I will ever be by your side | Ziggy

I will ever be by your side

La vie reprenait doucement son cours à Skjer et dans ses alentours. Le mois d'hiver venait à peine de commencer et la neige, arrivée précocement, couvrait le sol d'un épais manteau blanc et froid. La couleur du ciel et du tapis de neige contrastait avec le vert de certaines branches d'arbre intacte.

Plus tôt dans la journée, Torvi avait enfilé par dessus ses vêtement, ses plus chaudes fourrures assemblée en une lourde cape, prête à braver la nouvelle tempête de neige qui frappait les terres nordiques. Il s'agissait de la seconde en quelques jours et bien que les Skjeran y étaient habitués, cela restait tout de même désagréable, surtout lorsque certaines habitations manquaient d'isolation. Soit. Aujourd'hui, Torvi n'avait rien de très importants à faire, laissant par la même occasion un peu de répit à John, et surtout aucunes audiences de prévues, la reine en profiterait donc pour prendre un peu l'air. Pour se changer les idées, pour voir autre chose que les murs du palais, et pour voir d'autres tête que celles des nombreux gardes. Oui, elle avait besoin de s'évader un peu de tout cela, elle se sentait étouffée, presque surprotégée dans la plus grande discrétion. Elle avait envie de voir un autre visage amical qu'elle n'avait pas vu depuis... depuis ce jour douloureux du retour de Polis où elle avait insisté pour être présente lors de la terrible annonce que son amie avait découverte. Elle avait été là, mais n'avait pas trop su quoi dire d'autre que des éloges de batailles. Par pudeur ou plutôt par peur de paraître faible aux yeux d'un de ses guerriers, Torvi n'avait pas évoqué son amitié avec la propriétaire de l'Asgard. Au fond d'elle, elle avait cette espèce de peur que l'on s'en prenne à son amie par contestation de son nouveau pouvoir. Certes cela était totalement stupide mais le deuil lui avait fait faire n'importe quoi.

A son départ du palais, elle avait insisté afin de ne pas être escorté, mais les gardes avait réussit à faire entendre raison à leur souveraine. Et au final, ce n'était pas plus mal puisque si par malheur elle succombait au froid glacial, quelqu'un serait présent pour la ramener, plutôt que son corps ne soit découvert qu'à la fonte des neiges. Bon, certes cela avait peu de chances d'arriver mais qui pourrait savoir ce que l'avenir réserve si ce n'est le destin lui même. Les prophétesses peut-être oui, mais Torvi n'en avait pas consultée depuis plusieurs jours. Soit, cela faisait sans doute plusieurs minutes que le petit cortège bravait le mauvais temps. Le froid âpre du vent frappait de plein fouet le visage pale de la reine Skjeran, emmitouflé dans diverses écharpes. Seuls ses yeux étaient à découvert et c'est yeux qui souffraient le plus de cette tempêtes. L'auberge n'étant pas très loin, la reine avait refusée que les chevaux soient sortit de l'écurie par cette tempête. La distance pouvait être réalisée à pied même avec beaucoup de neige.

Le cortège finit enfin par arriver à destination et la reine ouvrit rapidement la porte d'entrée afin que tout les trois puissent se mettre à l’abri au coin d'un feu. Si les gardes se ruèrent près du foyer central, Torvi, elle, se dirigea vers le comptoir derrière lequel se trouvait son amie, Ziggy. Elle voulait s'excuser pour son comportement de la dernière fois, lui présenter correctement ses condoléances et être l'épaule sur laquelle pourrait se reposer Ziggy.

Bonjour jolie aubergiste.

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FT. TORVI - DEBUT DECEMBRE - SKJER AUBERGE

Ziggy nettoyait deux verres dans l’ambiance de l’Asgard presque vide. Dehors faisait rage un terrible blizzard et elle ne pensait pas voir grand monde aujourd’hui. Une chance, peut être pour elle, qui n’habitait qu’au dessus de l’auberge, et qui n’avait pas du router dans le froid pour aller jusqu'à son lieu de travail. Enfin, elle était tout de même sortie jusqu'à la petite cabane qui lui servait à stocker le bois pour ramener du bois sec – elle avait essayé de le protéger de la neige comme elle avait pu – et elle avait satisfaite quand elle aviat pu le jeter dans la cheminée. Ici, il faisait bon. Et si dehors la tempète était d’une intensité sans borne, ça ne changeait rien à sa journée. Il y’avait deux braves qui étaient dans un coin en train de jouer aux cartes avant de repartir pour un des villages plus au Nord, quand la tempète serait tombée. C’etati deux hommes charmants, des commerçants, qui l’avaient bien payés pour une chambre, et qui s’étaient comportés en véritables gentillhomes. C’était rare. Assez pour le noter. Assez pour qu’elle leur offre une boisson chaude quelques heures plus tot.

