doigts hésitants quelques secondes sur la mécanique de l’armure, avant de l’enlever avec des gestes minutieux, prenant grand soin de ne pas faire de mal, plus que nécessaire, à Lexa. Elle resta concentrée sur les attaches, s’interdisant de lever les yeux, au risque de perdre sa concentration et de vouloir embrasser de trop la Fille Sauvage. Finalement, l’armure tomba et Clarke alla la poser sur la table, à côté de l’onguent. « Mieux ? » Elle lui offrit un sourire. « Tu me montres ton épaule ? »
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MessageSujet: Re: my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke    my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke  Icon_minitimeDim 29 Mar - 22:42


Clarke avait un effet pertubateur sur le commandant des terriens, et Lexa ne savait pas spécialement ce qu’elle devait en penser. Elle n’arrivait pas à s’expliquer que ça lui fasse si mal de l’imaginer partir, de réaliser qu’elles ne pourraient pas êtres ensembles éternellement. L’amour était une faiblesse, elle le répétait, et se le répétait encore. Elle ne voulait pas oublier cette phrase, et si elle pensait trop, si elle se perdait trop, elle essayait de revoir le moment où la tête de Costia était revenu. Ce moment où l’amour l’avait terrassé de plein fouet, ce moment terrible et terrifiant où elle avait comprit ce que son mentor lui avait dit. L’Amour est une faiblesse. Elle ne pouvait pas s’attacher, et elle ne pouvait pas rester accrochée à Clarke comme elle l’était. Alors oui, elle la laissait partir, et et elle la laisserait partir encore, parce qu’elle n’avait pas le choix. Parce que c’était ce qu’il fallait faire. Parce qu’elle se préparait au moment où Clarke ne serait plus à portée de bras depuis l’instant où Clarke était entrée dans sa vie. Et pourtant malgré tout ce qu’elle se disait, malgré ses motivations, les discours intérieurs où elle se sermonnait, elle ne pouvait s’empecher de vouloir Clarke, d’en vouloir plus, de vouloir la garder contre elle et lui promettre le monde. Elle était le commandeur. Si Clarke n’avait pas été une fille du ciel, elle aurait pu tout lui offrir, elle aurait pu lui offrir le monde. Mais Clarke était un autre leader, elle était le chef de leurs alliés, elles ne pouvaient pas se permettre de partir l’une et l’autre chasser des papillons sur un bateau à rame. Elles ne pouvaient pas . Point. Et c’était douloureux au point qu’elle en sentait son cœur battre plus fort, qu’elle en avait la nausée peut être par moment. Elle n’aurait jamais cru vivre ça. Elle se haïssait de le ressentir.

Et pourtant. Et pourtant quand Clarke était la, elle tentait de l’embrasser, elle glissait sur ses lèvres un doux baiser et voulait la garder contre elle, déposer des baisers sur ses douces lèvres, sur ses joues, sur sa nuque pale et sur la naissance de ses épaules, sur ses clavicules aussi. Elle mourrait d’envie de connaître son corps. Elle ne le ferait pas. Elle avala vainement le soupir de la jeune blonde, et tenta de durcir son expression. Ca ne servait à rien, Clarke lisait ses faiblesses mieux qu’elle ne pouvait les cacher. Ainsi, quand la fille du ciel lui parla de son épaule, elle ne chercha même pas à le nier. A quoi bon ? Elle avait perdu le combat mental contre la blonde, bien des jours auparavant. Elle ne gagnerait jamais. Elle n’arriverait même pas à ramasser son honneur. Tant qu’elles étaient dans l’intimité. Tant qu’elles étaient seules. Alors finalement elle sourit un peu. Bien sur qu’elle n’en doutait pas, comment en douter. Il y’avait eu pire que ce bras blessé, il y’aurait pire encore dans les jours à venir. Des cicatrices elle en avait partout et son corps en était constellé malgré son très jeune age. Elle en aurait encore si les dieux lui permettaient de continuer le combat.

Elle ne rajouta rien, elle la remercia,, et se perdit dans un nouveau baiser, comme si ils étaient une drogue dont elle ne pouvait se passer. Il le faudrait. Et cette pensée lui brisait le cœur avec plus de facilité que Pauna ne brisait les os de ses compatriotes. Sa main, celle accrochée à son bras valide, se perdit un peu sur le bras de la blonde, savourant le contact de la peau douce et tendre, sous ses doigts habitués à manier des épées et des armes. Elle vagabondait dans sa tête, elle s’imaginait des choses qui n’arriveraient jamais. Elle soupira, et tenta de garder la figure de la guerrière, évoquant son bras qui serait mieux une fois soigné. Elle acceptait en quelques mots l’aide de Clarke. A sa manière. « Tu seras plus qu’efficace, dans la bataille. »

« Nous n’en doutons pas. Le commandant se doit de combattre en première ligne. » Et elle y serait. Forcement. Elle combattrait la tête haute et l’épée à la main. Elle serait pleine de sang, pleine de cicatrices, mais elle serait le pillier qui ferait tomber la montagne, et son cœur se serrait d’imaginer que Clarke serait à coté d’elle, parce qu’elle voudrait probablement représenter son peuple, parce qu’elle voudrait être de ceux qui combattraient debout, pas de ceux qui prenaient les décisions en arrière plan. Elle fronça les sourcils. Garda sa mâchoire tendue. Tout son être l’était. Elle ne pouvait pas penser à ça maintenant. Alors au lieu de ça elle s’inquietait de la blessure que Clarke avait aux cotes. Parce qu’elle n’était pas aveugle non plus, et qu’elle savait la puissance de ses coups. « Ca va. J’ai un bel ecchymose. » Elle fronça les sourcils, mais ne rencherit pas . Elle savait que Clarke lui dirait la vérité a un moment ou un autre ? Elle attendit un peu. « Comme ça, j’aurais l’impression de t’avoir près de moi. » Les joues de Clarke rosirent et Lexa s’empourpra un peu. C’était… Bizarre à voir, mais ça faisait vraiment chaud au cœur. Ca l’amusait un peu. Mais c’était tendre et ça disait plus de choses qu’elle ne l’aurait voulu. « J’aurais preferé que tu m’ais autrement. Prés de toi je veux dire. Quelque chose de moins douloureux. » Ca aussi c’était dit. Et c’était un peu bizarre. Elle tourna vaguement les yeux. C’était un peu trop tard aussi. Mais elles se perdaient toutes les deux dans leurs gènes respectives. Et c’était peut être positif ?

Elle changea le sujet, vainement, mais un peu. Elle ne savait pas spécialement si Clarke le savait, mais pour un guerrier demander de l’aide pour enlever son armure, c’était une faiblesse. C’était quelque chose que l’on ne demandait qu’a son second parfois, et à la personne qui partageait sa vie. Quelque chose dans le style. Ou a un guérisseur. Oui, Clarke rentrait dans la catégorie guérisseur. C’était…. Le mieux qu’elle puisse trouver pour se raccrocher à des branches invisibles ? Elle bougea un peu, laissant libre accès à Clarke pour qu’elle ote la plaque d’armure, la cape rouge de commandeur. Elle la laissa faire en silence, sans rien ajouter de plus.

