Je veux savoir me battre aussi ! | Ft. Uriel

La psy et la guerrière

Uriel & River

Un son strident me sonde le corps, c'est un bruit si désagréable que j'ai l'impression que ma tête est sur le point de gonfler pour éclater à la suite. Je déteste vraiment ce moment où je suis forcée de revenir à la réalité après une perte de connaissance, je n'arriverai jamais à apprécier ce genre de réveil. Je pose une main sur ma tête par réflexe avant même d'ouvrir les yeux de nouveau. « Non de Dieu ! » M'écriais-je, oui je sais on ne jure pas le seigneur, paraît-il... Mais de toute façon, depuis quand les gens font-ils attention aux mots qui sortent de leur bouche lorsqu'ils souffrent. Je suis humaine après tout, je ne suis pas née psychanalyste. Moi aussi j'ai des moments je ne gère pas mes sentiments ou mes pulsions. J'aime jurer Dieu quand j'ai mal, voilà c'est tout... Ce n'est pas comme s'il allait descendre de son trône céleste et me profaner avec son fouet divin. Amen. Lorsque j'ouvre les yeux, une silhouette se dessine devant moi. Elle est au début flou, puis devient bien plus nette au fur et mesure. Je pensais avoir devant moi Abby prête me faire son diagnostique, mais c'était une autre genre de blonde qui tenait à mon chevet, du genre plus costaud. « Oh... Vous êtes une Garde de Heda ? » Dis-je avec un large sourire sur mon visage, ne pouvant guère m'empêcher de penser que j'étais chanceuse d'avoir de nouveau la chance d'être en leur présence. En effet, c'est bizarre, mais je trouve les terriens vraiment très fascinant, en apprendre d'eux est pour moi un bienfait. C'est en tout cas bien mieux que la situation où l'on est forcé de s'entre-tuer. Je me redresse pour lui faire face à la suite, intérieurement je me demande ce pourquoi elle était présente ici. Mais comme je ne suis pas une personne stupide, je comprends très vite que ça doit être elle qui m'a emmené ici. Puisque mes derniers souvenirs remontent à mon déjeuner avec la commandeur.

« J'imagine que je dois vous remercier de m'avoir emmené ici... je suis Sun, River Sun. Mais vous pouvez m'appeler Sunny. » (Ou Blue, référence à mes cheveux)... Rien qu'à la regarder, voire être en sa présence, j'arrive à être impression. Je trouve ça incroyable, les terriens ont vraiment une espèce d'aura très intimidante.   

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C'est à la fois très plaisant de me retrouver à nouveau en face d'un terrien, mais aussi très gênant de reprendre conscience à côté de l'un d'entre eux. Ils sont si fort et voilà que je leur montre à quel point nous sommes si faible, du moins la plupart d'entre nous. En effet, il faut le dire, je suis un cas à moi toute seule, puisque même parmi les archeens je ne suis pas la plus forte. Suite à ma question cette femme me répond positivement qu'elle est bien de la garde de Heda. Je retiens particulièrement son expression de vocabulaire « Kom », dans la formulation de sa phrase j'imagine que cela veut dire « de » pour signifie « de Skjeran »... J'imagine que je me trompe, mais c'est en tout cas ce que j'en comprends actuellement. « Même si tu me dis de ne pas te remercier, ce serait mal venu de ma part de ne pas le faire... Du coup, merci beaucoup pour ton geste. » Quelle honte de s'être évanouie devant Heda, quand j'y pense. Je voudrais disparaître, rien que pour ça... Enfin bref, j'observe un moment silencieusement la terrienne du nom d'Uriel avant de m'interroger sur tout autre chose. « Dis-moi, pourquoi es-tu encore présente ici ? Tu voulais me demander quelque chose ? » Effectivement, j'étais à l'infirmerie à présent, je ne sais pas depuis combien de temps par contre, mais cela reste étrange qu'elle soit encore présente ? Je jette un rapide coup d'œil autour de moi et il n'y a personne d'autre à par nous deux, du coup sa présence n'est pas due à celle d'un de ses camarades. Je reste assise, mais je commence à m'étirer comme ayant l'intention de me lever du lit sur lequel j'étais inconsciente. En fait, si je pouvais quitter au plus vite l'infirmerie ce serait l'idéal. Je ne vous cache pas que j'ai en horreur cet endroit, surtout si c'est moi qui dois y être pour un quelconque diagnostique ou soin. Je trouve que cela a quelque chose de très dérangeant que d'être un patient, mais je ne serais pas vous dire quoi par contre.   