Ziggy nettoyait des verres donc, quand la porte s’ouvrit sur trois silhouettes encapées et recouvertes de neige. Deux d’entre elles, plus grosses et plus lourdement armées, venaient de se ruer vers le feu, et tandis qu’elle posait ses yeux sur la troisième personne, un rien plus petite, et certainement plus féminine, elle esquissa un immence sourire. Elle n’avait pas revu Torvi depuis que celle ci était venue avec des guerriers et son propre père lui annoncer la mort de sa mère et de ses deux frères. Et la encore, son amie ne lui avait pas beaucoup parlé. Par tenue peut être ? Ou peut être qu’elle aussi dévorée par le deuil n’avait pas trouvé bon de s’exprimer à ce propos. A bien y repenser Ziggy était une mauvaise amie un peu, elle avait considéré le silence de Torvi comme une marque que celle ci avait besoin de temps, et elle n’était pas allée la voir… Elle aurait pu. Mais maintenant son amie était reine des Skjeran, et elle ne voulait pas la déranger non plus.

Enfin, tout allait être résolu ce jour de blizzard car sa reine se rapprochait d’elle, et lui parlait avec sympathie, provoquant sur ses lèvres, un des plus grands sourires qui puissent être. « Ma reine. » Et Ziggy comparée à la reine Torvi ou à ses gardes, ne portait qu’une robe légère, et une grande fourrure de renard sur les épaules. Elle était bien, au chaud dans son auberge. Plus à l’aise dans ses mouvements. Elle se retint néanmoins de se rapprocher de la reine pour lui offrir une étreinte et reprit la parole. . « Tes hommes veulent ils boire ? Je peux faire chercher Eitri si tu veux, elle s’occupera d’eux. » Eitri était son employée principale, qui devait être en train de dormir dans une chambre juste au dessus. Enfin, les hommes verraient bien. Pour le moment ils semblaient plus pressés de se réchauffer . « Et moi, puis-je quelque chose pour toi ? Désires tu t’asseoir ? » lui demanda t’elle en lui désignant une table, à coté d’une cheminée secondaire.

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Ils étaient tout les trois enfin arrivé à l'Asgard, et si les deux sentinelles s'étaient précipités devant le feu pour se réchauffer, ce n'était pas le cas de la jolie reine. Torvi, elle, s'était dirigée vers son amie et tenancière de l'établissement. Celle que tout le monde appelait "Ziggy", celle que personne ne pouvait détester tellement son simple sourire était chaleureux.
Zig la salua comme tout le monde le faisait depuis qu'elle n'était plus "la femme du roi" mais "la reine" du clan. C'est bête mais Torvi eu un petit pincement au coeur à l'entente de cette salutation trop distinguée. Elle s'attendait à plus de simplicité, comme il y en avait toujours eu entre elles deux.
Si la reine du Nord avançait toujours plus doucement vers le comptoir de l'auberge, Ziggy n'avait pas fait un pas, comme si elle n'osait pas, ou comme si elle en voulait à la reine pour ce qui s'était passé lors de la guerre contre la montagne. Bien que cela ne soit pas vraiment son genre, de ce connaissait Torvi, elle pouvait très bien sourire mais être amère au fond d'elle. A la place, la plus jolie des aubergistes demanda si les deux morceaux de viande voulaient boire. Et c'est un peu gênée que la reine répondit.

"Ne la dérange pas pour si peu, je vais m'en occuper" Ce n'était pas dans son travail de reine, de servir à boire mais elle aimait la simplicité, Torvi, et aimait bien donner quelques coups de mains au besoin. Elle jeta un rapide coup d'oeil un peu partout et remarqua deux hommes attablés dans un coin, et... elle se fichait complètement de ce qu'ils penseraient. Après tout, en tant que Reine, elle faisait ce que bon lui plaisait. Elle accepta d'un grand sourire et d'un hochement de tête la proposition de Ziggy en commençant à se diriger vers une table.

Torvi attendit que son amie sorte de derrière son comptoir pour se retourner aussitôt et la prendre dans ses bras. "Viens là." Et Torvi enlaça sa meilleure amie qui malgré sa tenue légère avait chaud. Elle voyait en cela une façon de s'excuser de ne pas avoir montré plus de sentiments le jour où... Elle aurait du agir en amie et non pas en reine. Car oui, Torvi considérait Ziggy comme son amie, sans doute même sa meilleure amie. "Je te suis désolée, zig. Tellement, tellement désolée."

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FT. TORVI - DEBUT DECEMBRE - SKJER AUBERGE

Et bien, si Torvi insistait, elle n’irait pas chercher sa serveuse, non. Elle s’occuperait elle même de Torvi et de ses gardes. Bien sur, qu’elle pouvait le faire, c’était sa reine, son amie, la personne qu’elle considérait mieux que sa propre sœur – et la considérer moins bien aurait été une insulte de toute façon - … Et en réalité finalement, ce fut Torvi qui déclara qu’elle s’en occuperait. Oh. Ziggy se fendit d’une grimace et d’un regard outré. « Hors de question. Je le ferais moi même. » Et il y’eut un sourire, un sourire des plus sincères alors qu’elle tenait tête à son amie. Comment aurait il pu en être autrement de toute façon ? Ca faisait du bien. Vraiment. C’était comme si elle avait attendu ce moment pour relâcher la pression, ou… Enfin.