« Mieux ? » Elle hocha la tête, et sourit au sourire. N’aurait elle pas eu mal qu’elle aurait attrapé Clarke et l’aurait serré dans ses bras tant son ton était doux, tant elle avait fait preuve avec l’armure de considération. C’était queulque chose qui la touchait Lexa. Ca lui faisait du bien quelqu’un comme ça. . « Tu me montres ton épaule ? » Doucement, elle tira sur le vêtement qu’elle portait sous son armure, et le baissa un peu. Revelant la naissance de son épaule. Ca n’était peut être la meilleure des solutions, mais elle ne savait pas si enlever totalement les vêtements qui couvraient le haut de son corps était une bonne idée. « Comme ça ? »
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MessageSujet: Re: my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke    my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke  Icon_minitimeLun 30 Mar - 14:18

Parfois son langage dépassait sa pensée, dépassait sa retenue, ce bon sens dont elle devait se parer, et se forcer à ne jamais l’oublier. Mais parfois, tout était trop fort, pour qu’elle retienne, ce qu’elle avait dispersé sur les morceaux de son cœur. Clarke ne savait pas que ce serait leur dernière entrevue de ce genre. Elle savait que leur temps touchait à sa fin, pourtant, elle espérait qu’il y aurait d’autres rencontres furtives sous cette tente. Et elle en était persuadée. Ce n’était pas bon pour elles, mais c’était ce dont elle avait besoin, pour avancer. Alors, oui, il y avait ces confessions qui la dépassaient et qui se révélaient au jour. Clarke était attaché à Lexa, plus que ce qu’il n’en faisait sens. Dans les changements permanents que furent sa vie et qu’elle subissait, depuis qu’elle avait atterri sur terre, le commandant était cette force calme, sur laquelle elle se reposerait. Pour reprendre son souffle, avant la prochaine catastrophe, indéniablement proche. « J’aurais préféré que tu m’ais autrement. » Ses doigts se serrèrent sur eux-mêmes, formant un poing, de maigre envergure. Oui, elle aurait aussi aimé ça, Clarke. Le monde était ainsi fait, cruel dans sa vie quotidienne. C’était la guerre, il n’y avait pas de place pour elles. « Quelque chose de moins douloureux. » Il y eut un sourire, qui combattit la gêne de la fille du Ciel, pour se planter sur ses lèvres. Clarke, elle, trouvait que c’était parfait, ce bleu. Finalement, il était la juste représentation de leur relation : incrusté dans sa peau, et douloureux. Car c’était tout ce qui ressortirait de leur union, une fois qu’elles seraient amenées à se séparer. Lexa était un bleu à son cœur, qui ne s’en irait jamais totalement, laissant toujours un souffle à celui-ci.

Alors Clarke combattit cette soudaine timidité, de l’aveu de ses pensées, pour poser sa main sur la joue de Lexa, cette lueur significative dans le fond de ses yeux, un mélange entre la tendresse et la certitude. (Clarke ignorait beaucoup de choses, mais elle ne doutait que rarement d’elle-même. Elle se connaissait dans ses faiblesses, et dans ses forces. Ce que Lexa était, en quelque sorte.) « Je suis reconnaissante envers n’importe quelle force de ce monde, de t’avoir telle que tu es. » Clarke avait bien compris, que rêver d’un meilleur, sur cette planète, n’était pas possible. Alors, elle se satisfaisait de ce qu’elle avait, et aimait ce qui se trouvait sur son chemin. C’était mieux ainsi, et elle ne pouvait qu’aimer Lexa. L’aimer dans ces moments furtifs, ces œillades indiscrètes, quand les guerriers se pressaient autour d’elles. L’aimer dans sa douceur, et la délicatesse dont elle savait faire preuve. L’aimer dans l’acceptation de sa faiblesse. L’aimer, alors qu’elle enlevait soigneusement la preuve du statut de Lexa, retirant l’épaulière, pour la mettre en lieu sûr. « Comme ça ? » Clarke détailla le peu d’épaule, auquel elle avait droit et elle sourit faiblement. « Je ne vais rien voir comme ça. » Elle était presque amusée, Clarke, mais elle fit un effort, pour ne pas offusquer Lexa. Elle était habituée aux corps, à la nudité des autres. C’était ainsi que la médecine fonctionnait chez elle, de retour dans l’Arche. Pour autant, elle ne voulait pas mettre le commandant dans une position inconfortable, ayant bien conscience que les coutumes étaient différentes, ici sur terre.

Alors, elle s’approcha du lit, comblant le peu de distance qu’il y avait entre elles. « Juste. » Elle attrapa le bas du vêtement de Lexa, le relevant quelque peu, en prenant soin d’y aller lentement, pour ne pas oppresser le Fille sauvage. « Enlève ton bras. »  Clarke était patiente et ne cherchait pas à presser Lexa, ce n’était pas le but. Elle restait calme, pour prouver qu’elle n’allait rien faire de déplacer – même si l’idée la frôla, à un moment. Le bras fut libéré et Clarke remit un genou à terre, observant un instant le commandant. « Je vais toucher, dis-moi si ça te fait mal, okay ? » Et lentement, sa main se posa sur celle de Lexa, avant de remonter la peau, se regard s’arrêtant quelques secondes, sur le tatouage qu’elle n’avait jamais vu, avant de se rappeler sa tâche, et de continuer à monter, jusqu’à la partie blessée.
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MessageSujet: Re: my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke    my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke  Icon_minitimeLun 30 Mar - 18:05

A bien y réfléchir comment aurait elle agit Lexa, si elle avait su qu’il s’agissait d’un des derniers moments avec Clarke ? Du moins l’un des derniers moments ainsi ? Aurait elle dit autre chose ? Aurait elle agit différemment ? Peut être ? Ou peut être pas en fait ? Elle ne le saurait jamais. De toutes les manières la seule chose qu’elle savait pour le moment c’était que tous les moments avec la blonde étaient des moments qu’elle chérirait de toute son ame. Et l’ame en question, souffrait de savoir que le corps de la femme qu’elle aimait – non, la femme qu’elle appréciait et à qui elle s’était un peu attachée, un peu trop en fait – était marqué d’un bleu par sa faute. Ce bleu dont Clarke parlait, Lexa ne l’aimait pas. Elle ne l’appréciait pas. Elle se haïssait encore de l’avoir causé et elle savait qu’elle en causerait bien d’autre qu’elle le veuille ou non. Parce que des blessures viendraient, qu’elles soient physiques ou émotionnelles. Parce qu’il y’aurait des choix à faire et qu’elle n’était pas dans le monde parfait où elle pouvait choisir Clarke au dessus de tout le reste. Parce qu’elle devrait faire les choix pour le commandant et non pas les choix pour Lexa. Et l’histoire se finirait la.  Ca lui faisait mal au cœur de le savoir, de le penser. Elle se mordit l’interieur de la lèvre, et ne pu empêcher un pseudo élan de romantisme qui fit par chance pas le seul écart de la soirée.

« Je suis reconnaissante envers n’importe quelle force de ce monde, de t’avoir telle que tu es. »   C’était quelque chose qui n’était pas prévu. Elles n’auraient jamais du dire ces choses la, elles auraient du continuer à vivre leurs affections sans vocaliser grand chose. Et pourtant, ça la touchait. Son cœur avait chaud de l’entendre et elle ne savait pas comment réagir vraiment. Son cœur manqua quelques battements. Elle sourit. Les mots la brulaient et la consumaient de l’interieur. «  J’en suis reconnaissante aussi. »  Elle… Il y’avait tant de choses qu’elle voulait dire et promettre et pourtant, elle ne rajouta rien.

Le moment céda la place à un effeuillage utile. L’épauliere tout d’abord, et son vêtement qu’elle baissa pour tenter de donner à la blonde une meilleure vision. Ca n’était pas très utile. Elle s’en doutait, mais elle ne savait pas non plus si elle devait… Elle ne savait pas comment elle devait faire. Elle était pudique Lexa. Surtout comme ça. Mais il fallait faire des efforts ?   « Je ne vais rien voir comme ça. »  Lèvres serrées, elle rosit. Et puis, peu à peu, gestes tendres après gestes tendres, elle laissa Clarke enlever la partie du vêtement qui generait le soin.  Quelques moments. Le froid sur sa peau, qui n’était pas si froid que ce qu’elle pensait. La douceur des mains de Clarke, qu’elle aurait voulu sur tout son corps. Ce n’était pas le moment. Ca ne le serait jamais. . « Je vais toucher, dis-moi si ça te fait mal, okay ? »   Sa tête pencha pour montrer son approbation. «  Je te fais confiance. » Elle se sentait nue, même si elle ne l’était pas vraiment, il restait ses bandages, il restait le reste de ses vêtements, il restait une sorte de t-shirt pendant à moitié sur son autre bras, mais elle avait l’impression que Clarke voyait tout, de son tatouage ouvragé, aux cicatrices dans son dos, sur sa nuque. La main était chaude, accueillante, attirante, et Lexa crispa sa mâchoire pour éviter d’avoir une réaction déplacée. Ce n’était pas une caresse – même si elle aurait aimé que c’en soit une – c’était pratique, c’était pour du soin. Elle…  Elle garda son calme. Son silence un moment, jusqu'à grimacer. Le plaisir, les frissons, venaient de laisser place à sa douleur et c’est un véritable grognement qui s’échappa alors que Clarke touchait la naissance de son épaule. «  La. » Elle n’avait pas besoin d’en dire plus. C’était la que c’était douloureux.  Et la douleur lui rappela la gène. Personne n’aurait du la voir comme ça. Si quelqu’un rentrait dans sa tente à ce moment précis, elle perdrait toute sa crédibilité, avec le regard un peu hagard, les vêtements défaits, et la fille du ciel qui la touchait.