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J'observe un peu cette grande dame en face de moi, elle avait vraiment une allure spartiate ou peut-être serait-il pu véridique de dire qu'elle a une allure et une posture presque viking. Elle m'explique la raison au fait qu'elle restait auprès de moi, malgré que j'étais à présent à l'infirmerie. Je me gratte légère le menton en me demandant si Lexa irait si loin pour une étrangère telle que moi. Je me demande alors en observant la femme en face, si ce n'était pas elle qui prenait trop à cœur les ordres de son commandeur. Je lui offre alors mon plus beau sourire et je m'exprime. « Tu as vraiment un très bon cœur, Uriel kom Skjeran. » Pour le coup, je m'assois de nouveau sur le lit sur lequel je m'étais levée plus tôt. Je sais maintenant qu'elle ne prendrait pas le risque de me laisser partir, autant ne pas lui montrer ici un comportement qui serait malvenu de ma part. « Au moins, assis-toi avec moi... Sinon, je me sentirai mal de rester assise. » Ai-je dis en montrant le lit d'en face, tandis qu'elle me demandait peu après mon rôle ici au sein de l'arche. « Je n'en ai pas vraiment. » J'ai répondu avec une intention presque joyeuse, bien sûr ça cache ma détresse quant à mon inutilité. « Je ne sais pas faire grand-chose à part analyser les gens et malheureusement, je ne suis pas qualifié pour mettre à profit ce don, car je ne connais pas toutes les ficelles de la psychanalyste. » Je prends une légère pause et je rajoute immédiatement peu après. « Je ne sais pas tenir une arme à feu, du coup je ne peux pas être une garde du camp Jaha. Je ne sais pas guérir physiquement les gens, je n'ose pas sortir du camp du coup pour chercher des vivres c'est sans moi... En fait, il y a rien que je peux faire ici, même le plus simple comme porter des outils au point A au point B et très vite lassant et fatigant pour moi. » Ouais parce que vu que je ne suis pas très endurante et bien, je deviens très vite inutile là aussi.

« Enfin bref, je suis la seule ici à être aussi pathétique, les autres archeens s'en sortent et s'adaptent bien mieux que moi. » Et puis, je ne fais pas vraiment d'effort de mon côté, si ce n'est que d'être en admiration sur tout ce qui bouge et que je vois pour la première fois. « Et toi, mise à part Garde de Heda, tu as un autre rôle ? »   