Il avait suffit d e quelques pas peut être, et alors qu’elle avait quitté le comptoir, prête à guider Torvi vers une table, elle se retrouva dans une étreinte, au milieu des fourrures et de la chaude tenue de la reine Skjeran. C’était étrange peut être. Ce n’était pourtant pas la première fois qu’elle se faisait prendre dans les bras par la guerrière blonde, mais c’était la première fois depuis que celle ci était devenue sa reine, et elle ne savait pas spécialement comment réagir. Elle sourit néanmoins, et resserra ses bras autour du corps de Torvi quelques instants tandis que celle ci s’excusait. Ca lui valut un sourire, et l’aubergiste déposa ses lèvres sur la joue de la blonde, avant de reculer quelque peu.

« Tu n’as pas à être désolée. » Elle ne lui demanderait pas pourquoi elle l’était. Elle supposait que c’était pour sa mère et ses frères, que c’était pour l’absence, que c’était pour un peu tout. Elle supposait oui, et à son tour elle reprit la parole, attrapant la main de son amie. « C’est moi qui suis désolée. Je n’ai pas été présente pour toi, alors que tu en avais probablement plus besoin que moi. » Mais qu’aurait pu vouloir la reine de Skjer, avec une simple aubergiste n’est ce pas ? On pouvait remercier feu sa connasse de mère, pour ce manque de confiance en elle. Elle poussa un léger soupir. « Tellement de choses sont différentes maintenant. »

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Elle était comme ça, Torvi, elle ne s'embêtait pas avec ce qu'une reine devait faire ou non. Elle refusait que Ziggy fasse appelle à sa serveuse, elle voulait servir ses hommes elle-même, pour ne pas déranger son amie. Car oui, elle avait le sentiment de déranger, Torvi, même si cela n'était sans doute pas la réalité. Cependant, elle abandonna l'idée de jouer les serveuses lorsqu'elle vit sa meilleure amie, car oui, c'est ce que Zig était depuis tellement d'années, faire une moue outrée. Quand celle-ci protesta oralement, Torvi baissa les armes et lui fit, à son tour, un léger sourire comme pour lui dire "ok, c'est toi la patronne!", avant de faire quelques petits pas.

Son amie venait de lui proposer de s'installer à une table, donc, comme elle était polie, Torvi, elle préféra attendre que la belle brune lui indique le chemin, mais une fois qu'elle fût sortie de derrière son grand comptoir, la reine du Nord la prit dans ses bras, s'excusant. Car oui, elle avait beau être une reine depuis longtemps, être au pouvoir depuis peu, cela n'avait rien changer de sa personne. Torvi, s'en voulait de ne pas avoir pût sauver la famille de son amie, de ne pas avoir prit soin d'eux comme elle aurait dû le faire. Elle voulait que son amie lui pardonne sa faute, certes, elle n'était pas responsable à proprement parler, mais elle en prenait la responsabilité, et oui, elle espérait que Ziggy lui pardonne... ou peut-être cherchait-elle à se pardonner elle-même... A n'en point douter.

Un douce caresse se fit alors sentir sur sa joue, un peu de lumière dans ce monde si sombre. C'était un geste de son amie, un geste qui arracha une larme à la reine, à la femme forte qu'elle s'efforçait de montrer à son peuple, elle, Torvi. « Tu n’as pas à être désolée. » Si! Elle n'a pas été à la hauteur. N'a pas pût ramener tout le monde sains et saufs.« C’est moi qui suis désolée. Je n’ai pas été présente pour toi, alors que tu en avais probablement plus besoin que moi. » Torvi cligna des yeux plusieurs fois, peinant à comprendre. Ziggy n'avait aucune raison de s'excuser. La pauvre, elle n'était coupable de rien, elle était pure comme la rosée du matin, Ziggy. Elle n'avait et ne devait rien se reprocher. Ce n'était pas à elle d'être présente, mais à Torvi, la reine, d'être présente et proche de son peuple, et avant tout, de ses proches amis. L'aubergiste avait perdu des membres de sa famille dans cette bataille contre la montagne. Tout comme Torvi. Donc oui, elles comprenaient chacune la peine de l'autre. C'est pour cela qu'elles se devaient de discuter ensemble. Torvi venait de braver la froid et la tempête pour justement parler un peu avec son amie de longue date qui lui manquait tant. Parler leur ferait du bien, oui...

Elle allèrent toute deux s'installer à une table, dans un coin, prêt de la cheminée. Malgré sa joie d'avoir retrouver son amie, de savoir qu'elle ne lui en voulait peut-être pas, Torvi ne sût pas par quoi commencer, quoi dire, quoi faire... Elle était un peu perdu puis après s'être discrètement raclé la gorge (élégance à l'état pur...) prit la parole.
"Comment tu vas?" Stupide question...