«  Tu as des méthodes de soin plus tendres que nos soigneurs. »  C’était dit. C’était d’avantage un moyen de briser l’atmosphère qu’elle trouvait un peu…. Délicate, qu’autre chose. Mais c’était la vérité aussi. Si elle avait eu le choix, elle aurait gardé Clarke en tant que guérisseuse. Mais c’était une pensée égoïste et osée. C’était l’idée de la garder pour qu’elle ne parcoure son corps pour panser ses blessures, et ressentir encore ses mains sur sa peau. C’était peu digne de ce qu’elle était. Elle ne dit rien. Elle ne dirait rien.
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MessageSujet: Re: my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke    my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke  Icon_minitimeLun 30 Mar - 22:13

« J’en suis reconnaissante aussi. » Son sourire resta là, ancré fermement sur ses lèvres, continuant de dissiper cette douce chaleur à l’intérieur de son corps. Il y avait quelque chose de rassurant, pour Clarke, envers ce sentiment qui s’épanouissait. C’était celui d’être à sa place, à cet instant même. Alors que ça n’était pas sa place, et que de tous, elle était la moins légitime, dans la tente du commandant. Clarke était bien, où elle était, proche de Lexa, la touchant, sans être lovée dans ses bras. Elles étaient ensemble, et sur le moment, c’était tout ce qui comptait, tout ce qui faisait sens à ses yeux. Sa présence arrivait à lui faire oublier la peur d’un futur qu’elle ne maitrisait pas, de toutes ces incertitudes qui manquaient de devenir des possibles, suite aux coups fallacieux du destin. Elle oubliait la Montagne et son peuple qui fuyait celle-ci. Alors, elle tarda à enlever sa main du visage de Lexa, inspirant le moment, l’air, la chaleur de la Fille Sauvage. L’atmosphère changea, mais ce qui existait entre elles était toujours présent, ce petit quelque chose vivait encore, et ne serait jamais totalement mort.

Clarke n’eut aucun mal à deviner la tension de Lexa, quand elle la dégagea de son vêtement. Ce fut la raison pour laquelle elle ne pressait rien, prenant le temps qu’il faudrait, pour avoir accès au bras. Elle s’interdit de regarder cette peau soudainement découverte, qui faisait appel à des aventures, sur laquelle elle aurait fait vagabonder ses doigts des heures durant, pour satisfaire sa curiosité. Non. Clarke restait concentré sur sa tâche, sur le bras qu’elle explorait vaguement, surveillant les réactions de Lexa, à la recherche d’une quelconque indication. «  Je te fais confiance. » Elle ne cilla pas, ses doigts tremblèrent à peine. Elle savait que le commandant parlait des soins. Mais son esprit, dans un coin qui n’était pas occuper à la surveillance médicale, ne put s’empêcher de noter que Lexa n’aurait jamais fait ça avec n’importe qui – elle doutait même que Nyko ait ce genre de privilège. Il y avait Lexa, presque frêle entre ses mains. Clarke l’aurait couchée sur le lit, cette peau d’ours, pour l’embrasser. Si elle n’avait pas son devoir à cœur. Car elle était en partie responsable de cette blessure et alors qu’elle arrivait à la partie rougie de l’articulation, elle retint une grimace. Elle s’interdisait de culpabiliser, pour la simple raison qu’elle ne voulait pas se repasser l’entrainement du matin. Elle s’était totalement perdue, avait oublié que c’était Lexa qu’elle avait en face d’elle. Ca n’avait pas été la panique. Ca avait été la seule survie, qui l’avait maintenue en vie depuis maintenant. Elle qui avait repris le pas, sur toute réflexion de restriction. Clarke avait voulu blesser Lexa. Elle avait réussi.

Elle vit le frémissement de la peau, le sursaut des muscles irrités, avant d’entendre le grognement de la Fille Sauvage. Clarke eut un sourire amusé, qu’elle ne chercha pas à retenir, jetant un coup d’œil à Lexa, qui était vaguement penchée vers elle. « Là. » Elle hocha sa tête, le bleu de son regard se reconcentrant sur son travail, se repassant l’anatomie de l’épaule, dans sa tête, avant de reprendre son geste. « Je dois encore vérifier. Si c’est trop douloureux, j’arrêterai. » Elle gardait sa douceur et son calme, propre au soin qu’elle voulait dédié à Lexa, propre à ce qui se passait, entre elles. Surement, elle continua d’effleurer la peau de Lexa, cherchant sous son touché la sensation familière des tendons gonflés et blessés. Sa main passa sur l’omoplate de Lexa, avant de remonter, jusque la nuque de celle-ci. Clarke était restée silencieuse, surveillant l’étirement du derme, le tout n’ayant duré que quelques dizaines de secondes. «  Tu as des méthodes de soin plus tendres que nos soigneurs. » Clarke échappa un petit rire, se recula de Lexa, tout en passant une main dans ses mèches blondes. Elle fit un pas en arrière, tendant le bras jusque le bol qui contenait l’onguent qu’elle avait obtenu. « C’est parce que je n’ai pas besoin d’être brutale avec toi. » Dans les moments d’urgence, Clarke passait au-dessus de la délicatesse, et allait à la rencontre de la chair blessée, faisant avec les moyens du bord, pour soigner le mieux possible, le plus vite possible. Dans une course contre la montre, il n’y avait que la vie qui comptait. Ici, Clarke prenait à cœur de prendre son temps, de faire plus, que d’être un médecin. Elle voulait prouver à Lexa qu’elle avait raison de faire confiance à la fille du Ciel.

Elle plongea ses doigts dans l’onguent, récupérant une partie du mélange, se souvenant qu’un des apprentis soigneur l’avait préparé, en faisant sécher la mixture au soleil. Ça avait le goût de pin et d’un ingrédient plus sucré. Le savoir des guérisseurs présentait un certain charme, pour Clarke, qui n’avait connu qu’une grande partie de solutions inodores, à injecter dans les veines. Ici, tout prenait une autre ampleur. Elle frotta le baume à la texture cireuse entre ses mains, réchauffant la concoction, lui permettant d’être plus malléable et de pénétrer mieux la peau. « Mais j’ai un peu de mal à imaginer Nyko être doux. » Elle avait toujours ce sourire dans la voix et elle reprit sa position devant Lexa, se tenant à présent debout, surplombant la partie dévêtue du commandant. « Respire. » Maigre prévention, alors que ses mains se posaient sur la partie endolorie du bras de Lexa. Les gestes restaient toujours lent et appliqué, doux et calculé, pour autant, ils étaient plus présents sur la peau de Lexa, pour faire pénétrer efficacement l’onguent. Cela dura plus longtemps et elle garda encore le silence, alors qu’elle surveillait les réactions de sa patiente d’un jour, veillant à éveiller le moins possible la blessure. Une fois ceci fait, elle se redressa, étirant son dos en quelques gestes, avant de se remettre à genou, posant ses bras sur les jambes de Lexa, ne cherchant pas à fuir la proximité. « Voilà, la crème devrait faire effet sous peu. Ça va calmer ton bras et aidera à le soigner. » Elle se mordilla la lèvre inférieure, alors qu’elle terminait de faire pénétrer le restant d’onguent qu’elle avait sur ses paumes, sur ses propres mains. Pour autant, elle n’avait pas quitté la Fille Sauvage du regard. « Comment tu te sens ? »
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MessageSujet: Re: my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke    my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke  Icon_minitimeLun 30 Mar - 23:59

C’était tellement étrange pour elle, tellement dérangeant d’être la, en face de Clarke, sous ses mains, sous ses caresses et ses regards. C’était different de quand elle se faisait soigner par Nyko, ou les autres, enfin… Comment dire. Elle n’avait pas le même rapport avec ses soigneurs ? Parce qu’ils la regardaient comme Heda, comme une femme inaccessible qui ne méritait pas d’être blessée,  parce qu’ils n’avaient pas cette douceur, cette tendresse. Et puis tout simplement c’était different. Quand elle était avec Clarke elle reprenait gout à la vie. Elle reprenait une existence qu’elle avait abandonnée des années plus tot. Elle était perdue, parce qu’elle n’avait plus ressenti ça depuis des années, et pourtant, c’était la. Son cœur se mettait à battre, elle se sentait plus humaine, comme …. Avant. Et ça lui faisait peur. Ca lui faisait mal aussi. La dernière fois tout s’était tellement mal fini, et cette fois encore les choses finiraient de la pire des manières. Elle le savait. Il n’y’avait pas que la mort et la décapitation qui pouvaient causer le désastre dans le cœur d’une personne. Il y’aurait autre chose. Il y’aurait la guerre. Et…

Elle ne voulait pas y penser. C’était affreux de sa part, elle voulait tout mettre de coté et vivre le moment avec Clarke. Elle voulait tout donner et se donner aussi. Elle voulait juste, être la, avec elle, et profiter de chaques instants où leurs souffles partageaient le même air. Elle voulait juste tout envoyer bouler, tout ce qui n’était pas Clarke, et elle savait qu’elle ne le pouvait pas. Alors elle en souffrait. En silence. Parce qu’elle ne chargerait as Clarke de ses pensées c’était quelque chose qui était sur.