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Oh, elle sourit et c'est qu'il est adorable son sourire. Je crois que si j'avais eu un cœur de glace, il aurait immédiatement fondu sur le coup. Suite à sa question, je me rends compte que mes propos et les notions que j'aborde avec elle, ne sont pas forcément connu des terriens... Il me revint que j'ai du aussi explique à Heda elle-même ce que pouvait signifier certaine d'entre elle.  « Et bien, sur l'arche il y avait des personnes qui souffraient de maladies qui rongeaient l'esprit, l'esprit est ce qui caractérise tes activités mentales ; c'est-à-dire ta façon de pensée, ta réflexion, perception, ton imagination, ton jugement ou encore ton sens moral. Sur l'arche, le seul moyen de soigner ce genre de blessures mentales, c'est de faire appel aux guérisseurs expert en Psychologie... Dans mon cas, nous sommes appelés les Psychanalyste. » On pouvait entendre une certaine fierté dans le timbre de ma voix, je mentirais si je disais ne pas aimer aborder ce sujet. En fait, comme vous pouvez le constater je deviens une vraie pipelette. « Le problème, c'est que je ne suis qu'une apprentie et non pas une psychanalyste confirmée. Je ne peux donc pas prendre le risque de soigner moi-même les gens... L'esprit est beaucoup plus difficile à soigner que les blessures physiques. Si on ne sait pas ce qu'on fait, on risque d'aggraver les choses. » C'est pour cela que je ne cherche pas à aller soigner de mon propre gré ceux qui souffrent de maladies mentales. Raven est d'ailleurs mon exception, car c'est Abby qui m'a envoyé vers elle, je ne pouvais rien refuser à la chancelière. Uriel tente de me rassurer en prétendant que personne ne trouve sa place quand il arrive dans ce monde... Ironique, sa phrase prend à mes yeux un tout autre sens qui est que nous sommes tous des nouveaux-nés depuis la chute de l'arche. On a perdu nos repères pour la plupart d'entre nous dans un monde qui nous était inconnu, il a fallu très vite s'adapter si on voulait survivre...

Oui, en effet, nous sommes de nouveau venus au monde, cela me paraît étrangement sensé comme image. « Tu as raison, merci Uriel. » J'écoute ce qu'elle me dit à la suite silencieusement, très attentif à chacun de ses mots. Je lève un sourcil lorsqu'elle mentionne la Reine Torvi, je dois reconnaître que leur hiérarchie m'échappe totalement. Puis ensuite, elle m'explique c'était une guerrière et qu'en soi, elle l'est toujours. « Une guerrière... Tu as bien de la chance d'être si forte, tu peux aller où tu veux sans avoir peur. J'admire vos capacités aux combats. »    

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Oui, c'était évident qu'elle ne comprendrait pas certains mots, mais je suis tellement enthousiaste quand je parle de psychologie que j'en oublie le reste. Et ce n'est pas seulement que dans ce cas de figure, c'est dans n'importe quelles conversations, dès que ça parle d'esprit tout de suite je m'emporte dans ma pseudo-science. Je crois que c'est évident, lorsque je suis passionnée je le montre à ma manière. Et d'ailleurs, chacun exprime leur passion de manière singulière et c'est une particularité que je trouve très beau. Mais voilà que je m'éloigne du sujet... J'écoute donc la réponse d'Uriel toujours avec un sourire aux lèvres et je trouve vraiment très adorable et drôle la façon dont elle déforme le mot Psychanalyste. « Oui, en effet... J'ai étudié durant très longtemps et je n'ai même pas eu le temps de finir d'apprendre, tu sais, avec la chute de l'arche. » Mon sourire disparaît momentanément avant que je rajoute. « Mon professeur, ou plutôt mon maître n'a pas survécu à la chute. » Et puis, lorsqu'elle m'annonce que sans son maître, elle ne serait pas ce qu'elle est aujourd'hui, un sourire ironique s'installe sur mon visage. « Tu as bien raison. » Moi, je n'avais plus mon maître pour parfaire ma formation en psychologie. Et puis, on arrive à la dernière phrase où là je me mets à rire, d'un rire vraiment timide comme quand on vous fait un compliment sur votre beauté. Je fais un geste de la main désapprobateur. « C'est impossible, je ne vois pas qui au Camp voudrait m'apprendre à me battre... De plus sans vouloir me moquer des miens, personne ici sait vraiment se battre. » J'en riais de plus belle, puisque j'ai dû faire une comparaison avec les terriens qui eux sont vraiment très forts. Toutefois, je rajoute toujours avec cette humeur amusée et enthousiaste. « Mais j'avoue que j'aurai bien voulu apprendre à me battre en effet, comme vous je veux dire et pas comme chez nous. »    

