I will always be by your side.

« Si nous perdons il n’y’aura surement plus de commandeur. » Et les mots de Teksas semblaient tellement justes aux oreilles de Lexa, qu’elle contracta encore plus sa mâchoire, l’air plus déterminé que jamais, perdant son regard dans le lointain Ouest, où ils combattraient bientôt. Il avait raison. Et quand bien même voulait elle espérer qu’ils élèveraient un autre commandeur, qu’Aden peut être prendrait la relève, et partagerait ses idées de paix, elle savait que si elle mourait sur le champs de bataille, toute la coalition mourrait avec elle. Elle savait oui, qu’elle était peut être un cas a part au milieu de tous les autres terriens, que sans elle, les clans seraient encore en guerre, comme ils avaient pu l’être sous les commandeur avant elle. Elle savait. Elle savait que tout ce qu’elle pouvait penser sur les commandeurs futurs ne seraient qu’espoirs basés sur des soifs d’idéaux qu’elle pouvait avoir parfois. Mais elle savait aussi, qu’il fallait rester terre à terre. Si Aden la remplaçait, il aurait la tache bien difficile de tenir tête a Titus, aux ambassadeurs, aux soucis avec Mordh si jamais celle ci venait à en causer. Il aurait aussi la tache de relever un monde dont la majeure partie des guerriers et des chefs étaient morts dans un assaut desespéré sur des barbares. Alors non, Lexa ne pouvait pas mourir. Ils ne pouvaient pas partir en pensant à la fin. Ses yeux fixèrent Teksas. « C’est pour cela que nous ne perdrons pas. Ce monde est notre responsabilité, nous avons encore tant à apprendre de nos alliances, et tant à donner à celles ci. » Elle était déterminée. Ca ne changerait jamais. Il y’avait des différences entre accepter la venue de sa mort quand elle n’impliquait qu’elle, dans des duels judiciaires ou dans des sacrifices, et refuser de partir avec cette envie de mourir avant un combat pour la liberté, pour le monde.

Teksas se reprit quelque peu. La victoire seraient leurs, et elle hocha la tête en un « Sha » satisfait, avant que la conversation ne prenne un tour qui la rendit moins Heda et d’avantage Lexa. Bien sur, elle était toujours le commandeur quand elle parlait du plan à venir, quand elle parlait de la place de Teksas et complimentait ses talents de guerriers. Mais il y’avait autre chose, et Teksas n’était pas dupe. Il savait. Ce qu’il lui assurait, il ne l’assurait pas seulement à Heda, elle ne le savait que trop. Il l’assurait aussi à Lexa. Et c’est Lexa qui décrispa ses mâchoires, en hochant la tête doucement.

« Ta tache sera probablement ardue. Empecher Clarke de faire quelque chose ne semble pas de toute facilité. » C’était presque une plaisanterie. Ou du moins quelque chose qui aurait pu sonné comme tel, si Lexa avait mit l’intonation qu’il fallait. Mais c’était juste doux, et un peu perdu peut être. Il y’eut un compliment après ça. Lexa faisait confiance à Teksas. Malgré son échec précedent, elle savait qu’il ferait tout pour que ça n’arrive plus, elle savait qu’il était le plus apte à la tache, et elle savait que lui aussi appréciait Clarke malgré tout. Elle savait. C’était suffisant pour que son cœur s’apaise et pour que Teksas soit la seule personne au monde à qui elle aurait voulu confier Clarke.

« Je ne faillirais pas Lexa. Je ne faillirais plus. » Ses yeux brillèrent quelque peu, l’espace de quelques fractions de secondes, mininmes, elle paru si jeune, si emplie de sentiments divers. Elle brilla. Et puis elle redevint sérieuse et posa la main sur l’épaule de son guerrier. « Je sais. » il y’eut quelques instants de silence. « Mais il suffit. Ne partons pas sur la route du sentimentalisme. Nous sommes des guerriers Teksas, et la guerre à venir sera rude. Alors profite de ton temps ici, c’est probablement les derniers moments que nous passons dans un endroit protegé, loin des tumultes des combats. » Elle lui donnait un échappatoire, si il voulait en profiter.