Le silence se fit. Certaines choses n’avaient pas besoin d’être dites, et l’atmosphère se tendit légèrement quand il fut temps de se mettre à nu. Pas tout a fait par chance, mais tout de même assez pour que Lexa se sente seule et sans défense, tout de même assez pour que Lexa réalise à quel point elle faisait confiance à Clarke. A quel point le Je te fais confiance qu’elle venait de dire était vrai. Elle lui faisait confiance et lui confiait sa vie. Ce n’était pas anodin. Ce n’était pas simplement Lexa qui lui faisait une confiance absolue, c’était le commandant, et elle l’avait déjà prouvé, avec Octavia notamment. C’était fou tout de même. C’était effrayant la profondeur  de ses sentiments pour la fille du ciel. Tout ce qu’elle pouvait ressentir. C’était terrorisant. Elle aurait pu trembler. Et la main sur son bras et les doigts qui sillonnaient sa peau, la rendaient frêle comme une jeune fille – qu’elle n’avait jamais eu le temps d’être réellement - , la rendaient faible et fébrile. Elle ne savait plus spécialement, c’était enivrant, la douce caresse. C’était enivrant et déroutant. Elle aurait eu envie de lui raconter l’histoire derrière chaque cicatrice, derrière son tatouage, derrière tout ce qui faisait son corps, tout ce qui l’avait fait elle. Mais elle gardait le silence, religieusement presque, comme si quelques mots auraient pu briser la profondeur du moment.

Elle fremit. L’épaule douloureuse, rouge probablement. Elle grogna. Et donna à Clarke l’indication qu’elle attendait. « Je dois encore vérifier. Si c’est trop douloureux, j’arrêterai. »  Elle hocha la tête à ses mots, elle ne savait pas spécialement comment les guérisseurs faisaient sur l’Arche, elle savait juste, que Clarke était la, et qu’elle s’occupait d’elle. Elle savait juste qu’elle lui faisait confiance et qu’elle était entre de bonnes mains, car Clarke ne chercherait jamais à lui faire du mal. Pas comme ça. Pas maintenant. Pas volontairement. L’entrainement n’était qu’un entrainement. La main continua sa caresse, son voyage et son bras se tendit, sa nuque se raidit un peu, elle n’avait plus l’habitude qu’on la touche comme ça. Elle tenta de briser le silence, souriant au rire de la fille du ciel, lui adressant un regard doux.   « C’est parce que je n’ai pas besoin d’être brutale avec toi. »  Si elle avait été une jeune fille elle aurait fondue de tendresse devant le ton de Clarke. Ca la rendait émotive ces mots. Ca lui plaisait. Et elle savait que sa confiance en Clarke était justifiée, ça ne faisait que le prouver d’avantage.  «  J’apprécie. » Elle en avait des choses à dire. Elle aurait pu rajouter des tonnes et des tonnes de mots, mais elle n’était pas de ceux qui parlaient beaucoup, non. Elle se contenterait alors de quelques approbations, de la preuve verbale que ça lui plaisait. Elle ne dirait pas une phrase stupide comme «  Je me blesserais plus souvent si nous en arrivons la », elle ne pouvait pas se le permettre, elle aurait pu, si elle n’avait été qu’une guerrière, si Clarke n’avait été qu’une soigneuse. Ca n’était pas le cas. Son cœur s’emballait trop vite. Elle voulait …. Non, elle ne pouvait rien vouloir.

L’odeur de l’onguent atteint ses narines avant qu’elle ne le sente sur son épaule. Ca avait l’air doux. Elle avait l’habitude, c’était pâteux un peu, elle s’y était fait.     « Mais j’ai un peu de mal à imaginer Nyko être doux. »  Un rire quitta ses lèvres. Un vrai éclat. Fin et cristallin. «  Je ne prefere pas l’imaginer. Ta douceur me suffit. » Elle n’arrivait même plus à cacher ce qu’elle ressentait, ça sortait tout seul. C’était peut être la faiblesse du moment, c’était peut être le fait d’être presque nue en face de la femme qui la rendait vivante, c’était peut être…. Ca n’avait pas d’importance ce que c’était, c’était juste comme ça.  Respirer ? Elle savait faire. Elle inspira longuement, puis se mit à respirer, calmement, tandis que les mains douces et fortes à la fois s’appliquaient sur son épaule. Elle grimaça un peu. Mais elle ne dit rien, gardant le silence sans émettre un seul grognement sous la douleur. Elle avait resisté à pire et la proximité de Clarke était en un sens bien plus douloureuse que sa pauvre épaule.  Parce qu’il devenait difficile de résister à l’envie de l’embrasser et de la garder contre elle en vivant au jour le jour.  En quelques minutes qui parurent à la fois une fraction de seconde et une éternité, c’était terminé. Elle se mordit la lèvre, et tenta une sorte de sourire, passant sa main non blessée sur les bras de Clarke qui reposaient contre elle. « Comment tu te sens ? »   Ses yeux verts gris se posèrent dans l’immensitée bleutée et elle se noya longuement, encore et encore. Elle aurait pu y passer des heures et ne plus pouvoir en sortir. «  Ca ira mieux. Je te remercie. » Toujours un rien crispée dans ses paroles la Lexa, c’était normal, elle avait du mal à laisser le commandant de coté quelques fois, elle ne se contrôlait pas spécialement.

Et pourtant, d’un geste doux, elle souleva le visage de Clarke, et l’attira vers elle, - prenant garde à ne pas bouger trop son épaule – pour déposer un baiser sur ses lèvres. «  Si il reste de l’onguent, je pourrais… si tu le desire, te le passer sur les cotes ? » Ca ferait un bon effet non ?
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MessageSujet: Re: my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke    my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke  Icon_minitimeMar 31 Mar - 16:46

Il y avait quelque chose, dans l’atmosphère, qui faisait que Clarke appréciait tout particulièrement le moment qui était en train de se créer, et de vivre entre elles. C’était un mélange de ces petits détails, de la proximité de Lexa, des bruits du campement, au loin, de l’odeur de l’onguent, du jeu des lumières, de la manière dont l’air n’osait s’engouffrer sous les toiles de la tente. C’était une association de ces petits infinis, qui faisaient que ce dernier passage, avec la Fille Sauvage, resterait gravé dans sa mémoire, comme une occasion à chérir, à chaque fois qu’elle se retournerait sur ce souvenir. Elle n’oublierait pas la tension dans les traits de Lexa, causé par sa gêne passagère. Elle n’oublierait pas la manière dont la chaleur de son corps irradiait sur celui de Clarke. Elle n’oublierait pas cette douce sensation, qui ne cessait de battre à l’intérieur de sa poitrine, au même rythme que son cœur. «  Je ne préfère pas l’imaginer. Ta douceur me suffit. » Elle n’oublierait pas ces confessions, abandonnées sur le ton de la discussion. Clarke eut un mince sourire, apaisée. Elle aurait voulu faire la promesse, que Lexa n’aurait plus jamais besoin des services de Nyko. Elle ne prit pas la peine de formuler ces mots, car ils auraient été faux, et autant Clarke réussissait à se tromper sur ce moment, autant, il y avait des mensonges qui tromperaient immédiatement. Et elle voulait encore y croire, pour quelques minutes, avant qu’il ne soit trop tard.