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Uriel m'annonce que parfois le temps peut lui aussi être un très bon maître, sous-entendu qu'avec lui on apprendra forcément de nos erreurs. L'expérience est en effet la clé de la réussite, l'expérience enrichie nos connaissances. Mais dans mon cas, ai-je vraiment le courage de commettre des erreurs ? L'esprit possèdent une multitude d'engrenages qui s'accordent les uns, des autres et en bousculer une sans être en mesure de la remettre en place pourrait être catastrophique. Du coup, j'ai peur, peur de faire la seule chose dans laquelle j'excelle. Et oui, je pense qu'il ne serait pas totalement faux de dire de moi que je suis une lâche, je me le chuchote souvent à moi-même pour vous dire la vérité. Je lui souris difficilement cette fois, tout en acquiesçant de la tête. Le temps est un bon maître, mais je dirais quand même que c'est seulement quand on a vraiment envie de l'utiliser à bon escient. Et quoi qu'il en soit dans mon cas, à part pour Raven, je n'utiliserai pas mes connaissances en Psychologie. De toute façon, il y a déjà une spécialiste au Camp, bien sûr ce n'est pas une Psychanalyste et notre façon de soigner les troubles mentaux diffère, mais elle au moins ce n'est pas une apprentie. Pour en revenir à notre conversation ; suite au fait que je lui dis entre autre qu'ici on n'avait pas vraiment de combattant, c'était inutile que j'apprenne à me battre. La réponse d'Uriel me surprit quelque peu, je n'avais pas vraiment imaginé ce cas de figure-là... C'est vrai que ça été la même chose avec Octavia, la petite sœur de Bellamy. D'ailleurs, elle aussi, elle fait vraiment peur aujourd'hui, rien que sa présence me rassure et m'effraie à la fois. Et ce n'est pas une insulte, c'est juste que je la trouve vraiment très impressionnante désormais. « Mais... mais, quel genre d'art du combat je pourrais apprendre auprès de vous ? »

Je baisse la tête comme pour réfléchir un moment, puis je rajoute peu après. « Tu sais, je ne suis pas aussi courageuse, endurante ou aussi déterminée qu'Octavia, du coup je ne sais pas si je plairai à ce probable futur maître. » Je regarde son arme par terre et j'annonce. « Est-ce que ton arme est lourde ? Ca m'a l'air d'être le genre d'outil que je pourrais porter plus de cinq minutes. »    

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J'écoutais attentivement Uriel Kom Skjeran, sa voix était à la fois douce tout en étant portante. Je pouvais y voir là une grande sincérité dévoilée par un caractère fort et passionnée. Je ne pouvais m'empêcher de voir de la beauté en cette femme qui se tenait devant moi et qui, si je ne me laisse pas abuser, pourrait avoir le même âge que moi à première vue. C'était incroyable de se dire qu'ils sont si jeunes et déjà si forts, à la différence de nous les terriens doivent probablement devenir adulte très tôt. De mon côté, malgré que j'essaye d'être indépendante, je ne peux rien faire seul, je dépends toujours des autres, toujours de mes parents. En fait... Mes parents eux-mêmes me voient encore comme leur bébé et pas autrement. Il y a vraiment une énorme différence de manière de voir le monde entre nous et eux, une mentalité grandement différente, ici sur terre. Tout ce qu'on connaît, ne marche certainement pas avec qu'eux, car ils n'ont pas vécu dans les mêmes conditions de vie que nous. Pour cela, je crois que je les envie un peu, j'aurais aimé et de très loin, posséder leur mentalité à l'épreuve des balles. Lorsque Uriel Kom Skjeran m'explique qu'il existe une multitude de techniquement, je ne peux m'empêcher de baisser la tête, songeuse. Il est évident qu'il y a certaine technique que je ne pourrais pas apprendre, peut-être à cause du temps d'apprentissage, à cause de la force que je n'ai pas, etc... Je réfléchis mais mon regard fixe le katana que ramasse à la suite Uriel et qui me la tend comme pour que je la dégaine. Je l'écoute à nouveau avant de regarder à nouveau l'arme comme s'il s'agissait d'un objet sacré. Je lève ma main vers le pommeau de la lame toujours dans son fourreau. Je ne touche pas immédiatement le katana, je passe plutôt une main haut dessus comme si j'essayais de ressentir une quelconque forme de radiation qui m'indiquerait que l'épée était vivante.