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FT. TORVI - DEBUT DECEMBRE - SKJER AUBERGE

Avant d’être sa reine bien aimée – et elle resterait toujours sa reine bien aimée, a moins qu’elle ne change drastiquement la politique Skjeran - Torvi avait été son amie, et elle le resterait toujours – et ça, même si elle changeait drastiquement la politique Skjeran -. Elle était, pour Ziggy une des seules personnes qu’elle aimait réellement et sincèrement, et ça ne changerait pas. Non, ça ne changerait pas. Elle avait juste un peu, ce manque de confiance en elle, cette incapacité à se trouver digne de continuer à parler à Torvi qui désormais était reine. Alors oui, elle avait félicité plus ou moins son amie, mais elle n’avait rien dit, elle avait hoché la tête, elle avait gardé ses distances pour ne pas lui infliger la présence d’une pauvre aubergiste, la honte de sa propre mère – morte en héros au combat contre la montagne - Mais voilà, maintenant elle était la, à ses cotés, et Torvi elle même s’excusait, alors qu’elle n’y était pour rien. Pourquoi s’excusait elle ? Parce que ses deux frères et sa mère étaient morts en combattant pour elle ? Tels qu’elle les connaissait, ils étaient probablement heureux, et peut être qu’Ivar était mort fier, mais plein de regret de ne plus être la avec elle, mais ils étaient morts en héros – c’était plus que ce qu’elle ne serait jamais – Alors non, Torvi n’avait pas à s’excuser, n’avait pas à s’en vouloir. Et c’était Ziggy la seule coupable, Ziggy qui n’avait pas assumer d’être l’amie la plus proche de la reine désormais veuve, et qui n’était pas allée la soutenir alors qu’elle aurait du être la. Elle s’excusa. Elle s’excusa oui, parce qu’elle ne pouvait pas faire autre chose, et elle aurait gardé Torvi dans ses bras si elle avait pu le faire, si elle n’avait pas pensé que serrer si fort sa reine au milieu d’une auberge, devant des gardes et des clients était une mauvaise idée.

Elles finirent par se lâcher. Elles finirent par se lâcher et se mettre en marche vers une table, tandis que Ziggy faisait des signes à sa serveuse pour qu’elle se mettre au travail. C’était bien. Tout allait bien dans l’Asgard et l’aubergiste se permettait une pause – pour Torvi elle pouvait le faire - et à la chaleur de la cheminée, elle attendit. Le silence l’effrayait parfois, mais elle savait ne pas forcer les choses. Et Enfin, après s’être éventuellement forcée à prendre la parole, Torvi lui posa la plus banale des questions qui aurait pu être posée. « Comment tu vas ? » C’était si simple en fait. Si compliqué à la fois. L’aubergiste sourit doucement. « La vie suit son court. Je ne te dirais pas qu’Ivar ne me manque pas. » Et Torvi était bien l’une des seules personnes au monde à savoir à quel point Ziggy était proche de son frère, le seul à lui rappeler parfois qu’elle avait une famille. Quand sa sœur était une ignoble prophétesse, sa mère une harpie guerrière qu’elle ne faisait que décevoir, et Alfard un guerrier d’exception trop arrogant et fils à maman, pour ouvrir les yeux sur elle. Oh ce n’était pas qu’il ne l’aime pas Alfard, c’était juste… compliqué parfois. Et Ziggy mentirait si elle ne disait pas qu’Ivar lui manquait. Elle poussa un soupir. « Mais on se fait à tout. A ce nouveau monde, à ces nouveaux alliés. A ces nouvelles vies. » Elle lui offrit un sourire. « Tu es reine maintenant. Ce n’est pas si different d’être femme du roi, mais ça doit t’apporter quelques nouveautés je suppose. Comment geres tu tout ça ? »

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« La vie suit son court. Je ne te dirais pas qu’Ivar ne me manque pas. » Le cœur de Torvi manqua plusieurs battements. Elle se sentait responsable de la mort d'Ivar et de tout les autres. Ils seraient certainement encore en vie si elle n'avait pas proposé de faire diversion à la grande porte durant le conseil de guerre. Ivar serait encore en vie, peut-être même ici, entrain de raconter des blagues à sa sœur. Coupable, la reine baissa la tête comme l'aurait fait une enfant se faisant réprimander après une bêtise. Oh, cela n'était en rien un comportement de reine, mais au diable tout cela. D'ailleurs, elle s’apprêtait à se fondre de nouveau en excuses lorsque son amie reprit la parole. « Mais on se fait à tout. A ce nouveau monde, à ces nouveaux alliés. A ces nouvelles vies. Tu es reine maintenant. Ce n’est pas si différent d’être femme du roi, mais ça doit t’apporter quelques nouveautés je suppose. Comment gères tu tout ça ? » Ziggy avait beau lui sourire, le visage de la reine restait triste.

Parfaitement bien! A cause de ma stupidité je suis responsable de la mort de presque une demi centaine de nos guerriers, dont mon époux, de notre roi. Ça ne pourrait pas aller mieux que cela. Vraiment! Et puis entre nous, c'est la fête au palais tout les soirs, vraiment c'est génial!

Son ton était sec, mais cela était involontaire. Elle n'avait rien contre Ziggy, bien au contraire, elle l'aimait presque comme une sœur et elle n'avait pas voulu lui parler sur ce ton si méchant. Et aussitôt, elle tendit sa main pour attraper celle de son amie et la serrer doucement avant de se fondre en excuse.
Je... Ziggy je voulais pas. Je suis désolée. C'est juste que... tout ça... c'est compliqué... C'est pas pour moi. Je ne peux pas...