La vie était étrange. Les hommes avaient peur de la mort, et pourtant, ils ne faisaient qu’accélérer la venue de celle-ci en provoquant des guerres, des combats qui, au final, se révélerait être une défaite des deux côtés. Quoiqu'une défaite plus ou moins prononcée.
Fallait-il vraiment tuer et verser le sang pour pouvoir penser librement ? Fallait-il vraiment ôter des centaines de vies à des gens qui se contentaient de soutenir leur leader sans nécessairement partager leur opinion ? Fallait-il vraiment se battre ?
L'injustice et la lassitude pesait sur les épaules carrées de Teksas. Mais il se sentait indigne de penser pareille chose. N'était-il pas un guerrier ? Et, en tant que guerrier, n'était-ce pas là son devoir de se battre ? Là même se tenait là le but de toute une vie : se battre.
Mais était-il vraiment apte à le faire, s'il n'était pas même capable de voir la justice ou l'intérêt de ce qu'il accomplissait ?
- C’est pour cela que nous ne perdrons pas. Ce monde est notre responsabilité, nous avons encore tant à apprendre de nos alliances, et tant à donner à celles ci.
Un goût de bile prit Teksas à la gorge. Ce monde est notre responsabilité.
Voilà précisément pourquoi il devait se battre, pourquoi il était obligé de se battre. S'il ne le faisait pas, ce seraient ses convictions et ceux qu'il aimait qui mourraient. Il fallait tuer pour ne pas être tué. C'était ainsi que marchait le cercle vicieux de la guerre, le cercle vicieux de la vie. De la survie.
Était-ce là tout ce qu'ils méritaient ? Survivre ?
- Ne t'arrive-t-il jamais... De douter ? De penser que ce que tu fais n'est peut être pas forcément juste ?
Conscient de ce qu'il venait de dire, le jeune garde tâcha tant bien que mal de se justifier.
- Je veux dire... Evidemment, ce que tu entreprends est juste. Mais, est ce que tu vois vraiment l'intérêt de tout cela ? Créer, se battre, tuer, puis mourir pour que ce qu'on laisse derrière nous ne devienne que poussière. Est-ce que c'est juste, ça ?
L'amertume perçait dans sa voix. L'amertume, la colère... Et le regret. Teksas en voulait au monde. Il lui en voulait d'être ce qu'il était. Et il s'en voulait d'être si faible.
Il n'avait que dix-huit ans, et pourtant, il avait la sensation d'en avoir vu assez. D'en avoir trop vu. Teksas ne s'était jamais battu pour lui. Quoiqu'il ait fait, il l'avait fait pour les autres. Ses parents, son oncle... Et maintenant Lexa. Et Clarke aussi.
Mais il lui fallait croire en ce qu'il accomplissait, il avait besoin de devenir quelqu'un, une personne à part entière, qui compterait au moins aux yeux d'une simple personne. Il avait besoin de croire que ce qu'il faisait, que ce qu'il pensait était important. Besoin de croire qu'il n'était pas destiné à n'être qu'un pion déplacé dans l'ombre.
Lexa lui posa la main sur son épaule, et ce contact lui fit soudain réaliser à quel point Lexa lui semblait jeune, tout à coup. Pas beaucoup plus âgée que lui. Lui arrivait-il d'être aussi lasse que lui ne l'était actuellement ? Lui arrivait-il de regretter d'en être arrivée là ? De n'avoir voulu n'être qu'une fille parmi tant d'autre, libre de vivre, libre d'aimer sans avoir peur ?
- Mais il suffit. Ne partons pas sur la route du sentimentalisme. Nous sommes des guerriers Teksas, et la guerre à venir sera rude. Alors profite de ton temps ici, ce sont probablement les derniers moments que nous passons dans un endroit protégé, loin des tumultes des combats.
C'était une opportunité que Lexa lui offrait dans ces paroles. Une opportunité de passer outre les erreurs passées, une opportunité de se ressaisir, de se montrer fort. L'opportunité d'être un vrai guerrier.
- Je saurai profiter de ces moment comme il se doit. Comme je saurai me battre et protéger ce qui doit l'être lors de cette guerre.
C'était un serment. Teksas saisissait à pleines mains l'opportunité que Lexa lui avait offert à travers ces quelques-mots. Et il n'était plus question de revenir en arrière. Désormais, il lui faudrait aller de l'avant. Coûte que coûte.