J'ai lu beaucoup de manuscrit numérisé, où les samouraïs prétendaient que leur épée était une partie d'eux, que leur sabre était tout aussi vivant qu'eux. Ce n'est pas que je crois à ses fantaisies, mais je ressentais une curiosité quant à ce que pouvait bien ressentir ses guerriers d'antan, sabre en main. Finalement, je posai ma main délicatement sur le pommeau et je ressentis mon cœur s'accélérer lorsque je dégainai l'arme. « Wow... C'est... C'est impression. » Je tenais entre mes mains un objet capable d'enlever une vie, voire qui a dû déjà enlever quelques vies. « C'est flippant, mais j'aime beaucoup ! » Je restai silencieuse un moment, avant de rengainer l'arme au risque que mon cœur rompe de ma poitrine. Je lève mes yeux vers elle, hésitante au début, mais je m'élance. « Je me sentirai plus rassurée si c'est toi qui m'apprends quelques mouvements. »    

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Lorsqu'elle m'annonce qu'elle pourrait m'apprendre quelques mouvements, je fus comme envahie par mes émotions... J'avais envie de sauter comme si je venais d'apprendre une nouvelle bouleversante dans le bon sens du terme. Ce n'était pas tant que j'étais si facilement heureuse, mais plutôt que quelque part ce soit une terrienne qui fasse preuve d'autant d'ouverture d'esprit. Toutefois, j'arrive à garder mon calme et ne rien laisser paraître, je n'ai pas vraiment envie de perdre le peu de crédibilité qu'il me reste, déjà que j'ai perdu connaissance devant la commandeur de la coalition... En effet, quelle tristesse ! Du coup, je devais apprendre l'Aikido selon elle, je suis persuadée avoir déjà entendu ce terme sur l'arche dans les fichiers numérisés. C'est donc une forme d'art martial que l'homme pratiquait il y a un siècle et que les terriens continuent à pratiquer aujourd'hui. « L'Aikido, d'accord. » Ai-je répondu avec enthousiasme et détermination. Le regard d'Uriel avait changé, il était plus profond, plus perçant comme si elle tentait de m'analyser. Je sourie, car elle fait naturellement ce que ferait un psy avec son patient, évidemment de manière moins complexe, mais l'idée et le geste sont présents dans sa manière de regarder. Elle m'annonce qu'il vaudrait mieux ne pas commencer avec un katana en main pour éviter des conséquences dramatiques. Forte heureusement que je suis très loin d'être la personne qui risquerait de la désobéir à ce sujet, je tiens bien évidemment, bien trop à ma vie pour cela. J'acquiesce de la tête pour lui montrer que j'avais compris. Je me gratte la tête à la suite avec un sourire gêné : « Du coup, Uriel Kom Skjeran, est-ce que ça veut dire que désormais tu es mon maître ? » Parce que si c'est le cas, je ne me vois plus l'intérêt de la tutoyer si ouvertement. D'ailleurs, j'ignore si je continuerai à l'appeler Uriel, ce serait étrange et impolie à mes yeux.  

Cela ne me dérange pas en fait, j'ai toujours trouvé poétique un apprenti appelant son mentor par l'appellation « maître ». Oui, je trouve ça vraiment très beau et très admiratif quelque part. Pour moi l'âge d'Uriel n'a pas vraiment d'importance, c'est elle qui est détentrice d'un savoir que je ne possède pas, il est donc normal que je fasse preuve d'un très grand respect envers son enseignement futur. C'est ainsi que je vois les choses, après ce n'est peut-être pas le cas d'Uriel je n'en sais que trop rien en fait.