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FT. TORVI - DEBUT DECEMBRE - SKJER AUBERGE

Jamais Ziggy n’aurait voulu accabler Torvi en lui parlant d’Ivar, mais avec son amie la plus proche, elle se sentait libre de lui parler de ce manque qui dévorait son cœur à chaque moment. Cela dit, elle était quelqu’un de positif Ziggy, une femme qui luttait contre les épreuves, contre ce que la vie lui lançait dans la gueule. Et elle n’allait pas s’effondrer pour ça, et elle empêcherait Torvi de s’effondrer aussi. Elles avaient perdu beaucoup, et Torvi avait gagné de la culpabilité en plus et un royaume qu’elle n’avait pas eu envie de gérer. C’était trop, Ziggy n’en doutait pas. Quand Torvi baissa la tête, l’aubergiste la lui releva, lui caressant doucement les joues comme elle l’aurait fait à un enfant. « Torvi. » C’était doux et tendre, c’était pour la réconforter peut être. Elle la fixa lentement, et lui apporta des paroles emplies de sagesse.

Torvi reagit. Pas spécialement comme Ziggy l’aurait attendu, mais c’était une réaction tout de même, et si elle lui lâcha les joues devant un air aussi sec, elle resta néanmoins droite, prete à entendre d’avantage. Elle savait que des gens avaient besoin de hurler, ou d’être mauvais, pour passer leurs peurs, leurs culpabilités. Elle l’avait vécu, trop vécu. Une main se tendit, attrapa la sienne, et Ziggy la serra tendrement. Il y’avait des excuses, et elle les acceptait forcement, elle n’auraitp as pu faire autrement. Non pas parce que Torvi était sa reine, mais parce qu’elle l’aimait avec toute la tendersse du monde. C’était son amie. Et on aidait une amie en detresse.

« Torvi. » Elle sourit maintenant, et serra la main doucement. « Je sais que je ne suis qu’une aubergiste, mais environ cinquante guerriers du Skjeran sont morts lors de la bataille de la montagne, parce que vous affrontiez des laches armés d’une technologie contre la quelle nous sommes faibles. Ce n’est pas de ta faute, ce n’est pas de la faute de la coalition, c’est uniquement de la leur. SI il y’a des personnes que tu dois tenir pour responsable ce sont bien ces êtres qui n’ont pas d’honneur. » Et c’était rare un peu que Ziggy parle autant, et parle de stratégie militaire, ou de choses qui y touchaient. Bien sur, elle n’était pas une guerrière, mais sont père et ses frères lui avaient expliqués des choses, elle avait apprit, elle aurait pu y être. Elle reprit plus légèrement, fixant son regard dans les yeux clairs de la blonde. « Et je suis sure que certains d’entre nous sont morts parce qu’ils n’ont pas réfléchis avant de foncer. » Elle ne les citerait pas, mais elle était sure que sa mère et Alfard avaient été parmi les premiers à être stupide oui.

« Alors maintenant, ecoute moi. Tu es reine mon amie, et tu dois te ressaisir, pour le bien de tout ton peuple, parce que c’est ton peuple, et que tu es la reine sur la quelle ils veulent compter d’accord. Ton mari avait fait de toi son héritière, et c’est logique que tu assume ce manteau. Moi, je crois en toi, comme je ne croirais en personne d’autre. » Et même si c’était triste peut être, car elle se doutait bien qu’une reine n’aurait plus vraiment le temps de passer du temps avec une simple aubergiste, elle était heureuse pour Torvi, et elle ferait de son mieux pour l’aider.

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Elle s'en voulait terriblement, Torvi, d'avoir été aussi sèche avec sa meilleure amie. Toute deux avait perdues des êtres chers à leur coeur durant cette guerre, frères, mère, époux, amis. Chaque perte était difficile, et Torvi commençait à avoir honte de se morfondre sur son sort surtout que son amie avait perdue bien plus qu'elle. Si elle avait pu s’auto-flageller, elle l'aurait fait sur le champ.
Parce qu'ils avaient affrontés des lâches... Ziggy avait raison, cependant, même devant des lâches, les Skjeran restaient un peuple de grands guerriers, et une défaite comme celle-ci était impardonnable, humiliant même, mais surtout douloureux. Bon ce n'était pas la défaite en elle-même qui était douloureuse, mais plutôt tout ces valeureux guerriers froidement abattus comme une gibier pendant une chasse. Mais malgré les mots réconfortant de Ziggy, la blonde ne déculpabilisa pas pour autant. Peut-être que ce sentiment s'estomperait avec le temps, qui sait, mais elle allait devoir vivre avec durant un long moment. Elle-même avait été blessée durant cette bataille et comme une lâche elle avait ordonné le retrait de ses troupes. Si elle n'avait pas donné cet ordre, jamais Ivar ne se serait avancé pour tenter de protéger les blessés. Elle l'avait tombé et n'avait rien pu faire. Elle ignore comment la mère de son amie et Alfard étaient morts, comme chaque guerrier, elle était concentrée sur ses ennemis et ne s'était pas "occupé" des siens qui étaient un peu trop loin d'elle. Elle aurait dû peut-être. Certainement.
Torvi se perdait encore dans ses pensés, écoutant par moitié son amie. Raegar avait fait d'elle sont héritière... héritière... Non, ce n'était pas vrai. Cela n'aurait pas dû être elle l'héritière. Le regard plongé dans le vide elle en fit la remarque à son amie.