HRP:

Ne t’arrive t’il jamais de douter ? De penser que ce que tu fais n’est peut être pas forcement juste ? C’était étrange cette question qui quitta les lèvres de Teksas, c’était étrange et douloureux peut être, et Lexa savait qu’elle n’aurait pas pu permettre à une telle question d’être posée en public. Elle comprenait cependant, alors qu’il expliquait d’avantage sa question, et elle fut prise d’une drôle d’armertume à l’interieur d’elle meme tandis qu’elle réalisait qu’il était las de tout, las de la guerre, et pourtant il était jeune, diable qu’il était jeune. Une fois n’est pas coutume, elle lui offrit un sourire qui se voulait rassurant.

- Teksas. La voix était forte plus qu’elle ne l’aurait voulu. Tout ce que je fais n’est pas vain, ces alliances que je battis je les battis pour que dans des centaines d’années elles perdurent et que la paix continue d’animer ces terres. Je ne peux pas me permettre de penser que demain je mourrais au combat laissant un nouveau commandeur prendre ma place, et imaginer qu’il détruira tout ce que j’ai fais. Non, je dois croire que ce que j’ai crée, restera et perdurera bien après ma mort comme une légende qui me suivra dans l’au delà. Et elle y croyait. C’était en partie pour ça qu’elle essayait de faire ce que les commandeurs avant elle avaient echoués à faire. C’était en partie pour ça qu’elle continuait, et c’était ce qui la poussait à être tout ce qu’elle était. Mais ce n’était pas tout. Et si parfois je me dis que tout est vain, je me dis que je ne suis qu’un jouet du destin, il me suffit de regarder ce que j’ai accompli, il me suffit de vous regarder , de regarder ce camps où des gens de mon peuple parlent avec ceux qui quelques jours plus tot étaient leurs ennemis, il me suffit de regarder ma garde personnelle composée de trikru, d’une azgeda et d’une skjeran, pour savoir que j’ai réussi à unir ce qui n’avait jamais été unis, et que cela restera. Que rien n’est vain, et que rien n’est inutile.

Mais elle comprenait bien sur, qu’il puisse avoir des doutes, qu’il puisse ne pas comprendre, et si elle eut envie de le rassurer d’avantage, elle chercha quelques instants les mots qu’il fallait.

- Tu ne fais pas que survivre tu sais. Tu apprends. Tu grandis. Tu découvres. Et si jamais tu venais à mourir, tu ne serais pas oublié par ceux à qui tu as tant apporté. Je sais que notre peuple est rude, que nos vies sont courtes et que nous laissons aux morts le répit de leur au delà. Mais penses tu vraiment que tout cela soit vain ? Ceux qui sont morts dans les guerres, le sont pour nous laisser une chance d’avancer. Ceux qui sont morts de vieillesses ont bien vécu leurs vies. Et ceux qui sont morts en traitre ont eu ce qu’ils méritaient. Est ce si injuste ?

Et ils parlaient peut être trop, peut être de sujets qui touchaient bien trop prêt. Elle se ressaisit. Parce qu’elle demeurait Heda et elle ne pouvait pas être trop Lexa même avec un de ses gardes, meme avec Teksas qu’elle aurait peut être pu envisager comme un ami tant il était comme elle, jeune, peut être fougueux, et attaché à Clarke ? Et attaché à elle. Elle eut un dernier sourire, des plus légers, tandis qu’il l’assurait qu’il saurait profiter et qu’il saurait se battre, et elle hocha la tête.

- Je n’en doute pas Teksas. Ma confiance est en toi. En disant cela elle espérait vraiment qu’il ne meurre pas dans le combat à venir. Mais elle ne pouvait pas penser à ça. Pas maintenant. Et il était temps peut être que leurs routes ne se séparent pour la journée. Je ne te retiens pas d’avantage.