Clarke frissonna au simple contact des doigts du commandant sur sa peau, et elle se fit violence, pour que ça ne soit pas trop visible. Elle ne dit rien devant l’expression fatiguée de Lexa, attendant en silence. Car il n’y avait besoin de ne rien dire. En réalité, Clarke doutait qu’elle puisse trouver des mots suffisant, pour exprimer ce dont elle était témoin : une tranquille sérénité. Et Clarke n’avait pas été aussi calme depuis des jours, voir des semaines, depuis qu’elle était arrivée sur terre (certes, il y avait ces moments sacrés, en présence de Finn, mais elle avait décidé de les enterrer, alors que son corps avait brûlé). Et elle était reconnaissante envers Lexa, qui lui apportait cette paix intérieure. Et aucun mot n’aurait été suffisant, pour lui dédier tout ce qu’elle ressentait. Alors, elle restait muette dans sa contemplation, cette lueur dans le regard, qu’elle ne réservait qu’à la Fille Sauvage. Eventuellement, elles se perdirent toutes les deux dans le temps, avant que le commandant ne prenne la parole. «  Ca ira mieux. Je te remercie. » Clarke pencha la tête sur le côté, amusée. Oui, il était bien présent, l’aura du chef des clans, celui qui ne faillirait pas. Alors, elle se prit au jeu, mélange de taquinerie et de vérité. « Je n’en doute pas, heda est forte, elle survivra à ses blessures. » Sa phrase fut accompagnée de doigts, qui se perdirent sur la naissance de son menton. Elle se laissa guider par le geste de Lexa, relevant la tête, acceptant le baiser et interdisant le commandant de partir si vite, un de ses mains attrapant une partie du vêtement qui était toujours relevé, pour attirer un peu plus Lexa vers elle, prolongeant le baiser, de quelques secondes furtives, qui eurent toutes leur importance.

«  Si il reste de l’onguent, je pourrais… si tu le désires, te le passer sur les côtes ? » Elle fut prise par surprise et sans qu’elle ne puisse arrêter sa bouche, s’élançait dans son explication. « J’en avais pris plus pour que tu puisses en remettre plus tard. » Il y avait un peu de confusion, qu’elle chassa d’un soupir, maugréant intérieurement contre son habitude langagière, tout en haussa les épaules. Clarke avait déjà fait tout ce qu’elle pouvait faire pour limiter le choc de ses côtes. Il n’en restait pas moins que la force qu’elle avait subie ne pouvait pas être totalement annihilé, qu’elle restait marquée. « Okay. C’est d’accord. » Elle aurait pu dire qu’elle appréciait fortement l’idée que Lexa prenne soin d’elle, et quelque part, c’était le cas. Certainement, elle laissait le commandant faire pour une autre raison qu’une meilleure guérison. Elle n’allait pas vraiment dire non à la chance de se faire toucher par la Fille Sauvage. Alors, en un geste, elle se redressa, pour se poser sur le lit, et d’une main, elle releva le pan de son t-shirt, dévoilant son ventre dont la pâleur était cassée par la présence de ce nuage bleuté et sombre, qui l’incombait à chaque respiration. Il naissant à la base de son diaphragme, pour remonter le long des côtes, s’arrêtant un peu avant la limite de son sous-vêtement. Clarke passa au-dessus de l’embarras qu’elle ressentait, de montrer le résultat de l’entrainement. Ça n’était qu’une ecchymose et depuis qu’elle était arrivée ici, sur Terre, elle avait connu bien pire. D’autres traces, plus légères, en témoignait aisément. Mais celle-ci était particulière, elle appartenait à Lexa, et de fait, il y avait cette pudeur qui lui était propre, et réservée. Alors, pour ignorer celle-ci du mieux possible, elle expliqua, moins calme que précédemment, comment faire. « Tu frottes entre tes mains, jusqu’à ce que ça soit chaud, et puis tu appliques, en cercle, pour que ça pénètre au mieux. »
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MessageSujet: Re: my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke    my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke  Icon_minitimeMar 31 Mar - 19:26

C’était comme si le moment se suspendait dans l’éternité. Et peut être que quelqu’un pousserait les pans de la tente et les trouverait dans cette position, et peut être qu’un son de corne annoncerait que Bellamy avait enfin terassé la brume acide, et peut être que quelque chose n’allait pas tarder à arriver, mais voilà… pour le moment ce n’était pas le cas et Lexa ne voulait pas y penser, elle voulait profiter de cet instant, elle voulait graver dans son cœur et dans ses souvenirs, ce que ça faisait de sentir les mains de Clarke sur sa peau, de profiter pendant quelques minutes de la fille du ciel, comme si il n’y’avait pas de lendemain, comme si il n’y’avait pas de responsabilités. Elle voulait être égoïste. Elle voulait être humaine.  Elle espérait sincèrement que ses gardes empêchent quiconque de rentrer. Alors elle profitait, elle se laissait aller à une tendresse verbale qui ne la caractérisait pourtant pas, elle se laissait aller à des doux compliments et ne les regrettait pas. Elle ne regretterait jamais ces moments avec Clarke, et même si elle savait qu’elle en sortirait brisée elle ne pourrait se laisser regretter les moments où les cheveux de la fille du ciel lui semblaient si doux qu’elle avait envie de les toucher, où ses lèvres semblaient si attirantes, où elle profitait tout simplement de sa présence sans que l’une ou l’autre n’attende quoi que ce soit. Elle chérirait ses moments, dusse t’elle a jamais les garder en privé dans un coin de son cœur que Clarke avait fait renaitre.

Tout se fit en silence, les mouvements de mains sur son épaule tels des doux massages, des moments qu’elles volaient toutes les deux au temps, et puis Lexa brisa l’instant d’une simple phrase, un peu formelle.   «  Je n’en doute pas, heda est forte, elle survivra à ses blessures. »   Elle sourit, et se perdit dans le baiser qu’elle avait initiée. C’était vrai, elle survivrait à toutes ses blessures, elle était le commandeur, et les blessures qu’elle pourrait subir guerriraient toujours. Le baiser dura, elle se perdit sur les lèvres pales, se retint d’y donner un gout de dent avide quand les mains de Clarke tirèrent sur son vêtement et profita de l’instant le marquant dans sa mémoire comme tous les autres moments qu’elle avait pu passer avec Clarke.  Tout cessa. Trop vite à son gout. Tout s’arreta, et elle tenta de reprendre son sérieux, de rester sérieuse, et de dissimuler l’inquietude dans sa voix alors qu’elle faisait à la blonde une proposition qui lui brulait les lèvres.

« J’en avais pris plus pour que tu puisses en remettre plus tard. »  Elle sourit. Satisfaite de la réponse. Mais ce n’était tout de même pas un feu vert et c’est celui ci qu’elle attendit. « Okay. C’est d’accord. »   Il ne tarda pas et Lexa se sentit emplie d’une joie sans bornes. La perspective de s’occuper de Clarke lui plaisait sans qu’elle ne sache réellement pourquoi. Etait-ce parce qu’elle voulait la remercier d’avoir prit soin d’elle, était-ce parce qu’elle culpabilisait de la blessure qui était la par sa faute ? Ou bien était-ce d’une manière un peu moins noble, parce qu’elle n’avait pas envie que son corps si proche s’eloigne sans qu’elle n’ait eu l’occasion de le toucher. «  Bien. Installe toi, comme tu veux. Comme, tu es à l’aise. » Elle se leva, cachant le léger rougissement que l’idée lui apportait, elle se sentait réellement comme une adolescente qu’elle n’avait pas eu le temps d’être, comme une jeune fille timide et gênée, comme une femme accomplie et sure d’elle, en face cependant de la seule personne au monde encore vivante capable de lui provoquer cela. Elle tenta d’arranger elle son vêtement, mais abandonna, le laissant nonchalement ainsi, pour ne pas qu’il frotte contre le baume qui venait d’être appliqué. Elle ne voulait pas que tous les efforts précédents tombent à l’eau, alors elle abandonna. Et elle se concentra sur autre chose, sur l’onguent qu’elle venait d’attraper par exemple. Tout pour au final ne pas regarder le ventre de Clarke auquel pourtant elle finit par être confrontée.