"Arne était l'héritier désigné... S'il n'avait pas été..." Son fils, mort il y a des années alors qu'il n'avait à peine cinq ans. Assassiné par des monstre cherchant à affaiblir le roi du Nord. A croire que seule la mort entourait la reine. Ce chien de destin! "Mais tu as peut-être raison... je vais faire mon possible pour être à la hauteur..." Même si l'envie n'y était pas. Soit! Il fallait qu'elles parlent d'autre chose. Elle n'était pas venue là pour se morfondre auprès de son amie. Mais pour parler, de tout et de rien ainsi que pour lui remettre quelque chose qu'elle sortit délicatement de la poche de son manteau.

"Je..." Elle ouvrit la main de son amie et y déposa deux plus ou moins fines tresses, appartenant à Ivar et à Alfard. "J'ai pensé que tu aimerais les garder près de toi... Je sais que c'est une tradition du Trikru mais... tu tenais tellement à eux..." La reine ne réussit pas à finir sa phrase et se contenta donc de refermer la main de Ziggy avant de la lui lâcher et lui laisser le temps de se recueillir.

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FT. TORVI - DEBUT DECEMBRE - SKJER AUBERGE

Ce n’était pas facile, de rassurer Torvi, de lui assurer qu’elle avait fait le bon choix. Ce n’était pas facile de faire en sorte que son amie blonde ne soit pas aussi atteinte par ce qui se passait. Et Ziggy était triste, elle était diablement triste oui, mais elle voulait montrer qu’il y’avait une chance de continuer, d’aller plus loin, toujours plus loin. Elle voulait lui montrer qu’il fallait relever la tête et faire le mieux pour les skjeran. Alors oui, elle avait trop parlé, elle s’était emballée dans ce qui devait être fait, dans ce qui devait être dit. Et elle secouerait Torvi si il le fallait. Torvi qui pensait à son fils de cinq ans, Torvi qui refusait peut être de s’accabler du manteau de reine, mais qui devrait le porter quand même. Elle parla de son fils. Ziggy posa une main sur la sienne. « Tu le seras Torvi. Tu vas prendre le temps qu’il te faudra pour vivre ton deuil. Quelques jours. Une semaine. Puis tu continuera à penser à ceux qui nous ont abandonnés, tout en faisant tout ce qui est en ton pouvoir pour que les Skjeran continuent de prospérer. »

Quelques instants passèrent. Elle espérait que ses mots suffiraient, meme si elle n’en était pas sure. Et quand soudain, elle se retrouva avec deux tresses dans le creux de sa main, elle eut énormément de mal à ne pas laisser ses yeux s’embuer de larme. Sa main se referma, elle eut froid soudainement, et elle serra les dents quelques instants. « Je te remercie. » C’était solennel peut être. Et si Torvi regardait bien elle verrait deux larmes uniques couler sur les joues de Ziggy. En silence. Ce fut le coup de quelques instants. Quelques secondes tout au plus, et l’aubergiste se redressa. « Merci. D’avoir prit la peine de les ramener. » Merci oui. Elle les serra quelques instants.

Et puis elle tenta de reprendre un visage plus doux, plus… calme. « Tu sais Torvi. Tu seras une bonne reine. Et même si je ne suis qu’une aubergiste, tu as toute ma loyauté. Et celle de mon père je suppose. Il parle toujours de toi avec le plus grand bien. »

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Ziggy avait entièrement raison, Torvi finirait par faire son deuil, par reprendre le dessus sur ses sentiments, sur sa haine envers la coalition, envers la montagne et tout le reste. Cela prendrait du temps comme le disait si bien la brune, mais elle, au moins, avait foi en son amie. Torvi ne savait pas ce qu'elle serait sans sa meilleure amie, car oui, c'est ce qu'elle était depuis des années, Ziggy, sa meilleure amie. D'ailleurs, Torvi ignorait commencer la remercier de sa présence, de son soutiens, surtout qu'en réalité, du soutiens, Ziggy aussi en avait besoin. La reine savait à quel point son amie tenait à ses frères, si bien qu'avant de reprendre la route pour les terres du Nord, elle avait chercher leur corps pour y prélever, dans une tradition pas de chez eux, une mèche de cheveux sur chacun, fraichement tressée. Elle le devait à son amie. En tant que cheffe de guerre Skjeran c'est Torvi qui avait fait appelle aux guerriers, sous les yeux fières de son défunt époux. Elle était donc en partie responsable de la mort de ses guerriers, des frères de ses amis. Soit, elle remit délicatement les précieuses tresses das la main de son amie et garda le silence, par respect. Elle se contenta d'observer son amie qui lui était si chère à son cœur, et vit sur son doux visage quelques larmes coulées, peu, très peu, digne d'une Skjeran. Puis c'est Ziggy qui vint rompre le silence dans lequel toute deux s'était mues.

La situation était difficile pour les deux femmes, mais en tant que nordiste, elles se relèveraient plus fortes.
"Tu n'es pas une simple aubergiste. Tu es Ziggy kom Nout! Kom Skjeran. Et tu es la meilleure amie qu'il m'aie été donné d'avoir. Et je t'aime, mon amie."
La reine à la chevelure blonde, sourit timidement à son interlocutrice et baissa la tête, riant presque de ce qu'elle venait de dire. Bien que sincère, elle avait cependant l'impression de retourner à l'adolescence. Mais à présent, le sujet pouvait changer, pour leur bien à toute les deux.

"J'ai ramené un skaikru de TonDC..."

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FT. TORVI - DEBUT DECEMBRE - SKJER AUBERGE

Les tresses de ses frères Ziggy les garderait longtemps. Elle était soulagée que Torvi n’ait pas jugé bon de lui amener celle de sa mère. Elle n’en aurait pas voulu, c’était un poids qu’elle avait refusé de porter depuis bien longtemps de toute façon. Peut être sa stupide sœur la voudrait elle, mais sa stupide sœur était loin, et on s’en fichait peut être, un peu. Ziggy n’en parla pas. Non au lieu de ça, Ziggy passait à tout autre chose après ce recueillement, et elle essayait de remonter le moral à Torvi, de lui montrer qu’elle serait une des meilleures reines que Skjer avait pu connaître. Ce a quoi elle ne s’attendait pas en revanche c’était la réaction, de Torvi. Cette déclaration d’amitié qui réchauffait son cœur, et le rendait plus tendre, et le rendait plus dur également. Il y’eut éventuellement presque une larme, juste des yeux humides, et l’aubergiste secoua la tête pour les chasser, laissant sa main glisser sur la joue de sa blonde amie. « Et la réciproque est vrai. Je te l’ai dis jadis et te le redirais autant qu’il le faudra. Tu seras toujours dans mon cœur et je serais toujours la pour toi. » C’était vrai. L’ampleur de ses sentiments pour Torvi ne changerait jamais. Elle était sa meilleure amie – aussi puéril que ça puisse être – elle était comme une sœur, une vrai, une aimante, elle était cette personne pour qui Ziggy prendrait les armes si il l’avait fallu. Elle sourit, et pendant quelques instants tout disparu de leurs soucis.

Mais le sérieux de la conversation revint, sur un sujet different qui fit froncer les sourcils de la belle aubergiste. « Un skaikru ? » Mais comment ? Mais pourquoi ? Ziggy avait cru comprendre que Torvi leur en voulait, que la majeure partie des skjeran ne les aimait pas vraiment. Elle ne comprenait pas tout, et elle voulait comprendre parce qu’il le fallait peut être ? Pour conseiller son amie ? « Y’a t’il une raison particulière ? »

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Les précédentes minutes avaient été douloureuses pour les deux jeunes femmes, si bien qu'il était temps pour elle de changer de sujet de conversation. De mettre leur idées ailleurs, pour oublier les horreurs de la guerre. Et évidemment, Ziggy étant sa meilleure amie, il fût naturel pour Torvi de lui confier plusieurs choses, notamment le fait qu'elle ait ramené dans ses bagages un jeune skaikru. Un ennemi. Ennemi bien différent de son peuple.
"Il s'appelle John Murphy. Je l'ai torturé, et l'ai laissé repartir vers les siens avec la fièvre sanglante. Nous l'avons observé un long moment et compris qu'il était... différent des autres. Je l'ai de suite sentit. Il a dévoilé les secrets des siens, mais, je ne sais pas, je comprends à présent pourquoi il a si rapidement parlé pendant que nous le torturions. Il n'a jamais réussit à trouver sa place parmi les siens, les autres le considérait comme un paria." Elle savait que Ziggy pouvait comprendre à cause de son vécu. Après tout, Ziggy était un peu pareil pour sa mère et sa soeur, elles n'acceptaient pas, de ce que la reine avait un jour compris, que Ziggy décide de devenir une "simple aubergiste". Torvi trouvait cela stupide et injuste. Chacun devait être libre de choisir son propre avenir, à défaut de pouvoir influencer son destin.
"Ne va pas croire que j'ai eu pitié de lui, non, au début j'ai vu en lui un gros potentiel, et j'ai eu des plans bien précis en tête pour lui. Ma future vengeance. Mais... je dois t'avouer que... je commence à m'attacher à ce gamin." Et il m'arrive de me surprendre à penser qu'Arne aurait pu être comme lui. Bon, elle avait peut-être eu un peu pitier de lui mais en réalité, elle avait, certes, des plans pour lui, mais surtout la reine voulait lui offrir une seconde chance dans la vie.

"Mais il y a un autre skaikru, que j'ai marqué en tant qu'esclave et à qui j'ai fait croire que c'était la marque des guerriers chez nous. Par amusement. Il est rester chez lui bien sûre, mais cela a causé quelques soucis lors du banquet de la victoire. Et ça... ma Ziggy, je te l'avoue, j'en suis peu fière aujourd'hui." Bon, ce n'était pas totalement vrai. Elle avait voulus faire de ce gamin à guerrier, en utilisant les techniques de marquage trikru, juste pour... aujourd'hui, Torvi ne se souvient même plus pourquoi elle lui avait fait subir ça. Les coutumes Skjeran étaient différentes, il n'y avait pas ce système de marquage en cas d'ennemi tué, elle trouvait même cela un peu barbare. Non, au Nord, ils utilisaient des tatouages, mais sans raison particulière en réalité, pour la décoration corporelle principalement, quant au marquage au fer rouge, c'était uniquement pour les esclaves ou certains criminels. Ouais! Torvi avait bien merdé sur ce coup là.