Et quelle confrontation. Il était magnifique, teinté de bleus et d’échymoses certes, mais magnifique quand même. Pale. Brisé par la marque de leur entrainement du matin. Elle s’en voulu un peu, mais ne dit rien, pas à ce sujet, les excuses n’étaient pas nécessaires, c’était un entrainement, c’etaient les dures voies de son peuple. C’était ainsi. «  Tu frottes entre tes mains, jusqu’à ce que ça soit chaud, et puis tu appliques, en cercle, pour que ça pénètre au mieux. »  Elle hocha la tête pour signifier qu’elle avait comprit, et elle se rapprocha, se glissant de l’onguent dans les mains et commençant à les frotter jusqu'à ce qu’elle les sente très chaude. Elle ne voulait pas refroidir Clarke, elle voulait que l’experience soit la meilleure que possible pour elle, alors des mains froides ça ne serait pas une bonne chose. Vraiment pas. «  Tu es prête ? »  C’était une question stupide qui aurait presque pu la faire rire si elle avait réalisé, mais elle n’attendait que ça, l’autorisation. Et puis voilà, ce fut tout ? Elle posa un genou sur le lit, cherchant une position maladroite mais pas réellement gênante, et d’une main timide elle commença à étaler l’onguent sur le bleu immense. «  Dis moi si je te fais pas, je n’ai… pas l’habitude. » La fin de sa phrase se perdit presque dans un murmure, tandis qu’elle caressait le ventre, avec tendresse et force également, comme si elle appliquait avec passion quelque chose, sur une surface aussi fragile que le verre.
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MessageSujet: Re: my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke    my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke  Icon_minitimeMar 31 Mar - 21:35

Clarke n’avait pas l’habitude d’être soignée par les autres. Puisqu’elle était la seule avec des connaissances médicales, quand elle occupait le vaisseau avec les autres 100, elle s’occupait elle-même de ses blessures, de manière la plus modeste possible. Sur l’Arche, elle avait toujours été assez prudente pour ne pas se faire de blessures extraordinaire. Sa mère avait été la seule à prendre soin d’elle, après qu’elle se soit sauvée du Mont Weather. Et encore, elle avait été à peine consciente. Clarke était comme ça, autonome dans la survie et dans la pratique. Elle n’avait pas l’habitude que quelqu’un s’occupe d’elle (Bellamy était un cas à part, il lui avait enseigné beaucoup, que ce soit à travers leurs dissidences, ou alors lors qu’il prenait la peine vraiment s’intéresser à elle, puis de s’inquiéter pour elle – c’était lui qui avait appris à tirer – elle savait que, quand il était dans les parages, elle pouvait être moins sur ses gardes, et plus détendues. Mais Bellamy n’était pas là, il était dans le ventre de la Bête et elle ne savait pas quand il reviendrait.) De fait, elle ne savait pas trop quoi faire, pour ravaler cette envie de tout guider. Pourtant, elle savait à quel point s’était important, de laisser quelqu’un s’occuper d’elle. Même si c’était difficile à accepter. C’était reconnaitre, un peu plus, qu’elle s’appuyait sur Lexa. Et non pas seulement pour une dépendance émotionnelle.

Alors, elle suivit, silencieusement, les indications de la Fille Sauvage, se couchant sur le lit quand elle fut invitée à se mettre à l’aise. Ce n’était pas pour son plaisir, car elle lutterait pour se relever, tirer sur ses abdominaux, qui indéniablement malmèneraient ses côtes. C’était pour faciliter la tâche de Lexa. Son dos rencontra la peau d’ours et son regard se perdit momentanément sur le plafond de la tente, qu’elle connaissait bien à présent. Puis, le bleu de son regard se posa sur Lexa, qui l’observait. Elle se retint de rougir, de se sentir fébrile dans une telle position et elle fit un signe de la main, pour donner l’autorisation à Lexa de la toucher. Clarke retint une faction de seconde son souffle, quand le touché du commandant l’effleura. Elle ferma les yeux, sentant le feu de la blessure s’éveiller sous sa peau, suivant en un tracé brulant celui que les doigts de Lexa traçaient. « Dis-moi si je te fais mal, je n’ai… pas l’habitude. » Elle battit des paupières, retrouvant sans mal le Fille Sauvage installée au-dessus d’elle. Elle sourit, et rien dans son expression, dans la lueur de ses yeux, ne laissait présager qu’elle avait mal. Il n’y avait que la contraction des muscles de son ventre, qui démontraient de la sensibilité passagère. « C’est bon. » La rassura-t-elle, cette douceur calme dans le fond de sa voix. Clarke avait expérimenté plus douloureux, et surtout, elle arrivait à relativiser la douleur, revoyant ses cours de biologie basique, se repassant le fonctionnement d’une cellule nerveuse, pour se détourner de l’attention qu’elle portait à son abdomen.

Clarke ne bougea pas, tout le long du traitement, savant à quel point il était important qu’elle reste en place, pour ne pas inquiéter Lexa, et pour ne pas aviver plus que nécessaire la blessure. Elle resta là, allongée, se perdant dans le moment, pendant quelques instants, se surprenant même à y prendre goût. Oui, elle pourrait définitivement apprécié que Lexa s’occupe de petites intentions à son égard. Tout ceci restait de l’ordre du potentiel et Clarke savait qu’il n’y avait rien de moins sûre. Alors, elle ferma à nouveau les yeux, son esprit vide de ces fantômes qui la poursuivaient, de ces remords, qui ne partiraient jamais. Puis, le frottement s’arrêta et elle rouvrit les yeux, cette délicatesse qu’elle ne réservait que pour la Fille Sauvage. « Merci. » Elle ne lui laissa pas l’occasion de s’en aller, qu’elle attrapait son visage en coupe, l’attirant à mi-chemin, tandis qu’elle forçait sur son ventre pour se redresser, l’embrassant, d’un baiser qui ne fut ni chaste, ni patient. Cela dura de longues secondes, douces et avides, jusqu’à ce que Clarke n’ait plus de force, dû à sa position inconfortable et qu’elle retombe en arrière, échappant un mince rire pour elle-même. « Mauvaise idée. » Souffla-t-elle, retenant de justesse sa main qui cherchait à se rendre sur l’ecchymose, qui était bien éveillé maintenant. A la place, ce furent ses doigts qui se posèrent sur les limites de la peau blessée, sentant encore le gras de l’onguent qui venait d’être appliqué. Choisissant de se limiter dans ses mouvements, pour quelques minutes, elle tourna sa tête vers Lexa, du défi dans le regard. « Dis-moi qu’il me reste encore du temps. » Ah, là voici, cette faiblesse récurrente, qui lui donnait tant de force. La force de vouloir y croire, alors que c’était impossible. La force d’oublier que dans quelques minutes, probablement, Poney viendrait à sa recherche, parce qu’elle tardait trop.
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MessageSujet: Re: my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke    my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke  Icon_minitimeMar 31 Mar - 22:29

Elle n’avait pas spécialement eu l’occasion de s’occuper des gens. Non, en fait elle avait toujours eu des personnes qui s’occupaient de ça, les soigneurs, des généraux, des gardes, des personnes à ses ordres qui pansaient les plaies de ceux qui en avaient besoin et qui quand elle en avait besoin pansaient les siennes. Même avec les personnes qui lui étaient proches, Anya par exemple, elle n’avait jamais eu à faire ça. Bien sur, elle avait eu l’occasion de lui attacher un torchon mouillé autour de la jambe un jour où elle s’était blessée pendant une partie de chasse, et même pour Galaad, ça lui était arrivée. Elle avait fait un bandage rapide, ou tremper la main brulante d’un camarade dans un bol d’eau, des choses comme ça…. Mais jamais elle n’avait pris le temps de s’attarder sur les soins que l’on pouvait prodiguer à quelqu’un. Bien sur, elle aurait pu le faire avec Costia, mais ça n’était que très rarement que Costia revenait blessée, c’était elle la guerrière, c’était elle dont on soignait les blessures… Et quand Costia avait été … et bien, il n’y’avait plus rien à soigner. Elle eut un temps d’arret à cette pensée, mais tenta de se focaliser sur autre chose, sur la tache entre ses mains, et sur la tache physique cette fois sur le corps de Clarke. C’était elle qui avait causé ça. Elle. Uniquement elle. Et si elle n’en voulait pas a Clarke de lui avait presque déboité l’épaule, elle s’en voulait à elle de lui avoir fait mal. Elle s’en voudrait toujours. Et probablement pour pire plus tard. Mais elle continuerait à tenter de ne rien laisser paraître. Elle continuerait à ne rien dire.