"J'ai cette impression de n'avoir commis que des erreurs là-bas. Erreurs que j'ignore comment réparer. Mais soit! Je suis ici pour te parler de Jol!" Enfin un sujet joyeux, festif, digne du grand Nord. Il était vraiment temps de changer le sujet de la conversation au risque de finir par pleurer l'une sur l'autre. Et puis de toute manière, c'était la vérité, elle avait prévus de lui parler de la grande fête dont la date approchait à grands pas. Comme tout les ans, Torvi participerait à l'organisation, mais cette année cela serait différent pour elle, c'est elle qui prendrait les décisions, et qui gèrerait les stocks. "Je te ferai porter des vivres afin que tu ais toujours de quoi subvenir aux besoin des visiteurs. Si tu as besoin de quelque chose en particulier, n'hésite pas à me le dire." Ziggy étant son aubergiste préférée et surtout: la meilleure de tout le Nord, Torvi lui accorderait même d'avoir des choses que seul le palais avait droit: certains fruits confits par exemple.

code by red widow

FT. TORVI - DEBUT DECEMBRE - SKJER AUBERGE

De toute ce que Torvi racontait, Ziggy comprenait une chose, la blonde avait merdé dans le Sud et ce meme avant la guerre. Alors Ziggy fit ce que toutes les amies pouvaient faire dans un cas comme ça, et elle hocha la tête. « Tu t’es attachée à un enfant du Ciel. Et alors ? En quoi cela est il un problème ? » Et elle essayait de comprendre l’aubergiste. Parce que bien entendu elle savait la colère que Torvi avait pu avoir envers eux, pour ce qu’ils avaient détruits, mais elle était heureuse aussi, probablement de vois que son amie passait à autre chose. « Si il reste de son plein gré avec toi après que tu lui ai fait tant de mal, peut être qu’il t’apprécie aussi. Cependant, tu devrais lui laisser le droit de rentrer au Sud, avec les siens, si il le desire. Ceux qui ne trouvent leur place nulle part, ont parfois quelques fois un endroit où ils favorisent d’être. » Et elle parlait en connaissance de cause Ziggy, parce qu’elle savait que quand elle visiterait le monde, elle serait heureuse, mais son auberge lui manquerait toujours. Enfin, elle savait aussi que Torvi comprenait que si l’enfant voulait rentrer chez lui, il fallait le laisser faire. Il ne servirait à rien de créer des failles dans la coalition. Pas maintenant. Jamais. Et elle espérait que Torvi le comprenne.

Elle grimaça ensuite, parce que Torvi lui rajoutait quelques informations, et elle la fixa longuement tandis qu’elle lui disait qu’elle avait voulu s’amuser avec un des skaikru, en le marquant esclave. Cette fois, elle arrêta de faire tourner sa choppe entre ses mains et elle fixa la blonde. « Tu sais ce que je pense des esclaves. » Et Torvi devait le savoir oui. La brune ne tolerait pas cette dénomination, et elle n’appréciait pas alors que l’on lui en parle. « Je présume qu’il ne tient qu’a toi maintenant, et t’excuser pour ce que tu lui a fais, en lui expliquant la vérité. Quand tu le reverra. En espérant que personne d’autre ne le voit et ne considere ça comme un acte de défiance. » Et elle espérait vraiment qu’il n’y’ait pas une guerre a cause de ça ?

Quant à Torvi, elle semblait surtout vouloir parler d’autre chose, et Ziggy la fixa comme atterrée par ce changement de sujet quelques instants. « Et moi qui était persuadée que ce n’était qu’une simple visite de courtoisie, ou d’amitié pour me présenter tes regrets quant à mon frère. » Elle ne le pensait pas méchamment Ziggy, parce qu’elle savait que Torvi avait quelques fois des difficultés à exprimer ce qu’elle voulait vraiment dire. Mais soit. Elle était quand meme assez choquée par ce changement de sujet. « Soit. Ne t’inquiete pas pour Jol. Les célébrations seront grandioses comme à leur habitude. Je suis sure que tu assurera ton rôle à la perfection. » Et elle était la l’aubergiste, encourageant son amie. « Je te remercie d’avance pour les vivre ! Si tu arrivais à me procurer quelques fruits du Sud, je te serais reconnaissante. Tu as plus d’impact sur les marchands que moi. » Et elle sourit un peu plus. « Tu as porté ton choix, sur le bœuf sacrificiel ? » Elle savait que les paysans devaient être préssés que leurs bœufs soient choisis.

Sujet: Re: I will ever be by your side | Ziggy

» After all this time ? - Ziggy
» I will always be by your side.
» silent goddess won't you conduct my fear away ? | ziggy
» Oh une auberge ! Oh ben il doit être là... | PV Ziggy&Jasper
» sit by my side, and let the world slip: we shall ne'er be younger | Echo