C’était d’ailleurs un silence presque total qui les enveloppait tandis qu’elle massait les cotes de la jeune blonde qu’elle avait heurté. Moment de calme, presque sacré, dont elle dévorait les secondes avec passion. Un simple « C’est bon » la soulagea. Elle ne lui faisait pas d’avantage mal que ce qu’elle n’avait déjà fait. Et si elle essayait de ne pas penser que la peau de Clarke défilait sous ses doigts, qu’elle pouvait peut être étaler ses mains pour lui caresser les flancs, les hanches, et la garder contre elle en laissant ses mains vagabonder sur cette peau désirée, elle n’y arrivait pas. Elle se disait qu’au moindre mouvement, elle touchait plus que ce qui n’était permis, et ce n’était pas parce qu’elles avaient echangés des baisers qu’elle se donnait le droit de toucher plus qu’il n’en fallait. Jamais. Elle avait de la retenue Lexa. Peut être un peu trop en réalité, mais ça…

Le soin fini bien trop vite à son gout, et elle devait reconnaître qu’elle s’y habituerait bien volontiers à ça. A avoir quelqu’un dont elle pouvait prendre soin, quelqu’un dont elle pourrait parfois panser les blessures et qui panserait les siennes. Il ne fallait pas qu’elle y pense, car la guerre prendrait fin et elles ne seraient probablement jamais ce que leurs cœurs désiraient. Elles étaient si proches, et seraient si éloignées d’ici quelques jours, quelques heures ? Au prochain soleil peut être qu’elles ne seraient déjà plus. Le cœur de Lexa y pensait avec amertume et douleur. C’était ainsi. Ce qui devait être, serait. Le destin et la guerre se mêleraient de leurs vies. Elle ne pourrait rien y faire. Le soin avait prit fin, et elle regardait Clarke longuement, perdue dans ses pensées et dans la contemplation de la jeune femme avec des yeux emplis de sentiments. Elle s’y perdit un moment, dans la contemplation, dans la tendresse d’un simple regard. Elle s’y perdit, et mit quelques instants à réaliser qu’elle avait déconnecté de la réalité. « Merci » Ses lèvres se tordirent en un sourire frêle mais néanmoins existant. Elle allait se relever, tendre la main à Clarke, pour l’aider à se rhabiller, mais ses mains restèrent bloquées sur le ventre en question, l’effleurant du bout des doigts tandis que son visage se retrouvait attiré vers celui de la fille du ciel. Le baiser dura, la position n’était pas agréable, mais le commandant des terriens se laissa emportée dans la passion de l’impatience et frôla d’une main le flanc pale qui se présentait.

« Mauvaise idée » Lexa la fixa. Quelques secondes tout au plus. Mais elle la fixa tout de même, avec incompréhension, avant que tout ne se mette au clair dans sa tête, et que son air pantois, légèrement essouflé ne cede place à l’inquietude et a la crainte. Ses doigts suivirent ceux de Clarke, autour de la blessure qu’elle venait de recouvrir de cet onguent herbeux, et se stoppèrent un peu sur son ventre. « Je ne voulais pas te blesser. » Ca n’était même pas elle qui avait initié le baiser, mais quelque chose dans le fond, lui disait que ce n’était pas que pour ça qu’elle s’excusait, ça avait été plus fort que toutes ses barrières. Elle était presque pathétique. Cette faiblesse. « Dis-moi qu’il me reste encore du temps. » Un sourcil arqué, une mine plus douce « Personne ne rentrera dans cette tente tant que je ne l’autoriserai. Galaad monte la garde. » C’était une réponse, tout comme ça n’en était pas vraiment une. Le temps, elles avaient tout celui du monde, et si peu à la fois finalement. Car même si personne n’entrait de force, les bruits finiraient par les déranger. Pas qu’elles ne fassent quelque chose qui ne necessite la tranquillité, mais les moments en privés étaient des moments chéris. La mine plus amusée, le commandant se laissa tomber sur le lit, sur la peau d’ours, just’a coté de Clarke, et lui caressa la joue. « Tu peux. » Un moment, un baiser fugace sur ses lèvres. « Passe la nuit ici. » Juste un dernier moment à lui accorder avant de partir ?
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MessageSujet: Re: my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke    my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke  Icon_minitimeMar 31 Mar - 23:57

Elles savaient que le moment ne pouvait pas durer, et peut-être était-ce ce qui leur permettait de savourer pleinement leur retrouvaille, de prendre à cœur de se remémorer chaque instant, pour les graver dans leur mémoire commune. C’était ce qui était compté, qui comptait vraiment. Et Clarke épiait chaque seconde passée en présence de Lexa, pour ne rien rate et s’imprégner de ce qui existait entre elle. Elle ne pouvait pas le capturer, car ce qui était là, était furtif et fugace, mourant quand la distance entre elles se creusait. Alors, oui, Clarke faisait tout ce qui était en son pouvoir, pour capter cette impression vivace. C’était tout ce qu’elle pouvait faire, en plus d’aimer Lexa. Car c’était ça, qui animait sa peau, son corps, son esprit. C’était ça qui lui laissait des frissons, la laissait dans un état d’expiration profonde. Clarke se sentait comme son l’eau, en apnée de la réalité, oubliant le bruit lointain de la guerre qui se préparait. Oubliait le poids des morts, qui marquerait à jamais ses épaules. Ici, sous cette présence, il n’y avait que la Fille Sauvage, qui lui faisait rêver à un peu de liberté… qu’elle n’obtiendrait jamais. Clarke ne voulait pas songer à cette fatalité et ouvrit un œil, pour capter la mine soucieuse du commandant. « Je ne voulais pas te blesser. » Elle eut un sourire doux et fatiguée, alors qu’elle sentait, sur elle, la présence du touché de Lexa, qui laissait un fourmillement sur sa peau, qui plongeait, profondément en elle, pour éveiller des émotions et des besoins endormis. « Ce n’est pas grave, de me blesser, Lexa. » Il y avait ce calme, et cette bienveillance, qui lui était propre, quand elle était en paix. « Je suis plus solide que j’en ai l’air. » C’était vrai. Clarke ne tomberait pas, car elle n’en avait pas le droit, et surtout, parce qu’elle n’était pas faite pour tomber. Clarke continuerait d’aller de l’avant, de survivre, de défaire ses ennemis. C’était dans son sang, plus fort que tout le reste. « Et ça. » Elle désigna l’ecchymose, qui reposait encore à l’air libre, son t-shirt remonté jusqu’à la base de son soutien-gorge. « me rend plus solide encore. » Ca aussi, c’était vrai. Chaque blessure la renforçait d’une manière inouïe. Elle n’était plus la Clarke si faible qui avait atterri sur terre. Cette planète l’avait changé. Pas en bien, ni en mal. Elle l’avait changé. C’était tout.

Lexa aussi, l’avait changée. Sa présence l’avait apaisée, alors qu’elle continuait de connaitre les tourments des vies passées, et du temps qui s’enfuyait. Clarke avait retrouvé l’espoir, en présence de la Fille Sauvage, et pour ceci, elle lui en serait éternellement reconnaissante (de fait, il serait terriblement aisé, pour Lexa, de reprendre cette force, venait-elle à disparaitre. Quelque part, c’était ce qui effrayait Clarke, de s’effondrer, dès qu’il n’y aurait plus le commandant dans les parages. Elle s’interdisait d’y penser. Car elle ne pouvait pas douter. Plus maintenant.) « Galaad monte la garde. » Un mince sourire se dessina sur ses lèvres, alors qu’elle haussait un sourcil sceptique. « J’espère qu’il ne laisse entrer personne d’autre comme il me laisse entrer. » C’était une taquinerie, à laquelle elle ne pouvait pas se détourner. A voir si Lexa la saisirait, cette-fois, ne pouvait empêcher l’amusement latent d’attendre la réaction de cette dernière.

Lexa s’allongea à côté d’elle et elle s’empara de la main qui lui caressait la joue, pour lier ses doigts à ceux de la brune. Elle observa leurs mains jointes, un instant, avant de se faire voler un baiser furtif. Elle cligna, lentement, des paupières, avant de lever son regard limpide, sur Lexa. « Tu peux passer la nuit ici. » Le conflit ne tarda pas à naitre, dans le regard de Clarke, tout comme il ne tarda pas à mourir, quelques secondes plus tard. L’offre était tentante, mais les deux leaders savaient que c’était impossible. « Hm. Je ne dirais pas non à une nuit ici. » Le ‘mais’ se faisait sentir et pour cause, les lèvres de Clarkes se pincèrent en cette moue caractéristique, alors qu’elle songeait au Camp Jaha, auquel elle devait aller remettre les nouveaux ordres. « A la place je vais chevaucher dans la forêt. » Elle poussa un long soupir.  Ah, quel plaisir de songer à ces heures passées à dos de cheval qui l’attendaient. Elle sentait déjà ses côtes lui en vouloir. Clarke n’avait pas lâché les doigts de Lexa et elle les caressa distraitement, de son autre main. Elle se perdit un instant dans ses pensées. « Après la bataille ? » Elle se mordit les lèvres, comme pour se punir de ce qu’elle venait de dire. Elle n’aurait pas dû. Car c’était un mensonge. Après cette guerre, il n’y aurait plus de place pour elles. Clarke serait obnubilé par son peuple et les douces rêveries prendront fin. Pourtant, il y avait cette tristesse secrète dans son regard, comme si elle demandait à Lexa de la suivre dans ce mensonge, pour lui donner un goût de vérité. Qu’elle lui mente, pour que la séparation soit moins cruelle.
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MessageSujet: Re: my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke    my worthiness is all my doubt. → Ft. Clarke  Icon_minitimeMer 1 Avr - 8:57

Blesser physiquement Clarke n’était peut être qu’un prémice à ce qui se passerait plus tard, et même Lexa le savait, rien ne pouvait prédire l’avenir, mais ça ne voulait pas dire que Lexa appréciait. Que ce soit le commandeur qui n’aimait pas que l’on blesse son allié, ou que ce soit la fille des trigedakru qui n’appréciait pas que l’on blesse son amie… Amie. Etrangement ça sonnait amer et douloureux quand elle le pensait, non, le mot ne collait pas, ne s’adaptait pas, Clarke n’était pas son amie. Elle aurait pu l’être, si elles n’avaient eu aucunes responsabilités. Elles auraient été amies, avant de devenir un peu plus. Peut être. Ou peut être qu’elle l’était ? Mais les terriens n’avaient pas spécialement la meme vision de l’amitié que les enfants du ciel, et à plus forte raison, elle était Heda, les gens au dessus des autres n’avaient pas le droit de s’y lier. Anya avait été son mentor, la relation qui les liait était plus forte qu’une relation d’amitié. Indra était l’un de ses generaux, une femme de confiance et de bon conseil, était elle son amie pour autant ? Et qu’en était il de Galaad et Curtis ? Elle aimait à penser que ces deux derniers étaient ses amis, mais quand venait la guerre, quand venaient les gens, ils n’étaient que des gardes au service d’Heda. Quant à Costia ça avait été autre chose. Alors, est ce que… Non, ça ne changeait rien, Clarke n’était pas son amie. Elle était plus que ça. Et la qualifier simplement d’amie lui faisait presque mal au cœur. Quoi qu’elle soit cependant, la blesser lui semblait horrible, et elle s’excusait vaguement en laissant glisser doucement ses doigts sur le corps qui s’offrait. «  Ce n’est pas grave, de me blesser, Lexa. » Son prénom était si doux sur les lèvres de Clarke, qu’elle aurait eu envie de l’embrasser pour en gouter la saveur. La voix, elle, était calme, douce, et pour un peu elle aurait pu rassurer toutes les craintes de la fille du sol. «  Je suis plus solide que j’en ai l’air. » Ses yeux se fermèrent quelques secondes, son visage amusé. «  Tu l’es. Tu as survécu à énormement. » Beaucoup trop peut être pour quelqu’un de son age, mais c’était ça aussi qui les rapprochait. L’etincelle amusée disparu pour laisser place au respect, pour laisser place à la tendresse avec la quelle elle ne pouvait cesser de regarder Clarke. Il y’avait parfois dans ses yeux des étoiles qui ne brillaient que pour la fille qui en venait. Elles avaient trop vécus pour leurs jeunes années. Clarke avait découvert la terre, l’abandon, l’horreur de la guerre, et elle… Son histoire n’était plus à conter.   «  Et ça me rend plus solide encore. » Elle se mordit la lèvre Lexa, et effleura les contours du bleu, tentant de ne pas laisser trop longtemps son regard trainer sur la naissance d’un vetement etrange, de ne pas trop regretter non plus. La blessure ne dérangeait peut être pas Clarke, mais, elle, elle… Elle secoua la tête. Il y’avait des choses qu’elle voulait dire. Des choses qui ne pouvaient pas sortir de la bouche du commandant. Alors elle garda le silence, se contentant d’hocher la tête. Pour approuver.

Le moment était trop précieux pour qu’elle ne se permette de le laisser se briser, et elle espérait vraiment que Galaad ne laisse passer personne. Même pas Indra, Même pas un autre chef de clan, Même pas Teksas ou Curtis. Personne. Clarke sourit, et plaisanta légerement, ce qui finalement la fit sourire. Elle… Elle ne pouvait pas s’empecher de se sentir tellement plus humaine en la proximité de cette enfant des étoiles. «  Uniquement des jolies blondes qui partagent ma peau d’ours quelques fois. » Sourcil arqué, Lexa attendit. Ce n’était qu’une plaisanterie. Elle n’avait pas spécialement l’habitude d’en faire, mais elle avait voulu essayer. Peut être que Clarke et ses gens detendaient trop sur elle. Elle attendit finalement quelques secondes et reprit son serieux. «  Tu es la seule. »  Il n’y’avait eu personne d’autre qui  ait pu avoir ne serait-ce qu’un centième de sa tendresse depuis Costia, et Clarke était la premiere à y avoir droit toute entière depuis… C’était ça aussi qui lui faisait si peur. Qui la devorait de l’interieur.

Elle se laissa tomber, regarda leurs mains liées l’une à l’autre, et glissa son pouce sur la paume qui so’ffrait à elle. La proposition était la, maladroite, horriblement dite, sans question, avec juste une sorte de supplique, qui malgré la tournure, n’était en rien un ordre. Passe la nuit ici. Et ses yeux l’imploraient presque d’accepter. C’était quelque chose qui… lui tenait totalement à cœur, qui lui faisait envie, et sans même prendre en compte le désir ou quoi que ce soit, elle voulait juste passer la nuit dans les bras de Clarke. Profiter de chaque moment qu’elle pouvait gagner avec elle. «  Je ne dirais pas non à une nuit ici. » Ses yeux brillerent, mais le mais sonnait d’une manière inelectulable et horrible, le cœur de Lexa se suspendit un peu et sa main se serra. «  A la place, je vais chevaucher dans la forêt. »  Ses yeux s’affaisserent, et la pression de sa main perdit un peu d’entrain, son cœur se sentait mou, elle se sentait… frustrée. Frustrée de ne pas pouvoir en avoir plus. De ne pas pouvoir donner un ordre contraire. «  Je sais. » Elle grimaça un peu. «  Tu pourrais partir demain ? »  Ca n’était pas possible, elle le savait bien, et pourtant elle était en train de se raccrocher a un fugace espoir, a une chimère sordide. Elle ne pourrait jamais retenir Clarke, et leurs intérêts passaient après les intérêts généraux. Elle aimerait… Elle… Elle craqua un peu, laissant se fissurer son extérieur. «  J’aimerais être égoïste et te garder pour moi. Mais je sais que ce n’est pas possible. Pas maintenant. » Elle se mordit la lèvre, serra a nouveau la main de Clarke, et bougea son épaule blessée pour se retrouver couchée sur l’autre coté et faire face à celle qui refusait d’être une princesse, mais qui était beaucoup plus à ses yeux. «  Après la bataille ? » C’était une promesse qu’elles ne tiendraient pas. Et pourtant… Lexa avait envie d’y croire. Envie de rentrer dans ce jeu qui les rendrait encore moins heureuses finalement ? Ca les briserait. Les dés de leurs souffrances étaient déjà lancés. Elle se mordit l’interieur de la lèvre, et bougea sa main libre pour attraper la joue de Clarke et la caresser doucement. «  Cela prendra le temps que ça prendra, je t’attendrais toujours. » Ce n’était pas spécialement peut être la réponse que Clarke attendait, mais c’était la plus sincère que Lexa pouvait lui donner. «  Dans combien de temps pars tu ? » Doucement elle caressait la nuque en face d’elle.
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